Membres

jeudi 26 mai 2022

Reflets

 






Evolution des reflets avec un soleil caché.

dimanche 22 mai 2022

Je suis, et rien d'autre


Devenir conscient d'être conscient. 
Dire ou penser "je suis", et n'y ajouter rien. 
Soyez conscient de l'immobilité qui suit le « je suis ». 
Ressentez votre présence, l'être nu, dévoilé, dévêtu. 
Il n'est pas touché par les jeunes ou les vieux, les riches ou les pauvres, 
les bons ou les mauvais, ou tout autre attribut. 
C'est l'utérus spacieux de toute création, de toute forme.

Ramana Maharshi

vendredi 13 mai 2022

L'avenir de la terre en question

 Que signifie le mot économie? En grec le mot oikonomia est composé de oikos : la maison, et némô : administrer, gérer. Le sens est de gérer la maison, on pourrait dire faire au mieux. Initialement on est plus proches d'une forme de restriction, d'où la notion de faire des économies, d'être économe. Aujourd'hui l'économie est liée à la production de matières premières ou de produits finis, et au final au gaspillage. On produit, on surproduit, on jette, on ne répare plus, ou si peu, on ne consomme même pas tout ce que l'on achète... Comme si les richesses de la terre étaient inépuisables. C'est insensé. Tout nous pousse à consommer, surtout ne pas arrêter la machine du productivisme. C'est maladif, courir après l'avoir en permanence sans jamais être satisfait, et faire croire que plus on a, plus on sera heureux. 


Prenons l'eau par exemple : il faut entre 7 000 et 10 000 litres pour fabriquer un jean, soit 285 douches. Une personne qui a 10 jeans dans son placard, cela fait l'équivalent de 8 années de douches! Cela m'arrive de compter autour de moi les gens en jean, c'est hallucinant! Ajoutez les autres vêtements, ceux qui ne sont pas portés... La consommation de la viande utilise aussi beaucoup d'eau. Il y a les golfs, les piscines, la neige artificielle, et tant d'autres choses. Pourtant on manque de plus en plus d'eau.
Et tout est à l'avenant, pensez aux ordinateurs, aux téléphones portables, aux batteries si indispensables aujourd'hui, aux voitures, à tous les produits plastiques, ne serait-ce que l'emballage, aux matériaux de construction, au béton hyper consommateur de sable, etc, etc...


Je lisais il y a quelques jour un article à propos des métaux rares dans la très bonne revue écologique Reporterre, Avec la guerre en Ukraine, on apprend que l'Europe dépend de la Russie pour le gaz et le pétrole, dans des proportions différentes selon les pays, puis c'est le bois, le blé, l'huile de tournesol, des pièces automobiles, et les prix d'augmenter. Pour les métaux rares, il s'agit du nickel, du cobalt, du lithium, nécessaires aux véhicules électriques, aux éoliennes, aux panneaux solaires, et dont la Russie et le Dombass détiennent d'importantes réserves. Il y a aussi le palladium, le platine (utilisés dans les catalyseurs, les batteries), l'aluminium, avec des prix qui flambent. En même temps la demande devrait exploser dans les années qui viennent. Vous voyez le problème?
Dépendance à la Russie, à la Chine, qui forcément fragilise les pays européens. Il faut donc songer à relocaliser, sauf que l'on n'a pas tout dans son propre pays, en fonction de la demande. Un autre problème est l'aspect écologique : comment peut-on refuser de créer une pollution locale, sous prétexte qu'il n'y avait rien avant, et s'accommoder de pollutions dans d'autres pays dues à notre consommation. Par exemple l'uranium qui sert aux centrales nucléaires soi-disant si propres, et toutes les mines à ciel ouvert qui polluent l'eau alentour, et rendent malades les gens.

Entre 54 et 113 millions de téléphones dorment dans nos tiroirs.

C'est quoi cette économie qui épuise les ressources de la terre, qui crée des dépendances invraisemblables, qui rend malades ou tuent les gens, qui profite à si peu? Faut-il faire des études spécialisées, des grandes écoles, pour en arriver là? Lorsque l'on écoute un débat entre économistes, ils ne sont même pas d'accord. Pourquoi ne pas reconnaître ses erreurs, objectiver toutes les données et choisir d'un commun accord? Reconnaître surtout qu'on a depuis longtemps dépassé les limites, et qu'il s'agit de se conduire de manière responsable, en adultes.
C'est toujours un problème d'ego, sauf que l'on ne gère plus une maison, mais un pays, une communauté mondiale. C'est toujours quand les problèmes arrivent que l'on réfléchit, trop tard en général, et le mal est fait. Plus l'échelle est grande, plus les dommages sont conséquents. Manifestement l'homme conquérant a une intelligence limitée, dont font partie les hommes de pouvoir. Je me demande même s'il ne prend pas un certain plaisir à détruire, pour s'affirmer.

