Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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mercredi 29 février 2012
Printemps
Depuis quelques jours il y a une lumière, un soleil, une énergie... C'est le printemps. Même si ça gèle le matin, ce qui est normal quand il fait beau et que la nuit est étoilée, à neuf heures on sent déjà la chaleur du soleil qui est là en potentiel.
Dans la journée il fait vraiment chaud et l'on peut voir des personnes en manches courtes.
Les premières fleurs sont là, les guêpes sortent de leur trou, les oiseaux chantent.
Cela fait un bien fou de sentir cette énergie nouvelle, réveillante. Je vous souhaite d'en profiter. Et si ce n'est pas encore le cas dans votre région, cela ne va pas tarder.
mardi 28 février 2012
lundi 27 février 2012
Oui, ça fait mal!
La vie vient toujours nous frapper une petit coup par ci ou un gros coup par là. Une lettre, un coup de fil, une dispute, une perte, un imprévu dit fâcheux, chacun ses exemples...
Il ne s'agit pas de prendre de trop haut ces choses là, mais bien de se laisser toucher, si c'est possible au moment où ça arrive, sinon d'y revenir. Pas de s'y embourber en les niant, non, d'observer ce que ça nous fait et de reconnaître que ça fait mal. Pas d'accepter bêtement et de vouloir passer à autre chose, plutôt d'accepter le fait qu'on n'arrive pas à accepter. Cela nous semble aller en arrière, mais ce chemin là est inévitable. Dire oui à ce qui fait mal. C'est cela offrir sa souffrance à Dieu dans le langage chrétien.
C'est découvrir l'humilité.
Pour grandir il faut que tous nos aspects "petits" apparaissent, et surtout qu'on les laisse vivre. Pas de ségrégation, comme on fait souvent, comme j'ai souvent fait. Pas de mise en avant spectaculaire qui cache sans doute quelques autres parties misérables. On ne peut pas aller bien loin comme ça.
On ne peut pas accueillir plus l'autre que ce que l'on est capable d'accueillir de petit en nous.
Dans diverses traditions, les mouvements du corps sont parlants : s'agenouiller, ou la génuflexion, se prosterner, se mettre à genoux face contre terre, se mettre à plat ventre les bras en croix, baiser les pieds de celui que l'on reconnaît, ou simplement baisser la tête et le regard... c'est appeler le simple en nous, l'humble. Etre le dernier comme disait un certain Jésus.
Ce n'est pas facile de descendre, alors que tout nous pousse à monter le plus haut, vers les lumières.
Le coeur grandit quand le corps s'abaisse, en particulier la tête (symboliquement).
Il n'y a pas de mal à avoir mal. C'est toute une déséducation. La reconnaissance la moins facile est celle de tous nos composants si difficiles à admettre au début, et le début peut durer longtemps...
Quand quelqu'un pleure, il se cache la plupart du temps les yeux, comme si non seulement il ne veut pas se monter aux autres dans cet état, mais aussi à lui même finalement, il y a une retenue. Un bébé, un petit enfant n'est pas ainsi, hormis le fait d'essuyer les larmes. C'est très facile de retenir ses larmes, c'est justement bloquer l'émotion, c'est s'empêcher de côtoyer une vérité à un moment de notre vie.
Dire oui, c'est permettre à la vie sous toutes ses formes de passer, de nous traverser. Apprendre à se laisser traverser. Il y a tant à découvrir...
Il ne s'agit pas de prendre de trop haut ces choses là, mais bien de se laisser toucher, si c'est possible au moment où ça arrive, sinon d'y revenir. Pas de s'y embourber en les niant, non, d'observer ce que ça nous fait et de reconnaître que ça fait mal. Pas d'accepter bêtement et de vouloir passer à autre chose, plutôt d'accepter le fait qu'on n'arrive pas à accepter. Cela nous semble aller en arrière, mais ce chemin là est inévitable. Dire oui à ce qui fait mal. C'est cela offrir sa souffrance à Dieu dans le langage chrétien.
C'est découvrir l'humilité.
Pour grandir il faut que tous nos aspects "petits" apparaissent, et surtout qu'on les laisse vivre. Pas de ségrégation, comme on fait souvent, comme j'ai souvent fait. Pas de mise en avant spectaculaire qui cache sans doute quelques autres parties misérables. On ne peut pas aller bien loin comme ça.
On ne peut pas accueillir plus l'autre que ce que l'on est capable d'accueillir de petit en nous.
Dans diverses traditions, les mouvements du corps sont parlants : s'agenouiller, ou la génuflexion, se prosterner, se mettre à genoux face contre terre, se mettre à plat ventre les bras en croix, baiser les pieds de celui que l'on reconnaît, ou simplement baisser la tête et le regard... c'est appeler le simple en nous, l'humble. Etre le dernier comme disait un certain Jésus.
Ce n'est pas facile de descendre, alors que tout nous pousse à monter le plus haut, vers les lumières.
Le coeur grandit quand le corps s'abaisse, en particulier la tête (symboliquement).
Il n'y a pas de mal à avoir mal. C'est toute une déséducation. La reconnaissance la moins facile est celle de tous nos composants si difficiles à admettre au début, et le début peut durer longtemps...
Quand quelqu'un pleure, il se cache la plupart du temps les yeux, comme si non seulement il ne veut pas se monter aux autres dans cet état, mais aussi à lui même finalement, il y a une retenue. Un bébé, un petit enfant n'est pas ainsi, hormis le fait d'essuyer les larmes. C'est très facile de retenir ses larmes, c'est justement bloquer l'émotion, c'est s'empêcher de côtoyer une vérité à un moment de notre vie.
Dire oui, c'est permettre à la vie sous toutes ses formes de passer, de nous traverser. Apprendre à se laisser traverser. Il y a tant à découvrir...
samedi 25 février 2012
En italien cela signifie rue des femmes. Una donna c'est une femme, et le pluriel fait donne. C'est amusant pour le français d'entendre ce mot ou de le lire et donc d'associer le verbe "donne". Y a t-il un lien? Assurément puisque la femme seule donne la vie, ce qui la met dans un rapport unique au vivant, ce qu'un homme ne pourra jamais vivre ni peut être comprendre au tréfonds de lui même.
Par contre pour comprendre le sens du mot "donna" il faut juste penser à la madone, madona en italien, c'est aussi la mère.
On a ma de l'indo-européen ma, la mère, et dona qui vient du latin dominus qui veut dire maître, avant de faire court et de trouver dominer, et dans maître on retrouve la racine ma, dont j'ai déjà parlé. Dominus vient de domus, la maison, on retrouve encore ma. Domus vient de la racine dom qui veut dire construire, maison.
Le premier sens de dominus c'est "maître de maison", avant de prendre d'autres sens.
