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mercredi 11 décembre 2024

L'évidence retrouvée




- Nous portons le paisible dans notre cœur, dans notre être le plus profond. Ce que l’on appelle « le chemin » ou « la voie » est de le révéler. Cette paix n’est pas affectée par le monde extérieur. Plus on est attiré, plus elle se laissera découvrir. Cela demande de la confiance et de la persévérance.
- Y a-t-il un point de départ ?
- Oui, là où on en est maintenant. Il faut apprendre à se connaître, à voir nos fonctionnements, nos attirances, nos peurs. Nous ne sommes pas unifiés, il y a tellement de personnages en nous. Dans un premier temps il faut s’observer, c’est essentiel pour comprendre qui l’on est vraiment, et séparer le vrai du faux.
- C’est à cela que sert la méditation ?
- Oui, entre autres. S’observer et découvrir qui observe.
- Mais ce n’est pas nous qui observons ?
- Qui est ce « nous », ou ce « je », pour qui on se prend ?
- Je ne comprends pas.
- La plupart du temps nous ne sommes pas présents à ce que nous faisons, nous avons l’esprit ailleurs, et nous ne nous en rendons même pas compte. Tu as remarqué cela ?
- Oui bien sûr.
- Qui dirige notre vie dans ces moments ?
- J’ai envie de dire qu’il n’y a personne.
- Exact, il n’y a personne ! C’est l’inconscient qui dirige, qui nous manipule. Nous dormons en vérité, car nous ne voyons rien. 

Extrait du livre en prévente : L'évidence retrouvée




samedi 30 novembre 2024

L'évidence retrouvée

 Extrait du livre :

Les paroles de l’astrologue tournaient dans sa tête. 
- Qu’ai-je vraiment intégré ? Je n’en sais rien ! Si, je sais ce dont je ne veux pas, mais pas ce que je veux. Travailler pour aider les autres me parle, mais de quelle manière ? Je suis dans une période de transition, je ne sais pas où je vais, et ce n’est pas confortable. Je me moque des gens qui choisissent le confort et me voici dans l’inconnu total. Comment être tranquille face à l’inconnu ? Il faut que je sois présent…


Pris dans ses pensées, il ne voyait plus l’endroit où il était, il mangeait machinalement son chapati. Le garçon arriva avec ses plats. Les pensées s’arrêtèrent, il reprit conscience du monde extérieur, il regarda la rue, les passants, une vache maigrichonne et hésitante à la recherche de quelque chose de mangeable pour elle, une vieille affiche dont la colle à base de farine semble faire l’affaire, les collines de thé…

- Est-ce que je peux manger sans penser ? En ce moment, non ! Puis-je être attentif au goût ? Mais oui, c’est possible. Si je reste à l’écoute des sens, il n’y a pas de pensées. Je dois essayer.

Il essaya, mais bientôt les pensées ressurgirent. Tout ce qu’il y a de plus normal après une telle rencontre. Il comprit que dans ce qu’il vivait, les pensées dominaient. Il devait accepter la situation, qui en soi, n’était pas un problème. Autant bien voir ces pensées, ou ces réflexions, qui avaient leur propre vie après tout. Le problème, si c’en est un, est d’être songeur, rêveur, absorbé, mais inconscient en réalité du monde extérieur et de son monde intérieur. Il devait vraiment voir ces pensées défiler, l’agitation née d’une simple rencontre. Il se rappela cette phrase attribuée au Bouddha, louant la présence à l’instant :

Quand tu marches, contente-toi de marcher ;
Quand tu manges, contente-toi de manger.
En marchant, en mangeant, sois là où tu es.
Sinon, tu passeras pratiquement à côté de ta vie.

