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vendredi 31 décembre 2021

Liberté

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard 

mercredi 29 décembre 2021

Prise de risque

 La prise de risque est une initiative indispensable qui expose le sujet à un nouvel environnement hors de sa zone de confort. Cela va lui permettre de grandir, de tester sa flexibilité, sa tolérance, et de se nourrir intérieurement grâce à l'adaptation qu'exigera de lui son nouvel environnement.

Les joies de la prise de risque? Apprendre à avoir confiance en soi, à avoir foi en ses capacités extérieures et physiques, et comprendre son appartenance à l'univers sous tous les angles.

Sarah Marquis (Instincts)

Sarah Marquis est une aventurière marcheuse et solitaire, qui a longé les montagnes Rocheuses, la Cordillère des Andes, a marché de la Sibérie à l'Australie, traversé le désert australien, la forêt primitive de la Tasmanie. Instincts raconte 3 mois en survie dans l'ouest sauvage australien.

samedi 25 décembre 2021

Que veut dire Noël?

 

Noël est un mot très particulier! Que veut-il dire exactement? Je défie la plupart d'en donner le sens.
Par contre, si on demande ce que ça évoque, alors beaucoup d'images vont surgir. Il me semble que ce que l'on va retenir, ou que l'on veut créer, c'est un côté magique, festif, non ordinaire, joyeux... L'ajout du Père Noël, des cadeaux, du sapin, des guirlandes, surpasse l'évènement initial lié à la naissance de Jésus. A quoi il faut ajouter aujourd'hui la débauche du consumérisme. Les magasins regorgent de décorations et les santons ont disparu...
Donc Noël c'est tout ça, un imaginaire somme toute. Mais le mot en lui-même, que signifie t-il?
Par exemple en anglais on dit "Christmas", ce qui n'a rien à voir, cela signifie : messe du Christ ou fête du Christ, ce qui donne un sens religieux très fort. Nous entendons phonétiquement "Christmas", mais les anglophones entendent dans leur langue "messe du Christ". Ca change tout! Le mot viendrait du vieil anglais "Cristesmaesse". On l'a échappé belle, il me semble.
Comme le français dérive essentiellement du latin, il faut chercher dans cette direction. Noël vient de "natalis", qui a donné nael en ancien français (au XII ème siècle). En italien on dit "natale", en espagnol "navidad". Cela fait référence à la naissance, à la nativité, mot quasiment perdu aujourd'hui.
C'est intéressant de voir que selon les langues, le mot est différent, ce qui implique une culture différente, et donc un sens, un vécu différent.
N'empêche que cette fête est liée tout d'abord à la famille, aux enfants, au partage entre amis de plus en plus. Il en va pour conséquence que les gens seuls se sentent de plus en plus seuls...
Il paraît que c'est le jour où il y a le moins de naissance! Incroyable monde moderne...

vendredi 24 décembre 2021

C'est quoi le meilleur?

Y a t-il une situation meilleure qu'une autre?
C'est quoi meilleur? Déjà, c'est variable selon l'âge.
Un enfant voudra une famille aimante par dessus tout, une maman douce et un papa qui joue avec lui.
Un adolescent un monde juste et équitable.
Un adulte un métier dans lequel s'épanouir, un besoin de reconnaissance, gagner de l'argent, se marier, créer une famille, ou tout autre chose...
Si un minimum n'a pas été reçu, l'individu sera peut être dans la réaction permanente, le refus, la frustration, la jalousie, etc... 
Selon la vie, on peut trouver que c'était mieux avant, ou que l'on a bien récupéré la situation, ou que l'on se sent une victime.
Il y a tellement de situations différentes, tellement d'histoires personnelles ahurissantes ou extraordinaires, et tellement de façons de les vivre.
Entre ceux qui n'ont pas connu leurs parents, ou les ont perdus jeunes, ont été battus, violés, ne savent pas ce qu'est la tendresse, la reconnaissance, la simple gentillesse, n'ont pas eu de cadeaux, et ceux qui ont baigné à l'inverse dans l'étouffement de l'avoir ou l'attention la plus grande, il y a toutes les gammes possibles.
Il y a les maladies plus ou moins graves, les accidents, les imprévus, les séparations, les pertes de travail ou d'argent...
Tellement de possibles. Le monde est ce qu'il est, on ne choisit pas (en fait c'est plus subtil que ça). Tellement de choses arrivent qu'on n'a pas demandé. Certaines personnes, que la vie n'a pas épargné, s'en servent comme tremplin, et deviennent des artistes, des penseurs, des psychologues, ou des chefs d'entreprise. D'autres, gâtés on ne peut plus, n'arrivent pas à être indépendants. Tous les schémas sont possibles, le mal aimé donne à n'en plus finir, le riche devient égoïste, ou l'inverse.
A la fin de sa vie on fait les comptes, combien se plaignent, combien ne regrettent rien, combien sont simplement tranquilles, en accord total avec la vie? Beaucoup ne voudraient pas que leur corps vieillisse, même s'ils ne sont pas malades. La grande culture, la grande réussite, le grand pouvoir, ne leur a servi en rien à comprendre et accepter l'inévitable.
Qu'est-ce qui est vraiment important? 
On sait bien que ce sont les difficultés qui font évoluer. Chacun les siennes, ne comparons pas, chacun se débrouille avec sa propre vie. 
Grandir c'est accepter, c'est devenir tolérant, et parfois même aimant. Ce qui nous bouscule nous rend plus humble. Le facile artificiel peut vite nous conduire à la prétention et à l'arrogance.
Le meilleur n'existe pas, ni le pire, ce sont des jugements liés à l'incompréhension.

