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vendredi 28 novembre 2014

Quand est-ce que ça a commencé?

Comment les rencontres se font elles, comment trouve-t-on du travail, comment prend on une décision ?
Quel est l’instant décisif, s’il existe ? A quel moment y a t-il déclenchement ? Choisit-on tout, certaines choses, où au contraire tout se fait-il à notre insu ?
J’ai souvent regardé avec un certain recul la façon dont le cours des choses se déroule, comment des évènements inattendus peuvent déclencher des changements qui s’avèrent décisifs.
La vie me semble être en vérité un gigantesque jeu de piste magique dont la plupart du temps nous n’imaginons même pas que nous en sommes les acteurs, ou au contraire nous croyons agir alors qu’en fait nous ne faisons que suivre des propositions qui se mettent en place au fur et à mesure.

Chacun de nous a un potentiel, qu’il ignore bien souvent, qui va le conduire à vivre certaines expériences. Et même si l’on sent que l’on est poussé par une énergie intérieure subtile, on peut essayer d’observer comment la vie s’arrange pour que cette énergie qui est en nous se relie avec une énergie à la fois différente mais proche à d’autres niveaux pour cocréer quelque chose à un moment donné.
Ainsi cette histoire d’une rencontre raconté par un ami, que j’appellerais Jacques.

Sa recherche l’avait amené à fréquenter un monastère où il se rendait régulièrement. Il y avait par ailleurs un moine qui était un parent éloigné, avec qui il s’entretenait de temps à autre. Mais c’était le père supérieur qui le touchait le plus, notamment lorsqu’il prêchait le dimanche lors de l’homélie ouverte à tous. Un jour cet ami rencontra une femme qui vint à lui sur les conseils du moine dont j’ai parlé. Elle cherchait des soins particuliers que pratiquait Jacques justement. Ils firent connaissance. Le temps passa et ils devinrent amis proches. L’amitié se transforma en amour et ils finirent par se marier.

Ils étaient toujours étonnés de la manière dont ils s’étaient rencontrés. Elle disait que c’était grâce au père abbé pour qui ils avaient la même attirance spirituelle. Lui disait qu’en soi il n’y était pour rien, mais que le moine qui le connaissait avait créé la rencontre, car il le connaissait mieux que le père abbé. Elle était d’accord. Mais les deux finirent par regarder comment ils étaient venus là, car sans le lieu, pas de rencontre. La mère de Sylvie, c’était son nom, avait lu un ouvrage du père abbé, qui était tombé dans les mains de sa fille, mais c’en était resté là. Un jour elle rencontra une astrologue qui était une amie de sa mère. Sa mère l’avait consultée suite à un accident de voiture, et elles étaient devenues amies. Cette astrologue, sentit la demande de Sylvie, et lui parla du livre et de ce monastère où elle se rendait. Elle lui dit qu’elle devrait aller y faire un séjour. Elle lui donna les coordonnées lui disant qu’il fallait s’y prendre à l’avance. Sylvie obtint ensuite le droit de venir très rapidement, comme quoi quand les choses doivent se faire…

On pourrait donc dire que c’est l’astrologue qui a favorisé la rencontre entre Sylvie et Jacques, et non le moine ou le père abbé. Mais je demandais d’où venait la rencontre entre la mère de Sylvie et l’astrologue.
La mère de Sylvie avait eu un accident de voiture, ce qui a ensuite développé une sorte de phobie liée aux voitures et elle voulut consulter quelqu’un dont elle avait entendu parler pour comprendre un peu mieux ce qui lui arrivait. Donc le déclencheur était l’accident. Mais comment était arrivé cet accident ? Et c’est là où l’histoire devient surprenante.

Cette femme était seule au volant, sur une petite route de campagne, c’était l’été, tout d’un coup un bourdon rentra par la fenêtre et se mit à voler devant son nez. Elle donna des coups de bras en l’air pour écarter l’insecte. Elle fit tant et si bien qu’elle perdit le contrôle de sa voiture qui vira dans le fossé et fit un tonneau. Elle ne fut pas blessée, mais eut très peur. Elle chercha alors quelqu’un pour l’aider. Ce fut l’astrologue.
- Alors, dis-je à Jacques, le responsable de la rencontre fut l’insecte !

