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dimanche 30 novembre 2008

Ne pas juger

Hier j'étais au mariage d'un neveu.
Il y avait une cérémonie religieuse, et à un moment est lu la célèbre première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens :
"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou symbale qui retentit.."
Le texte est annoncé par le prêtre, et arrive une jeune femme pour le lire.
Elle commence d'une voix forte, et dit : "L'amour c'est important."
Elle lit le texte, et déjà je sentais à sa manière de lire et au ton de sa voix qu'elle devait avoir un fichu caractère!
Une fois lu l'Epitre, elle fait ce commentaire : "Ce texte a été proposé par le prêtre aux jeunes mariés, qui n'ont pas eu beaucoup de choix. Personnellement j'aurais préféré vous lire un texte de Jacques Brel, mais bon c'est comme ça!" (j'ai peut être oublié un commentaire mais elle a vraiment dit ces phrases).
Le prêtre a dit quelque chose, plutôt gentil, mais marquant néanmoins son territoire.
J'en suis resté pantois, quasiment choqué.
Lire un texte sur l'amour et manquer autant de respect, montre bien qu'elle n'avait rien compris à ce qu'elle lisait. Il est évident que la plupart des gens confondent amour égoiste, possessif, pulsionnel et l'amour véritable dont parle Saint Paul.

Les mariages ne sont plus ce qu'ils étaient sans doute, et les curés doivent en entendre de belles...

Mais la suite est plus intéressante...

samedi 29 novembre 2008

Art sacré



Dans le cadre de cette exposition, il y a des ateliers et activités gratuites comme : Ikebana, cérémonie du thé, cérémonie de l'encens, méditation, film, concert, danse,...
Intéressant, non ?

Temps libre

Avoir du temps libre...
Etre libre du temps...
Sommes nous dans le temps qu'on a?
Si l'on est vraiment il n'y a plus de temps.
Quand on est dans quelque chose que l'on aime, on ne voit pas le temps passer.
Quand on s'ennuie, on trouve le temps long.
Cela montre bien que le temps n'a pas de réalité objectivable.
Passer une journée complètement seul sans média, et une journée en groupe, seront vécu si différemment.
C'est lorsqu'on s'arrête que l'on peut goûter le temps.
C'est lorsque l'on échappe à un accident que le temps prend une autre valeur.
Prendre du temps de temps en temps,
C'est revenir à la vie qui s'écoule inévitablement en nous.
C'est entrer dans un rythme en dehors de tout temps.
Vivre avec son temps, prendre le temps de vivre,
Regarder le temps passer, ne pas perdre de temps...
Quand à gagner du temps, on le met où après?
Il y a tant et tant de mots pout parler ce qui nous échappe.
Avoir du temps ou ne pas en avoir...
That is the question?

Mont Saint Michel


J'essaie de voir une date en fonction des uns et des autres... Je propose les 7 et 8 février. Qu'en pensez-vous?
Dominique avait parlé d'y aller en hiver car il y a moins de monde. Je partage cette idée.

mercredi 26 novembre 2008

very hot sweat lodge indeed


La sweet lodge commença vraiment quand il versa de l'eau sur les pierres. Aussitôt de la vapeur monta diffusant une chaleur brûlante. Il y eut une brume dans la hutte qui nous ramena tout de suite à notre corps. On voyait moins bien et l'on sentait surtout cette humidité qui nous collait à la peau et qui n'allait plus nous quitter. Il fallait respirer calmement, laisser faire les réactions du feu et de l'eau sur l'air, tandis que la terre commençait à nous coller aux pieds et aux fesses.
Il était interdit de sortir. Il y avait 3 sessions. On pouvait sortir après chaque, je veux dire abandonner, mais pas en cours.
La première séance fut la découverte de cette chaleur inconnue, incroyable.
Puis il entrouvrit un pli de la tente. De l'air frais rentra, l'air devint respirable. On revit le jour qui naissait. Quelques instants de répit puis la deuxième séance commença.

Il reversa de l'eau sur les pierres, plus d'eau. L'humidité accablante monta d'un cran. Il rajoutait de l'eau de temps en temps. Les corps ruisselaient. L'air que l'on respirait brûlait l'intérieur du corps tandis que ce dernier suait comme ce n'était pas permis. Jamais je n'aurais cru que je pouvais perdre autant d'eau. Tout me ramenait au présent, il n'y avait que ça. Jusqu'où étais-je capable de résister? De ne plus lutter en fait!
La fin de cette deuxième séance fut une délivrance. Certains sortirent. Je les enviais quelque part, mais je voulais aller jusqu'au bout.

Lors de la dernière partie, j'eus l'impression d'être un squelette ruisselant. C'était brûlant dès qu'il versait l'eau, la chaleur montait insoutenable, tout était limite. Il fallait respirer très doucement pour ne pas se brûler les naseaux... La terre sous moi était mouillée. Il n'y avait plus qu'un ensemble de survivants et d'éléments naturels. Comme s'il n'y avait plus de moi fier, maîtrisant, possesseur.
Juste tenir, seconde après seconde...Seulement l'expérience...
La séance se termina. On sortit doucement, les uns derrière les autres, en silence. Il fallait garder cette présence au corps dépassant tout le reste. De la sensation pure, cristalline.
Quelqu'un nous attendait avec un seau d'eau froide. On me versa le seau sur la tête. Je me raidis
tellement c'était l'opposé. Refus de mon être tout entier.
Au bout d'un moment j'y retournais pour un deuxième seau. Je le reçus en expirant me laissant aller au froid vif.

Il y avait le ciel entre les branches, le matin était là, j'étais nu, et je venais de vivre une expérience inoubliable...
On était comme des frères et des soeurs, plus de corps, plus de différences, juste du vivant...
Juste un mot pour dire que la manière dont c'est guidée est essentielle, on touche le sacré.

sweet lodge


Je profite de l'occasion de ce que Corinne nous parle d'un week end avec hutte de sudation pour vous raconter mon expérience.

Il y a un peu plus de quinze ans, Richard Moss qui était connu en Europe grâce à son livre 'Le papillon noir" proposait des stages. Stage de très grand nombre, mais stage de dix jours.
Après l'avoir entendu en conférence et lu le livre, je me suis inscrit. J'eus l'occasion de découvrir un certain nombre d'exercices très intéressants, dont celui ci...