Qui voudrait naître dans une étable et mourir crucifié et quasiment abandonné à 33 ans?
Qui voudrait naître fils de roi pour tout lâcher à l'âge de se marier, découvrir la souffrance liée à la vie, et mener une vie de vagabond à l'écart du monde?

Je vous souhaite un joyeux Noël dans la paix du coeur.



mardi 14 décembre 2021

Merveilles ou s'émerveiller?

 
Le monde ne mourra pas par manque de merveilles,
mais uniquement par manque d'émerveillement.

Photos de Vincent Munier (photographe animalier)

dimanche 12 décembre 2021

La vérité triomphera


J'ai suivi quelques heures ces témoignages de médecins qui allaient tous dans le même sens. Cela commençait avec le Professeur Perronne qui faisait le point sur la situation, la réalité des chiffres, le mensonge organisé, ce qui marche vraiment, etc... Les témoignages qui ont suivi étaient bouleversants. Des gens qui parlaient avec leur coeur, heureusement il y en a encore.
Je voulais mettre le replay qui était écoutable hier soir, mais la censure a opéré, une fois de plus!
On a tous les jours la preuve d'un état liberticide. La vérité dérange, c'est un fait.
Je propose en attendant un interview encore disponible de ce professeur intègre.


samedi 11 décembre 2021

300 docteurs pendant 24 H

 


Rendez-vous sur le site Doctothon.com
Vous trouverez le programme et les liens
Ca bouge...

https://www.facebook.com/bycoleresdesrues/videos/4935466049819648

jeudi 9 décembre 2021

Rid my mind

 


Débarrasse mon esprit
de l'habitude des projections et interprètations
Rends le silencieux et vide
comme l'être vaste de Dieu.
Mooji

dimanche 5 décembre 2021

Pierre Rabhi : l’amour, une nécessité pour vivre au cœur de la réalité (...

Cet homme simple nous a quitté, sauf qu'il a laissé des messages partout, et fait beaucoup d'enfants qui mettent en pratique ses paroles et son exemple. Merci cher Pierre Rabhi.

Pierre Rabhi : l’amour, une nécessité pour vivre au cœur de la réalité

mardi 30 novembre 2021

La main divine


 En vain j'imagine
un événement
d'où la main divine
s'absente un moment
si donc Dieu m'entoure
de tous ses aspects
où que l'on me fourre
je demeure en paix.

Vive nous les hommes
partout répartis,
de là où nous sommes
Dieu fait ses petits.
Il n'est point de sectes,
de pires endroits, 
où il ne détecte
l'amour des coeurs droits.

Tout ce qui divise
ne vient point de Dieu.
Il te divinise
quel que soit ton lieu.
S'il est des églises
plus dignes de foi
c'est celles qui disent
que tout est en soi.

Frère Antoine

dimanche 28 novembre 2021

50 ans dans une grotte

 

Le massif de Roquebrune se compose de trois montagnes dont certaines ont des grottes naturelles. Il en choisit une, exposée plein sud, et l'aménagea. Il en utilisa d'autres pour un coin atelier et lavabo, et pour accueillir d'éventuels visiteurs (motivés), elles étaient juste assez grandes pour dormir.