Pour en savoir plus :  https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/

dimanche 24 novembre 2024

Nouveau livre : L'évidence retrouvée

Grande nouvelle, je viens vous annoncer la campagne de lancement de mon dernier livre :

   L'évidence retrouvée
                                         
Editions Maïa

C’est l’histoire d’un jeune homme en quête de sens pour sa vie. Il va partir en Inde à la rencontre d’un astrologue, et d’un homme vivant dans un ashram. La vie va lui faire croiser différentes personnes qui vont l’aider à trouver des réponses dans son évolution. Bien se connaître, découvrir ses aspirations, mais avons-nous le contrôle sur notre propre vie ? Il ira jusqu’à se proposer un défi : faire un pèlerinage sans bagage et sans argent. La Providence est-elle liée au hasard, ou à ce que l’on porte dans notre coeur ? Et si la confiance dans l’inconnu n’était pas la seule réponse évidente ? Vivre le relatif de sa vie extérieure à partir de l’absolu de sa vie intérieure. Une expérience qu’il va découvrir en se laissant guider par sa petite voix intérieure. Un voyage au-delà de ses espérances.

Cette histoire s’appuie sur un voyage que j’entrepris après mes études. Pas d’avenir rassurant, pas de sécurité financière, être juste à l’écoute de sa profondeur. Et découvrir que là-haut les dieux s’occupent de nous. Faire confiance à la vie, n’est-ce pas l’essentiel ?
Ce livre est un témoignage sur la confiance. Laissez votre porte ouverte, elle ne demande qu’à entrer. Tout le monde est concerné, connaît les doutes, la peur, Mais oser s’écouter vraiment, qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? C’est un nouveau futur qui s’annonce. Ne me croyez pas, essayez !

Vous trouverez toutes les informations sur ce lien
 https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/


dimanche 17 novembre 2024

Rouille

 




La rouille envahit tout, comme si c'était une marque de fabrique...

samedi 16 novembre 2024

Essaouira

Escapade d'un mois au Maroc, avec ma voiture, ce qui me donne beaucoup de liberté vu mon handicap.
Ici le port d'Essaouira et ses fameuses barques bleues par dizaines.

Le vieil homme contemplatif


Il y a toujours quelque chose à faire


Isabelle et Bounasse

samedi 5 octobre 2024

Qui t'es?

 Quitte tout

Mais ne te quitte pas.

mardi 1 octobre 2024

Accepter...


 Accepter veut dire Ecouter

Ecouter veut dire ne rien savoir.

Eric Barret

samedi 28 septembre 2024

mercredi 25 septembre 2024

Ce que tu crois

 Il est vrai que ce que tu crois est ce que tu crois,

mais il n'est pas forcément vrai que ce que tu crois soit la Vérité.

Mooji



mercredi 18 septembre 2024

JE de mots

 


Je suis un portant


Je suis un bleu




samedi 14 septembre 2024

Réincarnation : quand la mémoire est présente - Documentaire "La Vie avant la vie"


La vie est un tel mystère! Ne serait-ce que les plantes déjà, les arbres... Nous sommes à l'aube de découvertes surprenantes.
Si on parle des vies antérieures, archi prouvées depuis longtemps, et archi revécues par de plus en plus de monde, on peut se demander où va cette fameuse mémoire dans l'entre deux vies. Elle est sans doute "accolée" à l'âme, et la suit quand l'âme va choisir de se réincarner. Une âme immatérielle, immortelle. Et comment ça se passe? De l'information extérieure qui va pénétrer le corps, lui donner une énergie particulière, impacter sans doute certaines zones, influencer le potentiel... 
Je trouve ça très troublant, participant d'une subtilité inimaginable...
Et il est dit aussi que l'âme va choisir ses parents, connaître à l'avance les épreuves qu'elle aura à affronter pour son évolution. 
Quand on regarde à quoi ressemble un neurone (environ 100 milliards dans le corps humain), on commence à imaginer l'infinie complexité de la vie. Tout ça à partir d'un spermatozoïde et d'un ovule.
Et au bout de quelques semaines, il y a de l'information qui y prend place...
La vie est vraiment inqualifiable!

Neurone et synapse


mardi 10 septembre 2024

Mourir, ou presque, et puis vivre...