Après un jeune silencieux de 2 ou 3 jours, nous avions rendez-vous avant l'aube pour une sweet lodge, une hutte de sudation.
Cela fait partie de la tradition des Indiens d'Amérique.
C'est un rite de purification, de renaissance. C'est un moyen de nous relier aux 4 éléments : l'eau, la terre, le feu, l'air.

Cela se passe dans une hutte en branchages recouvertes de peaux ou de couvertures. Les 4 orientations cardinales sont respectées, et l'entrée est au Nord.
On fait chauffer des grosses pierres dans un feu, puis elles sont mises dans un trou au centre de la hutte. Le responsable de la cérémonie, du rite, jette de l'eau sur les pierres ce qui provoque une vapeur brulante.
Nous étions une petite vingtaine serrés les uns contre les autres et complètement nus.
Cela est déjà une première étape vers l'humilité, jeunes, vieux, hommes, femmes, dans le plus simple appareil.

Le guide, qui avait été initié par des Indiens, faisait bruler de la sauge pour purifier l'ambiance.
Les pierres fumaient doucement. Nos yeux commencaient à s'habituer à l'obscurité.
Avant de commencer, chacun devait parler avec ses tripes de là où il en était, de ce qu'il attendait. Ce n'est pas facile d'être vrai dans un si grand moment...
A suivre

mardi 25 novembre 2008

Les mâles en péril

C'était ce soir sur Arte, une autre émission à propos des spermatozoides...
Il a été constaté qu'en 50 ans le sperme avait perdu la moitié de sa vitalité et de son potentiel de donner la vie.
Beaucoup de poissons deviennent femelles (les mâles disparaissent), les grenouilles hermaphrodites, la moitié des amphibiens ont disparu en quelques années, le sperme est moins productif dans les villes près de la campagne que dans les grandes agglomérations...
Non, non, je n'ai pas parlé des abeilles...
Tout ça à cause des produits chimiques, des pesticides, of course.
Attention à ce que vous consommez, aux produits en bouteilles de plastique, aux teintures pour cheveux, aux vêtements synthétiques traités, aux produits de maquillage, aux peintures, aux boites de conserve, au secours!!!
Une femme sur huit risque un cancer du sein contre une sur 20 il y a quelques années, les cancers des testicules augmentent. Ce sont les foetus qui sont touchés dans le placenta conducteur...
Ca va de mal en pis!

FLOW

For Love Of Water : FLOW

Nuit en mer




Il faisait nuit. Une nuit noire. Je voyais juste au delà de l'avant du bateau. Le vent soufflait suffisamment pour donner l'impression de bien avancer. Il y avait une petite pluie, mais avec la vitesse c'était génant car je me la prenais dans la figure, et je devais fermer les yeux par moments.

Cette impression de "foncer" dans le noir sans rien voir quasiment me faisait presque peur si j'y pensais trop. On a besoin de voir devant, même la nuit. Je scrutais comme je pouvais au cas où il y aurait un bateau de pêche, un cargo... C'était impossible, je l'entendrais avant, je verrais ses feux... Je me rassurais.

A l'intérieur, tout le monde dormait. Les 7 autres membres de l'équipage se reposaient et moi je barrais. Quand on dort, on fait confiance à ceux qui barrent. Je sentais bien, là, en plein milieu de nuit, que toute la responsabilité reposait sur moi. Même si je n'étais pas détendu, je m'abandonnais finallement au fait qu'il ne pouvait en être autrement. Un bateau de 15 m entre mes mains filait bon train comme un aveugle en plein golfe de Gascogne. Je sentais le vent, la pluie, et je m'habituais doucement à ce rythme.

Quand les nuages se sont levés, quand le vent est retombé, je regrettais presque cette rapide chevauchée qui avait quelque chose d'excitant.

Je suis fou d'aimer ça!

lundi 24 novembre 2008

Mont Saint Michel


On oublie la marée, on prend une date au milieu : le dernier week end de janvier (31/1 et 1/2).
Qu'en pensez-vous ?

Pas de fuite, pas de problème

"Nous avons tous déjà tout ce dont nous avons besoin. Il n'y a aucun besoin de nous améliorer. Tout ce cirque que nous faisons - la peur tenace d'être mauvais et l'espoir d'être bons, les identités auxquelles nous nous accrochons tant, la rage, la jalousie et les dépendances de toutes sortes - n'atteint jamais notre richesse fondamentale. Ce sont autant de nuages qui obscurcissent temporairement le soleil. Mais toujours la chaleur et la brillance sont bien là. C'est ce que nous sommes vraiment. Un clin d'oeil nous sépare de l'éveil total.

Nous regarder nous mêmes ainsi est très différent de ce que nous faisons d'habitude. De ce point de vue, il n'est pas nécessaire de changer : on peut se sentir aussi misérable qu'on le veut, on reste un bon candidat à l'éveil. On peut s'imaginer être le cas le plus désespéré du monde, ce sentiment est une richesse, et non quelque chose à jeter ou à améliorer. Il y a une richesse dans tout ce fatras malodorant pour lequel on a tant d'aversion et qu'on prise si peu. Les choses réjouissantes - ce qu'on aime tant chez soi, ce qui est source de fieté ou d'inspiration - sont aussi notre richesse."

Pema Chodron

vendredi 21 novembre 2008

Mont Saint Michel

Où l'on reparle d'un week end au Mont saint Michel...
Cela faisait partie de mes idées de voyage, Dominique en a fait part pour y aller en hiver, et quelques uns en ont parlé lors du voyage à Brocéliande.

Hormis le mont et son abbaye, il y a le phénomène de la marée ( les plus importantes en Europe). Plus elles sont importantes, plus la différence entre marée haute et marée basse est conséquent, et donc plus la mer remonte ou descend rapidement.
J'ai regardé et il y a deux week ends à grande marée : les 10 et 11 janvier et les 14 et 15 février.
Celle de février est un peu plus forte. Janvier cela veut dire juste après les fêtes, je pense qu'il y aura moins de monde, février ce sera peut être déjà les vacances dans certains secteurs.

Au niveau organisation, toujours pareil : trouver un gite.
On pourrait arriver le vendredi soir (selon les possibilités). On prévoierait la visite de l'abbaye, la visite du mont, et puis une bonne soirée partage autour de crêpes et de cidre le samedi.
Le feu de bois serait alimenté par fish fish, les bouteilles par les habitués, le chocolat par les addictées, etc, etc...