 
Tout avait été récupéré sur place : pierres, terre, bois, les vitrages sont à base de ceps de vigne. Il y avait aussi une décharge dans les environs où il allait faire ses courses. Etant sculpteur à la base, il savait utiliser ses mains pour bâtir avec une âme d'artiste.


A l'intérieur il fallait se baisser un peu la tête pour circuler. Il y avait un coin lit au fond à gauche, un poêle pour réchauffer un peu en hiver, et une table avec deux banquettes en pierres avec un matelas récupéré pour recevoir les gens de passage. S'il y avait de la pluie, ou s'il faisait frais, on se tenait là.
C'était confortable pour qui se satisfait de peu, le silence de la grotte faisant le reste.

 
Juste devant la grotte, un coin terrasse permettait d'accueillir les visiteurs. Il y avait les randonneurs, les curieux, les habitués, beaucoup de passage aux beaux jours car il devenait connu. Parfois il se cachait pour être tranquille, un comble pour un ermite. Bien qu'éloigné du monde beaucoup de nouvelles lui parvenaient. Il composait des chansons à message, écrivait, sculptait et contemplait. Lors des visites, il répondait aux gens en fonction de leurs questions, toujours avec humour. Il bousculait pas mal, avec malice et bienveillance. Rares sont ceux qui pouvaient vraiment comprendre sa démarche : vivre de rien et ne rien faire apparemment. Certains disaient qu'il avait de la chance de vivre ainsi, sans les soucis du quotidien, mais ils n'auraient pas tenu une semaine, trop habitués aux bruits du monde.

samedi 27 novembre 2021

Frère Antoine a rejoint le ciel

 


Frère Antoine est mort le mois dernier à Dieulefit (ça ne s'invente pas!), à l'âge de 98 ans.
Il fut moine au monastère de Bellefontaine durant quelques années, avant de vivre en ermite dans le sud de la France, après un voyage initiatique en Inde. Il s'installa dans une grotte en 1966 près de Roquebrune sur Argens. Il la quitta définitivement en 2017, suite à une chute, pour la maison de retraite du village. En 2020 une famille amie l'hébergea à Dieulefit pour ce qui fut sa dernière année.
Voir article :  https://www.la-croix.com/Debats/Frere-Antoine-faisait-sentir-presence-trois-fois-rien-2021-11-01-1201183057

J'ai déjà parlé de Frère Antoine, que j'ai rencontré en 1978, et auprès de qui j'étais resté une vingtaine de jours. J'y ai vécu peut être les plus beaux jours de ma vie, rencontre inoubliable avec un homme simple, libre, à l'humour vif, vivant dans une confiance absolue dans les mains de la Mère Divine comme il disait. J'ai progressivement découvert, comme lui, que la vie nous conduit vers ce qui nous attend dans la profondeur si on s'abandonne à la petite voix intérieure. Le hasard se nomme alors providence, et le chemin se trace de lui même.
Je suis retourné plusieurs fois lui rendre visite, à l'occasion de voyages vers l'Italie. 
En 2015, je voulais le faire découvrir à une amie. Ayant un rendez-vous entre-temps, la personne chez qui je passais nous dit qu'elle avait entendu qu'il était mort. Sans moyen de vérifier, et voulant éviter de faire quelques centaines de km pour rien, nous n'y sommes pas allés. Deux jours après ce fut l'accident qui me laissa en partie handicapé. Frère Antoine était toujours vivant dans sa grotte...
Est-ce que nous aurions du y aller quand même, cela eut-il changé quelque chose? J'en doute. L'étude de mon thème montre un risque extrêmement fort le jour et l'heure où c'est arrivé. C'est ainsi.
Pour moi c'est très curieux que cet accident soit quelque part lié à lui. Mais c'est peut être un cadeau aussi, car une part de moi est morte.

Je vous conseille ces deux livres : "Une bouffée d'ermite" aux éditions La Table Ronde, et "Le paradis c'est ici" aux Presses du Chatelet.


dimanche 21 novembre 2021

Ils ont vécu leur rêve : témoignages et sourires

Suite de petites phrases à l'arrivée de la mini-transat.


J’ai réalisé mes objectifs, je suis content d’avoir accompli ce projet-là.

J’ai été poussé dans mes retranchements, mais le cerveau est bien fait. Une fois à terre, on ne se rappelle que du positif.

Ca a, dans tous les cas, été une incroyable expérience pour moi. La Mini Transat est LA chose à faire.