Histoire incroyable qui montre bien que les choses se passent bien plus finement qu’on ne l’imagine.
On peut aussi dire que lorsque deux êtres doivent se rencontrer, la vie met tout en œuvre pour provoquer la rencontre…

jeudi 27 novembre 2014

Rien ne dure

Parmi les grandes phrases de sagesse, il y en a deux ou trois basiques, très simples, comme :
"Rien ne dure, tout ne fait que passer!"
Il s'agit de s'y arrêter justement sur cette fameuse phrase... Dire des grandes phrases c'est facile, je m'en suis délecté au début, mais les vivre c'est autre chose. Pourtant, on ne peut remettre en question ce genre d'affirmation. C'est impossible, parce que c'est d'une évidence flagrante.
Mais dites à quelqu'un qui souffre que ça va passer, il risque de vous regarder d'un sale œil ou de vous envoyer balader. Et pourtant, même dans la souffrance, il y a des moments de répits. Par exemple : un enfant qui tombe, se fait mal, hurle, puis on le soigne, il pleure moins, et une heure après ira déjà beaucoup mieux. Oui c'est vrai, ce n'est pas très grave! Quelqu'un qui perd son travail, ou vit une séparation, ou perd un enfant, voilà des choses plus graves, sans parler de la découverte d'une maladie comme un cancer... Qu'en est-il?
Bien sûr que la plupart des gens sont atteints par ce genre de fait. La question est : combien de temps? Et dans le temps où il n'y a plus identification à ce fait, il y a une autre énergie qui s'installe et qui peut nous faire aller de l'avant. Même si la souffrance physique ou la pensée de se sentir perdu revient, il y a des moments où "on n'y pense pas". Car tout est là, dans ces pensées, ces projections, cet imaginaire, cet état de broyer du noir... Bien sûr que c'est difficile d'en sortir si on est complètement absorbé, mais cela n'empêche pas cette loi de fonctionner : rien ne dure. C'est plus ou moins long. Cela dépend en fait de notre état d'esprit.

Si on se voit perdu, on se perd. Si on accepte la situation parce que c'est la réalité, mais sans en rajouter, la durée sera moins longue, voire très courte. C'est aussi une loi. Plus on en rajoute, plus c'est lourd à porter, moins on en fait, plus ça part vite. C'est une histoire de colle en quelque sorte. Dés qu'on saisit les choses, elle collent. C'est simple ça aussi, mais combien de temps avant de s'en rendre vraiment compte.... On peut s'en rendre compte avec l'âge, c'est à dire avec l'expérience, on devient de plus en convaincu en observant sa propre vie que cela se passe bien comme ça.
Mais on peut aussi essayer sur le moment où ça arrive. Par exemple : on décide de jeuner. Sauter le petit déjeuner, c'est facile. Arrive le moment du repas, la faim qui se fait sentir. Si on mange, la faim va disparaître. Mais si on a décidé de jeuner, il y a un moment délicat à passer, d'environ une à deux heures, et la faim va passer aussi. Elle reviendra peut être le soir, mais passera aussi. Il y a donc bien une réalité même physique.
Prenons l'exemple d'une pensée disons difficile, quand je dis difficile cela veut dire évidemment que vous n'acceptez pas le moindre contenu de cette pensée. Je mets quiconque au défi d'observer vraiment cette pensée, ou ces pensées si elles sont du même ordre, sans s'apercevoir qu'au bout d'un moment, une autre pensée d'un tout autre ordre va surgir, peut être même agréable qui sait?
Tout passe. Observer cela, c'est se sortir de ce manège incessant, c'est fréquenter le tranquille.

D'aucuns diront : oui mais si c'est agréable, cela vaut quand même mieux! C'est pareil. Tout va bien, pas de soucis financiers, la santé va, la famille va, le boulot... OK, jusqu'à quand? Peut être qu'un voisin s'achète un chien demain et que les aboiement vont devenir quotidiens, ou que la voiture se fait abimer, ou qu'un enfant se blesse, ou que sais-je encore? Tout peut arriver, n'importe où, n'importe quand, et il n'a jamais été dit qu'il n'y aura que des bonnes nouvelles jusqu'à la fin de sa vie. En général, le confort, de n'importe quel ordre, endort. C'est agréable pour les sens, mais qu'en est-il au niveau de l'être, de la conscience? Rien la plupart du temps!
Après la pluie le beau temps, après le soleil les nuages... C'est ainsi. Après l'été, l'automne, puis l'hiver. L'état amoureux ne dure pas, la jeunesse non plus, le bon repas se finit, tout passe.
Les bons moments, comme les mauvais. Rien n'est linéaire.

