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lundi 31 mars 2008

N'oublie pas de rendre!


"Ma jonque Marie-Thérèse s'était mise à faire de l'eau d'une manière terrifiante, dans le port. J'avais quitté l'Indochine sans un sou. Si j'avais voulu partir avec de l'argent, je ne serais jamais parti. Ou alors, après de nombreuses années, épuisé par l'Argent. Et j'étais là à Singapour, avec un bateau qui exigeait un calfatage complet par des professionnels, sans aucun moyen de gagner de l'argent dans un port étranger. J'étais donc arrivé au bout de mon voyage, à six cent milles à peine de mon point de départ. Et il n'y avait aucun moyen de m'en tirer.

Un type est venu. Je ne le connaissais pas. Il a ramené une équipe de calfateurs professionnels. Il a tout payé. C'était cher et il n'était pas riche. Ensuite il a dit : "Tu rendras à un inconnu comme je l'ai fait pour toi. Parce que je le tenais moi aussi d'un inconnu qui m'a aidé un jour, et m'a dit de rendre de la même manière à un autre. Tu ne me dois rien, mais n'oublie pas de rendre."

Maintenant, je crois bien que c'est tout ce bouquin qui est dans la balance. S'il en était autrement, la route que nous avons faite ensemble ne serait que des mots.

Alors je rêve que le hippy inconnu de Singapour part voir le Pape et lui dit :

"Un copain termine son bouquin, et il a demandé que ses droits vous soient versés. Il espère que vous emploierez cette goutte d'eau pour aider à reconstruire le monde en luttant avec tout le poids de votre foi en l'homme aux côtés des Va-nus-pieds, des Vagabonds, des amis de la Terre. Tous ceux-là savent que le destin de l'homme est lié à notre planète, qui est un être vivant, comme nous. C'est pour ça qu'ils marchent sur les chemins de la terre et veulent la protéger. Ils pressentent que c'est elle qui permettra à l'humanité de toutes les Eglises de retrouver la Source de l'univers, dont le Monstre nous a coupé."
Bernard Moitessier est le marin le plus connu parmi les gens qui aiment la mer et les voiliers.
L'un de ses livres les plus lus se nomme "La longue route", d'où est tiré cette histoire.
J'aurais l'occasion d'en reparler.

dimanche 30 mars 2008

Jacques Yves LE TOUMELIN




Vous avez sans doute entendu parler de Matthieu Ricard. Sa mère, Yahne Le Toumelin, est peintre et engagée dans la voie bouddhiste depuis longtemps.
Le frère de sa mère s'appelle Jacques Yves Le Toumelin.

Fils et petit fils de marin (leur père était capitaine au long cours), amoureux de la mer et de la nature, rebelle au monde, il décida de construire un bateau pour partir autour du monde. C'était pendant la guerre, les allemands l'ont pris et le détruisirent.
Difficile d'imaginer ce que cela peut représenter quand on n'a pas vu soi même sa propre réalisation détruite.
Tétu (comme un breton), tenace, déterminé, il en construisit un autre juste après la guerre.
Il partit pour un tour du monde de 3 ans en solitaire entre septembre 49 et juillet 52.
Il n'avait qu'une montre, un sextant, et une sonde à main. Pas de moteur, alors que son bateau était relativement lourd et nettement moins manoeuvrant que ceux d'aujourd'hui.
Il a été fêté en héros à son retour au Croizic par ceux la même qui ne croyaient pas qu'il irait bien loin au moment de son départ.

Lorsque j'ai lu son livre, alors étudiant, je découvris le texte de Kipling qu'il citait après avoir raconté la destruction de son voilier par les allemands.