 

Je viens d'entendre une histoire assez étonnante. Il arrive régulièrement que des gens me demandent comment j'ai été accidenté. Ce fût le cas avec cette dame venue m'aider au niveau domestique. Vers la fin de sa prestation, elle me posa cette question.
- Vous avez eu un AVC?
- Non, c'est suite à une chute où je me suis cassé 2 vertèbres cervicales, la moelle épinière a été atteinte.
Je ne pouvais plus rien bouger, le diagnostic était tétraplégique.
- Vous avez pu récupérer?
- Oui, je suis relativement autonome.
- On peut dire que vous avez eu de la chance dans votre malheur!
- Oui. J'aurais pu terminer ma vie sur un fauteuil roulant.
- Moi, j'ai eu un AVC. Mon coeur s'est arrêté pendant 11 minutes, c'est ce qu'on m'a dit, parce que j'avais perdu connaissance. Les secours m'ont fait un massage cardiaque pendant un quart d'heure, c'est le protocole. Et vous voyez, je n'ai aucune séquelle.
- Quelle chance! Je n'imaginais pas que le coeur puisse s'arrêter si longtemps et redémarrer.
- Oui, ils ont eu peur pour mon cerveau qui n'était plus irrigué.
- Incroyable!
- Heureusement, ça s'est passé un samedi et mon compagnon était là, il a pu appeler les secours. C'eut été en semaine, il était au travail, je serais morte. Comme quoi, ce n'était pas le moment!
- Mais oui, vous ne deviez pas mourir, c'est vraiment étonnant!

Un silence s'ensuivit. Elle m'indiqua le ciel d'une main... Passer si près de la mort, et l'éviter... Un coeur qui s'arrête si longtemps... Qui a décidé de çà, quelles sont les raisons profondes? Une nouvelle vie commençait, avec un regard différent bien sûr. 
Un coeur qui s'arrête, et redémarre, c'est sans doute un coeur qui s'ouvre...
Avoir fréquenté la mort, même sans en avoir eu conscience, n'est pas anodin.
On passe tellement souvent à côté de la vie.
On est tout petit face à tout çà.
La vie peut basculer en un rien de temps, m'a t'elle dit.
Oui, je sais...



samedi 31 août 2024

Le chemin


Au début je ne savais même pas que je me protégeais de plein de choses.


On m'a dit qu'il fallait que je sorte, qu'un chemin existait.

J'ai pris mes affaires et je suis parti.


Je ne savais pas où j'allais, il y avait tant de murs encore.


Il y avait tant de directions possibles, laquelle prendre?


 Que choisir?


J'ai bien croisé des gens, mais ils semblaient tous avoir leur propre chemin.


Ca montait, ça tournait à n'en plus finir.


Parfois c'était tout droit.


En fait, c'était comme ça!


Un jour, j'ai cru que j'en voyais le bout.


L'horizon se rapprochait.


Mais il fallait traverser encore, quitter le sol ferme.


Prendre des risques.


Tant d'efforts pour en arriver là.


Soit je retourne en arrière, dans le connu,
soit je saute dans l'inconnu.


Je n'ai pas réfléchi, j'ai sauté.


Il n'y avait plus de chemin, plus de crainte,
juste une énorme sensation de liberté.

vendredi 30 août 2024

Voir objectivement

 

Un rhinocéros qui peint ce qu'il voit.
Il a du apprendre avec Douglas Harding!



samedi 24 août 2024

COCORICO


Hier soir on m'a proposé de voir ce film en plein air... Avec Christian Clavier et Didier Bourdon, je ne m'attendais pas à quelque chose de fantastique. Je me trompais. Le film est franchement drôle, avec un scénario très original, des dialogues très bien trouvés, et un jeu d'acteurs où Clavier et Bourdon rivalisent de talent. J'ai ri de bon coeur, surtout qu'il y a du fond derrière l'histoire. A voir sans hésiter.

samedi 17 août 2024

jeudi 15 août 2024

La maison de la Vierge Marie

 


Il est dit qu'après la mort de Jésus, Jean emmena Marie en Turquie (près d'Ephèse à l'ouest) pour la protéger des persécutions à Jérusalem. Je suis tombé sur cette photo l'an dernier, préparant un voyage en Turquie. On la nomme la maison de la Vierge Marie. J'ai été très touché par la vibration que dégageait cette photo. L'histoire en est miraculeuse.