What do you think about it?

jeudi 20 novembre 2008

Mesurer l'horizon

Internet est quand même un outil fantastique.
On peut chercher des mots, des titres, des phrases...
Bien sur il y en a qui vont dire que c'est perte de temps...
Mais à quoi sert le temps?
Une fois que vous avez fait votre devoir, que faites vous de votre temps?
Est-ce que lire est perdre du temps, aller voir un film, manger au restaurant?
Et le plaisir de faire quelque chose qui nous nourrit?
Tout ce qui est vécu sans conscience est perte de temps.
Le reste est personnel.
Au diable ce qu'en pensent les autres.
Donc je cherchais quelque chose, et arrive sans le vouloir sur un mot qui me renvoit entre autres à mon blog. Ouah, quelle surprise!
Du coup je mets horizon et regarde...
Je découvre que pour quelqu'un qui a ses yeux à 1,73 m, l'horizon est à 4 700 m. C'est une satisfaction de le savoir, vraiment.
En gros l'horizon est à une heure de marche! C'est pas si loin...
Je ne pensais pas qu'on était si près de l'horizon!

De la mesure en toute chose


Une autre racine indo-européenne qui se rapproche de "ma" est "me", mais cela ne veut pas dire qu'elles soient reliées.
C'est de "me" que vient le mot mesure.
En grec on a metron et en latin metiri, mensus. On obtient mensurarer, mesurer, et immensus, qu'on ne peut mesurer, d'où immense.
Metron a donné metrum et donc mètre. A partir de ce mot en découlent d'autres : diamètre, symétrie (qui signifie : proportion exacte), géométrie, métronome, etc..

Rapprocher maître et mètre, ou dire que le maître donne la mesure des choses est peut être un peu rapide. Il faudrait un spécialiste, et certains ne sont pas tous d'accords.

Restons mesuré, le sujet est immense!

mercredi 19 novembre 2008

Mont Saint Michel

Pour info : ce soir sur la 3 le Mont Saint Michel est au programme de l'émission "Des Racines et des Ailes" à 21 H.
Pour ceux qui ont la télé, pour ceux qui n'y sont pas encore allés, pour ceux qui y ont été, et pour ceux qui n'iront jamais...

Maîtriser le grand, ou faire grandir la maîtrise...

A l'origine la racine indo-européenne "ma" signifie bon. Dire "bonne maman" serait presque un pléonasme si on suit les mots.
Par contre il nous reste "de bon matin", ou "de bonne heure", puisque "ma" a donné "manis, manes, mane, puis matutos et maturus" en latin, d'où dérivent matin, matinal, demain, mûr, maturité...
On peut en déduire que ce qui est mûr est bon, ou que le bon-heur est plutôt du matin...

Une autre racine indo-européenne, peut être découlant de "ma" est "meg - mag" qui signifie grand.
Cela a donné mega, megalou et megistos en grec.
D'où mégalo, et mégalithe (grosse pierre).
En latin on a magnus, magnificus, major, majus, majestas, magis, magister...
On voit bien tous les mots qui en découlent : magnifique, magnanime, magnat, majesté, majuscule, magistrat, maître, maîtrise, maîtresse et maire. Mais aussi maxime, majeur, majorité, majordome (major domus).

à suivre.

mardi 18 novembre 2008

Au creux de mon arbre

de la part de Soizic

De mère à matière


Le mot mère vient d'une racine indo-européenne "matr" qui vient de "ma".
En grec, cela a donné mêter, mêtros et mêtra (matrice).
En latin on a mater, matris, d'où maternus (maternel).

On retrouve cette racine dans beaucoup de langues : mother, mutter, madre...
De là ont dérivé beaucoup de mots : maternité, mariage, marraine, marâtre, matriarcat...
Le mot matrice a un sens de production à partir d'un modèle. A la base c'est même l'arbre qui produit des rejetons, la souche (au propre et au figuré), qui a donné aussi matricule.
Ainsi le mot materies fait référence à l'arbre en tant que producteur, et a donné matière.
On retrouve cette forme dans madera qui signifie bois et a donné madrier.
Le mot matière est relatif à ce que produit la nature ou l'homme, tandis que matériau est relié à la construction (materies : le tronc, la partie dure de l'arbre).
L'arbre en tant que matériau bois a donné mât.
On retrouve aussi la racine "ma" dans maison, mas, masure.

Ainsi il y a un lien très fort entre la mère et l'arbre.
La mère fécondante, nourricière, accueillante, réconfortante. L'enfant se nourrit de son lait, se blottit dans ses bras, se serre contre son coeur...
L'arbre nous protège de son ombre, nous accueille aussi dans ses bras, nous donne son bois pour bâtir... On parle du coeur de l'arbre, du sein de la forêt...

A suivre.

lundi 17 novembre 2008

Terre vivante




Dans le sud du Maroc, à côté de Tafraoute.

C'est la maison d'un homme qui veut montrer aux jeunes que l'on peut toujours construire en terre et faire de belles choses. Je trouve que c'est de l'art véritable. Il est en outre conducteur de message : la tradition est belle car elle honore la main de l'homme qui bâtit tout en nourrissant l'oeil de celui qui la regarde.


samedi 15 novembre 2008

Une histoire de bonheur

Puis-je proposer une sorte de jeu, un truc interactif comme on dit?
En fait c'est une idée toute simple.
Si on ne connait pas le bonheur de manière durable, on a tous vécu des moments forts qui nous ont comblé profondément, qu'on les ai choisis ou qui nous ont été proposés par la vie, ou qui ont peut être été la réalisation d'un rêve...
Seriez vous prêts à raconter votre propre histoire de bonheur, en essayant de faire passer ce que vous avez vécu de l'intérieur?
Je pressens qu'il doit y avoir un point commun à tout ça, mais je préfère en parler après.
Je vous propose de m'envoyer l'histoire par mail. Pour ceux qui n'ont pas l'adresse, je vais tâcher d'en créer une pour le blog.
A bientôt.