Cela nous renvoie à la maîtresse de maison, qui serait le sens de madona avec le ma en plus qui accentue l'aspect maternel.
Ma donne, je trouve ça magnifique à l'oreille...
vendredi 24 février 2012
abandon
Le mot abandon est composé de a - privatif, et bandon qui est à relier à ban et band. Mettre à bandon, c'est "laisser au pouvoir de".
Ban vient de la racine indo-européenne bha qui signifie l'idée et l'action de parler, et qui aurait donné un verbe germanique bannan qui veut dire : parler publiquement sous le contrôle d'une autorité. Cela a donné ban qui est une proclamation et band qui est un étendard, un signal, d'où bandeau. En allemand le verbe binden signifie attacher.
A - bandon serait donc la marque d'une absence d'attache en tant que contrôle. D'où le fait d'être libre.
On peut être perdu sans attaches, sans repères, bien évidemment, comme un petit enfant qui en a tant besoin.
Et la part qui ne grandit pas, ou qui reste un enfant (dans ce sens précis) va chercher en permanence des attaches, des repères, des références, une association quelconque (ou plusieurs) qui vont le conforter.
La grande liberté est à la fois de se perdre dans l'absence de tout, et de s'être trouvé en tant que sans attaches... Ce qui donne la banane!!!
Ban vient de la racine indo-européenne bha qui signifie l'idée et l'action de parler, et qui aurait donné un verbe germanique bannan qui veut dire : parler publiquement sous le contrôle d'une autorité. Cela a donné ban qui est une proclamation et band qui est un étendard, un signal, d'où bandeau. En allemand le verbe binden signifie attacher.
A - bandon serait donc la marque d'une absence d'attache en tant que contrôle. D'où le fait d'être libre.
On peut être perdu sans attaches, sans repères, bien évidemment, comme un petit enfant qui en a tant besoin.
Et la part qui ne grandit pas, ou qui reste un enfant (dans ce sens précis) va chercher en permanence des attaches, des repères, des références, une association quelconque (ou plusieurs) qui vont le conforter.
La grande liberté est à la fois de se perdre dans l'absence de tout, et de s'être trouvé en tant que sans attaches... Ce qui donne la banane!!!
jeudi 23 février 2012
Rire
Je venais de lire une remarque très drôle de quelqu’un dans un reportage. J’éclatais de rire, et en même temps je regardais le rire qui sortait de ma gorge. J’étais plus celui qui regardait que celui qui riait. Impression étrange, jamais vécue. Je sentais l’énergie du rire complètement indépendante et sans aucune maîtrise de la part de celui qui regardait. Un rire libre, dont je voyais aussi venir la fin, car l’énergie qui avait suscité le rire arrivait à sa fin. Je relisais la phrase, et le rire recommença, mais déjà moins fort, et moins longtemps. Je sentais vraiment que c’était une énergie particulière qui montait, passait, puis s’en allait.
Qu’est-ce que le rire sinon quelque chose qui nous dépasse ? On ne peut pas se forcer, c’est une sensibilité à une forme d’innocence. C’est joyeux, c’est pur, c’est simple. Quand ça vient, on ne peut pas se retenir, et quand cela se termine on ne peut pas le retenir. C’est magique.
Il y avait le rire avec sa propre énergie, et j’étais à côté. Inexplicable !
mercredi 22 février 2012
Oser
Elle se nomme Sarah Hébert. Elle a passé les douze premières années de sa vie sur un bateau. Ca laisse des traces. Elle s'est mise à la planche à voile, est devenue championne de France, puis d'Europe, vice championne du monde...
Et puis lors d'un contrôle médical de routine, en 2006, on découvre qu'elle souffre d'un trouble du rythme cardiaque nécessitant la pose d'un défibrillateur. On lui pose un appareil dans le pectoral.
Résultat, les médecins lui demandent d'arrêter la compétition et de fréquenter l'élément liquide (trop dangereux). Après un doute, on en aurait pour moins que ça, elle reprend la planche et gagne les championnats d'Europe 3 mois plus tard.
Mais la Fédération de Voile lui retire sa licence, par mesure de précaution. Elle ne peut plus faire de compétition. O solitude!
La vie ne veut pas qu'elle s'arrête, elle va courir sous les couleurs du drapeau arménien, et devenir vice championne du monde...
Elle décide de traverser l'Atlantique en planche à voile pour faire reconnaître le défibrillateur, et montrer que l'on peut continuer à vivre normalement avec cet appareil!
Elle part aujourd'hui de Dakar direction la Guadeloupe. C'est une planche normale, pas trafiquée ou modifiée. Il y a bien sur un bateau suiveur. Elle fera entre 6 et 8 heures de planche par jour (ce qui est énorme), puis montera à bord pour se reposer, se restaurer et se faire masser. Chaque jour, elle reprendra son périple à l'endroit de la veille. Temps estimé : 25 jours.
Elle se lance ce défi aussi, dit-elle, car elle a besoin d'horizon plutôt que de tourner sans cesse autour de 3 bouées.
C'est une histoire d'énergie à mon avis. Chacun fait avec ce qu'il est. Il "faut" croire en soi, en sa bonne étoile, pour vivre sa légende personnelle comme dirait Paulo Coehlo.
Tout est possible, pour chacun à sa mesure, et même un peu plus.
Bravo Sarah, quel exemple!
http://windsurf-transatlantic.com/
Et puis lors d'un contrôle médical de routine, en 2006, on découvre qu'elle souffre d'un trouble du rythme cardiaque nécessitant la pose d'un défibrillateur. On lui pose un appareil dans le pectoral.
Résultat, les médecins lui demandent d'arrêter la compétition et de fréquenter l'élément liquide (trop dangereux). Après un doute, on en aurait pour moins que ça, elle reprend la planche et gagne les championnats d'Europe 3 mois plus tard.
Mais la Fédération de Voile lui retire sa licence, par mesure de précaution. Elle ne peut plus faire de compétition. O solitude!
La vie ne veut pas qu'elle s'arrête, elle va courir sous les couleurs du drapeau arménien, et devenir vice championne du monde...
Elle décide de traverser l'Atlantique en planche à voile pour faire reconnaître le défibrillateur, et montrer que l'on peut continuer à vivre normalement avec cet appareil!
Elle part aujourd'hui de Dakar direction la Guadeloupe. C'est une planche normale, pas trafiquée ou modifiée. Il y a bien sur un bateau suiveur. Elle fera entre 6 et 8 heures de planche par jour (ce qui est énorme), puis montera à bord pour se reposer, se restaurer et se faire masser. Chaque jour, elle reprendra son périple à l'endroit de la veille. Temps estimé : 25 jours.
Elle se lance ce défi aussi, dit-elle, car elle a besoin d'horizon plutôt que de tourner sans cesse autour de 3 bouées.