Ca prend du temps de réaliser cela, sinon il n'y aurait jamais de problèmes très vite. Ca prend surtout du temps parce qu'on se laisse absorber par l'extérieur. Un jour on découvre vraiment que l'extérieur a de moins en moins de prise sur nous. Ca ne colle plus. On n'y croit plus en quelque sorte. On trouve le tranquille bien plus intéressant, juste le fait de contempler le mouvement...

mercredi 26 novembre 2014

Envoi du ciel au nom de l'IGO

J'entend un camion arriver. Mu par une prémonition sans doute, j'ouvre la porte et voit le chauffeur en train d'ouvrir le coffre arrière. Il me demande si c'est bien ici pour la livraison de livres. Je confirme. Il y a une palette avec quelques cartons. J'ouvre le garage afin qu'il la décharge avec son engin. Je signe sur l'appareil numérique. Je referme la porte. J'emmène un carton dans mon bureau et prend un cutter pour l'ouvrir. Ca y est, je découvre les livres, en prend un et commence à le feuilleter.
Cette fois les écrits ne sont plus sur un écran, ni sur un tirage papier, mais sur un livre. Une joie est là.
Je vérifie si le dernier chapitre, ajouté au dernier moment est bien là, je regarde les premières pages, les quelques phrases d'Arnaud Desjardins, les chapitres, les dernières pages, je cherche la carte de la Palestine.... Tout est là. Il y a la présentation d'autres livres, Arnaud, Ramana, Lee Lozowick... Ca me fait quelque chose.
Et puis je sors le bon de livraison intitulé IGO. Ca alors, c'est la prononciation de ego en anglais, ce n'est pas banal comme nom! Les éditions ALTESS travaillent avec un imprimeur dont le nom n'est pas sans référence au domaine spirituel. Clin d'œil amusant!
A moins que ce ne soit : Lis, go!

mardi 25 novembre 2014

Caïn et Abel

"Il est dit qu’Adam et Eve eurent deux enfants, Caïn et Abel. Caïn, l’ainé, tua son frère Abel. Caïn était laboureur, il travaillait la terre, Abel était berger, il gardait les moutons. On retrouve deux occupations auxquelles Jésus fera référence dans ses paraboles. On voit déjà que l’on parle d’un berger, terme qui sera tellement usité dans la Bible et les évangiles. Ne serait-ce qu’à la naissance de Jésus, puisqu’il est né dans une étable avec des bergers autour.
Caïn offrait des fruits à Dieu, et Abel offrait les premiers nés de son troupeau et la graisse. Le sacrifice du mouton est aussi une constante, offrir la chair du vivant.

Que signifie Caïn ?
Le mot grec est Kain qui signifie artisan, littéralement forgeron, mais aussi acquisition. Il vient de l’hébreu Qayin qui a le même sens, mais qui signifie aussi lance.
Une racine est Qanah qui signifie : obtenir, acquérir, acheter, posséder, créer. Une autre racine donne Quwn qui signifie : chanter un chant funèbre, gémir, se lamenter, et aurait un sens originel d’immobilisation.
On a deux notions : la lance qui sert à tuer, et donc à immobiliser, à rigidifier dans la mort, et appelle les gémissements, les lamentations, ainsi que le sens de l’acquisition, de la possession.

Regardons Abel.
Abel signifie souffle, vapeur, cela vient de l’hébreu Hebel qui a le même sens.
Or Dieu considérait Abel et pas Caïn, d’où sa jalousie et le meurtre de son frère.
C’est assez évident que ce souffle peut être rapproché de ce qui se traduit dans la Bible par le Verbe, l’énergie de vie primordiale. C’est quelque chose de subtil, d’indéfinissable.
A l’opposé nous trouvons l’idée de la possession, de l’avoir, l’affirmation de l’ego, qui conduit à une forme de mort, quelque chose qui est immobile, n’évolue pas.
L’avoir et l’être. L’être donne la chair de ce qu’il garde, une forme de lui-même. L’avoir tue l’être…

Mais on oublie souvent qu’il y a eu un troisième fils, Seth, après la mort d’Abel...."

Ce passage est tiré du livre "Clés et symboles dans la Bible et les évangiles" aux éditions ALTESS.
Vous pouvez le commander en m'écrivant un mail (voir Profil).

lundi 24 novembre 2014

Clès et symboles dans la Bible et les évangiles

Le livre est disponible par correspondance pour l'instant (m'écrire).
Il sera en librairie à partir de février.
 
 

CHAPITRES  

1 - BIBLE 

Personnages célèbres :

Constantes dans la Bible
Caïn et Abel
L’échelle de Jacob
Noé
Abraham
Isaac
Moïse
Samuel
David
Jonas et la baleine
Saint Paul
Les puits dans la Bible (Rebecca, Ismael, la Samaritaine)
 
2 - EVANGILES

A propos de l’hébreu

Quelques mots hébreux
Le nom de Jésus
La maison du Père
Les lieux où a vécu Jésus
 
