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mardi 25 avril 2023

Se vêtir et ses conséquences

Hier j'ai entendu deux informations à propos des vêtements, de la fast fashion, et de leur devenir. Le sujet a l'air superficiel, mais les chiffres sont ahurissants et témoignent du fonctionnement égoïste des pays riches. Le premier chiffre qui m'a surpris, pour ne pas dire choqué, est 47 vêtements achetés en moyenne par an en France. J'ai aussi entendu qu'en 20 ans les gens portent deux fois moins longtemps les habits achetés et en achètent 2 fois plus.

100 milliards de vêtements sont produits par an dans le monde (on est 8 milliards), un Français achète chaque année 9 kg de vêtements. 70 % des vêtements sont non portés dans chaque logement. 93 % de vêtements sont non portés depuis un an, la majorité des gens ne portent que 7 à 10 fois les vêtements qu'ils achètent. 3,2 kg des vêtements sont par ailleurs recyclés par an par Français. Enfin 4 millions de tonnes sont jetés chaque année en Europe.

26 % des Français dépensent entre 200 et 400 euros lors des soldes. Le marché de la mode représente 150 milliards d'euros en France (modelesdebusinessplan.com). Le budget dépend de l'âge : 109 euros par mois pour une femme de plus de 25 ans, 127 euros pour un homme 18/25 ans (testavis.fr/budget-shopping).

Lors de l'émission sur France Inter, la journaliste disait : "On ne peut pas interdire aux gens de se faire plaisir en cédant à ses désirs!" (je cite de mémoire). Et moi de rajouter : On ne peut pas demander aux journalistes d'être intelligent!

Car l'autre problème est le devenir de tous ces vêtements, sans m'appesantir sur la production (il faut 10 000 litres d'eau pour fabriquer un jean et 65 000 km parcourus). La plupart des vêtements, non réutilisables chez nous (pour faire court) partent au Ghana (principal pays poubelle du textile occidental), où ils sont triés et jetés en décharges pour 40 % (considérés comme déchets), soit 2 tonnes par jour. Ensuite il y a la composition des vêtements (plastique, produits chimiques, libérant des toxines qui vont polluer les terres, les nappes phréatiques, la mer...). 

"Les données que nous avons au sujet du don de vêtements montrent qu’il n’existe aucun marché, aucun pays, qui puisse absorber autant de vêtements de mauvaise qualité. Il faut arrêter d’acheter", observe Liz Ricketts.         (marieclaire.fr/ouvontnosvetementsquandonlesdonne).


Ecoutant ces émissions, lisant ces articles, je ne peux m'empêcher de comparer avec ma propre consommation.
Je n'ai jamais acheté de jean, et dois acheter 8 à 10 fois moins de vêtements que la moyenne si j'en crois les chiffres, il se trouve aussi que je vais régulièrement voir une couturière... Bien sûr je suis âgé, me fous de la mode, n'ai pas grand désir de paraître, et suis anti-gaspi par nature. Là encore je me dis que le monde est plus que mal barré, et que l'on ne sait pas tout. Tout cela est bien désolant, mais la désinvolture humaine est sans fond.

samedi 22 avril 2023

Où est le problème?

 


« Ce livre pourrait être résumé en une seule phrase : L’être humain n’a qu’un seul problème apparent, vouloir autre chose à la place de ce qui est déjà là. Ce qu’on appelle la pratique va consister à voir cette méprise, et rien d’autre. Chaque fois qu’une personne veut autre chose à la place de ce qui est – ce qui est absolument impossible – ça crée automatiquement un moi fantôme qui se croit autonome, ayant une volonté personnelle, une histoire personnelle etc., ce qui entretient un sentiment de séparation et une grande espérance pour le futur. (…) 

Chacun espère être un avec plus tard, dans le futur, lorsque ça ira mieux, lorsque la vie sera plus conforme à ses désirs personnels. C’est un énorme malentendu de base issu d’une confusion dans les attentes.