On voit ARM sur la voile (pour Arménie),
tout un symbole car cela va tirer sur les bras.
Voilà bien l'exemple d'une personne qui ne va pas rester une victime de la situation. Non seulement elle va aller contre les avis médicaux, ce qui est en soi un défi, dépasser le rejet de la Fédé, puis oser se servir de son "handicap" pour en faire quelque chose de plus grand.C'est une histoire d'énergie à mon avis. Chacun fait avec ce qu'il est. Il "faut" croire en soi, en sa bonne étoile, pour vivre sa légende personnelle comme dirait Paulo Coehlo.
Tout est possible, pour chacun à sa mesure, et même un peu plus.
Bravo Sarah, quel exemple!
http://windsurf-transatlantic.com/
mardi 21 février 2012
Viser l'horizon
Pour traverser l'Atlantique au plus court, il faut partir de Dakar et filer vers la Guyane. Cela fait un peu plus de 2 000 miles nautiques soit presque 4 000 km. C'est pas rien! C'est là que se passent les défis les plus fous.
En ce moment c'est le grand déferlement.
Il y a une course de bateaux ... à la rame!
Il y a eu quelques rameurs célèbres comme Gérard d'Aboville qui traversa l'Atlantique nord (5 200 km) il y a 30 ans sur une coque de 5,60 m en 71 jours des USA vers la France. Le premier. Dix ans plus tard il remet ça, mais à travers le Pacifique entre Japon et Californie. Durée : 4 mois et demi. Vous imaginez, la solitude, les efforts, les risques, les coups de cafard, les tempêtes, les retournements, la fatigue extrême, mais la volonté surtout... Non, c'est inimaginable!
Le dernier connu en date, ou la dernière plutôt, était Maud Fontenoy. Elle a aussi traversé l'Atlantique nord à la rame, puis a été du Pérou aux Marquises. Il y en a eu d'autres, un peu moins célèbres.
Un jour les passionnés de la rame, pas du métro, ont organisé une course entre Dakar et la Guyane, mais à plusieurs sur le même bateau, une sorte de galère conviviale des temps modernes en quelque sorte.
Il n'y avait plus qu'à faire une course en solitaire. Voilà qui est fait, et bien fait puisque c'est la troisième.
Ils ont tous le même bateau, 8 m de long, 1,60 m de large, 450 kg à vide, le double une fois plein et prêt à partir. Ils sont partis fin janvier à 23, dont une femme. 6 abandons assez vite, suite à un coup de vent et quelques dégâts matériels.
Il faut savoir qu'ils ont un dessalinisateur qui marche avec un panneau solaire pour faire de l'eau douce. S'il tombe en panne, plus d'eau, et donc on appelle le bateau suiveur pour être récupéré.
Un bateau comme ça bouge énormément avec les vagues, car il n'a pas de quille pour lui donner un peu plus de stabilité. Donc mal de mer assuré et sommeil sans garantie. Cela peut se retourner aussi, mais normalement ça revient droit, enfin avec une autre vague... Sinon le rameur doit aider. Vous imaginez le bazar à l'intérieur après, plus l'humidité!
Ah oui, parce qu'il y a une cabine, une sorte de cercueil flottant! S'ils rencontrent une sirène, vaut mieux pas qu'elle fasse du stop! Quant à la cantine, c'est du lyophilisé. Je ne connais que de nom, mais il parait que c'est pas très fameux, voire plus pour certains.
A part ça, les ampoules aux mains, les crampes, le fait de ne jamais se lever, ou presque, l'humidité, se réveiller toutes les demi heures pour jeter un oeil alentour, la rencontre avec les cargos, les espadons, dauphins, ou plus gros parfois.
Il y en a même qui font ça pour la deuxième fois!
Qu'est-ce qui fait que certains traversent un océan à la rame? C'est quand même du 8 à 10 H par jour en moyenne, sur deux mois environ. Il faut un sacré mental. Mais quelle est la motivation profonde? Je ne sais pas. La passion sans doute, le gout de l'aventure extrême, le fait de ne compter que sur soi même, vouloir se surpasser, se poser un défi ... Tout ça à la fois sans doute, et peut être autre chose... Ce ne sont pas des tout jeunes, le doyen a 59 ans. Un peu comme les marathons, là c'est plutôt une drôle de mare à thons!
Les premiers ont fait plus de la moitié, donc ils ne s'éloignent plus de la terre, ils s'en approchent.
Je suis sur qu'une fois arrivé, et même longtemps après, ils vont regretter ces moments, difficiles, très durs, mais dont ils garderont le meilleur, comme une parenthèse extraordinaire dans leur vie.
Si vous êtes curieux, allez voir le site http://ramesguyane.com/
En ce moment c'est le grand déferlement.
Il y a une course de bateaux ... à la rame!
Il y a eu quelques rameurs célèbres comme Gérard d'Aboville qui traversa l'Atlantique nord (5 200 km) il y a 30 ans sur une coque de 5,60 m en 71 jours des USA vers la France. Le premier. Dix ans plus tard il remet ça, mais à travers le Pacifique entre Japon et Californie. Durée : 4 mois et demi. Vous imaginez, la solitude, les efforts, les risques, les coups de cafard, les tempêtes, les retournements, la fatigue extrême, mais la volonté surtout... Non, c'est inimaginable!
Le dernier connu en date, ou la dernière plutôt, était Maud Fontenoy. Elle a aussi traversé l'Atlantique nord à la rame, puis a été du Pérou aux Marquises. Il y en a eu d'autres, un peu moins célèbres.
C'est de l'aviron, on ne voit pas où on va!
Il n'y avait plus qu'à faire une course en solitaire. Voilà qui est fait, et bien fait puisque c'est la troisième.
Ils ont tous le même bateau, 8 m de long, 1,60 m de large, 450 kg à vide, le double une fois plein et prêt à partir. Ils sont partis fin janvier à 23, dont une femme. 6 abandons assez vite, suite à un coup de vent et quelques dégâts matériels.
Il faut savoir qu'ils ont un dessalinisateur qui marche avec un panneau solaire pour faire de l'eau douce. S'il tombe en panne, plus d'eau, et donc on appelle le bateau suiveur pour être récupéré.
Un bateau comme ça bouge énormément avec les vagues, car il n'a pas de quille pour lui donner un peu plus de stabilité. Donc mal de mer assuré et sommeil sans garantie. Cela peut se retourner aussi, mais normalement ça revient droit, enfin avec une autre vague... Sinon le rameur doit aider. Vous imaginez le bazar à l'intérieur après, plus l'humidité!
Ah oui, parce qu'il y a une cabine, une sorte de cercueil flottant! S'ils rencontrent une sirène, vaut mieux pas qu'elle fasse du stop! Quant à la cantine, c'est du lyophilisé. Je ne connais que de nom, mais il parait que c'est pas très fameux, voire plus pour certains.