Au risque de vivre

On connait la phrase :
"Qui ne risque rien n'a rien!"
En voici une autre de Soeur Emmanuelle découverte par Marie :
"Qui n'a pas risqué n'a pas vécu."

vendredi 14 novembre 2008

Ne pas voir les refus

C'était il y a une vingtaine d'années. J'allais à Paris, avec mon épouse, à un stage de "soi disant" développement personnel, avec une personne assez connue à l'époque.
Au péage de Chartres, un policier regarde la voiture et me dit que j'ai un pneu lisse à l'avant. J'en avais un assez neuf en roue de secours, et ne l'avais pas changé. Je le dis au policier, lui montre et lui dis que je le change sur place. Il n'en a cure et me verbalise. Cela me met en colère, pour plein de raisons que je vous laisse imaginer, et comme je n'avais rien compris à la mise en pratique, arrive au stage avec ce refus en travers de la gorge.
En discutant avec le couple animateur, j'apprends qu'ils se sont fait verbaliser le matin même parce qu'ils étaient mal garés. Et je m'écris : "Ah bon vous aussi, ça me fait du bien!" Quel salaud j'ai été, quel égoiste, quel imbécile! Si cela avait un peu atténué "mon problème" de refus, je n'avais en fait rien accepté du tout, ni l'amende, ni ma colère, ni mon refus.

J'ai longtemps cru que lorsqu'on disait d'un sage qu'il n'avait pas de problèmes, cela signifiait qu'il vivait dans un monde où rien n'était "contre" lui. Je grossis un peu, mais quand même.
Quel infantilisme!

jeudi 13 novembre 2008

Dieu distribue les cartes

Il me semble, avec le recul, que plus on rentre dans les explications, plus on s'écarte de l'essentiel, de la réalité simple, évidente, objective.
La vie est toujours immédiate, fulgurante, indiscutable.
Et nous sommes tellement habitués à penser, à réfléchir, à tergiverser, à mentaliser, qu'il nous faut des tonnes d'explications, des dizaines et des dizaines de livres, pour comprendre ce qu'il y a à comprendre, pour simplement voir (quand ça arrive!).
C'est ainsi que l'on pense le monde au lieu de le vivre.
Vivre vraiment c'est forcément être sans attente.
Etre sans attente c'est ne plus pouvoir être déçu.
D'où la joie dont parle les enseignements.

Daniel Morin exprime très bien cette idée quand il parle du désir et de sa réalisation.
On projette quelque chose dans le futur. OK. Mais cela peut se réaliser comme cela peut ne pas se réaliser. On n'est sur de rien à l'avance. On tente, mais le résultat n'est pas acquis d'avance.
"L'homme propose et Dieu dispose" comme dit la phrase célèbre. Personne ne peut nier cette évidence. C'est mathématique.
Pourtant, très souvent, quand ce qui arrive ne nous arrange pas, on oublie cela et on refuse cette réalité non souhaitée. Imaginons qu'à chaque projet, si petit soit-il, on se dise : "il se peut que ça arrive, mais il se peut aussi que ça n'arrive pas". On serait peut être plus souvent en accord avec ce qui arrive.
C'est pas de la spiritualité, c'est de la pure objectivité!
Il n'y a que des faits en permanence.

Un esprit rigoureux ne peut que s'y conformer. Mais le mental colorie tout en permanence.
Le chemin commence avec cette rigueur.
Suivre ce qui est d'instant en instant.
Ne pas discuter.
Cela n'empêche abolument pas d'être soi même, au contraire...

Auto stop

"-Vous allez où?
- Par là, dis-je, en montrant l'avant de la voiture, la route!
- Oui, mais où par là?"

Ah les gens... pensais-je, ils veulent toujours vous saisir, vous renfermer dans quelque chose. Ca les rassure sans doute. Cela rajoute une pierre au mur de l'étroitesse. Ils veulent uniquement des réponses aux petites questions, de peur d'affronter les grandes, celles qui demandent trop d'efforts, qui nous ramènent à rien...

"- Je vais à Rome! (on était à 1500 km de Rome).
- Rome! Vous allez voir le Pape?"

Nous y voilà : Rome c'est le Pape. Si je dis que je vais en Inde, c'est la misère, et Paris c'est la tour Eiffel!

"- Non, non, je vais juste prendre l'avion.
- Ah, et pour où si je ne suis pas indiscret?
- Non, je n'ai pas de secret, je prends l'avion pour Dehli.
- Ah, Dehli... c'est en Inde, Dehli. Ah, vous allez en Inde... (l'air de dire : je vois, je comprends). Il y a beaucoup de jeunes qui vont en Inde...
Et vous venez d'où?...

mercredi 12 novembre 2008

Coup de passion


J'ai une passion pour la mer et les bateaux, j'en ai déjà parlé.
Ce n'est pas uniquement naviguer, mais trainer dans les ports, regarder les voiliers, sentir l'ambiance d'un port de pêche aussi, prendre des photos, regarder les mouettes, une jetée...

Je suis allé au départ du Vendée Globe il y a 4 ans. Quelle ambiance entre ces marins qui partent et cette foule qui les acclame!
Cette année, il y a plein de nouveaux bateaux, extrêmes, et plein de très bons concurrents.
Mais bon il y a aussi le week end avec Daniel, et y'a pas photo entre lui et voir le départ.
Et puis j'ai du travail, plus que pas mal même.

Vendredi à 10 H 1/2 je me pose vraiment la question :
"Bon si tu pars maintenant, tu y es à 2 H, tu passes l'après midi et tu rentres! Tu vois ces fameux bateaux, tu es dans cette actualité maritime qui n'a lieu que tous les 4 ans, et ce n'est pas ça qui va mettre en péril ton boulot. Si tu le fais pas, tu vas peut être le regretter! Qu'est-ce que tu sens vraiment?"
La réponse était évidente : je pars.
Je fais annuler un rendez-vous, fais mon sac à bouffe, une thermos de thé, et hop, direction la Vendée!
Vraiment je me suis fait plaisir. Il a fait beau, juste une averse avec un superbe arc en ciel.
Je me suis arrêté devant chaque bateau, observant les détails, les carènes, les cockpits, prenant des photos... J'aurais aimé faire des études d'architecture navale, mais c'est sans regret, j'essaie d'apprécier ce que je comprends.

Quelle journée super! Je suis rentré comblé de chez comblé.
Le lendemain direction La Source Bleue...

mardi 11 novembre 2008

L'attelé

Soizic vient de me faire découvrir une télé sur Internet : Terre.Tv , "La télé des générations futures".
Quoi? Vous connaissiez déjà! ...

Nos enfants nous accuseront



En salle depuis le 5 novembre.
A voir par principe.

Le déserteur

lundi 10 novembre 2008

Séquelles du week end

D'abord avoir un ego structuré,
puis pour ceux qui sont vraiment appelés vers la spiritualité,
Etre.
Etre c'est ne plus chercher à avoir quoique ce soit.
La première étape n'empêche pas de s'essayer à la suivante!

