Quitte tout
Mais ne te quitte pas.
Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
Il est vrai que ce que tu crois est ce que tu crois,
mais il n'est pas forcément vrai que ce que tu crois soit la Vérité.
Mooji
Il est dit qu'après la mort de Jésus, Jean emmena Marie en Turquie (près d'Ephèse à l'ouest) pour la protéger des persécutions à Jérusalem. Je suis tombé sur cette photo l'an dernier, préparant un voyage en Turquie. On la nomme la maison de la Vierge Marie. J'ai été très touché par la vibration que dégageait cette photo. L'histoire en est miraculeuse.
J'ai lu ensuite qu'une soeur allemande en a eu la vision, qu'elle décrivit précisément alors qu'elle ne l'avait jamais vue, et qui fut transcrite dans un livre en 1833. En 1891, deux missionnaires lazaristes de Smyrne lisent le livre et décident de retrouver la maison. Ils en découvrent la ruine qui laisse penser que c'est la maison de Marie vue la correspondance entre la description et les traces sur place. En fait cette maison en ruine était ensevelie depuis des siècles et cette soeur ni quiconque ne pouvaient l'avoir vue. On a donc parlé de la vision miraculeuse de cette soeur. Reconnue par l'Eglise, trois papes y sont venus, et c'est devenu un lieu de pèlerinage. C'était initialement au 13ème siècle une chapelle byzantine construite sur des vestiges di 1er siècle.
Je ne savais rien de tout ça en voyant la photo. Il y a eu plusieurs visions miraculeuses autour de Marie dans le monde.
Hier lundi se passait la dernière épreuve du concours complet d'équitation des Jeux Olympiques qui se déroulait dans le parc du château de Versailles. Il y a 3 épreuves et 3 cavaliers. Les français terminent deuxièmes et remportent donc la médaille d'argent. Mais le dernier cavalier à passer, Stéphane Landois, vit une histoire particulière. En effet il monte le cheval d'une jeune femme, Thaïs Méheust, qui a eu un accident avec ce cheval en 2019, et qui suite à une chute, s'est faite écraser par ce cheval et est morte sur le coup, alors âgée de 22 ans. Stéphane Landois entraînait déjà ce cheval, le meilleur qu'il avait jamais eu. Il a pu récupérer ce cheval et a donc concouru avec. Le cheval a été rebaptisé en y ajoutant le nom de Thaïs. Pendant toute la course, et depuis longtemps bien sûr, le cavalier avait ses pensées pour Thaîs.
Mais il y a une autre histoire en parallèle. Les cavaliers logeaient dans un château à côté de Versailles par commodité pour leurs chevaux. On leur distribue les chambres. Celle de Stéphane Landois porte le nom de Thaïs, sans doute le prénom d'une jeune femme de la famille possédant le château.
Quelle coïncidence incroyable! Quelque part la boucle est bouclée...
Le bateau de Thésée est une expérience de pensée philosophique concernant la notion d'identité. Elle imagine un bateau dont toutes les parties sont remplacées progressivement. Au bout d'un certain temps, le bateau ne contient plus aucune de ses parties d'origine. La question est alors de savoir s'il s'agit du même bateau ou d'un bateau différent.
Le bateau de Thésée est une illustration d'un problème philosophique plus général : un objet dont tous les composants sont remplacés par d'autres reste-t-il le même objet ?
L'expérience du bateau de Thésée est utilisée depuis l'Antiquité et a été reprise par de nombreux philosophes à l'époque moderne. Elle tire son nom du héros grec Thésée : selon la légende, son bateau aurait été réparé un grand nombre de fois, au point de ne plus avoir une seule pièce d'origine.
La légende du bateau de Thésée est évoquée par Plutarque dans Vies des hommes illustres. Thésée serait parti d'Athènes combattre le Minotaure. À son retour, vainqueur, son bateau aurait été préservé par les Athéniens : ils retiraient les planches usées et les remplaçaient — de sorte que le bateau resplendissait encore des siècles plus tard — jusqu'au point où il ne restait plus aucune planche d'origine. Deux points de vue s'opposèrent alors : les uns disaient que ce bateau était le même, les autres que l'entretien en avait fait un tout autre bateau.
Portée philosophique
Le problème est de savoir si le changement de matière implique un changement d'identité, ou si l'identité serait conservée par la forme, ou encore d'une autre façon.
En d'autres termes, y a t-il un "je" qui reste le même, alors que notre corps n'arrête pas de changer et que les pensées n'arrêtent pas de passer?
Et s'il n'y a pas de "je" objectivable, alors qui suis-je?
- Votre maison est calme, c'est un bonheur.
