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vendredi 29 février 2008

SANS PLUS ATTENDRE


En allant voir "Les cerfs volants de Kaboul", que j'ai vraiment apprécié, il y avait la présentation de ce film : Sans plus attendre. Le thème me parlait, j'y suis allé.
Deux septuagénaires atteints d'un cancer se retrouvent à l'hôpital. L'un a travaillé toute sa vie pour nourrir sa famille, l'autre a passé sa vie à gagner une fortune sans jamais vraiment en profiter.
Le premier, ayant commencé comme professeur de philosophie, proposait à ses élèves de faire la liste de tout ce qu'ils rêvaient de faire, voir ou tenter avant de mourir. Là dans sa chambre d'hôpital il réalise qu'il a raté ses objectifs. L'autre plus pragmatique le convainc qu'il n'est pas trop tard.
On va voir deux hommes très différents nouer une amitié pour une chose essentielle : VIVRE.
En fait leur liste ressemble à un voyage : sauter en parachute, course de bagnoles, safari en Afrique, etc... jusqu'à ce que des choses plus profondes réémergent : la famille et l'amour.
Qu'est-ce que le bonheur, qu'est-ce qui le nourrit vraiment?
C'est la fin du film qui est la plus intéressante, parce que ça renvoit à l'essentiel.
Je ne vais pas jouer au critique. Ce n'est pas un grand film certes. Mais il ose parler de la mort, des rêves inaccomplis, et du fait d'oser avant qu'il ne soit trop tard, SANS PLUS ATTENDRE!
En cela il est intéressant, car il nous renvoit à cette question : Qu'as-tu fait de ta vie? De tes rêves de jeunesse? Pour moi c'est un coup de botte au cul (un de plus)!
Cela renvoit à cette question du chemin : Qu'est-ce que tu veux? Et la réponse ultime passe par des réponses relatives. Que ce soit : voir des baleines, une aurore boréale, marcher dans le désert, faire le Mont Blanc, passer une nuit dans un palace, faire un tour en mongolfière, travailler dans l'humanitaire... A chacun ses réponses!
A 20 ans on fait la liste, à 30 ans on l'oublie, à 40 on y songe, à 50 ça devient lancinant...
"Vis ce jour comme si c'était le dernier" disent les Bouddhistes, car nous ne savons pas l'heure de notre mort!

jeudi 28 février 2008

INGRID BETANCOURT




7 ans après son livre nous faisant découvrir une farouche détermination, une pureté rare, et un désir de liberté dans un pays dangereux, Ingrid est en train de mourir dans la jungle colombienne...
Le monde a besoin de héros aux destinées hors du commun.
Puisse la vie entendre que tes enfants ont simplement besoin de toi.
Et à travers eux, c'est chacun de nous qui avons besoin d'être entouré de gens aimants et présents.

mercredi 27 février 2008

Dans les 4 directions

Il y a des pays où la spiritualité est partout, à travers les temples, les sculptures, l'encens qui brûle, les gens qui se prosternent, les gongs qui résonnent... En Asie particulièrement.
C'est une nourriture d'impression qui fait du bien au regard et au coeur.

Sculpture

Ce n'est que de la pierre...
Mais quelle oeuvre! Des siècles plus tard le message passe toujours.
Il s'agit d'une sculpture à Angkor Vat.

lundi 25 février 2008

Histoire liée à MA


En Inde on peut très vite lier amitié avec les gens. Il y a une sorte de proximité innocente dans les rencontres même ponctuelles.
Ainsi cette scène dans le Tourist Office de Chandighar ...

A un indien qui me demandait ce que je venais faire en Inde, je lui répondais que j'étais ici pour aller dans des ashrams. Puis je lui parle de Ma Ananda mayi, et lui montre les photos et le Matri Vani. Il n'en revient pas lorsque je lui dis son âge. Il croit que c'est impossible qu'elle ait des cheveux aussi bruns à 80 ans passés. Il pense que la photo date. Je lui assure que non et lui dis que ces photos ressemblent à la Ma que j'ai vue et que je retourne voir.
Le temps passe et je n'ose couper la conversation. Or je sais que le bus va partir. Finallement on se dit au revoir et je me précipite vers le bus. J'ai beau cherché, il est parti. Le seul bus de la journée pour Hardwar vient de partir il y a 2 - 3 minutes!
Sans trop m'affoler je me dis que je suis quitte pour passer une journée de plus ici. Je demande ce que je peux faire puisque j'ai le ticket.
Alors on commence à me prendre en charge, à l'indienne, c'est à dire que je ne comprends pas la logique du déroulement de ce qui s'opère... Je passe de main en main, de guichets en bureaux. 0n écritsur le ticket, puis on me dirige vers un bus. Je le prends. Le bus part avec un quart d'heure de retard sur l'autre. Je n'ai jamais vu un chauffeur conduisant aussi vite. Une demi-heure plus tard, dans une autre ville, le controleur me dit de prendre mes affaires, de descendre, et me conduit à l'autre bus que j'avais raté.