Faire la Mini Transat, c’est la meilleure décision de toute ma vie. J’ai tellement appris ! C’est tellement dur ! D'un point de vue mental, c’est une expérience incroyable, j’ai beaucoup appris sur moi. Ce que je retiens de cette course ? Qu’il y a toujours une étape suivante et qu’il ne faut jamais abandonner. 

Ce que je mettrais en avant, c’est la persévérance. 

J’ai raté le côté sportif mais le côté aventure, je l’ai vécu à fond ! Je me suis dit que je faisais partie de la centaine de personnes sur sept milliards qui ont eu le privilège de faire la traversée en solitaire sur un si petit bateau. Je suis tellement chanceux ! Donc, même si j’avais été dernier, j’aurais gardé le sourire. Je suis vraiment heureux d’avoir mené ce projet à bout.

Je suis super heureux d’arriver. C’est un sentiment très fort de se dire que ça y est, la boucle est bouclée, qu’on est allé au bout de son projet et de son aventure. Ça a vraiment été une expérience fantastique. Ca n’a été que du bonheur. J’ai appris et découvert beaucoup de choses. J’ai adoré ce que je viens de vivre ! 

Toute l’étape n’a été que du mental. J’ai l’impression que tout le monde a beaucoup réfléchi sur le sens de sa vie ! 

Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile pour moi de gérer la solitude. Je ressentais souvent le manque de mes proches, de mes amis. J’ai fait une sacrée introspection, et maintenant, je sais que je n’aime pas être seule !

J’ai cependant beaucoup apprécié de me retrouver face à moi-même en mer. Cela m’a laissé le temps de faire de l’introspection, de réfléchir à une multitude des choses, sur moi mais pas seulement. 

Le but c’est le chemin. Je crois que là je l’ai vraiment réalisé. L’important c’est de le faire et de le vivre vraiment parce que c’est là qu’on apprend les choses. Je pense que j’ai découvert plein de choses sur moi-même.

Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, ça m’a fait quelque-chose. J’étais tellement fière de moi, tellement contente d’être allée jusqu’au bout, de m’être dépassée autant et d’avoir accompli le projet que je voulais faire. C’est chouette. 

C’est tellement grand que j’ai du mal encore à réaliser ce qu’il s’est passé mais c’était incroyable ! Je n’ai pas de mots ! 

C’est complétement fou d’arriver et de recevoir un tel accueil ! Je ne m’attendais pas à ça et ça me rend très heureux. Je me sens très chanceux d’être arrivé au bout de mon aventure. C’est la concrétisation d’un rêve pour moi. Au moment où j’ai franchi la ligne, ça m’a fait quelque-chose. J’ai vraiment réalisé ce que je venais d’accomplir. C’est entièrement de la joie et du bonheur ! 

Je me suis retrouvé à pleurer sans trop savoir pourquoi. La joie sans doute. 

Je suis ravi d’être arrivé. Être là et l’avoir fait, c’est tellement bon !

C’était difficile de faire le choix de la route : soit tu gagnes, soit tu apprends, mais tu ne perds jamais ! Moi, j’ai vécu une belle leçon, une expérience formidable. J’ai beaucoup profité de la traversée. J’ai pris le temps de regarder les étoiles et la mer. Je n’ai pas ressenti la solitude. Au bout de quelques jours, on se rend compte qu’être seul, c’est agréable.

Je suis trop trop content ! J’ai eu le sentiment que le temps s’arrêtait. Je me sentais bien tout seul, j’étais dans mon élément, vraiment à l’aise.

C’est dur, c’est long mais c’est ouf ! C’est un défi tout à fait incroyable ! C’était encore mieux que ce que je pensais. 

Je me sens pleinement épanoui. Il y a eu des petites déceptions sur la fin mais ce n’est pas ça qui va rester. C’était tellement bien. Je suis heureux.

Grâce à cette expérience, j’ai gagné tellement ! 

J’ai eu du temps pour tout. Pour apprendre, pour avoir le mal de mer, pour être parfaitement bien en mer, pour découvrir mon bateau, pour observer les nuages…. C’est fou de vivre tout ça et ce sera de l’expérience précieuse pour mon futur. 

C’était long, on n’est pas habitué à se retrouver seul aussi longtemps. C’était difficile pour moi. Je l’ai plus ou moins bien vécu, ça dépendait des moments. Une sorte d’ascenseur émotionnel. Il y a des instants où on se dit que c’est incroyable comme on est chanceux, et d’autres où on se demande ce qu’on vient faire là ! La première chose que je rêvais de faire en descendant à terre, c’était des bisous et des câlins. Je ressens un bonheur immense.