A part ça, les ampoules aux mains, les crampes, le fait de ne jamais se lever, ou presque, l'humidité, se réveiller toutes les demi heures pour jeter un oeil alentour, la rencontre avec les cargos, les espadons, dauphins, ou plus gros parfois.
Il y en a même qui font ça pour la deuxième fois!
C'est quand même bas sur l'eau quand il y a un peu de mer!
Les premiers ont fait plus de la moitié, donc ils ne s'éloignent plus de la terre, ils s'en approchent.
Je suis sur qu'une fois arrivé, et même longtemps après, ils vont regretter ces moments, difficiles, très durs, mais dont ils garderont le meilleur, comme une parenthèse extraordinaire dans leur vie.
Si vous êtes curieux, allez voir le site http://ramesguyane.com/
la lecture
Assis, debout, appuyé, à deux mains, à une main, l'autre pour soutenir la tête qui s'alourdit de nouvelles sans aucun doute pesantes, la bière posée sur le trottoir en guise de petit déj, ou en attendant le client que la chaleur aura tôt fait d'assoiffer, la lecture est l'un des grands moments de la journée...
dimanche 19 février 2012
tulipe
Il y a deux semaines il y avait un amandier en fleurs! Puis la neige pendant 8 jours. Mais ici dés la mi février quand il fait soleil la température monte vite. Je viens de découvrir la première tulipe du jardin. Cela sent le printemps...
samedi 18 février 2012
aide
"Aidez-nous!"
pensait l'un en regardant au ciel.
"Hé, dénoue!"
pensait l'autre en s'adressant à lui même...
vendredi 17 février 2012
jeudi 16 février 2012
Lâcher prise
Le "lâcher prise" rend l'homme capable de Dieu.
Mais lâcher Dieu même
est un "lâcher prise"
que peu d'hommes connaissent.
Angelus Silesius
La jeune fille très pauvre
Lorsqu'elle revint à elle, elle se trouvait dans la grand-rue. Tout le monde lui jetait des regards surpris, et elle entendait les gens s'exclamer : "Je ne savais pas qu'il y avait une aussi jolie fille dans cette ville, qui sont donc ses parents ?" Elle croisa de nouveau le jeune homme qu'elle aimait en secret et, à sa grande surprise, il l'arrêta pour lui demander : "Me feriez-vous l'honneur d'être ma cavalière au bal de ce soir?"
Transportée de joie, la jeune fille se dit : "Pour une fois, je vais faire des folies. Je retourne m'acheter un autre cadeau avec la monnaie qui me reste."
A peine eut-elle franchi la porte du magasin que le vieil homme lui dit avec un sourire : "J'étais sur que vous reviendriez! Quand vous m'avez heurté, votre barrette est tombée. J'ai donc attendu que vous reveniez la chercher..."
Ainsi s'achève cette histoire. La jolie pince à cheveux n'avait pas dissipé toute la tristesse de la vie de la jeune fille, mais sa nouvelle confiance en soi l'avait transformée.
Tiré du livre de Yu Dan : Le bonheur selon Confucius
Transportée de joie, la jeune fille se dit : "Pour une fois, je vais faire des folies. Je retourne m'acheter un autre cadeau avec la monnaie qui me reste."
A peine eut-elle franchi la porte du magasin que le vieil homme lui dit avec un sourire : "J'étais sur que vous reviendriez! Quand vous m'avez heurté, votre barrette est tombée. J'ai donc attendu que vous reveniez la chercher..."
Ainsi s'achève cette histoire. La jolie pince à cheveux n'avait pas dissipé toute la tristesse de la vie de la jeune fille, mais sa nouvelle confiance en soi l'avait transformée.
Tiré du livre de Yu Dan : Le bonheur selon Confucius
mercredi 15 février 2012
La jeune fille très pauvre
Broyant ainsi du noir, elle arriva devant une vitrine pleine de toutes sortes de parures. Elle entra et tomba en arrêt devant le rayon des barrettes. Un vendeur s'approcha : "Quels jolis cheveux blonds vous avez! Essayez donc cette fleur vert pâle, elle vous irait à merveille." Comme celle ci coûtait presque tout l'argent dont la jeune fille disposait, elle répondit : "Je ne peux pas me l'offrir, n'en parlons plus." Mais le vendeur avait déjà fixé la barrette sur sa chevelure.
Il lui tendit un miroir. Elle ne s'était jamais vue ainsi : rayonnante de santé et de beauté, comme si la fleur l'avait transformée en ange! Sans hésiter un instant, elle ouvrit sa bourse et acheta l'ornement. Ivre d'une exaltation qu'elle n'avait jamais éprouvée jusqu'alors, elle ramassa sa monnaie et se précipita dehors, heurtant un vieil homme qui venait d'entrer. Elle crut l'entendre l'appeler, mais, trop excitée pour s'en soucier, elle poursuivit son chemin, les pieds touchant à peine le sol.
Il lui tendit un miroir. Elle ne s'était jamais vue ainsi : rayonnante de santé et de beauté, comme si la fleur l'avait transformée en ange! Sans hésiter un instant, elle ouvrit sa bourse et acheta l'ornement. Ivre d'une exaltation qu'elle n'avait jamais éprouvée jusqu'alors, elle ramassa sa monnaie et se précipita dehors, heurtant un vieil homme qui venait d'entrer. Elle crut l'entendre l'appeler, mais, trop excitée pour s'en soucier, elle poursuivit son chemin, les pieds touchant à peine le sol.
mardi 14 février 2012
La jeune fille très pauvre
Dans une petite ville vivait une jeune fille très pauvre. Elle avait perdu son père, et sa mère et elle tiraient un maigre revenu de petits travaux artisanaux. Elle faisait de terribles complexes, parce qu'elle ne pouvait jamais porter de jolis vêtements ou le moindre bijou.
Le Noël de ses 18 ans, sa mère, pour la première fois, lui remit une bourse avec un peu d'argent, en lui disant de s'offrir ce dont elle avait envie.
Une telle chance dépassait ses rêves les plus fous, mais elle n'osait toujours pas se promener dans la ville avec assurance. En se dirigeant vers les magasins, la bourse serrée dans la main, elle longeait les murs pour éviter les passants.
Tout en cheminant, elle songeait que les gens qu'elle croisait avaient une meilleure vie qu'elle, et elle se disait tristement : "Je ne pourrai jamais me promener ici la tête haute; je suis la fille la plus minable de l'endroit." Apercevant alors le jeune homme qu'elle admirait en secret, elle se demanda avec mélancolie qui serait son cavalier au grand bal de la nuit de Noël.