Vie de Jésus

La naissance de Jean et de Jésus
A propos de la nativité
La crèche, le bœuf et l’âne
La naissance de Jésus
L’épiphanie
Le baptême de Jésus
Le désert
Parfumer les pieds du Maître
Dimanche des rameaux
Jésus lave les pieds
Pierre demande qui va trahir
Jeudi saint
Au mont des oliviers
Le chemin de croix
Parmi les dernières phrases de Jésus
Samedi saint
Ressusciter et résurrection
Pâques (les disciples d’Emmaüs)
Après le Sabbat
Apparition en Galilée
La Pentecôte
L’esprit et la pentecôte
L’Ascension

Extraits de l’enseignement :

Veillez pour ne pas être surpris
Demandez et l’on vous donnera
Tout concourt au bien
Ecouter
Pauvres en esprit
Croire et voir
Par quelle autorité
Le pain venu du ciel

Celui qui m’a vu a vu le Père
Bâtir une maison sur un roc
Accomplir
Du Maître à la croix

 Paraboles 

Sens de parabole
Les dix vierges
La parabole de la lampe
La parabole des talents

L’homme riche et le danger des richesses
Le fils prodigue
 
Miracles 

Les noces de Cana
La multiplication des pains
Jésus marche sur les eaux
La résurrection de Lazare
La pêche miraculeuse

Personnages 

Les douze apôtres
A propos d’Hérode
A propos de Thomas
A propos de Judas
 
Je suis celui qui suis

 

vendredi 21 novembre 2014

Nouveau livre sur la Bible et les Evangiles

J'avais commencé ce blog le jour de Noël il y a bientôt 7ans, avec un texte sur le sens de la nativité de Jésus. Je n'imaginais pas ce qui allait suivre, ces commentaires  de certains passages bibliques. J'en gardais de côté car je me suis dit que cela pouvait faire un livre. Il a fallu tout reprendre, structurer, corriger, avant que d'en arriver là.
C'est avec une grande joie que j'annonce la sortie de ce livre la semaine prochaine. C'est aussi un honneur d'avoir eu l'autorisation de Mooji d'utiliser une de ses peintures, "Le Prophète", en page de couverture. (Cliquez pour agrandir).
Vous pouvez le commander en m'envoyant un mail pour prendre contact.
 