Ma m'avait joué un tour à sa manière. Mais je suis sur que si c'était autre chose qui m'avait mis en retard, plutôt que de parler d'elle (ou de Dieu), le déroulement eut été bien différent...


dimanche 24 février 2008

MA ANANDA MAYI


Je partis pour l'Inde avec quelques adresses d'ashrams.
Ma Ananda mayi se rend dans différents lieux, et il faut savoir où elle est pour la rencontrer.
J'appris dans le premier qu'elle était à Kankhal, tout près d'Harwar sur le Gange. Je prends un bus, bondé à l'indienne.
Je me renseigne pour trouver l'ashram, et m'y rend. Je rentre et demande où et quand on peut voir Ma. En fait on me renvoit à une autre personne, mais sans vraiment faire très attention à ma demande. On finit par me dire qu'elle va venir dans le grand Hall, de m'y installer et d'attendre. Me voilà assis sur un sol en carrelage, au milieu d'autres indiens. Et je vais avoir un petit aperçu de ce qu'est : "attendre" en Inde. Cela va durer 2 heures avant que je comprenne que Ma ne viendra pas. Je sors dépité. J'ai l'impression que l'on s'est fichu de moi.
A la porte de l'ashram, j'apprends par des occidentaux que Ma n'est pas visible dans le hall, mais qu'il faut aller à une grille que l'on ouvre vers les 5 H et où Ma donne son darshan. Ils venaient de la voir pendant que je faisais souffrir mes genoux sur un sol froid et dur. Les indiens de l'ashram balladent souvent les occidentaux...

Le lendemain je suis là bien avant l'heure et au bon endroit. Il y a effectivement quelques occidentaux.
Ma apparait. Mes yeux sont fixés sur elle. Elle sourit, un sourire d'enfant, de petite fille comme elle s'appelle. A un moment elle pose son regard sur moi. Je me sens comme désintégré, mis à nu. Je n'ai jamais senti ça. Cela aura duré quelques secondes mais me marquera à jamais.
Et puis tout d'un coup un vent très, très violent se mit à souffler. On referma les grilles, Ma rentra, après une apparition très courte, et un orage extraordinaire éclata.
Je me réfugie sous une cabane pour prendre un thé, encore sous l'effet de mon premier darshan avec Ma Anandamayi. La pluie tombe avec moins de force. Je suis à la fois là et ailleurs.

J'ai eu l'impression que cette première rencontre avec Ma avait une force équivalente à cet orage soudain. Début de nettoyage peut être...

samedi 23 février 2008

RENCONTRE


Enfant j'ai baigné dans un milieu catholique, j'ai été enfant de choeur, je chantais du Grégorien avec mon père à la chorale de l'église, mon parrain était prètre, j'avais une grande bible illustrée reçue à ma communion privée que je lisais et relisais... Jusqu'à la rébellion vis à vis de l'Eglise. Normal, à l'adolescence on remet tout en cause, mais surtout mes questions étaient plus profondes et restaient sans réponses.

Après avoir découvert la méditation transcendantale (comme beaucoup à l'époque), puis les livres d'Arnaud, et voyagé tel que je l'ai raconté un peu auparavant, il était clair que la vie me guidait vers Arnaud Desjardins. En fait jusqu'à présent, même si j'avais fait des rencontres essentielles et vécu quelques expèriences disons hors normes, j'étais poussé dans un courant mais je ne savais pas ce que je cherchais.
Je fis donc une lettre que j'adressais à la maison d'édition de la Table Ronde pour A.D.
La réponse était : "Venez".
Je suis arrivé au Bost en été 80, pour 4 jours.
Les invités pouvaient assister à une rencontre avec Arnaud l'après midi, et une autre le soir.

Je ne me souviens plus des questions posées, ni de ce qui s'est passé. Mais lorsqu'à la fin Arnaud est rentré en silence, en méditation, et que son regard plein d'amour s'attardait sur chacun, alors j'ai senti au tréfonds de moi : "C'est ça que je cherche!"
Pour moi c'était la plus haute transmission. Le reste était admis d'avance parce qu'il y avait ça!
Et puis l'ambiance, ces grandes photos de Ramana et de Ma Anandamayi, j'étais tellement touché.
De retour au Bost à l'automne, je demandais les renseignements nécessaires pour aller en Inde voir Ma Anandamayi. C'était plus qu'évident : rencontrer aussi cette femme qui avait été si importante pour Arnaud. Déjà son regard suffisait.