Attention aux mots dits!

Hier en rentrant en voiture, j'entends une information à la radio :
"Tsonga a raté sa première victoire!"
Et je réponds au journaliste :
"Tsonga a réussi sa première défaite!"

Pas à Pas, pas Papa

"C'est à vous de faire le premier pas.
Et c'est à vous de faire le dernier pas...
Entre les deux, c'est aussi à vous de faire tous les autres pas!"
(Daniel Morin)

Longtemps on rêve d'être accompagné, comme si le guide pouvait faire les pas à notre place. Et on cherche seulement à garder la protection d'un super papa à nos cotés, qui nous dirait "fais ci, fais ça", comme un GPS (un Grand Papa Super).
Dans la vie, à un moment donné le bébé lâche la main et marche. Il est libre. C'est la vie qui veut ça. Souvent on ne va pas si loin et on reste dans cette protection du père.

dimanche 9 novembre 2008

Rencontre avec Yvan


J'avais été tellement bouleversé par la découverte d'Yvan à Ardenne, que je décidais de le rencontrer. J'en parlais à Alain, qui bien sur m'a dit "Fonce". Ca encore je lui en suis gré, de m'avoir aidé en me laissant libre, alors qu'il m'avait tant donné.
J'avais écrit à Yvan pour lui expliquer le souhait de cette rencontre, et j'avais eu son téléphone.

Devant me rendre en Italie pour un congrès, j'espèrais m'arrêter chez lui au retour. En fait j'avais été invité à Turin à une rencontre, comme quoi quand la vie s'en mêle...
Au retour, après avoir passé la frontière je m'arrête et téléphone; j'ai Nadège, son épouse, qui me dit de rappeler à une heure précise. A l'heure dite je rappelle, j'ai Yvan qui me dit finallement d'accord cet après midi à telle heure. Il m'explique comment arriver à leur maison à Gordes.

Et c'est là que les choses se compliquent. Je ne trouve pas. Je rappelle un peu gêné en disant que je ne trouve pas... Tranquillement il me réexplique. Je ne trouve toujours pas! Il n'y avait pas de portable, fallait à chaque fois trouver une cabine, avoir la monnaie, et surtout vaincre la honte qui commençait à m'envahir. Habituellement je trouve toujours mon chemin. Je rappelle... Il rigole, mais déjà avec une telle bienveillance. Il devait bien imaginer mon désarroi. Imaginez : j'avais déjà l'impression de forcer un peu les choses, et je rappelle plusieurs fois parce que je n'arrivais pas à trouver le chemin.
Finallement j'arrive. Nadège m'accueille avec simplicité, et me conduit à Yvan. Il était avec un ami anglais. Il m'ouvre les bras avec un bon sourire, riant du bon tour que la vie venait de me jouer.

Je ne vais pas raconter l'entrevue...
Il m'a demandé de lui raconter un peu mon parcours.
Et puis arriva l'heure du thé, avec un gateau délicieux qu'avait fait Nadège. Yvan avait le don de mettre les gens en confiance.
Il s'intéressait à l'architecture, au nombre d'or, aux énergies, citait des livres, connaissait tant de choses. Apprenant que j'avais écrit un livre, il me demanda d'aller le chercher pour lui montrer.
Il me donnait l'impression que j'étais un ami.

A un moment il sort une blague, un peu aux dépens de son vieil ami anglais, qu'il connaissait depuis l'Inde avec Chandra swami, blaguant sur le fait qu'il n'allait pas bien comprendre puisque c'était de l'humour français (un jeu de mot).
Pour moi c'était incroyable, je ne représentais rien pour lui, et il crée une complicité à mon égard vis à vis de son ami anglais. Je n'étais pas dupe, mais Yvan était tellement drôle, qu'il n'y avait pas de méchanceté, juste un jeu; peut être qu'il testait son ami, qui sait?

J'en garde un souvenir d'accueil total. Impossible à expliquer avec des mots. C'était sensuel tellement il le vivait et le faisait passer.
A un moment Nadège passa et il lui fit un clin d'oeil comme un amoureux. C'était si beau, cette ambiance de bienveillance qu'il faisait passer...

Je suis reparti nourri au delà de toute attente, remerciant.


vendredi 7 novembre 2008

Avec Yvan

Qui n'a pas dormi en écoutant une causerie, une conférence, y compris venant d'un guide spirituel?
Une fois quelqu'un a posé la question à Yvan.
Il a non seulement répondu sans s'offusquer, sans juger, sans une once de reproche, sans laisser entendre que la personne qui sentait qu'elle s'endormait allait peut être rater des phrases essentielles, mais il lui a surtout dit de préférer dormir en y allant consciemment plutôt que de lutter contre le sommeil, de culpabiliser, et finallement de rater l'écoute et la bienveillance envers soi même. Il lui a donné le droit de s'endormir en l'écoutant!
Il a donné en exemple un swami indien qui était toujours au plus près de Chandra swami et qui s'endormait souvent devant son nez.
L'idée c'est de rester présent à ce qui se passe et d'être bienveillant envers soi même.
Tout peut devenir un chemin du grandir en conscience.
Partir de ce que l'on est, là, tout de suite, et ne pas entraver le mouvement. Ne pas avoir d'idée toute faite sur la spiritualité, ce qu'il faut dire, faire, penser...

Une question portait sur l'attrait pour le luxe, et il engageait la personne à choisir le meilleur en fonction de son porte monnaie. Oser être soi même et ne pas jouer petit. Ce n'est pas si évident quand on a un personnage mystique qui joue la censure!

Une autre fois c'était sur la sexualité : un couple voulait rester chaste, pensant que c'était vaincre le désir et bon pour le développement spirituel... Il a commencé par rire de lui même en disant qu'il n'était pas un roi du matelas à cause de ses problémes respiratoires! Mais il a surtout essayé de faire comprendre que ce n'était peut être pas si naturel que ça dans leur esprit, et que ce n'était pas un but en soi.

En fait il me faisait du bien car j'avais encore plein de principes rigides, pour me confirmer dans une image de ce qui n'était pas moi.

Yvan Amar


C'était à l'époque d'Ardenne, le centre dirigé par Alain et Claudie.
Les choses étaient en train d'évoluer. Et un jour fut programmé Yvan Amar pour un week end de 3 jours. Je ne l'avais pas encore vu, juste un peu lu...