J'ai lu ensuite qu'une soeur allemande en a eu la vision, qu'elle décrivit précisément alors qu'elle ne l'avait jamais vue, et qui fut transcrite dans un livre en 1833. En 1891, deux missionnaires lazaristes de Smyrne lisent le livre et décident de retrouver la maison. Ils en découvrent la ruine qui laisse penser que c'est la maison de Marie vue la correspondance entre la description et les traces sur place. En fait cette maison en ruine était ensevelie depuis des siècles et cette soeur ni quiconque ne pouvaient l'avoir vue. On a donc parlé de la vision miraculeuse de cette soeur. Reconnue par l'Eglise, trois papes y sont venus, et c'est devenu un lieu de pèlerinage. C'était initialement au 13ème siècle une chapelle byzantine construite sur des vestiges di 1er siècle.

Je ne savais rien de tout ça en voyant la photo. Il y a eu plusieurs visions miraculeuses autour de Marie dans le monde.

mercredi 7 août 2024

Accueillir

 Accueillir
Juste accueillir
C'est être présent
Juste être
Maintenant
Etre ouvert
A ce qui est
Sans sélection
Sans saisie
Etre absent de tout autre
Y compris de soi-même
Surtout de soi-même
Etre poreux au vivant
Transparent
Confiant
Car sans attente
Sans question
Sans devenir
Sans avec

mardi 30 juillet 2024

Une histoire étonnante

 Hier lundi se passait la dernière épreuve du concours complet d'équitation des Jeux Olympiques qui se déroulait dans le parc du château de Versailles. Il y a 3 épreuves et 3 cavaliers. Les français terminent deuxièmes et remportent donc la médaille d'argent. Mais le dernier cavalier à passer, Stéphane Landois, vit une histoire particulière. En effet il monte le cheval d'une jeune femme, Thaïs Méheust, qui a eu un accident avec ce cheval en 2019, et qui suite à une chute, s'est faite écraser par ce cheval et est morte sur le coup, alors âgée de 22 ans. Stéphane Landois entraînait déjà ce cheval, le meilleur qu'il avait jamais eu. Il a pu récupérer ce cheval et a donc concouru avec. Le cheval a été rebaptisé en y ajoutant le nom de Thaïs. Pendant toute la course, et depuis longtemps bien sûr, le cavalier avait ses pensées pour Thaîs.

Mais il y a une autre histoire en parallèle. Les cavaliers logeaient dans un château à côté de Versailles par commodité pour leurs chevaux. On leur distribue les chambres. Celle de Stéphane Landois porte le nom de Thaïs, sans doute le prénom d'une jeune femme de la famille possédant le château. 

Quelle coïncidence incroyable! Quelque part la boucle est bouclée...


dimanche 28 juillet 2024

Le bateau de Thésée

Le bateau de Thésée est une expérience de pensée philosophique concernant la notion d'identité. Elle imagine un bateau dont toutes les parties sont remplacées progressivement. Au bout d'un certain temps, le bateau ne contient plus aucune de ses parties d'origine. La question est alors de savoir s'il s'agit du même bateau ou d'un bateau différent.

Le bateau de Thésée est une illustration d'un problème philosophique plus général : un objet dont tous les composants sont remplacés par d'autres reste-t-il le même objet ? 

L'expérience du bateau de Thésée est utilisée depuis l'Antiquité et a été reprise par de nombreux philosophes à l'époque moderne. Elle tire son nom du héros grec Thésée : selon la légende, son bateau aurait été réparé un grand nombre de fois, au point de ne plus avoir une seule pièce d'origine.

La légende du bateau de Thésée est évoquée par Plutarque dans Vies des hommes illustres. Thésée serait parti d'Athènes combattre le Minotaure. À son retour, vainqueur, son bateau aurait été préservé par les Athéniens : ils retiraient les planches usées et les remplaçaient — de sorte que le bateau resplendissait encore des siècles plus tard — jusqu'au point où il ne restait plus aucune planche d'origine. Deux points de vue s'opposèrent alors : les uns disaient que ce bateau était le même, les autres que l'entretien en avait fait un tout autre bateau.

Portée philosophique

Le problème est de savoir si le changement de matière implique un changement d'identité, ou si l'identité serait conservée par la forme, ou encore d'une autre façon.

En d'autres termes, y a t-il un "je" qui reste le même, alors que notre corps n'arrête pas de changer et que les pensées n'arrêtent pas de passer?