INTRODUCTION
 
J’ai reçu ma première Bible illustrée pour ma communion privée, à huit ans, que j’ai lue plusieurs fois. Puis une Bible de Jérusalem, petite et compacte, nettement moins attrayante, pour ma communion solennelle à douze ans. Les cadeaux classiques pour un enfant élevé dans une famille catholique et pratiquante (c’est-à-dire allant à la messe). J’ai eu aussi une histoire de la vie de Jésus en bandes dessinées, lue bon nombre de fois et qui me faisait pleurer à chaque fois que j’arrivais à la fin.
Je lisais de temps en temps des passages de la Bible, mais la connaissais plus par ce que j’entendais à l’église ou dans les cours d’instruction religieuse.
Coupant avec l’église catholique, à la sortie du secondaire, car n’y trouvant pas les réponses à mes questions, je découvrais Gandhi, la non-violence, puis la spiritualité de l’Inde. Ce fut le début d’un véritable cheminement spirituel, en particulier grâce à l’enseignement proposé par Arnaud Desjardins, qui me rapprocha de la compréhension des textes bibliques.
Je me disais qu’un jour je lirais vraiment la Bible, à la lumière de ma propre expérience. Cela prit des années, beaucoup plus que je ne l’imaginais à vingt cinq ans.
J’ai commencé à écrire quelques commentaires, puis j’ai découvert le sens hébraïque de certains mots, y ai pris gout, pour finalement étudier de près les passages les plus connus, que je n’avais jamais compris tant le sens paraissait caché. Sentant que cela commençait à prendre de la consistance, je me suis interdit tout appui sur des livres de commentaires quelconques. Je voulais que cela vienne de ma propre compréhension, de  mon interprétation, afin de rester authentique.
Certains symboles étaient clairs, connus, d’autres obscurs, peut être expliqués mais pas lus pour ma part.
L’un des aspects de la Bible, ou des évangiles, c’est la répétition des thèmes. C’est à mon avis à peu près toujours la même histoire, traitée symboliquement, ou par paraboles, du cheminement spirituel possible pour les êtres humains.
Les recherches, l’histoire, ont montré que ce qui est dit dans la bible n’est pas vérifiable. Ce n’est pas tant les lieux géographiques que le sens des noms de lieu qui importe. De même, les nombres cités dans les textes peuvent paraître extravagants, invraisemblables, comme ces patriarches qui vivent cent ans ou plusieurs centaines d’années. Si on s’en tient à l’apparence, c’est forcément irréaliste. Mais si on sait que chaque lettre hébraïque est reliée à un nombre, la dimension est toute autre. Il en est de même pour des histoires complètement incroyables, nombre de miracles, de guerres…
La Bible fut principalement écrite en hébreu, sans doute aussi en araméen. Aram correspondant à La Syrie dans la Genèse. L’araméen, ancêtre de l’hébreu, était la langue parlée en Palestine à l’époque de Jésus. Il y eut aussi le grec pour le nouveau testament.
Du grec au latin, du latin au français, il est facile de perdre le sens. Ce ne sont pas des recettes de cuisine, bien matérielles et quantifiables. Il est donc important de revenir aux mots d’origine dans la langue de  l’époque. Mais ce n’est pas non plus un texte d’intellectuel ou d’historien. C’est un texte de sagesse, qui fait appel à la conscience, à l’être. Peu importe ce qu’en disent les spécialistes, une fois trouvées les clés, c’est ce que comprend le cœur qui prime.
Je suis convaincu que le sens est plus symbolique qu’historiquement vrai, qu’il y a une façon imagée de parler, correspondant à l’époque. Qu’il ne faut pas prendre les choses à la lettre, mais les comprendre en esprit, avec le cœur. C’est une démarche qui est le propre de ce qui nous est proposé à travers ces textes sacrés. Le plus difficile est peut-être de désapprendre, d’oublier les clichés que l’on en a, ne plus se fier aux croyances transmises depuis des siècles par des hommes qui ne font que répéter et s’enfermer dans un verbiage obscur et stérile. Peut-on lire avec un œil neuf, un esprit ouvert, sans à priori, afin de ressentir au tréfonds de notre être si cela nous parle ou non ? Laisser tomber le mental fait partie des défis que propose Jésus justement…
La Bible nous parle d’un voyage où l’on quitte le connu pour un monde nouveau. On ne peut atteindre quoique ce soit sans quitter le point de départ. Ce voyage n’est pas dans l’espace, mais à l’intérieur de chacun. Il n’est pas sans risques, sans souffrances, sans efforts, sans doutes. Mais que s’agit-il de quitter ? C’est toute la question.
Il faut sans doute déjà porter en soi ce que l’on cherche, bien que ne sachant pas vraiment où l’on va. Avoir, et garder, un esprit d’ouverture pour que la vie nous serve de guide. Tout ce qui arrive peut être une aide si l’on ose la confiance. C’est un voyage, une aventure, d’où le nom de chemin utilisé dans le monde spirituel, et dont l’un des aspects traditionnels et pratique est le pèlerinage.
Ce livre est une aide possible sur ce cheminement, qui peut donner des clés à qui veut mieux comprendre la tradition biblique, et le sens des paroles d’un homme nommé Jésus.
A vrai dire c’est le livre que j’aurais aimé lire pour comprendre un peu mieux la Bible, qui en soit est un livre difficile. Puissent mes explications apporter un peu de clarté à ceux qui comme moi en avait besoin.



jeudi 20 novembre 2014

Frises

 
 

 
 
Quelques modèles de frises à Ravenne.

mercredi 19 novembre 2014

Les mosaïques de Ravenne



Ravenne est une ville près de l'Adriatique un peu en dessous de Venise. Cet été, après le séjour à Assise avec le groupe, je devais rejoindre la Grèce en voiture. La route me faisait passer par Ravenne, la capitale mondiale de la mosaïque. Je m'y arrêtais une demi journée pour voir les 4 ou 5 églises qui font partie du circuit qu'offre le ticket.
Que ce soit au sol, sur les murs, au plafond sous les voutes ou coupoles, c'est une suite ininterrompue d'images ayant trait à la Bible pour la plupart. L'œil ne retient que l'image globale alors que l'ensemble est formé de minuscules carreaux vernissés d'un centimètre carré. Une merveille!