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d'amour;
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi même d'un mot;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n'être qu'un penseur;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant;
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux moments d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.
Rudyard KIPLING

samedi 29 mars 2008

vendredi 28 mars 2008

Une autre histoire de bus

Toujours en Inde lors d'un voyage en bus qui dure toute la journée.
A un moment le bus s'arrête au bus-stand d'une petite ville. La chaleur se fait sentir, pas un brin d'ombre. J'ai soif, et vais prendre un thé, comme d'autres qui descendent aussi. Bien que je sois à quelques dizaines de mètres du bus, je ne le vois plus. je n'ai pris sur moi que mon porte monnaie. Je bois lentement le thé bouillant.
Lorsque je reviens, moins de 10 minutes après, plus de bus. Je crois l'apercevoir et le confond avec un autre, mais vide. Le bus est parti avec mon sac. Je n'ai que quelques roupies sur moi!
Tout est dans le sac : les travellers, le billet d'avion de retour, le passeport, le reste d'argent, et mes quelques affaires.
Sans m'affoler, car réellement je ne me vois pas dans une situation perdue, j'avise un controleur et lui demande où se trouve le bus en question. Il me conseille d'aller demander au bureau.
Soudain je sens quelqu'un qui m'appelle. C'était mon voisin de bus qui me faisait signe. Le bus était arrêté plus loin, moteur en route, avec tout le monde, prêt à partir. On m'attendait. C'était ce voisin qui avait dit au chauffeur de s'arrêter, voyant mon sac sans son propriétaire!
Je monte, remercie, retrouve ma place et mon sac.
Je réalisais alors que j'avais récité le nom de Dieu toute la matinée.
Il ne m'avait pas oublié! J'étais remerciant.

jeudi 27 mars 2008

Pomme de pin




L'une à Hauteville, l'autre à Edimbourg.

HEROS


Le mythe du héros, c'est quelque chose, non?

Il est dit que c'est l'union d'un dieu et d'un humain qui donne naissance à un héros, sorte de demi dieu. Ou de façon imagée l'aspect céleste et l'aspect terrestre.
Toujours est-il que c'est universel, que ça rentre dans notre imaginaire, et que ça peut nous faire marcher. L'histoire est riche en héros, qu'ils soient romanesques ou historiques.
C'est l'exemple idéalisé que l'on aimerait suivre, et qui nous aide à vivre quelque part.
Cela peut devenir une quête, une sorte de repère (re-père), voire une nécessité. Je pense à l'excellent film qui est passé avant hier à la télé : "Stalingrad" de Jean Jacques Annaud, où on crée un héros pour dynamiser un peuple, une armée .
"Malheureux les pays qui ont besoin de héros" dit Brecht, et en même temps les peuples ont besoin de héros.

Quand j'étais gosse, mon héros, c'était Tarzan, ou tout autre personnage équivalent dans les bandes dessinées. Il était fort, ami avec la nature et les animaux, et surtout intègre. Il se sortait de toutes les situations avec réussite.

Ce doit être ça qui attire l'imaginaire : être invincible, au dessus des contingences, au delà de tout... Cela ne vous rappelle t-il pas quelque chose?
N'y aurait-il pas une résonnance chez l'homme entre la signification symbolique du héros et le désir profond d'une liberté absolue?

Et dans la réalité certains hommes, ou femmes, se sont comportés comme des héros, ont fait des choses incroyables, se sont surpassés, ont été au delà de leurs limites. Et ce dans tous les domaines : que ce soit la résistance, l'exploit sportif, la défense d'une cause, le don de soi...

Si je reste sensible à ce que certains ont faits, je me sens moins admiratif des personnes. Un héros humain ne peut pas l'être dans tous les domaines. Mais ils ont eu le mérite d'avoir été jusqu'au bout, et ça c'est extraordinaire.

Je m'appuie sur ce genre d'exemple pour me renforcer petit à petit. Si je veux avancer il faut bien que je me dépasse, que je fasse des choses que je n'aurais pas osé auparavant...
Tout en gardant à l'esprit qu'il faut savoir accepter ses limites!

mercredi 26 mars 2008

Tourner en rond


Chacun dans sa bulle!