Et s'il n'y a pas de "je" objectivable, alors qui suis-je?

jeudi 11 juillet 2024

Caché dans les nuages

 


J'ai demandé au garçon sous les pins.
Il a dit, "Le maître est parti seul
cueillir des herbes quelque part sur la montagne,
caché dans les nuages, on ne sait pas où il se trouve."

Chia Tao (777-841)

samedi 6 juillet 2024

Bib-lit


 Pour ceux qui aiment lire au lit...

jeudi 4 juillet 2024

Une belle rencontre imprévue

 


Suite à un petit séjour en urgences à l'hôpital, me voici avec un traitement antibiotique par intraveineuse.
Au total 14 jours de traitement, commencé à l'hôpital, et se poursuivant maintenant chez moi.
Nouvelle infirmière aujourd'hui, une dame d'un certain âge comme on dit.
En préparant le matériel sur la commode en face de mon lit, elle me demande si je suis allé en Inde.
- Oui, plusieurs fois!
- Pour faire du tourisme, pour des raisons spirituelles?
- Oui, pour l'aspect spirituel.
Un moment après je lui demande si c'est la photo, ou plutôt l'aquarelle, qui lui fait dire ça.
- Oui, je l'ai déjà vue lors d'un stage, elle était sur un mur, et je sentais une énergie particulière, très forte.
- Vous savez comment elle s'appelle?
- Non.
- Ma Anandamayi.
- Elle me touche.
Je lui dit que moi aussi j'avais été touché par sa photo, et que j'étais parti en Inde (en 81) pour la voir.
Elle me dit qu'elle aurait aimé aller en Inde, mais que cela n'a pas été possible avec les enfants.
On parle de choses et d'autres, mais de celles qui intéressent assez peu de gens en vérité.
Voyant sa sensibilité et la qualité de la rencontre, je sens de lui donner une photo de Ma, en ayant plusieurs dans un tiroir. Je reviens dans le séjour et lui en présente deux.
- Prenez celle que vous voulez.
Elle en choisit une, et me remercie.
- J'ai la chair de poule.
Elle me remercie encore. Je la raccompagne à la porte. On se dit au revoir. Ce n'est pas elle qui viendra finir le traitement.
Elle doit être tout autant étonnée que moi. Je vis seul, vois très peu de monde, et tout d'un coup la vie me démontre que, même sans bouger, des rencontres intéressantes peuvent se faire... Et elle loue peut être le ciel de ce qu'elle a vécu. Il n'y a pas de hasard, n'est-ce pas!

mercredi 3 juillet 2024

Ne pas se prendre au sérieux

Inévitablement les choses ont un début et une fin, inévitablement les choses passent.
Qui peut retenir quoi que ce soit?
On est actuellement confronté à l'affrontement de forces qui proposent chacune leur solution miracle.
Qui a raison, qui a tort, qui est réaliste, qui est démagogue, qui est respectueux?
Qui veut le pouvoir, qui veut vraiment aider les gens?
Comment ces gens croient ils encore à leurs sempiternels discours?
Comme s'ils géraient vraiment l'ouverture et la fermeture des portes du ciel.
L'arrogance de l'humain à son comble.
La situation est telle qu'elle est. Ce qui est dépend de tellement de choses en interdépendance.
Garder son calme dans un tel brouhaha est déjà un défi.
La sagesse dit que le bonheur véritable ne dépend pas des conditions extérieures.
On ne sait rien de ce qui va advenir, par principe.
L'inquiétude n'est que pensée à laquelle on s'identifie.
Le monde n'est plus comme avant, pourquoi croire à une pérennité qui n'a jamais existé?
Aller avec le changement, quel qu'il soit.
Rester debout tout en étant souple.
Ne pas se prendre au sérieux...