Aller la voir avant qu'il ne soit trop tard...

vendredi 22 février 2008

jeudi 21 février 2008

Coincidences

Il nous arrive à tous des choses plus ou moins graves, plus ou moins difficiles...

Il y a 5 ans, de retour d'une AG à Hauteville, mon moteur s'est arrêté sur l'autoroute. Plus rien. J'attends un peu, espèrant un miracle, mais sentant que c'est grave. Mais la voiture ne veut plus démarrer. Téléphone, attente, dépanneuse, convoyage vers un garage. Le moteur est fichu, sans qu'un voyant se soit allumé. L'assurance prend en charge un rapatriement par taxi. Et je finis la route de nuit avec une jeune femme qui découvre la connaissance de soi...
Le cout sera rude : plus de 2 000 euros que je dois emprunter à la banque!

Un an et demi plus tard, alors que je me rends à Hauteville pour une semaine, je sens que quelque chose lâche dans la direction. Je m'arrête sur le bord de l'autoroute et regarde quelle est la ville la plus proche sur la carte. Par chance il y a une sortie à 2 km et un village pas loin. La voiture redémarre et j'y vais au ralenti. Je me gare près d'un garage, dors dans la voiture pour être le premier à l'ouverture le lundi matin. Il faut commander une pièce, la voiture sera réparée le mardi matin. Je préviens Hauteville que j'arriverais le mardi en début d'après midi.
Cout : dans les 400 euros.

En juin dernier, j'ai passé une semaine à Hauteville avant l'AG. Sur la route du retour, je reçois un appel de la mère de notre fils qui m'apprend que la maison dans laquelle je vis avec lui a été visitée pendant mon absence (il est resté chez elle pendant cette période). Bon, d'accord, rien de très grave en fait, comme je le découvrirais en rentrant.
Montant des choses volées : 2 200 euros.

Ce qui est étonnant, c'est que c'est relié à un déplacement à Hauteville. Si on relie tout ça, on peut dire que ça fait cher du séjour! Mais j'ai jamais lu que le chemin était gratuit et aisé, plutôt qu'il faut tout lâcher...Et il ya bien pire!

mercredi 20 février 2008

Portrait


Une photo récupérée dans un magazine, et qui est dans mon bureau depuis des années, les couleurs ont passées, mais j'aime ce visage.

mardi 19 février 2008

Histoire de dauphins et d'un homme

Cela se passe lors du premier tour du monde à la voile en solitaire, en 68 - 69.
Un homme, Bernard Moitessier, allait faire de parler de lui, car alors qu'il était en tête après avoir passé le cap Horn (pointe sud de l'Amérique), décide de poursuivre vers l'Afrique du sud, puis l'Australie et rentrer vers Tahiti. Plus d'un tour et demi autour de la planête, dix mois passés seul en mer avec le vent, les oiseaux et les dauphins. Un livre magnifique et symbolique : La longue route.
Il va rentrer petit à petit dans une communion avec lui même et les éléments, et nous raconte son aventure avec une sensibilité touchante, qui est devenu la bible des marins.
L'histoire se passe au sud de la Nouvelle Zélande. Il y a l'île Stewart, et quelques rochers à fleur d'eau qu'il faut éviter avant le Pacifique.
Tout à coup il entend des sifflements familiers. Il sort et voit des dizaines de dauphins, près d'une centaine. Il voit une ligne de 25 dauphins nageant de front passant de l'arrière du bateau à l'avant, et qui tout d'un coup virent à droite tous ensemble et foncent. Plus de dix fois ils répètent la même chose. Il voudrait les filmer mais ne peut s'arracher à toute cette joie, toute cette vie.
Ils font tous le même ballet, il ne comprend pas pourquoi, il n'a jamais vu ça, et se rend compte qu'ils ont l'air nerveux, même ceux qui ne font pas ce virement brusque à droite devant le bateau. Ils zigzaguent, frappent l'eau avec leur queue, au lieu de jouer.
Il se pose des questions et vérifie le compas. Il découvre qu'il fonce droit vers l'île Stewart cachée dans les nuages. Le vent avait tourné sans qu'il s'en aperçoive, et son pilote automatique n'était plus bien réglé d'où le changement de direction. Il règle les voiles et la girouette du pilote pour changer de cap. Il vérifie sa carte, l'île était proche, et remonte sur le pont avec son ciré.
Et là il voit les dauphins jouer avec le bateau, en éventail sur l'avant, avec des mouvements souples et très gais comme ils font d'habitude. Un grand dauphin blanc bondit à 3 ou 4 m de hauteur dans un saut périlleux avec deux tonneaux complets. Trois fois de suite.
"On dirait qu'il crie, pour moi et pour tous les autres dauphins : L'homme a compris que nous lui disions d'aller à droite!... Tu as compris... Tu as compris!... Continue comme ça, tout est clair devant l'étrave!..."
Ils nagent à coté du bateau, et se tournent pour le regarder. Cela a duré 2 heures, tous au complet. Habituellement ils restent un quart d'heure et poursuivent leur route.
Puis ils vont partir, mais deux restent de chaque coté du bateau pendant 3 heures encore.
"Je suis sur qu'ils avaient reçu l'ordre de rester près de moi jusqu'à ce que Joshua (le nom de son bateau) soit absolument hors de danger."