Il était déjà malade, et s'arrêtait parfois pour reprendre son souffle. On pouvait sentir son souffle justement, il ne se cachait pas. Il était un avec sa maladie. Mais à cette époque ce n'était pas encore trop grave.

Ce qui m'a marqué tout de suite c'est sa voix : une voix tellement chaleureuse, tellement de lui même et tellement en nous même. Une voix de père attendrissant, accueillante, bienaimée et bienaimante.

En quelques heures, je suis tombé amoureux d'Yvan. Il avait une culture, un humour, une délicatesse, une poésie, une profondeur... Il était inspiré. Pour moi c'était un père de l'église, enfin l'idée que je m'en faisais. Il était à la fois jeune et proche, et en même temps d'un autre âge.

Il avait un parcours rare, mais peu importe, il était lui, si rare, si rare...

Je buvais ses paroles, me nourissais de son regard. Je sentais qu'il répondait à toutes mes attentes, tellement il faisait vibrer en moi des parties que j'ignorais.

Il passait de l'humour le plus total à la profondeur inexprimable, il jouait avec nous en sortant des blagues, surtout celles de Nasrudin, nous tenant en haleine avant de livrer la fin, et partait dans un rire comme s'il la découvrait lui même. Quelques secondes après il citait la bible comme s'il était inspiré par la présence même de celui qui eut écrit ce passage, avec une voix de secret...

Il était touchant de simplicité. Il était comme un ami, à la généreuse bonté, à la tendresse fraternelle. Il était si humain. Comment ne pas être touché?

jeudi 6 novembre 2008

Fabienne Verdier






Deux livres sur ses oeuvres : "L'unique trait de pinceau" et "Entre ciel et terre".
"Le génie du peintre n'est pas de reproduire l'apparence des monts et des fleuves,
mais d'amorcer dans le coeur du spectateur
les sentiments que procure
la contemplation d'un paysage réel."
(Cyrille Javary)

mercredi 5 novembre 2008

Fabienne Verdier


Elle avait une âme d'artiste et voulait découvrir l'art véritable, pas l'expression d'un ego, mais la source de l'énergie qui s'écoule d'elle même sur le papier.
C'est en Chine qu'elle partit.
Ce fut un voyage initiatique, douloureux dès le départ, difficile pendant longtemps. Mais la ténacité de cette femme d'exception fut plus forte que la bétise rigide d'un système destructeur de sa propre tradition.
En Chine les maîtres se cachent ou sont morts.
En Chine rien de ce qui est essentiel ne se donne. C'est un pays de patience.
N'importe qui aurait fait demi tour au bout de quelques semaines au mieux quelques mois.
Sa détermination va lui faire rencontrer un maître de calligraphie, qui bien sur va lui refuser de lui enseigner son art ancestral.
Alors elle va s'entrainer seule pendant six mois, et le maître qui l'observe à ses dépens va l'accepter comme élève. Il va lui dire : "Il faut vous préparer à dix ans de travail, c'est ça ou rien!" Un maître ne donne son enseignement qu'à celui qu'il reconnait le méritant. Sinon il préfère mourir avec ses secrets! Et c'est arrivé plus d'une fois.
Fabienne Verdier va aller d'émerveillements en découvertes initiatiques, en voyageant dans les montagnes sacrées, rencontrant tous les grands maîtres calligraphes aujourd'hui disparus, ne prenant pas le pinceau, mais d'abord initiée à une qualité d'être.
Apprendre à laisser l'énergie guider le geste, apprendre l'absence de volonté de faire, laisser la seule inspiration de l'esprit...
"La peinture chinoise est une peinture de l'esprit; elle ne vise qu'à transmettre l'esprit des choses à partir des formes, qui ne sont qu'un moyen."
Son livre "Passagère du silence" (dix ans d'initiation en Chine) est un véritable bijou.
Lisez le avant que je vous le recopie.
J'ai eu l'occasion de l'apercevoir dans une émission, c'est vraiment un être rare.

On leur a coupé la tête!


C'est la journée de Soizic, enfin de son travail.

Saint Benoit l'africain

Merci Soizic pour ton envoi ce matin (c'est une sculpture de Soizic).
C'est vraiment une image très symbolique en ce jour.
Le fait qu'il y ait tant d'espoir derrière Obama montre, à mon avis, que le monde est prêt à un changement. Il y aura certainement une énergie porteuse.
Maintenant on verra...

mardi 4 novembre 2008

Et si c'était prévu d'avance?

Dans le vrai Feng Shui traditionnel, on apprend l'astrologie chinoise. Enfin on peut s'y pencher sérieusement si on est motivé. C'est une aide.
Toujours est-il que l'on peut voir des choses à partir d'une date de naissance.
Ainsi j'avais découvert il y a 4 ans que Bush était dans un meilleur jour que Kerry le jour des élections et qu'il devait gagner. Puis que Royal serait battue par Sarkozy. Un ami allemand (mais suivant le même enseignement de notre maître chinois) a vu que Engela Merkel allait remporter aussi les élections.
Dans un interview pour un journal étranger, notre maître a répondu (avant l'été) à propos des élections américaines que ce serait Obama qui gagnerait.
Je viens de regarder son thème et j'ai vu une combinaison plus favorable aujourd'hui pour lui que pour Mac Cain.

Notre maître avait vu le 11 septembre, le tsunami... Des fois il ne sait pas vraiment ce qui va se passer, mais il sait qu'il va se passer quelque chose de grave.
Lorsqu'il nous raconte des histoires avec son propre maître, c'est extraordinaire, inimaginable.
Dans ces traditions certains êtres avaient atteint un niveau de connaissance que l'on ne peut pas envisager, surtout ici en occident. Et puis le travail, l'expèrience, amènent la sensibilité et l'intuition. L'être rentre en contact avec les lois fondamentales de la vie.

Une fois son maître avait prédit un accident à un carrefour avec le nombre de morts, une semaine à l'avance (il avait indiqué le jour). Cela s'est passé comme prévu.
Alors notre maître, encore jeune, lui avait dit : "Si vous saviez cela à l'avance pourquoi ne pas avoir essayé de le faire éviter?" Et il lui a répondu que s'il était intervenu dans le karma de ce qui ne lui était pas demandé, cela aurait compliqué encore plus les choses!

S'occuper des choses qui nous concernent, de l'autre qui nous demande, pas de ce qui ne nous regarde pas. C'est écrit dans le Tao : "Le sage ne se mêle pas de l'ouverture et de la fermeture des portes du ciel". (je cite de mémoire, mais c'est l'esprit).