samedi 15 novembre 2014

A propos de la santé de Thich Nhat Hanh

 
SUR LES CONDITIONS DE SANTÉ DE THAY ET COMMENT LE SOUTENIR.
Communiqué officiel du Village des Pruniers, mercredi 12 novembre 2014.
A tous les Centres de Pratique du Village des Pruniers, à tous les Centres de Pratique et aux Sanghas du monde entier, à tous nos très chers amis,
C'est avec une profonde respiration de pleine conscience que nous annonçons au monde la nouvelle que dans la journée du 11 novembre 2014 Thay, le Vénérable Maître Zen Thich Nhat Hanh, a été touché d'une importante hémorragie du cerveau.
Thay reçoit en permanence les soins intensifs de grands docteurs spécialistes, d'infirmiers et de ses disciples monastiques.
À présent, Thay est toujours très réactif et montre qu'il est pleinement conscient de la présence de ceux qui l'entourent. Il peut bouger ses pieds, ses mains et ses yeux. Nous avons des signes que sa pleine récupération peut être possible.
Ces deux derniers mois, la santé de Thay s'était déjà fragilisée en raison de son grand âge. Il avait été hospitalisé à Bordeaux le 1er novembre. Il retrouvait des forces jour après jour jusqu'à ce revirement soudain et inattendu dans sa condition de santé.
Tous les monastères de la tradition du Village des Pruniers organisent des sessions de pratique pour générer et envoyer a Thay l'énergie de Pleine Conscience, cette énergie aimante et réparatrice. Nous aimerions demander à toute les communautés de pratiquants de méditation du monde entier de participer et de nous soutenir dans ce moment critique.
Nous savons et croyons que Thay recevra toute votre énergie et qu'elle sera d'un grand soutien pour sa guérison. Notre pratique de stabilité et de paix dans ce moment particulier est le meilleur soutien que nous puissions offrir à Thay. Prenons ensemble, à travers le monde, refuge dans notre pratique et allons ensemble comme une rivière pour offrir à Thay notre énergie collective et puissante. Nous sommes tous les cellules du corps de cette grande Sangha que Thay a manifesté durant sa vie.
Nous publierons officiellement les futures nouvelles de l'évolution de la santé de Thay sur www.plumvillage.orglangmai.orgvillagedespruniers.org,et www.facebook.com/thichnhathanh.

vendredi 14 novembre 2014

Les rosaces de Notre Dame de Chartres

Chartres est connu entre autres pour ses vitraux aux couleurs remarquables. Regardons les rosaces.
Je ne vais pas parler de la symbolique des rosaces, j'y reviendrais sans doute, mais juste de l'impression que l'on peut ressentir en les regardant. Je ne parle même pas des sujets représentés, mais de la structure. Je vous conseille de cliquer sur les photos pour les agrandir.
 
 
Rosace ouest
Rosace nord
Rosace sud
 
Une rosace est un cercle qui implique un centre à partir duquel il va y avoir un rayonnement. A partir de là, il y a plein de formes possibles. Ici on trouve une dominante de cercles ou de formes arrondies qui donne une ambiance très douce. N'oublions pas que Notre Dame est dédiée à la Vierge Marie, et qu'il y avait déjà un culte marial avant la construction. Seule la rosace au nord possède quelques formes carrées encastrées dans les formes allongées vers le centre qui donne une sorte d'éclatement plus dynamique. Mais ces carrés ne sont pas raides et semblent danser. On peut noter le parallèle de construction avec la rosace sud qui elle n'est constituée que de cercles.
La constante est la division en 12 rayons, ainsi que les petites parties en formes de lobes comme le centre du labyrinthe justement.

Centre du labyrinthe à 6 lobes

mercredi 12 novembre 2014

mardi 11 novembre 2014

Le labyrinthe de Chartres

 
La cathédrale de Chartres est emblématique pour ce qui concerne le choix de son site qui est un point tellurique très particulier avec 14 cours d'eau souterrains qui se croisent sous le cœur.
Je parlais hier de l'énergie de son labyrinthe, et renvois ceux que ça intéresse au livre de Blanche Merz : "Hauts lieux cosmotelluriques".
Derrière le chevet, à l'est, il y a un jardin en contrebas qui rappelle le labyrinthe.
 
Le labyrinthe est une forme ancienne que l'on retrouve dans différentes civilisations. Il y a plusieurs explications. Si on reste simple on peut dire qu'il représente un chemin dont on ne voit pas l'extrémité, qui est assez compliqué à suivre, d'où l'idée sous jacente de se perdre, et qui conduit à un point final qui est le centre de la forme. En général le labyrinthe est rond, qui représente la perfection, mais il en existe des carrés ou octogonaux. Ce qui est intéressant c'est qu'il permet d'aller de l'extérieur, de la périphérie, au centre à l'intérieur. J'y vois le symbole principal. Il peut représenter la vie et ses méandres ou difficultés avant de se trouver soi même. Il y a des labyrinthes faits pour se perdre, mais un labyrinthe comme celui de Chartres n'a pas ce but puisqu'il suffit de suivre le chemin tracé pour arriver au centre (unicursal). Dans la mesure où il était pratiqué initialement après un pèlerinage et où les pèlerins le faisaient même à genoux, on peut se douter qu'il était vécu bien différemment que ce qui peut être fait aujourd'hui par nos contemporains. Ajoutons à cela les différents niveaux vibratoires en le parcourant, pour celui qui le vivait de l'intérieur et était attentif à son ressenti, il s'agissait alors d'arriver en un point suffisamment fort pour être touché dans son être, comme une arrivée et un nouveau départ, symboliquement une nouvelle naissance.
Le labyrinthe de Chartres est constitué de 11 anneaux avant d'arriver au centre qui représente le douzième, symbole de perfection. Le 12 est le résultat de 3 x 4, c'est à dire ce qui représente le temps et l'espace. Curieusement le labyrinthe se situe entre la troisième et la quatrième travée.
Le 12 est un nombre qui est très utilisé dans les rosaces de la cathédrale de Chartres, lesquelles rosaces ressemblent d'une certaine manière à un labyrinthe.

lundi 10 novembre 2014

Notre Dame de Chartres, un lieu tellurique

 
La cathédrale de Chartres est située sur une hauteur et se voit à au moins 20 km alentour.
 