- Oui, c'est
l'avantage des vieilles maisons, les pierres vibrent. Nous voulions une
ambiance qui nous corresponde.
- Comment
êtes-vous arrivés dans ce lieu au nom évocateur ?
- On voulait
quitter la grande ville et vivre à la campagne. On n'avait pas d'idée
particulière, mais on souhaitait un coup de cœur. C'est à ce moment que Philippe
fit un reportage sur le Père Jaouen. Vous connaissez ?
- Oui, il s'occupe
de jeunes en difficultés qu'il accueille sur des bateaux, je crois.
- C'est cela. Et
l'un des bateaux se nomme « Le bel espoir », nom tout à fait
symbolique et porteur pour ces jeunes.
- Je suis resté une semaine avec l'association qui se situe en Bretagne nord sur l'Aber Wrach. Une particularité géographique est que l'on voyait le phare de l'ile Vierge, qui est le plus haut d'Europe. J'y voyais un signe très fort à propos de la lumière sur cette île Vierge, qui accueillit entre autres des druides, puis des frères cordeliers, c'est à dire franciscains. Je crois à la puissance de l'évocation des lieux, et j'en ai d'ailleurs parlé dans mon article où je citais ces jeunes en "vrac" qui reprenait une lueur d'espoir, illuminés chaque nuit par un feu dans les étoiles. L'île vierge qui nettoie notre chaos intérieur en quelque sorte...
- Nous partîmes
quelques jours, sans but précis, comme vous peut être, sans contrainte, à
l'écoute de nous-mêmes et de la vie. Le lendemain, passant devant une
librairie, je vis un livre intitulé « Espoir et certitude ». On
rentre, on feuillette et on l'achète. L'auteur explique que le sens de la vie
est de passer de l'espoir à la certitude. L'espoir fait partie de l'homme,
c'est la notion d'idéal portée par la jeunesse, une croyance absolue dans un
monde meilleur en quelque sorte. Pourtant, combien d'espérances déçues. Peut-on
s'appuyer sur des certitudes ? C'est toute la question ! Quelles
sont-elles et comment les trouver? C'est le cheminement qu'il explique.
- Je vois ce que
vous voulez dire, et je me reconnais dans ce questionnement.
Après avoir quitté la nationale, ils prirent une petite route à travers une campagne qui se couvrait de collines. Un croisement, un panneau indiquait la Fraternité de Sainte Espérance, ils tournèrent.
- Le nom du hameau et cette fraternité sont reliés, dit Véronique, il semblerait que des habitants précédèrent l’installation d’une communauté. Il n’y a rien d’écrit. On ne sait d’où vient le nom.
Ils passèrent
devant le chemin qui conduisait à la fraternité, le village était à deux
kilomètres. Assez de maisons pour que subsistent une épicerie et une école.
Leur maison était en pierres, avec des fenêtres hautes, aux belles proportions,
une sorte de tour dépassait du rez de chaussée, un beau jardin avec de grands
arbres qui ajoutaient à la sérénité du lieu, de la vue vers la nature
environnante. Un endroit enchanteur réservé à ceux qui prennent les chemins de
traverse.
- Venez, je vais
vous montrer votre chambre. Je vais m’occuper du repas, ce sera simple, on va
manger dans une heure. Faites comme chez vous.
Eric se posa un
moment. Il avait rencontré bien des gens sympathiques en stop, mais c'était la
première fois qu'il était invité. Saurait il faire la même chose avec des
inconnus ? Il ne savait pas. Il n'avait pas de voiture et ne pouvait se
projeter. Offrir l'hospitalité est si peu courant dans notre culture égoïste et
peureuse. Il était un peu gêné et en même temps attiré. La vie avait-elle
quelque chose à lui dire ? Il rejoignit ses hôtes dans le séjour.
Être là, enfin.
Au présent.
A - C'est quoi alors la pratique?
D - Mais pratiquer quoi? La pratique n'a de sens que pour obtenir quelque chose. Pour être ce que l'on est? On l'est déjà!
A - On pratique pour être quelqu'un d'autre.
D - Absolument. Mais vouloir être quelqu'un d'autre à la place de celui que nous sommes déjà sous-entend qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans la Totalité. C'est comme si on disait : Dieu, refais ta copie! De toute façon, on sera obligatoirement autre, de par la loi du changement. Certains iront beaucoup mieux, d'autres auront un accident, d'autres auront un cancer, etc..
A - Il n'y a rien à changer, alors?
D - Il n'y a pas besoin de notre faux pouvoir pour changer, les choses vont changer d'elles-mêmes. Qu'as-tu à faire, là, pour que les choses se fassent?
A - Rien.