C’était une super aventure. Je me suis lancé pour ça, pour vivre cette expérience fabuleuse et j’imagine ce que ça aurait été si je ne l’avais pas fait. Je suis tellement content d’être arrivé au bout. C’est magique ! Je me suis dit « profite, profite, profite. Tu n’as que ça à faire parce qu’après c’est fini, tu retournes à ta vie ordinaire."

 

 

 

Le doyen (68 ans) et dernier, porté par la famille mini.

mercredi 17 novembre 2021

Une transat en solitaire, c'est un voyage intérieur.

 Passionné de bateaux, bien que ne pouvant plus en faire, je continue de suivre les courses dont une en particulier qui a lieu tous les deus ans, la mini transat. Elle se court sur des bateaux qui font 6,50 m de long, mais qui portent énormément de voile pour un poids d'une tonne maximum, ce qui fait qu'ils peuvent aller très vite et procurent beaucoup de sensations. J'en ai essayé un, je confirme!     


 Même si tout augmente, ces bateaux restent encore dans des budgets accessibles, et il existe aussi un marché d'occasion, si bien qu'il y a beaucoup d'amateurs et de jeunes. Pendant la course ils ont une meteo succincte par radio, et leur position dans le classement, c'est tout. Ainsi ils ne savent pas où sont les autres hormis ceux qu'ils voient. Pas d'ordinateur, pas de sophistication, pas de communication sauf avec le comité de course, ou les bateaux proches par radio. Une vraie course en solitaire.   

Première étape vers les Canaries, deuxième étape : la traversée de l'Atlantique vers la Guadeloupe, soit une quinzaine de jours. Les meilleurs ont des objectifs de victoire, de podium ou de" top dix", mais pour la plupart c'est surtout l'aventure (ils sont un peu plus de 80, et c'est pratiquement leur première traversée). A chaque arrivée de cette course, les photos montrent des visages radieux, souriants, ouverts, et des commentaires extraordinaires que je vous laisse découvrir.

 

Au final c'est juste incroyable!

J’ai réussi et en plus avec un super résultat ! Je suis vraiment très heureuse ! 

Je suis très heureux de cette place, mais je suis surtout ravi d’être ici, avec mon bateau, et d’avoir traversé l’atlantique ! La Mini Transat m’a donné le goût de l’Atlantique, un goût que j’aimerais retrouver encore.

Faire une transat en solitaire, ce n’est pas anodin. C’est un voyage intérieur. C’est une sacrée expérience. 

C’était que du bonheur, excepté les sargasses et les grains.

La Mini est clairement une aventure complètement barjot. C’est un truc de malade ! Je ne m’imaginais pas ça. Je n’imaginais pas toutes ces émotions. Je n’imaginais pas toutes ces sensations. Humainement, c’est vraiment beaucoup plus fort que ce que je pensais. C’était juste beau. C’était dur par moments et fantastique par d’autres. Il y a eu tellement de choses fortes… 

Arriver de l’autre côté, voir une île se dessiner et se dire qu’on a traversé l’océan, c’est complètement fou. Je n’avais jamais passé 17 jours tout seul. Ça a été plein de nouveautés. 

 Franchement, j’ai pris beaucoup, beaucoup, beaucoup de plaisir ! J’ai trop hâte d’y retourner ! Je suis contente d’être là aujourd’hui. J’ai fait tout ce que je pouvais et je ne pouvais pas donner plus. Quand j’ai franchi la ligne j’ai ressenti un grand bonheur d’être arrivée de l’autre côté, d’avoir achevé ça et en même temps je réalise que c’est fini. 

Je suis ravie de l’aventure, il n’y a que du positif.

C’est une expérience unique, une occasion rare de se déconnecter. Vivre sa vie simple, manger, dormir, faire avancer le bateau. Je suis tellement heureux que je pense que je ne m’arrêterai pas là ! 

C’est magique d’arriver ici avec un tel accueil ! C’est même choquant après 17 jours de mer en solitaire mais c’est génial. Je ne m’attendais pas à ça. J’ai vécu des moments uniques à la belle étoile. Ça a été une expérience complète ! 

  
 
 





mardi 2 novembre 2021

La prière


 « La prière est un rejeton de la douceur et de l'absence de colère.