Le Noël de ses 18 ans, sa mère, pour la première fois, lui remit une bourse avec un peu d'argent, en lui disant de s'offrir ce dont elle avait envie.
Une telle chance dépassait ses rêves les plus fous, mais elle n'osait toujours pas se promener dans la ville avec assurance. En se dirigeant vers les magasins, la bourse serrée dans la main, elle longeait les murs pour éviter les passants.
Tout en cheminant, elle songeait que les gens qu'elle croisait avaient une meilleure vie qu'elle, et elle se disait tristement : "Je ne pourrai jamais me promener ici la tête haute; je suis la fille la plus minable de l'endroit." Apercevant alors le jeune homme qu'elle admirait en secret, elle se demanda avec mélancolie qui serait son cavalier au grand bal de la nuit de Noël.
Carré blanc
Je ne sais pas si la Saint Valentin met la pression sur les amoureux, qui de toute façon n'ont pas besoin de ça pour s'aimer et le montrer. Alors c'est pour les autres, ceux qui ne sont plus amoureux et qui se servent d'un support pour se le dire quand même. A moins que ce ne soit que du commerce, qui fait marcher les marchands de fleurs, de petits cadeaux, et autres SMS...
Bon, vous vexez pas tout de suite, je vais vous parler d'amour. Enfin de l'amour en images. De l'amour au cinéma...
Je trouve que depuis quelque temps on voit de plus en plus de scènes d'amour dans les films. Je ne parle pas des films X, non, des films normaux. Les scènes où l'on voit un couple faire l'amour, et où la caméra s'attarde sur les détails, les corps, les élans... Cela fait partie de notre époque, inévitablement, de notre époque où il faut être sexy et où l'un des mots le plus usité est peut être "putain". Non pas qu'il faut nier l'amour et le fait que faire l'amour fait partie de la vie, mais tout est dans la manière.
Je suis persuadé que l'amour dépend de l'état de conscience qui nous anime. Ce qui veut dire que c'est intraduisible en mots, et bien sur en images. Je trouve que deux êtres qui se rapprochent dans l'ombre évoquent plus de choses que force d'images suggestives.
Mais il s'agit de montrer aujourd'hui, parce que c'est toléré, permis, et peut être demandé, qui sait?
On voit des scènes d'amour alors même que ce n'est pas le sujet du film. C'est ça qui a changé.
Qu'est-ce que vivent les acteurs quand ils "jouent" ce genre de scène. Il y a plein d'aspects : l'intimité forcée avec une personne de l'autre sexe, imposée de surcroit, l'exhibition devant les techniciens, en attendant celle devant les spectateurs, tout ce que cela peut faire monter dans le for intérieur et l'inconscient des uns et des autres, et puis le retour à la maison...
Car ce qui est quand même incroyable, c'est d'avoir une certaine intimité et de rentrer chez soi sans subir une morale quelconque, comme quoi c'est normal puisque c'est du cinéma. Pour les acteurs mariés, comment se passent les retrouvailles le soir? Le sujet a d'ailleurs été traité. Il est vrai aussi qu'il y a beaucoup de séparations et de personnes alcooliques ou se droguant dans ce milieu. Cela fait la une des journaux people. Sans parler des enfants des acteurs qui découvrent leurs parents nus avec un(e) autre.
Cela fait partie de notre monde moderne, où il n'y a plus de limites. D'où l'intégrisme à l'extrême opposé. Comment comprendre le tout permis et le tout interdit? Comment choisir la voie du milieu? Comment ne pas être touché par toutes ces choses qui frappent à notre porte ou à nos oreilles?
L'amour, et la manière de le traiter, est un sujet qui nous touche tellement. Qui est neutre? Moi pas.
Bon, vous vexez pas tout de suite, je vais vous parler d'amour. Enfin de l'amour en images. De l'amour au cinéma...
Je trouve que depuis quelque temps on voit de plus en plus de scènes d'amour dans les films. Je ne parle pas des films X, non, des films normaux. Les scènes où l'on voit un couple faire l'amour, et où la caméra s'attarde sur les détails, les corps, les élans... Cela fait partie de notre époque, inévitablement, de notre époque où il faut être sexy et où l'un des mots le plus usité est peut être "putain". Non pas qu'il faut nier l'amour et le fait que faire l'amour fait partie de la vie, mais tout est dans la manière.
Je suis persuadé que l'amour dépend de l'état de conscience qui nous anime. Ce qui veut dire que c'est intraduisible en mots, et bien sur en images. Je trouve que deux êtres qui se rapprochent dans l'ombre évoquent plus de choses que force d'images suggestives.
Mais il s'agit de montrer aujourd'hui, parce que c'est toléré, permis, et peut être demandé, qui sait?
On voit des scènes d'amour alors même que ce n'est pas le sujet du film. C'est ça qui a changé.
Qu'est-ce que vivent les acteurs quand ils "jouent" ce genre de scène. Il y a plein d'aspects : l'intimité forcée avec une personne de l'autre sexe, imposée de surcroit, l'exhibition devant les techniciens, en attendant celle devant les spectateurs, tout ce que cela peut faire monter dans le for intérieur et l'inconscient des uns et des autres, et puis le retour à la maison...
Car ce qui est quand même incroyable, c'est d'avoir une certaine intimité et de rentrer chez soi sans subir une morale quelconque, comme quoi c'est normal puisque c'est du cinéma. Pour les acteurs mariés, comment se passent les retrouvailles le soir? Le sujet a d'ailleurs été traité. Il est vrai aussi qu'il y a beaucoup de séparations et de personnes alcooliques ou se droguant dans ce milieu. Cela fait la une des journaux people. Sans parler des enfants des acteurs qui découvrent leurs parents nus avec un(e) autre.
Cela fait partie de notre monde moderne, où il n'y a plus de limites. D'où l'intégrisme à l'extrême opposé. Comment comprendre le tout permis et le tout interdit? Comment choisir la voie du milieu? Comment ne pas être touché par toutes ces choses qui frappent à notre porte ou à nos oreilles?
L'amour, et la manière de le traiter, est un sujet qui nous touche tellement. Qui est neutre? Moi pas.
dimanche 12 février 2012
Les 3 questions fondamentales
Le lendemain, le roi demanda au vieil homme : "Comment se fait-il que vous n'ayez pas eu peur d'accueillir ce personnage? Vous risquiez de terribles ennuis. Cela aurait pu vous coûter la vie! Et ensuite vous l'avez laissé repartir comme ça. Pourquoi ne lui avez-vous pas demandé qui il était?
- Dans ce monde, répondit tranquillement le vieillard, la personne la plus importante est celle qui est devant vous et a besoin de votre aide; la chose la plus importante est de l'aider; et le moment le plus important pour le faire est l'instant présent - il n'est pas question d'hésiter, fut-ce une seconde."