Il y a quelques jours je passais près de Chartres avec une amie qui ne connaissait pas la cathédrale. Ce fut une occasion d'y revenir pour moi, la dernière fois étant lors du voyage en groupe pour faire le fameux labyrinthe il y a un peu plus de 6 ans.
Le site est un ancien lieu de culte druidique (la forêt des Carnutes) qui a des particularités telluriques étonnantes. Sur ce lieu fut construit une première église vers 350 qui fut incendiée vers 750 par les Wisigoths, une seconde de nouveau incendiée par les Vikings en 858. Une troisième cathédrale fut à nouveau incendiée en 962, puis une quatrième en 1020 à cause de la foudre. C'est l'évêque Fulbert qui fit construire juste après une église romane appelée église basse. En 1134 la ville de Chartres fut détruite par un incendie, la cathédrale fut épargnée mais la façade occidentale fut reconstruite, puis les deux tours ajoutées. En 1194 nouvel incendie qui ne laissa que la crypte et la façade ouest avec ses tours. Vers 1220 la cathédrale gothique était utilisée, elle fut consacrée en 1260.
Il a fallu une détermination de taille après ces multiples incendies pour reconstruire cette fameuse cathédrale. Sa particularité est de recéler le Voile de la Vierge ou Sainte Tunique, qui associé à un ancien culte marial druidique, fit de Chartres un lieu de pèlerinage qui se terminait par le fameux labyrinthe.

Le labyrinthe est un lieu tellurique particulier, "manipulé" vraisemblablement par les compagnons bâtisseurs (et leurs fameux secrets), de façon à provoquer des effets d'énergie à différents niveaux pour ceux qui le pratiquaient. Si on est un peu sensible, on peut sentir une aspiration vers le haut sur la pierre centrale, et le corps peut osciller si on se laisse aller, en tout cas une impression de bien être.
A l'inverse il y a une dalle carrée dans le bas côté sud, qui est placée très différemment du reste du dallage, qui elle est dotée d'une énergie très fatigante et où l'on peut se sentir aspiré vers le bas. Cette dalle est éclairée par un rayon de soleil passant par un vitrail transparent au moment du solstice d'été.
         

samedi 8 novembre 2014

vendredi 7 novembre 2014

Risquer encore

Certains risquent et perdent... Certains s'arrêtent là, d'autres persévèrent et sont des exemples. Certains réussissent du premier coup, d'autres n'atteignent jamais leur objectif. L'important est sans doute de tenter, pas forcément de réussir. Il vaut mieux se dire que l'on a essayé plutôt que de regretter en ayant baissé les bras.
Avons-nous chacun quelque chose à tenter? Voilà une question sans réponse car c'est à chacun de se la poser droit dans les yeux. Tout ce qui nous arrive est à vivre, y compris ses manques de tentative, ses propres faiblesses d'énergie, ses empêchements, ce qui nous conduit à des regrets ou à l'humilité. Jusqu'où ai-je essayé? C'est peut être ça la dignité : tenter de se frotter à ses limites.
Ne plus avoir de rêves, la belle affaire! Mais s'il en reste, si l'envie nous guette jusqu'à la fin de faire encore quelque chose qui nous nourrisse. Vivre passionnément avant de mourir...
Comme Alexandra David Neel qui fait renouveler son passeport à l'âge de cent ans!

 
En voilà des yeux bien vivants.

Comme Robin Knox Johnston qui à l'âge de 75 ans, après avoir emporté le premier tout du monde en bateau en 1969, en avoir fait d'autres en course par la suite, dont un en solitaire à 68 ans, est en mer actuellement dans la fameuse route du Rhum, et assez bien placé pour l'instant.
J'admire toutes ces personnes qui font des choses sur le tard, comme Bernard Ollivier qui a fait la route de la soie à pied à 62 ans, d'autres qui font le pèlerinage à Saint Jacques une fois retraité, ou des choses peut être moins remarquable mais qui restent des défis personnels. Cela peut être écrire un livre, faire une exposition, tenter un sommet modeste mais qui demande des efforts, ou s'engager dans une association humanitaire... A chacun son défi. Si le besoin s'en ressent. Car après tout il est tout à fait possible de vivre pleinement sans sortir de son jardin ou si peu, tout en créant du merveilleux autour de soi, comme un certain Christian Bobin qui cisèle ses états d'âme avec sa plume divine.
Tout le monde n'est pas... oui, oui, mais n'est-ce pas un devoir de risquer au moins une fois dans sa vie?

jeudi 6 novembre 2014

Oser vivre

La vie est un risque,
Si tu n'as pas risqué, tu n'as pas vécu.
 