A PROPOS DU TIBET

Vous avez sans doute entendu aux infos ce qu'il est en train de se passer à propos des manifestations au Tibet et ailleurs concernant les Jeux Olympiques à Pékin...
Si on prend du recul, et que l'on regarde un peu en arrière :
Les Chinois ont envahi le Tibet il y a environ 50 ans. Il y a eu des massacres, des tortures, des milliers de monastères détruits, une culture qu'ils ont tenté d'anéantir de manière systématique, etc... L'exode d'un grand nombre de tibétains et surtout de maîtres a vraisemblablement permis le développement du Bouddhisme en Occident, la reconnaissance du Dalai Lama à un niveau international (Prix Nobel), et de s'intéresser au sort de ce peuple qui se penche plus sur la question du bonheur que sur celle de la réussite économique.

Est-ce un bien, est-ce un mal?

La Chine, incontournable aujourd'hui, est de plus en plus confrontée aux questions des droits de l'homme, sans parler des droits sociaux et autres phénomènes environnementaux internes.
On trouve inadmissible qu'un géant écrase le petit poucet, quand bien même il n'a pas de pétrole ou autre richesse à exploiter. Mais le Tibet n'est pas un pays anodin, et le Dalai Lama non plus.
Toucher encore plus à ce qui parait une complète injustice ne fait que tirer sur l'élastique et son effet boomerang inévitable. Un jour les Chinois vont se le ramasser en pleine gueule. C'est la loi.
En même temps, comment voulez-vous qu'un pays aussi démesuré, qui est déjà passé en une génération, disons deux, du Moyen Age à l'époque moderne, puisse aussi passer aisément de son sytème impérial, puis révolutionnaire totalitaire à une forme de démocratie acceptable?

Est-ce un bien, est-ce un mal?

Tout le vivant subit les mêmes lois : naissance, transformation, mort.
Au niveau individuel, au niveau d'un couple, d'une famille, d'une commune, d'un pays...
N'a t-on pas des réticences au changement, des verrous à faire sauter, de l'huile à mettre dans nos fonctionnements? Combien de temps cela a t-il pris pour chacun de nous?
Et on voudrait que les autres changent, que des hommes qui dirigent des puissances d'un autre ordre modifient leurs comportements et ceux de leur peuple en un tour de main.
C'est irréaliste, du mépris pour les lois du vivant, de la prétention!
Et la loi de l'inertie. Combien d'années ai-je mis pour accepter mes parts d'ombre, l'autre, le voisin?
Alors tout un peuple, son histoire... Comment pourrait-il évoluer plus vite que la musique qui lui est propre?
Et pourtant qu'est-ce que ça bouge!
Cela ne nous empêche pas de signer la pétition qui circule un peu partout en solidarité avec les tibétains...

OM MANE PADME OM

mardi 25 mars 2008

Oui, c'est vrai...

L'histoire se passe dans un monastère au japon.
Il y a un moine jardinier qui ramasse systématiquement les escargots qu'il trouve dans le potager et les balance au loin de ses plantations.
Un autre moine, voyant la scène, va voir le Maître et dit : "Maître, le moine jardinier jette les escargots avec violence, n'est-ce pas irrespectueux pour la vie de ces escargots, qu'en pensez-vous?" Et le Maître répond : "Oui, c'est vrai, tu as raison."
Il appelle le jardinier et lui demande pourquoi il agit ainsi. Le jardinier répond : "Maître, je fais cela parce que sinon il mange les salades. Si je ne le faisais pas nous ne pourrions pas avoir de salades. Qu'est-ce qui est le plus important?" Et le Maître répond : "Oui, c'est vrai, tu as raison!"
Auprès du Maître, il y avait un jeune moinillon, qui avait tout entendu. Il dit : " Maître, comment avez vous pu dire à l'un et à l'autre qu'il avait raison, alors qu'ils défendaient des points de vue opposés?" Et le Maître répond :"Oui, c'est vrai, tu as raison!"