La prière est le fruit de la joie et de l'action de grâces.

La prière est l'exclusion de la tristesse et du découragement.

Si tu aspires à prier, renonce à tout pour obtenir le tout.

Celui qui prie en esprit et en vérité ne glorifie plus le Créateur à partir des créatures, 
mais c'est de Dieu même qu'il loue Dieu.

 Si tu aspires à prier, ne fais rien de tout ce qui est incompatible avec la prière 
afin que Dieu s'approche et fasse route avec toi.

Ne te figure pas la divinité en toi quand tu pries, 
ni ne laisse ton intelligence subir l'impression d'aucune forme; 
mais va immatériel à l'immatériel, et tu comprendras.

Heureux le moine qui tient tous les hommes pour Dieu, après Dieu.

Heureux le moine qui regarde le salut et le progrès de tous comme le sien propre, 
en toute joie.

Moine est celui qui est séparé de tous et uni à tous.

Est moine celui qui s'estime un avec tous, 
par l'habitude de se voir lui-même en chacun.

Quand tu seras parvenu dans ta prière au-dessus de toute autre joie, 
c'est alors qu'en toute vérité, tu auras trouvé la prière. »

Jean Cassien


dimanche 31 octobre 2021

La non demande en mariage


Un faiseur de chansons, un poète qui cherchait le mot juste, un homme simple...
Qu'aurait-il dit aujourd'hui?
Peut être rendre un dernier hommage aux femmes,
et se moquer de la prétention et de l'arrogance des hommes.
Aurait-il utilisé hommage d'ailleurs, puisque le mot vient d'homme?
Disons compliment, éloge, ou simplement merci.

dimanche 24 octobre 2021

L'ego n'existe pas en réalité

Que l'ego n'existe pas en réalité est non seulement difficile à concevoir mais à accepter, 

car cela revient à nier notre propre existence, 

tant nous sommes identifiés à notre corps et à nos perceptions. 

L'inexistence de l'ego résulte d'une part de l'impossibilité d'être séparé, 

d'autre part du changement.

Swami Prajnanpad

(Un maître contemporain de Daniel Roumanoff)


vendredi 15 octobre 2021

En tant que je suis

 

Je laisse ma nature humaine se dérouler en accord avec sa destinée,

 quelle qu'elle soit,

je reste en tant que je suis.


Nisagardata Maharaj

samedi 9 octobre 2021

Echec et succès

 

Miller par Moretti

C'est parfois l'échec qui est le meilleur gage de succès,
et souvent un retard s'avère plus utile qu'un progrès.

Henry Miller

mardi 5 octobre 2021

Déjà là

On imagine souvent, et pendant longtemps, ce fut mon cas, que l'aboutissement (ce qui est au bout) d'un cheminement spirituel est forcément ailleurs que là où on est, et loin. Le risque étant que ce bout du bout recule au fur et à mesure qu'on avance, si tenté soit qu'on avance.

Pourtant les enseignements disent que le Soi est déjà là, comme nous sommes déjà nus sous nos vêtements, qu'il faut retirer le voile de l'ignorance (du mental), que le silence a toujours été là, qu'il n'y a rien à ajouter, rien à créer... Il s'agit plutôt de revenir (à soi-même), que d'aller vers (un quelque part inatteignable, et surtout inexistant). Il ne peut pas y avoir de là-bas, d'après, de si, de plus de ceci ou de cela, encore moins d'idées sur, de croyances et autres réconforts de toute sorte. Il n'y a pas à être quelque chose, quelqu'un, ou vouloir ressembler à ... Avant d'être quoique ce soit, il y a être. Juste être, être rien, être vide. Faut-il attendre toute une vie pour être? 

Il est surtout urgent de s'arrêter. Se désencombrer, arrêter de porter le sac de notre histoire, notre passé, tout ce qu'on ne cesse d'entretenir et qui est mort, tout ce qu'on espère, qu'on imagine, mais qui n'a aucune réalité. Soit on en rajoute un peu tous les jours, soit on fait l'inverse, soit on se laisse entraîner, soit on décide que cela ne peut plus durer. 