samedi 15 juin 2024

Bon Espoir 6

Il y a des rencontres où la banalité n'est plus nécessaire pour faire du lien, où seul l'essentiel demeure, où les silences approfondissent les paroles échangées, silence dont il devient parfois difficile de sortir pour ne pas abîmer ce que le cœur ressent, des rencontres qui nous renvoient à notre propre rapport à la vie. Eric en était là, songeur, pris entre le désir de poursuivre et celui de ne pas abuser.
- Vous avez des amis qui pensent comme vous ?
- Oui, quelques-uns bien sûr ! Vous savez, on fréquente les gens qui nous ressemblent. C'est d'autant plus évident avec l'âge, enfin je veux dire la maturité. Un tri s'opère naturellement. On devient plus exigeant, mais la vie ne nous lâche pas pour ça. Elle répond en fonction de ce que l'on porte. Il est vrai que les mailles du filet qui retiennent les occasions de rencontres ne sont plus les mêmes. Mon mari est plus sociable que moi, j'ai besoin de solitude pour créer, pourtant si on considère les amis les plus proches, ils viennent plutôt de mes rencontres. C'est étrange, il n'y a aucun vouloir particulier. On ne peut pas dire le matin : « Il faut que je me trouve un ami pour ce soir ! » Je ne parle pas des gens qui noient leur solitude dans le café du coin, quoique le lien se fasse partout.
C'est étrange comment les rencontres se font. On s'en rend compte après, mais en fait il n'y a pas à se préoccuper.  
- Pourtant certaines personnes sont dans la détresse, ou la solitude.
- Oui, c'est vrai, mais on ne sait pas ce qui se passe en elles, ce qu'elles portent. La part cachée de nous-même peut parfois peser bien plus lourd dans la balance de nos agissements.
- C'est à dire ?
- Tant que l'on ne se connaît pas vraiment, on est mené par son inconscient, on est contraint par ses peurs. On peut très bien attirer des rencontres qui nous font du mal, nous rendent malheureux, car c'est lié à une part de nous méconnue, ou que l'on ne veut pas voir. Tout le monde souhaite le meilleur, mais la réalité qu'ils attirent est souvent bien différente.
- Je ne me rends pas bien compte de tout çà encore. Pourtant je sens bien que mes amis de jeunesse ne se posent pas autant de questions.
- Vous êtes à un tournant dans votre vie. Restez avec vos questions, les réponses vont apparaître...
 

jeudi 13 juin 2024

Bon Espoir 5

Le soir nous retournâmes à la fraternité partager une heure de silence. Le moine vu le matin nous mit en contact avec un couple habitant ce village et faisant chambre d'hôtes. Quelques semaines après nous avons entendu parler d'une maison à vendre. C'est celle-ci.
- Quelle belle histoire !
- Oui, nous sommes persuadés maintenant que la vie nous guide.
- Je ne suis pas encore dans cette certitude.
- Je crois que la vie nous envoie des messages, des signes, de temps en temps, que nous décryptons ou pas, c'est selon chacun. Si on est ouvert, cela devient de plus en plus clair, flagrant.
Au départ nous voulions juste de la tranquillité, un rythme plus respectueux de nos aspirations, mais nous n'imaginions pas ce que la vie allait nous proposer.
- Je me sens disponible envers ce que vous dites, mais je ne connais pas encore mes aspirations. Je ne suis pas sûr de ce que je veux.
- Vous nous avez dit que vous alliez voir un ami...
- Oui, on se connaît depuis l'adolescence. Il a fait des études, puis a trouvé un travail rapidement. Ce qui n'est pas mon cas. Du coup notre rapport à la vie a changé. J'ai un peu travaillé, mais je ne me sens pas prêt à m'installer quelque part.
- Vous avez peur de perdre votre liberté ?
- Oui, certainement. Je ne veux pas faire un choix que je regretterais ensuite, ou ne pas choisir et me sentir prisonnier.
- Pour l'instant vous pouvez vivre ainsi, restez à l'écoute de vous-même. Vous aurez des réponses.
- Peut être que mes questions ne sont pas assez claires !
- Si je considère que notre histoire est une aide, alors notre rencontre est fortuite.