OUI

"LA REPONSE EST OUI
MAIS RAPPELEZ-MOI LA QUESTION!"
(Woody Allen)
Cité par Arnaud Desjardins dans "En relisant les évangiles".

lundi 24 mars 2008

Musique

Après plusieurs essais et beaucoup d'aide (ils se reconnaîtront), j'ai enfin réussi à mettre de la musique sur le blog.
C'est le Nisi Dominus et le Stabat Mater de Vivaldi interprété par l'ensemble Matheus. C'est l'un de mes morceaux préférés, et il correspond particulièrement au vendredi saint puisque le Stabat Mater représente Marie toute en pleurs au pied de la croix. Les paroles sont sublimes.

Musique

samedi 22 mars 2008

L'HOMME

C'était le week end dernier à Paris.
Nous nous promenions,
ma compagne et moi,
et je m'arrêtais devant
ces statues de bois en
vitrine d'un magasin.
----------------
J'en profite pour continuer "les P'tis mots jolis" avec l'Homme.
Homme est relié à la racine indo-européenne "ghyom" qui veut dire terre.
En grec "khthôn" signifie terre, et "khthonios" souterrain.
En latin "humus" signifie terre. D'où inhumare : mettre en terre (une plante), humilis : qui reste à terre, qui ne s'élève pas, ce qui a donné humble, et humilitas, puis homo, hominis : homme.
La signification est : créature née de la terre, par rapport aux dieux qui sont célestes (désigne d'ailleurs aussi bien la femme que l'homme).
Homme, humain, humanité, humus, humble, humilité...
Ce qui ne nous empêche pas de nous tourner vers le ciel!

jeudi 20 mars 2008

MERCI

En créant un blog, forcément on parle de soi, de manière ouverte ou détournée. Et en même temps il y a un désir de partage, de ce que l'on aime, de ses expèriences, de la vie...
Bien sur je regarde les commentaires, entre les posts qui en ont un peu plus et ceux qui n'en ont pas ou peu. Entre ceux qui écrivent régulièrement, ceux qui sont parcimonieux, et ceux qui n'en mettent pas du tout...
Je ne sais pas combien il y a de personnes à venir voir, je ne veux pas rentrer là dedans. A vrai dire je m'en fous! C'est une parcelle de vie que j'envois, qui rentre forcément dans quelque chose de plus vaste qui me dépasse complètement.
C'est vraiment devenu une évidence lors de la création du blog que cela me convenait, et j'y ai pris gout aujourd'hui. Je dirais même que je prends cela très au sérieux. Et puis bien sur je lis tous les autres, et je sens les caractères des uns et des autres à travers leurs propres blogs. C'est beau!

Alors je vous dis merci à chacun, à Alain qui nous héberge car sans lui on ne me trouverait pas, et puis à vous tous qui lisez régulièrement ou pas, qui laissez un mot ou pas, qui passez par là ou pas...
Si parfois ce que vous lisez vous touche, sachez que parfois ce que vous écrivez me touche dans la profondeur.
De coeur à coeur.

Yannick

mercredi 19 mars 2008

Auprès de Ma


Ce soir j'étais fatigué, j'avais du mal à marcher, et ma tête n'était pas à l'aise. Le temps était lourd, mais heureusement il y avait du vent. Je pris un tchai qui me redonna des forces.
Il y avait beaucoup de monde pour voir Ma. Je me mis derrière sur la pelouse. On est plus loin, mais on n'est pas bousculé. J'étais bien.
A un moment Chudananda, le grand américain qui dépasse tout le monde d'une tête, s'avança pour faire bénir des fleurs. En fait il s'arrêta juste entre Ma et moi. Je ne pouvais pas trop m'écarter sous peine de géner les quelques personnes autour de moi. Je continuais juste à répèter le nom de Dieu.
Quelques secondes plus tard, une voix s'élèva derrière moi, que je reconnus comme étant celle de l'ancien ministre de l'éducation nationale, et pria Chudananda de se pousser. Ce qu'il fit aussitôt. Je remerciais Dieu qui pourvoie à tout, et m'abandonnais d'autant plus dans la contemplation de Ma Anandamayi.
Puis Ma joignit les mains pour nous saluer et nous bénir, et se retira. je pris du prasad.
En remettant mes chaussures, je sentis que j'avais recouvré mes forces, que mes jambes me portaient, et que mon malaise avait disparu. Je remerciais Dieu, et rentrais paisiblement en continuant le Japa. Je pensais aussi à A.D. et sentis quelque chose m'envahir.
Dieu travaille doucement à l'intérieur, même si l'on ne sent pas de grandes choses...