Il y a plus à perdre qu'à vouloir gagner toujours plus, qu'à gagner en osant perdre. Les plus grands moments sont souvent dans le dénuement, dans la simplicité. La paix ne peut être dans l'accumulation, cela se saurait. Fréquenter le retrait, et avec un peu d'entraînement le silence se laisse approcher, il peut même être vibrant...

lundi 20 septembre 2021

Peindre c'est aimer à nouveau

  


Matisse vu par Henry Miller

« Ma définition de la peinture, c’est qu’elle est une recherche, comme n’importe quel travail créateur. En musique, on frappe une note qui en entraîne une autre. Une chose détermine la suivante. D’un point de vue philosophique, l’idée est que l’on vit d’instant en instant. Ce faisant, chaque instant décide du suivant. On ne doit pas être cinq pas en avant, rien qu’un seul, le suivant. Et si l’on s’en tient à cela, on est toujours dans la bonne voie. »

samedi 11 septembre 2021

La violence appelle la violence

 11 septembre 2001! Ca vous dit quelque chose?

Vingt ans après, les médias nous abreuvent d'émissions, de films, de reportages Evidemment ce fut tellement énorme, je ne vais pas rentrer dans les détails... Mais qu'en est-il depuis? Qu'est-ce qui a changé? Ce pays qui parle tant de liberté, n'a pas arrêté de faire la guerre, de décimer les peuples autochtones, de vivre de l'esclavage, de se battre entre eux, puis de s'expandre, toujours plus, pour imposer ses idées dites libérales aux pays qui se fourvoieraient dans d'autres voies, fomenter des coups d'état pour imposer ses hommes de main et piller les richesses... En guerre continuelle depuis 1620. Il a aussi aidé les Européens lors des deux guerres mondiales, et perdu énormément de soldats. Au total les US ont perdu 1 354 664 soldats, sans parler des pertes indirectes, des drames psychologiques, des vies foutues en l'air.

Est-ce que l'on apprend ça dans les écoles américaines? Et dans les autres? J'en doute. Les US sont les premiers fabricants d'armes au monde et exportateurs. C'est une culture banalisée à travers les western. Quand Joan Baez et Jane Fonda dénonçaient la guerre au Vietnam, elles furent arrêtées, surveillées, traitées de communistes. Quand vous n'êtes pas d'accord avec la politique expansionniste et va t'en guerre, on vous arrête. C'est ça la liberté à l'américaine. 

Après le 11 septembre, invasion de l'Afghanistan, vingt ans de guerre, 2 229 soldats tués, 18 675 blessés, plus les traumatisés, coût : 2 000 milliards de dollars. C'est fou! L'Irak a fait deux fois plus de morts... Sans parler des morts des pays concernés.

Aux Etats Unis les armes sont en vente libre. Le nombre de tués par armes à feu dépassent les 100 personnes par jour, soit 40 000 par an selon les derniers décomptes. Le 11 septembre a fait près de 3 000 victimes, plus les incomptés de la pollution et problèmes respiratoires qui mettent des années à mourir. Alors on fait une minute de silence, on se prosterne devant le drapeau américain, on fait des grandes cérémonies, oui, et après? On n'interdira pas les armes, on n'apprendra pas le respect de la différence, ou la communication non violente qui pourrait être obligatoire dans les écoles. On continuera les films de violence, de meurtres banalisés, d'armes à la ceinture. 

           
  
Etrange ressemblance entre l'état de Floride et un pistolet (ce n'est pas la seule).

Quelle liberté quand des millions de personnes ont été touchées dans leur corps, dans leurs familles, parmi leurs amis? Quelle souffrance plutôt, quelle peur interne, quelle tristesse!

vendredi 3 septembre 2021

I Have a Name

Pas la peine de traduire les images parlent d'elles même.
Si ce n'est pas le rêve américain,
c'est bien l'une des facettes de la réalité...

jeudi 12 août 2021

Aux portes du changement

Le climat change. On en parle de plus en plus, avec articles, émissions, documentaires, films. Les chiffres sont là, les constats, les photos. Le dernier rapport du GIEC vient de tomber avec des conclusions flagrantes. Y aura t-il une réaction de la part des gouvernements, des entreprises, des responsables et décideurs à échelle collective? J'en doute. En tout cas la réponse ne sera pas à la hauteur des problèmes mis en avant. Suite aux premières études et alertes du GIEC en 1990, on a créé les fameuses COP (Conférences des Parties) où les pays se rencontrent pour fixer des objectifs en vue de combattre le réchauffement planétaire. Le problème c'est que non seulement certains pays font barrage, mais surtout que les promesses ne sont pas tenues. Le mot cop en anglais signifie flic! On ne peut que constater que ces cop (flic) se mettent hors la loi à chaque fois. La prochaine COP a le numéro 26 (rien que ça) et se tiendra prochainement à Glasgow (effectivement la glace go...).