lundi 18 février 2008

DAUPHINS





On a tous vu des dauphins dans des reportages ou des films, mais les voir en vrai c'est extraordinaire.
Cela m'est arrivé cet automne dans le golfe de Gascogne au large de l'Espagne.
Tout d'un coup ils arrivent, 10, 15, et ils devancent le bateau, ou nagent à coté, puis sautent, se frôlent, jouent quoi... Quelle vie, quelle beauté, quelle joie pour nous, et pour eux peut être!
Des fois il y en a un juste à l'étrave, comme s'il guidait le bateau, et il se tourne sur le coté pour nous regarder, en l'occurence moi! Incroyable.
J'ai lu des histoires, des livres sur les dauphins. Et vraiment c'est ça, il existe une complicité entre eux et nous, entre les dauphins et les hommes, depuis l'antiquité.
Grand bonheur pour l'enfant en moi qui découvrait ses premiers dauphins...

dimanche 17 février 2008

LA MER


Né au bord de la mer, combien d'heures ai-je passé près d'elle enfant, puis adolescent, à contempler l'horizon?
Un jour il faudra y aller, aller de l'autre coté de la baie, aller jusqu'au phare de Cordouan, puis plus loin encore. Passer des jours et des jours en osmose avec la nature, le seul bruit des vagues, s'éloigner de tout bruit terrestre, voir la terre depuis la mer, et s'en éloigner aussi.
Oser la première nuit, oser naviguer seul, et se sentir découvreur de nouveaux paysages...
J'ai une passion pour la mer et les bateaux à voile...

samedi 16 février 2008

BUREAU


De plus en plus de gens travaillent dans des bureaux.
Si on y regarde d'un peu plus près, ce mot "bureau" a 3 sens différents :
- le meuble sur lequel on travaille.
- La pièce où se trouve le meuble en question.
- Le bâtiment qui contient toutes ces pièces.
Et qui est l'inventeur du bureau? Personne!
Au Moyen-Age, période monastique s'il en est, la culture écrite se faisait essentiellement à travers les moines. Il y avait une pièce, le scriptorium, où les moines copiaient les textes saints.
On les appelait les moines copistes. Ils travaillaient sur un écritoire et portaient la bure, d'où le mot bureau... Donc au départ c'était l'habit (qui n'avait rien d'un costume cravate)!

vendredi 15 février 2008

Se Souvenir

J'ai entendu cette histoire il y a plus de 20 ans lors d'un stage...

Cela se passait pendant la première guerre mondiale. Comme dans tous les villages français, il y avait beaucoup d'hommes partis à la guerre. C'étaient des maris, des pères, des frères...
Dans ce village (dont j'ai oublié le nom), toutes les femmes dont un proche était parti faire cette "sâle" guerre avaient décidé de se réunir dans l'église pour prier et demander à Dieu que leur homme revienne vivant à la maison. Et ce tous les jours.
Tous sont revenus vivants...
Il parait que c'est le seul village qui n'a pas perdu d'homme au combat!

Cela me fait penser à cette phrase :
"Si tu ne M'oublies pas, Je ne t'oublierais pas."

jeudi 14 février 2008

A tous les Amoureux de la Vie

Un jour, une prof demande à ses élèves de noter le nom de tous les élèves de la classe sur une feuille et de laisser un peu de place à coté de chaque nom.
Puis, elle leur dit de penser à ce qu'ils pouvaient dire de plus gentil au sujet de chaque camarade et de le noter à coté de chacun des noms. Cela prit toute une heure jusqu'à ce que tous aient fini. Avant de quitter la salle de classe, les élèves remirent leur copie à la prof.
Le week end, la prof écrivit le nom de chaque élève sur une feuille et à coté toutes les remarques gentilles que les autres avaient écrit au sujet de chacun.
Le lundi, elle donna à chaque élève sa liste.
Peu de temps après, tous souriaient.
"Vraiment?" entendait-on chuchoter...
"Je ne savais pas que j'avais de l'importance pour quelqu'un!"
"Je ne savais pas que les autres m'aimaient tant" étaient les commentaires que l'on entendait dans toute la classe...