mercredi 12 juin 2024

Bon Espoir 4

Le soir nous trouvions un hôtel nommé : « A la belle étoile ». Après le livre, cela semblait de bon augure. Nous ne savions pas où aller le lendemain, mais on se sentait accompagné. Après une nuit tranquille et un bon petit déjeuner, on demanda s'il y avait des lieux intéressants à voir dans la région. On nous donna un dépliant sur papier glacé énumérant les lieux touristiques. Parmi ceux-ci était cité un men-hir. On décida d'y aller. L'hôtelier connaissait et nous indiqua la route à suivre. Il fallut bien une heure avant d'admettre qu'on s'était perdu. Ni l'un ni l'autre n'avions la moindre idée pour retrouver le bon chemin. C'est alors que nous vîmes un panneau indiquant la Fraternité de Sainte Espérance. Ce fut comme un choc. Nous nous regardâmes, en connivence complète. On va aller voir, c'est pour nous ! On prend le chemin, on gare la voiture, on sonne. Un moine nous ouvre, avec un regard bienveillant. On lui explique notre histoire, en s'excusant de déranger pour si peu. Il sourit et nous explique. Nous lui demandons alors qui est cette communauté. Il nous répond et nous emmène dans une pièce contiguë, qui est leur espace de vente. Nous jetons un œil entre objets pieux, cartes, CD, livres... Et je tombe sur le livre acheté la veille : Espoir et certitude. Décidément ! J'en parle au moine. Il sourit encore et dit :
- Oui, nous connaissons l'auteur qui vient régulièrement ici, et a écrit quelques chapitres dans sa chambre lors de retraites. C'est une belle personne.
- Nous avons l'impression que depuis quelque temps, l'espoir se manifeste à nous de façon bien réelle.
- Alors le village d'à côté devrait vous parler.
- Vous nous intriguez.
- Il y a quelques personnes qui ont même déménagé pour venir vivre ici.                                                        - Justement, nous cherchons un lieu tranquille.
- Nous ne sommes pas des agents immobiliers, mais nous pouvons transmettre des messages. Nous proposons aussi des temps de silence. Prenez un papier si vous voulez.
Nous le remerciâmes et partîmes. C'est ainsi que nous arrivâmes dans ce petit village de Bon espoir. Imaginez notre étonnement.

mardi 11 juin 2024

Bon Espoir 3

 - Votre maison est calme, c'est un bonheur.

- Oui, c'est l'avantage des vieilles maisons, les pierres vibrent. Nous voulions une ambiance qui nous corresponde.

- Comment êtes-vous arrivés dans ce lieu au nom évocateur ?

- On voulait quitter la grande ville et vivre à la campagne. On n'avait pas d'idée particulière, mais on souhaitait un coup de cœur. C'est à ce moment que Philippe fit un reportage sur le Père Jaouen. Vous connaissez ?

- Oui, il s'occupe de jeunes en difficultés qu'il accueille sur des bateaux, je crois.

- C'est cela. Et l'un des bateaux se nomme « Le bel espoir », nom tout à fait symbolique et porteur pour ces jeunes.

- Je suis resté une semaine avec l'association qui se situe en Bretagne nord sur l'Aber Wrach. Une particularité géographique est que l'on voyait le phare de l'ile Vierge, qui est le plus haut d'Europe. J'y voyais un signe très fort à propos de la lumière sur cette île Vierge, qui accueillit entre autres des druides, puis des frères cordeliers, c'est à dire franciscains. Je crois à la puissance de l'évocation des lieux, et j'en ai d'ailleurs parlé dans mon article où je citais ces jeunes en "vrac" qui reprenait une lueur d'espoir, illuminés chaque nuit par un feu dans les étoiles. L'île vierge qui nettoie notre chaos intérieur en quelque sorte... 


Ce séjour me marqua pour diverses raisons, et ce mot, espoir, prit une nouvelle dimension dans mon esprit, même si je n'étais pas perdu, quoique... Aujourd'hui je me dis qu'on peut être perdu sans le savoir.

- Nous partîmes quelques jours, sans but précis, comme vous peut être, sans contrainte, à l'écoute de nous-mêmes et de la vie. Le lendemain, passant devant une librairie, je vis un livre intitulé « Espoir et certitude ». On rentre, on feuillette et on l'achète. L'auteur explique que le sens de la vie est de passer de l'espoir à la certitude. L'espoir fait partie de l'homme, c'est la notion d'idéal portée par la jeunesse, une croyance absolue dans un monde meilleur en quelque sorte. Pourtant, combien d'espérances déçues. Peut-on s'appuyer sur des certitudes ? C'est toute la question ! Quelles sont-elles et comment les trouver? C'est le cheminement qu'il explique.