Carte des 109 054 feux détectés le 11 aout 2021

Il y a des cycles dans la nature, glaciation, réchauffement, c'est un fait. Mais les rapports concluent que les activités humaines aggravent considérablement la situation, année après année. Au début on ne voulait pas entendre, puis on a commencé à reconnaître, à en parler, mais dans les faits, rien ou si peu. Aujourd'hui les catastrophes se multiplient partout dans le monde et de façon de plus en plus régulières : fonte des glaciers, montée des eaux, érosion des côtes, inondations, grêle, incendies gigantesques, sécheresse, élévation des températures (dans des zones normalement froides entre autres), fonte du permafrost,  cyclones, tsunamis, sans parler des différentes pollutions chimiques, plastiques, de la disparition des espèces...


Les courbes montrent que tout s'accélère. Comment voulez-vous arrêter un phénomène d'une telle ampleur, et même le freiner? C'est impossible! Regardons combien il est déjà difficile de changer son comportement, alors à l'échelle de l'humanité, faut pas rêver. Il faudrait des mesures draconiennes, et surtout suivies par les plus grands pays émetteurs de CO2. Comment empêcher les pays dits émergents de freiner leur croissance et ne plus vouloir imiter les pays riches qui baignent dans le confort matériel et la débauche consumériste? Déjà le premier ministre australien dit qu'il est inenvisageable de réduire la production des énergies fossiles. Tout est dit!

Evolution du glacier du Kilimandjaro

J'ai lu dans un article de scientifique que même si on arrêtait toute émission de gaz à effet de serre, toute production, les glaciers continueraient de fondre pendant des centaines d'années, voire des milliers.C'est l'effet de l'inertie à une échelle qu'on n'imagine pas. Puisque l'on n'a pas eu la maturité nécessaire, je ne dis pas la sagesse, pour apprécier la situation en temps voulu, il est logique d'en payer les conséquences. Ca a déjà commencé, mais ce n'est que le début. Sans parler de la démographie galopante, de l'eau qui se raréfie...

Greta Thornberg disait son regret que les membres du GIEC ne proposaient pas de solutions à leur constat alarmiste. Qu'ils disent ou ne disent pas, je ne crois pas que cela changerait grand chose. Le grand changement signifierait non seulement décroître mais aussi se priver, passer du toujours plus à de moins en moins, genre zéro déchet à tous les niveaux. Qui pourrait imposer ce genre d'attitude? Il serait démis de ses fonctions rapidement ou aurait un accident. Il faut du travail pour tous et donc produire sans cesse, c'est le discours politique des dirigeants et de leurs cop - ains lobbyistes. Voilà pourquoi la situation me semble insoluble, ce qui n'empêche pas chacun de faire selon sa conscience, et de ne pas contribuer à la maladie de notre planète. Le problème de fond est l'ego, le désir, le pouvoir, l'avoir. La solution est dans l'être. Cette transformation prend du temps, c'est comme ça, c'est la vie. Vu d'une autre façon, ce qui arrive doit arriver, ce n'est pas l'homme qui maîtrise, encore moins quand il est inconscient à ce point. 

Il y a longtemps j'avais lu un livre sur le peuple hunza (au nord du Pakistan). Il était dit qu'il vivait facilement centenaire, tout en travaillant aux champs, qu'il y avait une grande solidarité, qu'il mangeait frugalement, entre autres des abricots qu'il faisait sécher, et que leur peu de ressources les obligeait à jeuner environ un mois chaque année pour tenir jusqu'à la première récolte. Une eau pure, pas de maladies, et peu d'enfants pour ne pas être dépassés par leur peu de ressources. Un ensemble qui les maintenait heureux, en bonne santé et autonomes. J'appelle ça intelligence, savoir vivre en harmonie. Les choses ont bien changé pour eux depuis.

Vallée des Hunzas

Si la terre, malmenée, réagit à sa façon, il semble que les hommes ont besoin d'être bousculés sérieusement pour évoluer, une bonne crise en quelque sorte. Il semblerait que ce fameux virus, quelle que soit la manière dont il est apparu, joue un rôle déclencheur. Les astres semblent indiquer une période chaotique commençant en 2020, comme par hasard.                                                                      

La meilleure prévention semble être de privilégier l'intériorité, et de suivre son intuition.