On entend dire, et j'y avais pensé, que le bilan de Bush était du pain béni pour Obama. Personne ne sait ce qui va arriver dans les mois, les années qui viennent.
Un mal peut être un bien, un bien peut être un mal...

lundi 3 novembre 2008

Vivez durable

Vous avez certainement vu, on transforme tout en consommation de CO2.
Selon ce que l'on consomme, (voyage, maison, ou autre) tout a un impact sur l'environnement.
Si je prends le bus ou le train ou la voiture ou l'avion, l'impact n'est pas le même.
Par exemple aller en week end à Brocéliande, c'est pas écologique. Bien sur si on est à 4 dans la voiture... mais quand même.
Partir dans le désert en avion pour marcher à pied ensuite, alors là! Quand à aller voir un gourou en Inde ou au Québec...
Que faut-il faire? Ne plus bouger! Manger du bio! Ne plus rien acheter! Partir en vacances à pied ou en vélo!
Il y a plus de 30 ans, quand j'étais étudiant, c'est ce à quoi j'en étais arrivé!
Aujourd'hui tous les indicateurs sont dans le rouge. Les inondations suivent les cyclones. Il n'y a plus de saison. Même la bourse fait des siennes. Il n'y a plus rien sur quoi se fier, sauf que l'incertitude est de plus en plus flagrante.
A en croire les publicités, le monde a changé puisque tout le monde fait du durable : les parpaings sont écologiques, l'acier aussi, même le polystyrène, tous les moyens de chauffage vous font faire 30 % d'économie, j'en passe et des meilleures...
C'est surtout la connerie qui est durable, et c'est pas demain que ça va changer!
Le pouvoir d'achat comme moteur de la réussite. Enlevez ça aux politiques et aux syndicats, qu'est-ce qui leur reste? Les pauvres!
Société de consommation et durable, ça semble inconciliable non? Voire même franchement opposés!
Et si ça allait beaucoup plus mal qu'on veuille bien l'avouer...
Je suis sur que les riches continueront à s'en mettre plein les poches jusqu'au dernier jour, que les économistes continueront à se boucher les yeux jusqu'à la dernière minute, que les politiques nieront leur incapacité jusqu'à la fin, que...
On vit une période que l'on n'aurait jamais imaginée il y a quelques dizaines d'années.
Quand ça commence à se désagréger, tout peut aller très vite, comme un cancer perçu trop tard.
Les gens sont fous, alors le monde est devenu fou, puis la terre tremble car elle a la fièvre.
Tout l'indique tous les jours... On vit un disfonctionnement généralisé à tous les niveaux.
Vous pensez que je déraille, que j'exagère, qu'il ne faut pas dire des choses pareilles...
Prouvez-moi le contraire!
Ouvrir les yeux ne fait pas mal.
Il y a des sages tibétains qui ont tout quitté, tout perdu, et qui rayonnaient...
Ca c'est de l'enseignement durable!

Aller vite pour où?


Tout va de plus en plus vite.
On dit souvent que la vie passe si vite.
Ca veut dire quoi? Que l'on n'a pas vécu en fait, que l'on n'était pas là au moment où les choses se passaient.
On est si souvent en dehors du présent, si souvent dans un faire plein de choses à la fois...
On arrive au soir en disant que l'on n'a pas vu la journée passer.
Pourquoi cette précipitation?

Une fois en Inde, j'étais en train de courir (j'avais laissé Marie à un préambule de spectacle, puis avais couru prendre des photos d'un coucher de soleil, et recouru pour la rejoindre), et un homme me dit depuis le trottoir d'en face : "Pourquoi courres-tu mon ami? Pourquoi es-tu si pressé?"

Personnellement, je pense que la machine a commencé à polluer notre perception sociale du temps. Au fil des siècles, la rapidité d'éxécution est devenu un critère acquis et jamais remis en cause. La machine étant de plus en plus efficace, et se retrouvant partout dans notre quotidien, s'arrêter, prendre son temps, est devenu un luxe, voire une incapacité notoire.
C'est poutant indispensable pour goûter à la vie. Faire une pause, un arrêt.
On comble notre peur de s'arrêter par de l'agitation incessante.
On se remplit au lieu de se vider.
Si on s'intéresse à la sagesse un tant soit peu sérieusement, on découvre vite qu'il faut ralentir, supprimer des choses, oser s'arrêter pour être plus.
La vie a par nature un rythme, c'est un cycle.
Une feuille en automne ne peut redevenir verte.
Un esprit agité au soir de sa vie ne peut devenir calme.
Mais il est toujours temps de faire quelque chose.
Le temps n'existe pas, il n'est que tout de suite, insaisissable, iratrappable.
Il n'a a pas d'arrêt du temps possible, juste à être en phase avec ce qui est, seconde après seconde.

Au fait cette photo du coucher de soleil en Inde...

dimanche 2 novembre 2008

Autour du monde




Dans 8 jours ils vont partir autour du monde.
Qui? Comment vous ne savez pas? Les marins, les 30 skippers du Vendée Globe...
Une course qui a lieu tous les 4 ans, dont les bateaux partent des Sables d'Olonne, puis descendent l'Atlantique, passent le cap de Bonne Espérance, le cap Leeuwin (sous l'Australie), le cap Horn, et remontent vers la France, tout ça sans escale et en solitaire.

Des courses autour du monde il y en a plein, en solitaire, en équipage, avec et sans escales.
La première eut lieu il y a 40 ans en 1968.
C'est là que Bernard Moitessier se fit connaître. Avec son bateau en acier, Joshua (ce qui veut dire sauvé en hébreu), il partit mais ne revint pas... Alors qu'il naviguait en tête, au lieu de remonter l'Atlantique après le horn, il poursuivit vers Bonne espérance, puis Leeuwin et finit par arriver à Tahiti après 10 mois de mer environ et 70 000 km sans toucher terre : un tour du monde et demi.
Il continue "parce qu'il est heureux en mer et aussi peut être pour sauver son âme", comme il dit.

"Et quand je monte sur le pont à l'aube, il m'arrive de hurler ma joie de vivre en regardant le ciel blanchir sur les longues trainées d'écume de cette mer colossale de force et de beauté, qui parfois cherche à tuer. Je vis, de tout mon être. Ce qui s'appelle vivre. Et peut être faut-il aller plus loin encore en regardant la mer..."