Tout s'éclaira soudain pour le roi : les 3 questions philosophiques qui le tourmentaient depuis si longtemps avaient trouvé leurs réponses.
samedi 11 février 2012
Les 3 questions fondamentales
Un roi passait toute sa journée à méditer ces 3 questions fondamentales : Quelle est la personne la plus importante du monde? Quelle est la chose la plus importante? Quel est le moment le plus important pour agir?
Il avait posé ces questions à ses courtisans et à ses ministres, mais personne n'avait pu lui donner de réponses satisfaisantes; il était très abattu.
Aussi sortit-il un jour de son palais, habillé comme n'importe lequel de ses sujets, et après avoir longtemps marché, il arriva dans un coin perdu, où un vieil homme lui offrit l'hospitalité.
Au milieu de la nuit, un grand vacarme à l'extérieur le réveilla en sursaut, et un homme couvert de sang surgit brusquement dans la maison.
"Des hommes me poursuivent pour m'arrêter, expliqua l'inconnu.
- Eh bien, abritez-vous un moment chez moi", répondit le vieil homme, qui le cacha dans une pièce.
Le roi était trop terrifié pour se rendormir, et, peu après, il vit des soldats arriver en courant. Ils demandèrent au vieillard s'il avait vu quelqu'un passer. "Je ne sais pas, répondit-il. Il n'y a personne d'autre ici.
Les soldats repartirent en hâte. L'homme qu'ils traquaient remercia le vieillard, et s'en fut de son côté. Le vieillard referma la porte et retourna se coucher.
Il avait posé ces questions à ses courtisans et à ses ministres, mais personne n'avait pu lui donner de réponses satisfaisantes; il était très abattu.
Aussi sortit-il un jour de son palais, habillé comme n'importe lequel de ses sujets, et après avoir longtemps marché, il arriva dans un coin perdu, où un vieil homme lui offrit l'hospitalité.
Au milieu de la nuit, un grand vacarme à l'extérieur le réveilla en sursaut, et un homme couvert de sang surgit brusquement dans la maison.
"Des hommes me poursuivent pour m'arrêter, expliqua l'inconnu.
- Eh bien, abritez-vous un moment chez moi", répondit le vieil homme, qui le cacha dans une pièce.
Le roi était trop terrifié pour se rendormir, et, peu après, il vit des soldats arriver en courant. Ils demandèrent au vieillard s'il avait vu quelqu'un passer. "Je ne sais pas, répondit-il. Il n'y a personne d'autre ici.
Les soldats repartirent en hâte. L'homme qu'ils traquaient remercia le vieillard, et s'en fut de son côté. Le vieillard referma la porte et retourna se coucher.
mardi 7 février 2012
Week end en Bourgogne
Dans la suite des voyages précédents à Chartres, Brocéliande, Mont Saint Michel, je propose un circuit en Bourgogne le week end de la Pentecôte (les 26-27-28 mai).
Deux lieux exceptionnels : Vézelay, l'un des points de départ du pélerinage de Saint Jacques, et l'abbaye cistercienne de Fontenay.
Vézelay est un haut lieu de la spiritualité du Moyen Age, avec sa colline, son village, sa basilique, son tympan, ses chapiteaux aux nombreuses sculptures.
L'abbaye de Fontenay a été fondée en 1118 par Bernard de Clairvaux, initiateur du mouvement cistercien, c'est la plus ancienne et l'une des plus grandes abbayes cisterciennes d'Europe, la beauté du dépouillement roman.
Propositions : la visite guidée de ces lieux, un circuit à pied autour de Vézelay sur les pas des pélerins, la visite de lieux particuliers (pont ancien, Pierre Perthuis, le Roche des Fées, le Rocher de la Pérouse (vue sur le Morvan), Noyers , l'un des plus beaux villages de France), une autre abbaye, et soirées conviviales...
Le logement se fera en gite. Le coût dépendra du nombre. Il faut prévoir une participation au logement (environ 20 euros par nuit, et une participation aux frais d'organisation pour les 3 jours), les repas seront pris entre nous.
Si vous êtes intéressés, laissez un message ou écrivez moi.
Ces lieux sont à mi distance entre Paris et Lyon (240 km), près d'Avallon dans l'Yonne.
Deux lieux exceptionnels : Vézelay, l'un des points de départ du pélerinage de Saint Jacques, et l'abbaye cistercienne de Fontenay.
Vézelay est un haut lieu de la spiritualité du Moyen Age, avec sa colline, son village, sa basilique, son tympan, ses chapiteaux aux nombreuses sculptures.
L'abbaye de Fontenay a été fondée en 1118 par Bernard de Clairvaux, initiateur du mouvement cistercien, c'est la plus ancienne et l'une des plus grandes abbayes cisterciennes d'Europe, la beauté du dépouillement roman.
Propositions : la visite guidée de ces lieux, un circuit à pied autour de Vézelay sur les pas des pélerins, la visite de lieux particuliers (pont ancien, Pierre Perthuis, le Roche des Fées, le Rocher de la Pérouse (vue sur le Morvan), Noyers , l'un des plus beaux villages de France), une autre abbaye, et soirées conviviales...
Le logement se fera en gite. Le coût dépendra du nombre. Il faut prévoir une participation au logement (environ 20 euros par nuit, et une participation aux frais d'organisation pour les 3 jours), les repas seront pris entre nous.
Si vous êtes intéressés, laissez un message ou écrivez moi.
Ces lieux sont à mi distance entre Paris et Lyon (240 km), près d'Avallon dans l'Yonne.
lundi 6 février 2012
Le maître de thé
A ce moment là, le ronin se jeta à genoux en criant : "Epargne ma vie, je t'en supplie! Je n'avais encore jamais rencontré guerrier si accompli!"
Ce qui avait assuré la victoire du maître de thé, ce n'était naturellement pas son talent d'escrimeur, mais le courage de son coeur et son assurance détendue : l'attitude avec laquelle il avait affronté la situation.
La technique et l'habileté ne sont pas l'essentiel. Pour pleinement comprendre ce qui va au delà de la simple attitude, il nous faut faire appel à notre coeur et à notre âme.
Le bonheur selon Confucius de Yu Dan
Le maître de thé
"- Qu'allez-vous m'enseigner?
- Je n'ai rien à t'apprendre. Quand tu te trouveras devant ce ronin, tout ce que tu auras à faire, c'est te rappeler l'état d'esprit dans lequel tu as préparé le thé. Tu n'as besoin de rien d'autre."
Le maître de thé se rendit alors à son rendez-vous. Le ronin l'attendait déjà, et dès qu'il arriva il dégaina son sabre en disant : "Que le duel commence!"
Le maître de thé avait médité les paroles du maître d'armes tout le long du chemin, aussi fit-il face à son adversaire avec exactement le même état d'esprit que lorsqu'il préparait le thé.