Personne ne parla plus jamais de cette liste. La prof ne savait pas si les élèves en avaient parlé entre eux ou avec leurs parents, mais cela n'avait pas d'importance. L'exercice avait rempli sa fonction. Les élèves étaient satisfaits d'eux-mêmes et des autres.

Quelques années plus tard, un élève tomba, mort au Vietnam, et la prof alla à l'enterrement de cet élève.
L'église était comble. Beaucoup d'amis étaient là. L'un après l'autre, ils s'approchèrent du cerceuil pour lui adresser un dernier adieu. La prof alla en dernier et elle trembla devant le cerceuil. Un des soldtas présents lui demanda : "Est-ce que vous étiez la prof de maths de Marc?" Elle hocha la tête et dit : "Oui". Alors il lui dit : "Marc a souvent parlé de vous."
Après l'enterrement, la plupart des amis de Marc s'étaient réunis. Les parents de Marc étaient là aussi, et ils attendaient impatiemment de pouvoir parler à la prof.
"Nous voulions vous montrer quelque chose." dit le père de Marc et il sortit son portefeuille de sa poche. "On a trouvé cela quand Marc est tombé à la guerre. Nous pensions que vous le reconnaîtriez..." Et il sortit du portefeuille un papier très usé qui avait du être recollé, déplié et replié très souvent.
Sans le regarder, la prof savait que c'était l'une des feuilles de la fameuse liste des élèves contenant beaucoup de gentilles remarques écrites à l'époque par les camarades de classe au sujet de Marc.
"Nous aimerions vous remercier pour ce que vous avez fait," dit la mère de Marc, "comme vous pouvez le constater, Marc a beaucoup apprécié ce geste."

Tous les anciens élèves se réunirent autour de la prof.
Charlie sourit et dit : "J'ai encore ma liste. Elle se trouve dans le premier tiroir de mon bureau."
La femme de Chuck dit : "Chuck m'a prié de la coller dans notre album de mariage."
"Moi aussi, j'ai encore la mienne," dit Marylin, "elle est dans mon journal intime".
Puis Vicky, une autre élève, prit son agenda et montra sa liste toute usée aux autres personnes présentes. "Je l'ai toujours avec moi" dit Vicky, et elle ajouta : "Nous l'avons tous gardée!"
La prof était si émue qu'elle dut s'asseoir, et elle pleura. Elle pleurait pour Marc et pour tous ses amis qui ne le reverraient plus jamais.

Dans le quotidien avec les autres, nous oublions trop souvent que toute vie s'arrête un jour et que nous ne savons pas quand ce jour arrivera.
C'est pourquoi il est important de dire aux personnes que l'on aime et qui nous sont importantes, qu'elles sont particulières et importantes.
Leur dire avant qu'il ne soit trop tard.

mercredi 13 février 2008

PRINTEMPS


Les premières fleurs apparaissent, il y a même des arbres en fleurs, il fait un temps printannier depuis une semaine, les jours allongent, ça donne de l'énergie...

Dans la tradition chinoise c'est le printemps depuis le 4 février. Pourquoi ?
C'est une histoire d'énergie, de yin et de yang.
Au moment du solstice d'hiver, quand la nuit est la plus longue, c'est le summum d'énergie yin.
Au moment du solstice d'été, quand le jour est le plus long, c'est le summum d'énergie yang.
Quand on passe ces caps, cela veut dire que les jours vont commencer à rallonger en hiver et à raccourcir en été. Les équinoxes représentant les 2 moments où jours et nuits sont égaux.
On a donc 4 saisons. Mais en réalité le jour du 7 novembre est à peu près égal à celui du 4 février, et celui du 5 mai à celui du 7 aout. En termes de yin et de yang, la période du 7 novembre au 4 février est la plus yin, avec en son milieu le 22 décembre, et la période du 5 mai au 7 aout est la plus yang avec en son milieu le 21 juin.
Donc pour les chinois l'hiver correspond à un mois et demi avant le solstice et un mois et demi après. Ainsi le printemps démarre le 4 février. L'été commence le 5 mai, l'automne le 7 aout et l'hiver le 7 novembre. Logique, non?

mardi 12 février 2008

LA LOI DE LA VIE

Lorsque vous êtes vrai avec vous-même, vos problèmes s'évanouissent.
Pour vous réveiller et devenir vivant, vous devez vous en remettre à la Loi de la Vie. Vous devez refuser d'accepter plus longtemps des compromis avec ce qui vous rend malheureux. Vous devez abandonner, ou vous séparer ou vous détacher du passé. Vous devez passer à l'action.
Il se pourrait bien que cette action même change la situation, ou une autre personne, et termine le compromis de façon que vous puissiez être neuf à l'intérieur de vous même et poursuivre votre route là où vous vous trouvez.
Quand vous êtes malheureux, vous n'êtes pas vous même, et quand vous n'êtes pas vous même, vous n'êtes réellement bon pour personne - au travail, avec votre partenaire ou avec votre enfant
.