Sœur Emmanuelle
 
De quel ordre est ce risque? On est en droit de se poser la question. Je pense qu'il est de l'ordre de l'intensité. Qu'est-ce que l'intensité?
Etymologiquement cela vient de tendre, mais pas dans le sens de tension uniquement, dans le sens d'élargissement, de quelque chose de grand, de plus grand que la normale. Il faut bander l'arc pour qu'il soit opérationnel. Au repos il ne sert à rien.
L'intensité n'est pas possible en permanence, mais lorsqu'elle est là, la vie a un goût inhabituel. Je crois qu'au fond de nous, cet appétence est là en potentiel. Comme est là la peur d'un engagement inhabituel. La vie est une sorte de confrontation entre ce qui nous tente et ce qui nous fait peur, entre notre héroïsme et notre lâcheté. Ainsi faut-il prendre le risque d'affronter la peur et l'inconnu pour connaître l'intensité. Quitter le rassurant en quelque sorte.
Une autre phrase du même ordre est : Oser vivre, l'audace de vivre, comme disait Arnaud Desjardins.
Tout le monde vit, mais de quelle vie s'agit-il? Sœur Emmanuelle, qui avait du tempérament comme on dit, dit que si on n'a pas risqué, on n'a pas vécu, c'est à dire si on n'a pas osé, si on n'a pas été audacieux.
Regardons ce mot : audacieux, il vient de audax en latin, qui nous renvoie à audeo, puis à aveo qui signifie désirer, venant de la racine indo-européenne av qui veut dire aimer. Il y a aussi le sens de se réjouir de quelque chose que l'on désire, donc une ardeur sous jacente.
 
Une autre question est : Mais que risque t-on au final?
A bon entendeur, salut...

mercredi 5 novembre 2014

L'abus de pouvoir

Ca cartonne en ce moment de la part des gens d'armes, vous avez remarqué?
Il n'y a plus d'argent alors on utilise la lâcheté : l'abus de pouvoir. C'est la marque de la faiblesse, de l'incapacité, de l'irresponsabilité.
Il y a donc une pétition pour alerter et essayer de lutter contre ce nouvel abus vis à vis de la population. Je mets le lien.
http://mobilisezvous.liguedesconducteurs.org/petition-repression-routiere/


Cet été en revenant de Grèce, alors que je passais au dessus de Dubrovnik vers 5 H du matin, je me fais arrêter par des gendarmes. Il faisait nuit, il n'y avait personne, mais la route était limitée à 50 km/h. Je roulais à 70. Ils me prennent tous mes papiers, mon passeport et me verbalisent. Je n'ai pas l'argent sur moi. Ils me disent d'aller chercher du liquide à un hôtel normalement ouvert. J'y vais, perd du temps pour rien, et reviens vers eux en disant que c'est fermé. Du coup ils me disent de les suivre, qu'ils vont me conduire à un appareil pour changer de l'argent. Je les suis. Très vite, alors que cette fois on rentre en ville, ils vont à une vitesse largement supérieure à la vitesse autorisée. On arrive à la caisse, je change l'argent, je leur donne, exige un reçu. Une fois récupéré mes papiers et mon passeport, je leur dis qu'ils roulaient à 70 dans les rues alors que c'était limité à 50! La réponse est qu'eux sont dans une voiture de police. Ils démarrent et me laissent. Une chose est de poursuivre des voleurs ou des trafiquants, une autre de s'occuper d'un simple conducteur.
La route qui passe au dessus de Dubrovnik est bonne, et ne traverse pas d'agglomération. A 5 H du matin, il n'y a personne. Mais il suffit de mettre une limitation, exagérée de préférence, et des flics la nuit, pour que l'argent tombe facilement. J'appelle ça de l'abus de pouvoir et de la lâcheté. C'est aussi une réalité, il n'y a qu'à respecter les panneaux. Oui. mais cela n'empêche pas de voir le fonctionnement de ceux qui sont au pouvoir, qui eux ne s'appliquent pas les lois bien souvent, en témoignent les scandales qui apparaissent de temps en temps, sans parler de ceux qui sont tus...