Il fixa son adversaire droit dans les yeux, puis ota posément son chapeau et le posa à ses pieds. Il enleva ensuite son manteau, le plia lentement et le disposa avec le plus grand soin sous le chapeau; puis il sortit des bandelettes, noua solidement les manches de son kimono à ses poignets, puis les jambes de son pantalon à ses chevilles. Il se prépara au combat de pied en cap, sans se départir un instant de la plus parfaite sérénité.
Le ronin commençait à s'inquiéter. Plus il regardait, plus sa confiance s'effritait : il n'arrivait pas à deviner quel était réellement le talent d'escrimeur de son adversaire. Le regard et le sourire de ce dernier n'étaient pas pour le rassurer.
Pour finir, dans un sifflement fulgurant, le maître de thé fit jaillir son sabre du fourreau, le leva au dessus de sa tête... et en resta là, parce qu'il ne savait pas quoi faire ensuite.
dimanche 5 février 2012
Le maître de thé
Le maître de thé se rendit aussitôt dans la plus célèbre école d'arts martiaux de la capitale; il s'approcha du maître d'armes et lui dit :"Je vous en supplie, enseignez moi la façon la plus honorable de mourir pour un samouraï!"
Le maître d'armes fut très surpris. "Les gens viennent chercher ici un art de vivre; tu es le premier qui veuille apprendre à mourir. Comment cela se fait-il?"
Le maître de thé raconta sa rencontre avec le ronin et expliqua : "Je ne sais rien faire d'autre que le thé, et je dois aujourd'hui me battre en duel avec cet homme. Je vous supplie de m'apprendre comment agir. Tout ce que je veux, c'est mourir honorablement.
- Très bien, répondit le maître d'armes. Fais moi du thé, et je vais t'expliquer comment te conduire.
- C'est peut être le dernier thé que je prépare en ce monde", déclara le maître de thé avec une profonde tristesse.
Il se mit au travail avec une parfaite concentration, regarda calmement l'eau de source arriver à ébullition sur le petit fourneau, plaça les feuilles de thé dans la théière, lava le thé, le filtra et le versa lentement dans un bol, qu'il prit à deux mains et tendit avec révérence au maître d'armes.
Celui-ci avait suivi avec attention tout ce cérémonial. Il prit une gorgée et dit : "C'est le meilleur thé que j'ai bu de ma vie. Je peux déjà t'assurer que rien ne t'impose de mourir."
samedi 4 février 2012
Le maître de thé
Pendant la période d'Edo (1615 - 1868), un maître de thé était au service d'un puissant seigneur. Nul n'ignore qu'au Japon la cérémonie du thé est l'une des formes de la méditation zen.
Un jour, le seigneur décida de se rendre dans la capitale pour ses affaires. Ne pouvant supporter l'idée de se séparer de son maître de thé, il lui dit : "Viens avec moi, pour que je puisse boire ton thé tous les jours."
A cette époque, le Japon était un pays dangereux. Des bandits et des samouraïs sans maître, les ronins, écumaient la campagne et terrorisaient les habitants.
Effrayé, le maître de thé dit à son seigneur : "Je ne connais rien au maniement des armes; si je suis attaqué en chemin, comment vais-je m'en sortir?
- Prends un sabre et mets une tenue de samouraï."
Le maître de thé dut se résigner. Il revêtit des habits de samouraï et partit avec son suzerain pour la capitale.
Un jour où son maître vaquait à ses affaires, et où le maître se promenait seul dans la ville, celui ci fut abordé par un ronin, qui lui lança ce défi : "Nous sommes tous deux des guerriers; voyons comment tu manies le sabre.
- Je ne connais rien aux armes, répondit le malheureux en tremblant. Je ne suis qu'un maître de thé.
- Tu n'es pas un samouraï, et pourtant tu en portes l'habit. Si tu as le moindre amour propre, tu vas périr sous ma lame."
Le maître de thé eut beau se torturer le cerveau, il n'y avait manifestement aucun moyen de se sortir de cette situation. "Epargne-moi quelques heures, le temps que j'achève les tâches que m'a confiées mon seigneur. Retrouvons-nous cet après midi au bord du lac."
Le ronin réfléchit un instant et accepta, avant d'ajouter : "Sois là, sinon..."
Un jour, le seigneur décida de se rendre dans la capitale pour ses affaires. Ne pouvant supporter l'idée de se séparer de son maître de thé, il lui dit : "Viens avec moi, pour que je puisse boire ton thé tous les jours."
A cette époque, le Japon était un pays dangereux. Des bandits et des samouraïs sans maître, les ronins, écumaient la campagne et terrorisaient les habitants.
Effrayé, le maître de thé dit à son seigneur : "Je ne connais rien au maniement des armes; si je suis attaqué en chemin, comment vais-je m'en sortir?
- Prends un sabre et mets une tenue de samouraï."
Le maître de thé dut se résigner. Il revêtit des habits de samouraï et partit avec son suzerain pour la capitale.
Un jour où son maître vaquait à ses affaires, et où le maître se promenait seul dans la ville, celui ci fut abordé par un ronin, qui lui lança ce défi : "Nous sommes tous deux des guerriers; voyons comment tu manies le sabre.
- Je ne connais rien aux armes, répondit le malheureux en tremblant. Je ne suis qu'un maître de thé.
- Tu n'es pas un samouraï, et pourtant tu en portes l'habit. Si tu as le moindre amour propre, tu vas périr sous ma lame."
Le maître de thé eut beau se torturer le cerveau, il n'y avait manifestement aucun moyen de se sortir de cette situation. "Epargne-moi quelques heures, le temps que j'achève les tâches que m'a confiées mon seigneur. Retrouvons-nous cet après midi au bord du lac."
Le ronin réfléchit un instant et accepta, avant d'ajouter : "Sois là, sinon..."
vendredi 3 février 2012
Un homme honorable
Zilu demanda ce qu'est un homme honorable. Le maître répondit :
- "Un homme qui se perfectionne en veillant attentivement sur lui même.
- Cela suffit-il? reprit Zilu. Il ne peut pas être aussi simple de devenir un junzi ."
Confucius précisa donc :
"Il se perfectionne lui même en vue d'apporter la paix à autrui." Il faut d'abord devenir meilleur avant de penser à rendre les autres plus heureux.
Le bonheur selon Confucius (Yu Dan)
- "Un homme qui se perfectionne en veillant attentivement sur lui même.
- Cela suffit-il? reprit Zilu. Il ne peut pas être aussi simple de devenir un junzi ."
Confucius précisa donc :
"Il se perfectionne lui même en vue d'apporter la paix à autrui." Il faut d'abord devenir meilleur avant de penser à rendre les autres plus heureux.