Le nouveau arrive toujours.
La Loi de la Vie sera vraie avec vous vous si vous êtes vrai avec vous-même.
Mettez de l'ordre dans vos priorités : n'exigez pas plus que ce que vous pouvez avoir maintenant. Utilisez ce que vous avez, ce qui vous est fourni. Vous n'allez pas en rester là. Vous êtes en train de vous libérer. Vous n'êtes pas encore libre. Vous êtes dans le processus. Cela bouge chaque jour. Ne regardez pas en avant avec anxiété. N'ayez pas peur. La vie va s'occuper de vous dans le futur si vous êtes vrai maintenant. Maintenant est ce qui est important. Mais faites ce que vous savez devoir faire. Ne traînez pas. Soyez alerte. Restez aussi conscient que possible.
La vie ne peut soudainement tout vous fournir d'un coup. C'est vous qui l'en avez empêchée en faisant des compromis. Ce que vous avez maintenant suffit. Faites confiance à la vie. Elle sait ce dont vous avez besoin. En persévérant de plus en plus à être vrai, la vie vous apportera de plus en plus ce dont vous avez besoin.

"Seule meurt la peur" de Barry Long (Le Relié Poche)

lundi 11 février 2008

SEULE MEURT LA PEUR

Etes-vous vrai dans votre vie? Réellement vrai? Avec vous-même?

"Comme vous le savez maintenant, si vous avez lu cet ouvrage en entier, ce livre n'est pas un livre ordinaire. Il est énergétique, spirituellement énergétique. Il est vrai dans ce qu'il enseigne. Correctement utilisé, il va travailler à vous libérer du malheur. Que vous y croyiez ou non, que vous croyiez à quoi que ce soit exprimé dans ce livre, est sans conséquence. Ce livre vous atteint directement, maintenant, dans votre subconscient, là où tout le malheur se loge.
De cet ouvrage, vous n'avez à vous souvenir de rien. Ce qui est énergétique n'a pas besoin qu'on s'en souvienne : ce qui est énergétique se rappelle à vous. Il est donc probable que votre malheur se rappelle énergétiquement à vous.
Si ce livre contient quelque chose qui vous a dérangé ou troublé, c'est signe qu'une association à quelque chose de particulier a révélé une source du malheur qui est en vous. Plus le dérangement est intense, plus la source est profonde."

Barry Long était un écrivain australien et instructeur spirituel. Il a publié aux éditions du Relié : Intuitions sur l'origine, et au Relié Poche : Seule meurt la peur.

dimanche 10 février 2008

UNE BOMBE

De passage à Paris ce week end, entre un salon professionnel, quelques sensations en rollers, une grimpette à la Tour eiffel, je fis un petit tour à la Faculté de la Non Acceptation Concertée (FNAC) et ai découvert un livre qui pour moi fait l'effet d'une bombe...

DU VENT


Dans le ciel le vent dit à un nuage qui passait par là :
"Je suis le vent fort et puissant, que veux-tu que je t'envois, un bonne tempête qui te fera voyager vite et loin?"
Le nuage répondit : "Juste une bise s'il te plait!"

samedi 9 février 2008

Nouvel an chinois

Dans la tradition chinoise, énormément de choses repose sur l'observation de la nature, de la vie.
Le calendrier chinois est à la fois solaire et lunaire. Il y a 12 mois lunaires auxquels on ajoute un treizième tous les 3 ans environ. Chaque début de mois commence donc avec la nouvelle lune. Ainsi le 7 février cette année.
L'équinoxe d'hiver se situe dans le onzième mois, vers le 21 - 22 décembre.
Le début du nouvel an chinois est la deuxième nouvelle lune après le solstice d'hiver, d'où les changements de dates selon les années. Ce n'est donc pas une date fixe comme en occident où cela correspond au cycle de la rotation de la terre autour du soleil, mais une date énergétique.
Le calendrier chinois est basé sur un calendrier agricol, qui était fait pour les paysans, et est divisé en 24 périodes correspondant à des éléments climatiques ou énergétiques dans la nature.