(voyage en Inde en 81)

mardi 18 mars 2008

lundi 17 mars 2008

Patience

Une fois, en Italie, était écrit sur le mur d'un appartement :
"O Dio, da mi la patienza, ma subito!"
ce qui veut dire :
" O Dieu, donne moi la patience, mais tout de suite!"
Comme dit Daniel :
"C'est ceux qui veulent l'examen sans travailler!"

Prier

Ceux qui prient pour demander des choses à Dieu ne le connaissent pas.
S'ils le connaissaient, ils n'auraient plus de demandes. Ils deviendraient juste remerciants.

Et pourtant, demander dans une attitude d'humilité les rapproche de Celui à qui ils s'adressent.
Dans ce rapprochement ils y trouvent une paix.

dimanche 16 mars 2008

Soif


Des alter ego

vendredi 14 mars 2008

Ca fume...


Les nuages rapprochent du Ciel sans doute!

Prière


A chacun sa manière de prier! Le principal est d'être confortable...

jeudi 13 mars 2008

Vers l'horizon





Toujours sur les hauteurs en se tournant vers le Vercors et je pense le mont Aiguille.

IDEAL ?

Quelques mots cet automne lors d' un interview par un journaliste. En fait c'est avant le tournage d'un petit reportage pour la télé, avec le client, dans sa maison...

"Est-ce qu'il y a une maison idéale?" me demande t-il.
Je répondis , surpris moi même par ma réponse :
"Y a t-il une femme idéale? Y a t-il un homme idéal?"
Le journaliste se rendit compte de sa question. Je vis les yeux de mon client briller!

L'idéal c'est quand le "je" disparait. L'idéal c'est du pur imaginaire, c'est le comble du mental, le maître des idées, qui nous fait croire qu'il y a une idée au dessus de tout.
Il y a des maisons dans lesquelles on se sent bien, pas plus.
Dans cette non demande d'autre chose, l'idéal est atteint.
Evidemment je n'ai pas développé cela au journaliste!

Soir



Sur les hauteurs de l'ashram en soirée.

Demeure

Si tu demeures dans ta vraie demeure,
le deux meurt.

mercredi 12 mars 2008

OK


Vue de dos!

Je suis arrivé le dimanche soir à Hauteville, au moment du repas. Il ne restait plus qu'un zeste de dessert, mais au gout tellement délicieux. Tous ceux qui étaient autour de moi s'inquiètaient de me voir avec si peu à me mettre sous la dent. Peut être ils culpabilisaient de manger devant moi.
J'avais beau dire que je n'avais besoin de rien, ils ont bien continué 3 minutes... Je me sentais comblé de l'intérieur d'être arrivé.
Puis je me levais pour une envie pressante.
A mon retour une femme m'arrête tout de suite et me dit : "Vous êtes Yannick!" Je réponds oui et lui demande si on se connait, car je ne me souviens pas de l'avoir vue. "Vous avez un blog?" Je réponds oui, étonné, car c'est quand même récent. "Je vous ai reconnu quand vous êtes passé!"
"Pardon?" "Oui, de dos, je vous ai reconnu sur la photo!" J'ai alors compris que la photo de dos sur le blog lui avait suffit! Incroyable, non?
Elle m'a ensuite dit des gentillesses...
Quel accueil, mon Dieu.
Merci à toi (elle se reconnaîtra).

RENDEZ-VOUS !