A cette époque personne ne savait vraiment ce qu'il allait trouver. Certains ont abandonné sur casse, un a fait un faux voyage avec un faux carnet de bord et a fini par se suicider, un seul est revenu en Angleterre et a empoché le prix.
Moitessier a vécu une expérience quasiment mystique, de communion entre la mer, son bateau et lui même. Son livre "La longue route" écrit avec ses tripes raconte merveilleusement cette aventure, et en a fait rêver plus d'un, sinon convaincu un bon nombre que le bonheur était sur la mer...
Il naviguait avec un compas, une montre et un sextant, et des cartes bien sur. Il ne savait rien de la météo à l'avance, juste une carte avec des cases indiquant selon la saison la moyenne du vent en force et direction. L'aventure...

Aujourd'hui, c'est non seulement une course, mais une régate. La plupart sont des bateaux affutés, extrêmement rapides et puissants, construits pour cette course. Ce sont des professionnels qui ne pensenr qu'à une chose : aller le plus vite possible et gagner. Il y a de l'électronique partout, de la technologie, tout est en carbone, tout est pesé pour gagner du poids, une quille basculante, des ballasts... Ils peuvent faire près de 500 miles en 24 heures (plus de 900 km). Ils vont affronter le froid, les tempêtes, les vagues énormes qui font dévaler leurs pentes dans des surfs sauvages et bruyants... Ils dorment en moyenne 5 heures par 24 H par tranches d'une demie heure... Bref de la démesure. Comme tout à notre époque d'ailleurs, qui est arrivé à un summum de technologie. On est aux extrêmes de la performance. On ne peut pas faire plus. On met déjà des limites. Il faut éviter les icebergs qui dérivent.
Ils ont le téléphone par satellite, ils naviguent par ordinateur, GPS, reçoivent la météo par fax, l'ordi analyse tout ça et indique la route en fonction du potentiel du bateau. Certains ont des caméras permettant de filmer l'extérieur sans sortir!
Moitessier n'avait ni radio, ni nouvelles d'aucune sorte.
Cela reste une aventure, mais à un niveau de stress démentiel. Certains ont arrêté à cause de ça, parce que le stress l'emportait sur le plaisir.

Sur une trentaine, il est vraisemblable qu'une dizaine n'ira pas jusqu'au bout, peut être y aura t'il un mort (tombé à l'eau, c'est déjà arrivé). Et pourtant ils font rêver, parce qu'ils font quelque chose d'invraisemblable, ils prennent des risques, font monter l'adrénaline comme peu dans le monde pourrait le faire un jour.

Rien à voir avec le calme intérieur que cherchait Moitessier. Allant 4 fois moins vite, il était heureux. Il parlait aux oiseaux, aux dauphins, à son bateau. Il parlait à la mer, aux nuages et au ciel. Il était près de lui même. C'est tout simplement beau. Merci.

Mathieu Ricard


Hier soir, par hasard bien sur, je découvre que Mathieu Ricard est l'invité d'une émission (Thé ou café) ce matin à 7 H. Je me dis donc que je vais la regarder...
C'est toujours amusant d'observer la rencontre entre un être qui consacre sa vie à une démarche spirituelle, et un ou une journaliste.
En fait je ne sais pas s'il y a rencontre vraiment, en tout cas de la part du journaliste. Il est clair que ce dernier a préparé son émission et a donc son lot de questions toutes faites, préétablies.
Il devient alors impossible de se laisser aller à la découverte d'une autre vision du monde, et de pousser plus loin le sens des mots que va prononcer l'autre à savoir Mathieu Ricard ce matin. Franchement c'est rare de sentir l'écoute chez ces gens qui passent leur temps à interviouver!
Et puis tout va être reformaté au montage. Ce n'est pas que je dise cela pour critiquer, mais je l'ai vraiment observé.
A un moment, la journaliste dit à Mathieu : "Bon vous avez une minute, vous faites ce que vous voulez avec les auditeurs, je m'en vais..." On le sent un peu étonné de ces jeux qu'affectionnent les journalistes, et il ne fait rien, il reste en silence. A côté on voit une horloge qui égrène les secondes, sauf que la minute en question est raccourcie en 15 secondes environ.
Et la journaliste revient en disant : "C'est rare que l'on fasse une minute de silence à la télévision!" Oui non seulement c'est rare, mais c'est mentir, car ils n'ont même pas osé la mettre en entier.
Cela dit "notre" moine s'en tire très bien, et ses réponses paraissent même déconcertantes de simplicité.
Au petit jeu des questions, j'ai envie de dire pas très fines, enfin style journaliste quoi,
l'une des dernières était : "Et quand vous arriverez là haut, qu'est-ce que vous souhaiteriez?" et Mathieu Ricard de répondre étonné : "Là haut, c'est où ça?" Enfin allez écouter si ça vous tente, ça sera en ligne sur le site de France 2, émission Thé ou café, à moins que "notre" spécialiste en émission récupérée ne la mette sur son blog. Je ne sais pas faire!

samedi 1 novembre 2008

Tango


Hier soir je suis allé voir un film : "Une histoire de Tango".
Ce n'est pas un film sur la danse, mais sur la musique du Tango.
En Argentine, les maestros du Tango vieillissent (ils ont 70, 80 ans et plus), et un jeune trentenaire décide de leur faire apprendre, partager, leurs techniques de jeu, de doigté, de rythme, de virtuosité, avant que cela ne disparaisse avec eux à jamais.
La simple partition ne suffit pas.
C'est donc l'histoire d'une vraie transmission vivante, par le senti, le toucher, l'observation du maestro qui ne sait parfois même pas expliquer tellement c'est naturel pour lui.
Un jeune orchestre va naître dirigé par ces vieux génies du Tango argentin.
Ca me prend aux tripes tellement c'est vivant.
Il faut les voir jouer du bandonéon, du violon, de la contrebasse, avec tout leur corps...
La musique, la danse, c'est d'une beauté surnaturelle quand il n'y a plus que l'énergie qui s'exprime, la vie inexplicable, le sans parole...
Ensuite un argentin nous dit quelques mots sur le tango avec un charme fou.
Puis petite initiation dans le bar de l'espace culturel, et c'est parti pour quelques danses.
Bien sur les gens présents font partie d'associations et n'ont pas besoin d'initiation.
Ayant fait un peu de tango il y a quelques années, je redémarre cette année.
Quelle musique!