Pour les chinois, le nouvel an correspond à peu près avec le début du printemps. Et là l'explication est d'une logique sans faille...

jeudi 7 février 2008

NOUVEL AN CHINOIS

2008 : année du rat!

Pourquoi le nouvel an chinois est aujourd'hui le 7 février?

mercredi 6 février 2008

MASQUES






Qui dit carnaval, dit déguisements, masques, fête, jeux... et quelque part la disparition du Je justement.
N'en faire qu'à sa guise se dit de quelqu'un qui n'en fait qu'à sa tête, qui n'écoute rien ni personne. La guise c'est la manière. Se déguiser c'est changer sa manière d'être, et donc d'apparaître.
Le masque ajoute la non reconnaissance complète vis à vis des autres. Bien sur c'est un jeu, mais aussi un non Je.
C'est une manière ponctuelle de jouer sa vie, et de se permettre des choses que d'habitude on ne s'autorise pas.
Les règles sont changées car rien n'est vrai, mais en même temps c'est une permission. C'est comme si une partie de soi qui n'a pas la parole dans la vie courante devient tout à coup maître du jeu (du Je).
Et le plus important c'est le masque qui nous cache, enfin qui cache la tête pour qui l'on se prend...
Enlever sa tête c'est donc une forme de liberté, finallement!
Qu'est-ce qui se passe dans la tête de ceux qui veulent la masquer? Et qui doivent se regarder plus qu'un peu dans la glace.
Qu'en penserait Douglas?

lundi 4 février 2008

QUI ?

QUI N'A PAS FAIT DE DEVELOPPEMENT PERSONNEL ?
MAIS QUI S'EVEILLE A L'IMPERSONNEL ?

dimanche 3 février 2008

L'EREMO FRANCESCANO


J'arrivais un matin à l'ermitage situé sur les flancs du Subiaso, cette montagne qui domine les alentours d'Assise, et qui fut parcourue par Saint François.
Après avoir un peu cherché, car il n'y avait pas de route pour y accéder, j'arrivais à un grand portail en bois. Il y avait une poignée qui activait une cloche située 100 m plus loin au bout du parc, près de l'entrée du bâtiment. Deux énormes chiens accoururent en aboyant. Ils me firent vraiment peur. Puis une soeur traversa le parc, les chiens se turent. Elle ouvrit le portail et m'accueillit avec un grand sourire. Les chiens étaient devenus aussi calmes qu'ils avaient pu montrer leur puissance quelque temps auparavant.

Cette petite communauté de soeurs (6 ou 7) ne dépendait d'aucune église en fait. Elle avait été créé par une soeur italienne qui avait remis ce petit ermitage en état. Elle reposait maintenant dans le petit cimetière où les quelques tombes étaient en terre entourées d'un berceau de branches, c'était d'une simplicité !
La responsable, Brigitte, était française, ce qui facilita la rencontre.
Cet ermitage était tout petit mais d'un calme, d'un charme, d'une paix!
Il n'y avait pas d'électricité, juste le téléphone. C'était donc très simple, sans doute austère, mais d'une beauté nourrissante.
Il y avait 4 ou 5 petites chambres, avec une salle d'eau, certaines donnant directement dans le bâtiment, d'autres accolées et accessibles par l'extérieur, disposées de telle manière que les résidents étaient indépendants pour ne pas se croiser à l'intérieur, afin de préserver le recueillement.
J'eus la chance d'avoir une chambre comme une petite tour avec une terrasse sur le toit d'où je pouvais contempler la vallée au loin.
Elles ne recevaient que de Pâques à la Toussaint pour retrouver le silence pendant l'hiver.

Soeur Brigitte avait été en Inde auprès de divers sages et avait rencontré Arnaud alors qu'il tournait ses films.
Ce fut vraiment comme un choc de retrouver encore Arnaud sur mon chemin alors que j'avais demandé d'être guidé en partant de France. Ce fut, entre la rencontre avec frère Antoine et celle de Brigitte, comme si une confiance inébranlable s'était installée dans mon âme : quoiqu'il arrive je me sentais dans les mains d'un grand Mystère qui s'occupait de moi si je m'orientais vers Lui.

Je passais quelques jours dans cet ermitage.
Soeur Brigitte m'emmena dans une grotte située sous terre au centre de l'eremo, où étaient aménagés des creux dans la roche pour méditer dans le noir et le silence le plus complet. Il était dit que Saint François y avait résidé à son époque...Elle y était resté des heures et des heures. Retrouver la lumière du cloitre après avoir médité là était déjà quelque chose.
Il y avait une chapelle, elles lisaient surtout la bible, mais c'était un lieu ouvert à tous sans obédience particulière. Seule Soeur Brigitte avait cheminé par l'Inde et avait cette ouverture sur d'autres traditions.
Mais à voir ces visages si souriants, si humbles, malgré l'âge et le dépouillement du lieu me laissa un sentiment dans le coeur que je garde encore. Leurs voix, leurs chants, leurs discrétions, leurs attentions... Quelle leçon!