Il est capital de voir que rien n’est séparé et que tout est simultanément intriqué, car les implications de cette vision sont effroyables : ça annule toute notion de progression personnelle vers un but ultime imaginé et idéalisé par l’ego, par le moi séparé. (…) L’absence d’un objectif clair va générer un désordre dans les actions concrètes au quotidien et la confusion ne va faire que croitre dans une course au tourisme spirituel, une fréquentation assidue de divers centres, maîtres, un mélange des pratiques psychologiques et spirituelles. (…) 

Beaucoup supposent que la vérité est comme une chose détenue par certaines personnes, avec en arrière-pensée non formulée : Si l’autre détient cet état, il est en mesure de me le donner… Or, je suis certain que personne ne peut transmettre quoi que ce soit par la parole ou par l’écrit. Les tentatives de partage restent limitées, donc incomplètes, et sont l’expression de la vie sans intention personnelle. (…)

Tout aspect de la vie vécu comme désagréable est immédiatement transformé en problème : le désagréable ne devrait pas exister, autrement dit : je ne devrais pas vivre du désagréable. Beaucoup pensent que tant qu’ils n’auront pas atteint une amélioration de leur vie, ils ne pourront pas accéder à un état idéal promis par beaucoup d’enseignements ou d’idéologies. (…) 

Pour sortir de la confusion et de la limite de la compréhension intellectuelle, il n’y a qu’un seul outil : la soumission à l’évidence présente, concrète, indiscutable pour tous. L’évidence dont je parle, le déjà-là, est impersonnelle et n’a pas besoin d’explications complexes pour être vécue. Ce qui est déjà là n’a pas besoin d’être validé par la pensée moi : la vision apparaît avant que la pensée affirme « c’est moi qui vois ». Seule cette évidence peut nous ramener au Mystère et à l’humilité. Je ne propose donc aucune solution qui ne ferait que créer un faux problème."

dimanche 9 avril 2023

Pâques, le grand passage

 Pâques ne pourrait exister s'il n'y avait pas eu tout le reste, c'est l'ultime moment de la transformation, l'intégration complète de l'union à Dieu, ou du dépassement de l'ego, c'est plus que la fin du voyage, c'est le vrai début d'une nouvelle vie (en même temps il n'y a plus de début car on est dans l'intemporel).

Le chemin, ce qui est une image bien sûr, c'est de découvrir la souffrance pour progressivement s'en libérer. C'est un travail de connaissance de soi, pour découvrir tous ces petits moi qui appellent pour vivre leur histoire, ce qui signifie qu'à un moment il y a un témoin en nous même qui soit suffisamment solide, non affecté par le monde extérieur (et intérieur), pour gérer au mieux ce voyage. Lorsque le témoin, la conscience, est de plus en plus présent, lorsque les petits moi ont été assez nourris pour ne plus nous déranger en permanence, le calme, la paix, deviennent plus habituels, plus facilement accessibles, la dépendance de nos fonctionnements mécaniques diminue puis cesse. Il n'y a plus d'identification à ces moi successifs qui ne font qu'apparaître, mais n'ont pas de réalité absolue. Un détachement s'opère. Il y a un passage du monde personnel au monde impersonnel (du moi-je à l'autre seulement).

Pâques vient de l'hébreu "Pessah" qui signifie : "il passa par dessus", d'où : "passage".

A l'origine, Pâques est la fête juive qui commémore la libération du peuple hébreu fuyant l'Egypte et passant la Mer Rouge pour atteindre la Terre promise. C'est ce qu'on appelle l'exode, du grec "ex" : hors de et "hodos" : route, chemin. Cela représente symboliquement le passage de la servitude à la liberté.

Un chemin du grandir, de la compréhension, de la tolérance, de la patience, qui va de l'égoïsme à l'altruisme, mais surtout de la dualité à l'unité, au oui inconditionnel. La mort de l'ego c'est la fin de la croyance que l'on est quelqu'un de séparé, avec une histoire particulière. Et l'ego "mort" ne peut renaître libre, son histoire est finie, il ne peut plus y avoir d'identification, d'où le terme de libération. Parler de libéré vivant, comme en Inde pour définir les sages, est plus doux à l'oreille, me semble t-il, que de parler d'un Christ crucifié et ressuscité, surtout que le message a été si mal compris.

Tout çà vaut bien une boite de chocolat...

samedi 1 avril 2023

OK

 

Quand j'étais jeune, je pratiquais le hockey.

Maintenant, je ne joue plus,

Mais je continue le OK!