     
Alors la vie s'amuse à jeter quelques grains de sable, histoire d'enrayer les démarches un peu rigides, histoire de montrer aux hommes dirigeants qu'ils ne contrôlent pas tout. On pourrait dire que plus le monde est compliqué, interdépendant, plus il est fragile, et plus l'inattendu est envisageable. Pourquoi les politiques n'en parlent pas? Ils sont trop limités. On fait croire qu'il y a encore de la marge, qu'il faut continuer à consommer, propre de préférence, et que la technologie va régler les problèmes. Il n'y a pas de solution au niveau matériel, la dégradation est immense et ses conséquences désastreuses. On a largement dépassé le point de non retour, on ne peut pas arrêter un mouvement lancé depuis deux siècles environ et d'une telle ampleur, c'est mathématiquement impossible. Cela nous dépasse. 
La meilleure énergie est celle qu'on ne consomme pas. Peut être que les évènements actuels vont freiner la croissance, vont faire réfléchir... On verra. Bien sûr au niveau individuel on peut cultiver son jardin, être sobre dans sa consommation et tendre vers le végétarisme, recycler ou réparer. 


Au niveau spirituel, le seul sur lequel nous pouvons vraiment agir, il s'agit de ne pas s'emballer ou stresser, ne pas entretenir des pensées négatives ou malveillantes, revenir le plus souvent possible à ce qui voit en nous plutôt que s'identifier à ce qui nous traverse. Il s'agit aussi d'apprendre à accepter la mort, la mort des idées, des espoirs, des croyances, la mort de la jeunesse, des "belles années", du passé. Tout s'en va, rien ne dure, y compris l'environnement, tout change tout le temps, à fortiori dans le monde moderne où tout s'est accéléré. Nous vivons sans doute un moment particulier de l'histoire de la terre et de l'humanité. Soyons ouvert au changement en cours, quelle qu'en soit l'issue.

vendredi 6 mai 2022

L'avenir de la terre en question

 Né au bord de la mer, j'ai passé enfant, puis adolescent, des heures et des heures dans la nature, qui à cette époque n'était pas encore polluée, en tous cas cela ne se voyait pas. J'ai donc une sensibilité particulière vis à vis d'elle, comme si l'on s'était confié l'un à l'autre, comme si une forme de communication existait et que des messages se transmettaient. Sa beauté, sa pureté me touchaient, comme son agression progressive m'affectait et m'affecte encore. De même j'étais attiré par les peuples vivant en pleine nature, se nourrissant de ce qu'elle leur offrait, et donc la respectant. Je dirai que ce type de respect est la vraie intelligence. 

                         Indien d'Amazonie
                                                                                                                 Déforestation

Aujourd'hui, même les peuplades les plus éloignées sont touchées par les effets de la frénésie destructrice de l'homme vis à vis de la nature. Combien de pollutions majeures découvre t-on après des années, voire des dizaine d'années, d'exploitation intensive des ressources de notre planète? Et on ne dit pas tout, car tant que les entreprises maffieuses peuvent en profiter, même avec des dizaines ou des centaines de milliers de morts en conséquence, elles continueront leur sinistre activité. Elles ont leurs avocats, leurs menteurs attitrés pour la communication, leurs scientifiques véreux pour prouver que tout est clean, leurs tueurs à gages, et leurs défendeurs politiques achetés par le lobbying. C'est un système.

Il y a de plus en plus d'émissions sur ces sujets environnementaux ou scandales sanitaires. Ainsi récemment sur la fabrication des soi-disant biocarburants, qui polluent les nappes phréatiques et l'eau du robinet, qui se fait au détriment des forêts ou nécessitent du transport en bateau. Ainsi sur l'amiante qui tue 100 000 personnes par an dans le monde d'après l'OMS. Mais on peut prendre aussi le commerce des déchets : les pays riches produisent des déchets qui sont envoyés dans les pays "pauvres" pour tri ou destruction, et donc pollution. Par exemple en France nous produisons près d'1 kg d'ordure ménagère par jour par habitant, et 2 milliards de tonnes de déchets (tout compris) dans le monde en 2016. Tout le monde a entendu parler de la pollution plastique dans les océans, si bien qu'au final nous avalons du micro plastique quand nous mangeons du poisson aujourd'hui.


Dernièrement le GIEC a conclu son dernier rapport en disant : "Si on ne fait rien maintenant, d'ici 3 ans ce sera trop tard!" Mais que faire? 
Vous avez les politiques de tout bord qui défendent soit le nucléaire, soit les énergies renouvelables, et qui rejettent évidemment l'autre solution. Encore faut-il partir de données objectives et fiables.
Par exemple le médiatique Stéphane Bern dont on connait sa passion pour le patrimoine architectural, ne supporte pas les éoliennes sous prétexte que ce n'est pas esthétique dans la nature ou près d'un château. Bien sûr, mais on n'est plus à l'époque des bougies et des carrosses! Je doute qu'il aimerait habiter près d'une centrale nucléaire. 
Le premier problème est notre consommation d'énergie.
A suivre.