C'est elle qui me conseilla de rentrer en contact avec Arnaud, ce qui me semblait évident maintenant; tous ces signes convergeaient.
Je suis repassé plusieurs fois par l'eremo au fil des années, car un véritable lien s'était noué entre soeur Brigitte et moi. On s'écrivait régulièrement.
Elle est morte en novembre 2006 et j'en suis encore ému.
Je remercie la Vie pour cette rencontre.

samedi 2 février 2008

SAINT DAMIEN




ASSISE




Enfant on m'avait offert un livre sur la vie de Saint François. Inconsciemment je fus toujours attiré par lui. Après avoir visité Pérouse, où il est né, j'arrivais à pied à Assise. Il faisait chaud, et je voyais les touristes s'acheter des glaces (les glaces italiennes sont les meilleures qui soient!). J'avais très envie d'une glace mais n'osais pas m'en acheter une, c'était hors budget. Un vrai dilemnne, parce que pour tout un tas de raison je ne savais pas me faire plaisir, hormis l'aspect argent. Je vis alors un moine passer nus pieds dans ses sandales, une glace à la main.
Au diable l'avarice, j'allais m'en acheter une!
A cette période il n'y avait pas encore trop de touristes. Et Assise est un véritable lieu de pélerinage. Il faut visiter ces villages le matin tôt avant qu'ils ne soient envahis.
Je me souviens de la crypte qu'il y a sous la basilique. Il n'y avait quasiment personne et l'énergie y est forte.
Un autre endroit superbe, à coté d'Assise, est le petit ermitage des carceri, et le couvent de Saint Damien.
Mais aujourd'hui pour sentir véritablement ces lieux, il faut y aller hors saison.

vendredi 1 février 2008

VOYAGE VERS L'ITALIE

Après avoir quitté Frère Antoine, je dirigeais mes pas vers un monastère dont il m'avait parlé dans le sud de la France. J'y restais deux jours ne sentant pas d'affinité.
Je partis donc vers l'Italie, toujours en stop et avec mon petit sac à dos. A la frontière on me demanda si j'avais de l'argent et combien. Indiquant le montant dérisoire qui me restait on me fit signe de rebrousser chemin. Il me restait à trouver un autre poste moins scrupuleux. Le second fut le bon malgré une vérification.
Quelques jours plus tard j'arrivais dans la campagne toscane près de Florence, à l'adresse que j'avais en poche.
La nuit tombait et on me conduisit près du responsable en train de traire les vaches. Heureusement il parlait français car je ne parlais pas un mot d'italien. Il me proposa de rester 2 - 3 jours afin de faire connaissance...
C'était une petite communauté de 6 ou 7 personnes. Ils avaient projet de vivre de la terre, de faire un centre d'information sur tout les moyens alternatifs, écologiques et non violents. Ils étaient en rapport avec différents centres comme eux à travers le monde. Ils avaient créé une petite maison d'édition pour diffuser des textes ou traduire des livres à propos de toutes ces idées. Ils recevaient des objecteurs de conscience, et participaient à des mouvements sur la non violence et la paix.
Sachant travailler manuellement et ayant sympathisé, je pris ma place dans cette communauté.
Giannozo connaissait énormément de monde, parlait plusieurs langues et avait créé une bibliothèque extraordinaire. Il était en rapport avec divers mouvements aux Etats Unis (Indiens), au Japon, en Inde, en Amérique du sud...Il n'y avait pas encore Internet mais énormément d'information circulait.
Il voulait retrouver ce qui faisait la tradition d'un peuple, sa culture...
Il y avait des stages l'été avec différents intervenants sur tous ces sujets. C'est ainsi qu'il fit venir Yvan Illich, qui me laissa une impression extraordinaire!
Un jour nous partimes tous les deux pour la journée dans un monastère dont il connaissait le supérieur.
Là aussi une bibliothèque fantastique, et je découvris, par pur hasard, un livre d'Arnaud Desjardins! Bien sur c'était un signe pour moi.
Une autre fois ce fut un ermite qui passa nous voir. Il se rendait aussi dans un ermitage où l'on me conseilla d'aller. Il tenait le rôle de guide spirituel pour Giannozo. Il était agé, avec une grande barbe blanche, mais plein de vigueur et de vie dans ses yeux.
3 mois plus tard, alors que je commançais à me débrouiller en italien, je partais pour cet ermitage près d'Assise.