- Je vois ce que vous voulez dire, et je me reconnais dans ce questionnement.

lundi 10 juin 2024

Bon Espoir 2

Après avoir quitté la nationale, ils prirent une petite route à travers une campagne qui se couvrait de collines. Un croisement, un panneau indiquait la Fraternité de Sainte Espérance, ils tournèrent.

- Le nom du hameau et cette fraternité sont reliés, dit Véronique, il semblerait que des habitants précédèrent l’installation d’une communauté. Il n’y a rien d’écrit. On ne sait d’où vient le nom.

Ils passèrent devant le chemin qui conduisait à la fraternité, le village était à deux kilomètres. Assez de maisons pour que subsistent une épicerie et une école. Leur maison était en pierres, avec des fenêtres hautes, aux belles proportions, une sorte de tour dépassait du rez de chaussée, un beau jardin avec de grands arbres qui ajoutaient à la sérénité du lieu, de la vue vers la nature environnante. Un endroit enchanteur réservé à ceux qui prennent les chemins de traverse.

- Venez, je vais vous montrer votre chambre. Je vais m’occuper du repas, ce sera simple, on va manger dans une heure. Faites comme chez vous.

Eric se posa un moment. Il avait rencontré bien des gens sympathiques en stop, mais c'était la première fois qu'il était invité. Saurait il faire la même chose avec des inconnus ? Il ne savait pas. Il n'avait pas de voiture et ne pouvait se projeter. Offrir l'hospitalité est si peu courant dans notre culture égoïste et peureuse. Il était un peu gêné et en même temps attiré. La vie avait-elle quelque chose à lui dire ? Il rejoignit ses hôtes dans le séjour.

dimanche 9 juin 2024

Bon espoir

Si je ne mets pas grand chose sur le blog depuis quelque temps, c'est parce que j'écris par ailleurs un roman sur le cheminement d'un jeune homme. Je l'ai commencé il y a plusieurs années avançant au grès de mon inspiration. Il y eut de longs arrêts, et puis ayant bien avancé ces derniers mois, je me suis dit que je m'efforcerais de le terminer d'ici l'été. C'est un défi, car j'ai essayé depuis le début de rester proche de ce que je ressentais, et pas de remplir du papier.
Alors je me propose de vous mettre quelques pages du premier chapitre, qui s'intitule : Bon espoir.


BON ESPOIR

Il se souvient de ce jour, alors qu’il voyageait en stop, où il fut pris par un couple très étrange. Ils allaient dans la bonne direction, et le lâcheraient une centaine de kilomètres plus loin. La femme se retournait vers lui pour lui adresser la parole, très accueillante. Il y eut bien sûr les questions habituelles : où allait-il, que faisait-il, pourquoi voyageait-il ainsi, pour créer le contact. Lui était journaliste, elle faisait de la sculpture et exposait. Il était passionné de poésie, et cita quelques vers de sa composition, comme ça, en toute simplicité. Cela parlait de l’homme à la recherche de sa nature perdue.
 
Je m’enfuis toujours plus loin
Dois-je courir ou bien rester?
Je suis l’esclave de ce besoin :
Aller au-delà de mes pensées…
 
- Ecoutez, c’est bientôt la fin de la journée, si cela ne vous bouscule pas, on vous propose de passer la nuit chez nous, on vous remettra sur la route demain. Nous habitons à une vingtaine de kilomètres d'ici dans un petit village qui se nomme Bon espoir.
Eric resta abasourdi. Un couple aussi gentil habitant Bon espoir, c’était tout bonnement incroyable. Son cœur basculait vers le oui, sans aucun doute.
- Vous habitez Bon espoir, et vous m’invitez, j’ai l’impression de rêver !
- Non c’est bien réel, c’est une part de notre histoire. Si vous voulez, on vous la racontera.
- Si je me laisse inviter ainsi, sans doute aurais-je à rendre un jour…
- Ne projetez pas trop, laissez-vous surprendre. La vie est surprenante, bien plus qu’on imagine.
- Je vous remercie.
Ils rirent, comme s’ils avaient joué un bon tour à un inconnu qu’ils avaient reconnu, sans qu’il s’en doute lui-même. Reconnaître une âme sœur. Avec l’âge, cela était sans doute plus aisé, à condition de ne pas dévier d’une certaine intuition, d’une proximité avec sa profondeur.