Le bonheur selon Confucius (Yu Dan)
jeudi 2 février 2012
Une histoire de tailleur
Trois tailleurs ouvrirent une boutique dans la même rue.
Pour attirer le plus grand nombre de clients, le premier suspendit devant son échoppe une grande enseigne sur laquelle était écrit : "Je suis le meilleur tailleur de la province".
En voyant cela, le deuxième décida d'enchérir et accrocha une plus grande enseigne avec ces mots : "Je suis le meilleur tailleur de tout le pays."
Faut-il que je prétende être le meilleur tailleur du monde? se demanda le troisième. Et, après avoir longtemps réfléchi, il installa un très petit panneau qui lui valut toute la clientèle de l'endroit, au grand dam de ses deux concurrents.
Que proclamait donc sa pancarte? "Je suis le meilleur tailleur de la rue."
Pour attirer le plus grand nombre de clients, le premier suspendit devant son échoppe une grande enseigne sur laquelle était écrit : "Je suis le meilleur tailleur de la province".
En voyant cela, le deuxième décida d'enchérir et accrocha une plus grande enseigne avec ces mots : "Je suis le meilleur tailleur de tout le pays."
Faut-il que je prétende être le meilleur tailleur du monde? se demanda le troisième. Et, après avoir longtemps réfléchi, il installa un très petit panneau qui lui valut toute la clientèle de l'endroit, au grand dam de ses deux concurrents.
Que proclamait donc sa pancarte? "Je suis le meilleur tailleur de la rue."
mercredi 1 février 2012
L'après
Que sait-on de l'instant d'après? Rien.
Sinon qu'il est lié à maintenant, en cela que la vie est un déroulement, une suite qui se déploie.
Si on n'est pas situé, dans la conscience de soi, là maintenant, il n'y a pas de raison de l'être plus l'instant d'après. Et tout ce qui arrive, tout ce qui se présente, est vécu en fonction de notre manière d'être situé. La réponse à ce qui arrive est forcément liée à notre attitude intérieure présente. Il n'y a pas d'autre possible. C'est cette présence qui détermine la suite, de même que la non présence détermine aussi la suite. Mais la suite ne sera vraisemblablement pas la même. Cela pourrait laisser croire à la liberté, au choix. C'est une manière de voir. Alors choisissons la conscience.... Ce n'est pas si simple. Il faut un entrainement, inévitablement. Le point de départ, les aptitudes, sont différentes selon chacun, uniques en vérité.
Je suis là, présent, et je ne sais rien de l'après.
Je constate que je ne peux pas saisir le présent. Il ne fait que passer, il n'a pas de temps, il est la non durée permanente. Il n'y a pas à se préoccuper de l'attraper ou de le rater. C'est encore une tension liée à l'ego.
La seule chose possible, c'est d'être ouvert, embrassant tout, sans rien retenir, sans rien prévoir, sans attendre d'arriver à saisir un quelconque résultat. Car il est encore possible de vouloir atteindre un état, un état de paix, et d'y rester, de vouloir y rester. C'est encore l'ego qui se pointe. Il n'y a rien à retenir. Et c'est rigoureusement impossible de toute façon.
Que peut-on garder?
L'apaisement de la faim, le gout du rafraîchissement de l'eau par une chaleur torride, l'intensité du plaisir sexuel, la douceur d'un calin, la chaleur d'une soirée amicale, la satisfaction d'une réussite quelconque, la paix incommensurable que peut donner la présence d'un sage?
Que peut-on vraiment garder? Rien. Tout passe. Au début on le comprend intellectuellement, mais il s'agit d'en être convaincu intimement. Un désir passe, je le comble ou pas, il reviendra ou pas, au bout de dix minutes, au bout de dix ans, d'accord. Une émotion passe, une joie passe. Quelque chose succède à quelque chose, inévitablement.
Et la vie passe.
Il n'y a pas "d'après ce sera mieux", il n'y a pas d'espoir, il n'y a pas de période où quelque chose de définitif va arriver, il n'y a pas d'après. Il n'y a que des pensées sur tout ça, des pensées réductrices, forcément.
L'après n'existe pas dans l'absolu, puisqu'il est totalement inconnu. Mais il est lié au présent.
Sinon qu'il est lié à maintenant, en cela que la vie est un déroulement, une suite qui se déploie.
Si on n'est pas situé, dans la conscience de soi, là maintenant, il n'y a pas de raison de l'être plus l'instant d'après. Et tout ce qui arrive, tout ce qui se présente, est vécu en fonction de notre manière d'être situé. La réponse à ce qui arrive est forcément liée à notre attitude intérieure présente. Il n'y a pas d'autre possible. C'est cette présence qui détermine la suite, de même que la non présence détermine aussi la suite. Mais la suite ne sera vraisemblablement pas la même. Cela pourrait laisser croire à la liberté, au choix. C'est une manière de voir. Alors choisissons la conscience.... Ce n'est pas si simple. Il faut un entrainement, inévitablement. Le point de départ, les aptitudes, sont différentes selon chacun, uniques en vérité.
Je suis là, présent, et je ne sais rien de l'après.
Je constate que je ne peux pas saisir le présent. Il ne fait que passer, il n'a pas de temps, il est la non durée permanente. Il n'y a pas à se préoccuper de l'attraper ou de le rater. C'est encore une tension liée à l'ego.
La seule chose possible, c'est d'être ouvert, embrassant tout, sans rien retenir, sans rien prévoir, sans attendre d'arriver à saisir un quelconque résultat. Car il est encore possible de vouloir atteindre un état, un état de paix, et d'y rester, de vouloir y rester. C'est encore l'ego qui se pointe. Il n'y a rien à retenir. Et c'est rigoureusement impossible de toute façon.
Que peut-on garder?
L'apaisement de la faim, le gout du rafraîchissement de l'eau par une chaleur torride, l'intensité du plaisir sexuel, la douceur d'un calin, la chaleur d'une soirée amicale, la satisfaction d'une réussite quelconque, la paix incommensurable que peut donner la présence d'un sage?
Que peut-on vraiment garder? Rien. Tout passe. Au début on le comprend intellectuellement, mais il s'agit d'en être convaincu intimement. Un désir passe, je le comble ou pas, il reviendra ou pas, au bout de dix minutes, au bout de dix ans, d'accord. Une émotion passe, une joie passe. Quelque chose succède à quelque chose, inévitablement.
Et la vie passe.
Il n'y a pas "d'après ce sera mieux", il n'y a pas d'espoir, il n'y a pas de période où quelque chose de définitif va arriver, il n'y a pas d'après. Il n'y a que des pensées sur tout ça, des pensées réductrices, forcément.
L'après n'existe pas dans l'absolu, puisqu'il est totalement inconnu. Mais il est lié au présent.
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