"RENDEZ-VOUS !" crie l'armée anglaise.
"MERDE !" répond Cambronne.
"RENDEZ-VOUS !" répète le sage.
"NON !" crie l'ego.
Bon, je vous laisse, j'ai un rendez-vous...

mardi 11 mars 2008

RETRAITE

Une semaine de retraite (je venais d'écrire retraitre! Ca c'est pas mal, parce que dans mes pensées, juste avant d'écrire, je me disais que je ne voulais pas trahir (en quelque sorte) ce qui s'était passé. Et puis le e est à coté du r. Mais je vous dis ma vérité de l'instant).

Oui, une retraite, comme dit Daniel, c'est se mettre en retrait.
Mais qui se met en retrait?
Bien sur il y a le silence, la solitude, la non lecture.
Surtout la confrontation avec soi même.
Les journées étaient de plus en plus longues,
car je me levais de plus en plus tôt.
Etre là et observer, observer.
Toutes ces pensées.
Laisser monter, laisser partir.
Ne rien retenir.
Se mettre en retrait justement.
Mais ce n'est pas de l'ordre du je.
Laisser faire le travail.
Faire confiance à la vie.
D'instant en instant...
Inlassablement!

Se Dénuder


Vous êtes déjà nu sous vos vêtements!


dimanche 2 mars 2008

DISCIPLINE ET ENGAGEMENT


Je viens de regarder l'émission bouddhiste sur la 2. Peut être acouphène la proposera t-il sur son blog! Vous avez tous entendu parler de la retraite de 3 ans 3 mois 3 jours, et bien Sogyal Rimpoche propose des retraites en ville. Il y avait là un témoignage d'un instructeur qui expliquait ce qui était proposé dans le centre rigpa de Levallois Peyret. Le but étant de s'adapter à notre vie moderne quotidienne car il n'est pas toujours possible de faire une vraie retraite.

Il était dit que ce genre de retraite citadine doit durer 7 ans pour retrouver "l'efficacité" d'une retraite de 3 ans 3 mois...

Mais les mots qui m'ont frappé c'étaient : discipline et engagement dans le temps.

Parfois je me bats avec moi même pour la méditation du matin, mais c'est la base indispensable pour revenir à cette présence tout au long de la journée.

Démarrer dans la sécurité avant de faire face à l'impermanent.

Bonne veille.

Il se trouve justement que je pars en retraite pour la semaine...

samedi 1 mars 2008

Le palais de Mysore







Quand on voyage, on peut s'en remettre à la providence, ou s'organiser un peu...
Ainsi je savais que ce palais un peu fou d'un maharadjah était illuminé le dimanche soir, alors autant venir à Mysore en incluant le dimanche, non? En plus il y avait des éléphants pour une fête, mais ça c'est la providence...
Je mets ces photos suite à un commentaire de Martine sur un blog ami!

Parmi les fous j'erre




FLEURS












FEMME


Le mot femme vient d'une racine indo-européenne "dhé" qui veut dire téter.

En grec, "thêlé" signifie bout de sein.

En latin "femina" a donné femme et femelle qui signifie à l'origine : qui allaite. Cela a donné "fellare" en latin : allaiter et "fellibris" : nourrisson. Puis "feta" : pleine, grosse, d'où foetus qui signifiait à l'origine : grossesse, action de mettre bas, petit d'un animal (faon). Cela a donné aussi "fecundus" : fécond. Enfin "felix" : qui produit des fruits, heureux, d'où félicité.
On y relie aussi "fenum" : produit du pré qui a donné foin, fenil, fenaison, fane, faneur.

Symboliquement la femme est complètement liée à l'idée de nourrir et de féconder, donc de donner la vie et de l'entretenir.

"Mettre bas", comme on dit, nous relie à la terre (au foin), et semble un acte d'humilité, qui nous conduit au mot homme (mais c'est une autre histoire!).


La photo vient du très beau site d'une photographe canadienne : Soniajam.