Membres

samedi 5 octobre 2024

Qui t'es?

 Quitte tout

Mais ne te quitte pas.

mardi 1 octobre 2024

Accepter...


 Accepter veut dire Ecouter

Ecouter veut dire ne rien savoir.

Eric Barret

samedi 28 septembre 2024

mercredi 25 septembre 2024

Ce que tu crois

 Il est vrai que ce que tu crois est ce que tu crois,

mais il n'est pas forcément vrai que ce que tu crois soit la Vérité.

Mooji



mercredi 18 septembre 2024

JE de mots

 


Je suis un portant


Je suis un bleu




samedi 14 septembre 2024

Réincarnation : quand la mémoire est présente - Documentaire "La Vie avant la vie"


La vie est un tel mystère! Ne serait-ce que les plantes déjà, les arbres... Nous sommes à l'aube de découvertes surprenantes.
Si on parle des vies antérieures, archi prouvées depuis longtemps, et archi revécues par de plus en plus de monde, on peut se demander où va cette fameuse mémoire dans l'entre deux vies. Elle est sans doute "accolée" à l'âme, et la suit quand l'âme va choisir de se réincarner. Une âme immatérielle, immortelle. Et comment ça se passe? De l'information extérieure qui va pénétrer le corps, lui donner une énergie particulière, impacter sans doute certaines zones, influencer le potentiel... 
Je trouve ça très troublant, participant d'une subtilité inimaginable...
Et il est dit aussi que l'âme va choisir ses parents, connaître à l'avance les épreuves qu'elle aura à affronter pour son évolution. 
Quand on regarde à quoi ressemble un neurone (environ 100 milliards dans le corps humain), on commence à imaginer l'infinie complexité de la vie. Tout ça à partir d'un spermatozoïde et d'un ovule.
Et au bout de quelques semaines, il y a de l'information qui y prend place...
La vie est vraiment inqualifiable!

Neurone et synapse


mardi 10 septembre 2024

Mourir, ou presque, et puis vivre...

 

Je viens d'entendre une histoire assez étonnante. Il arrive régulièrement que des gens me demandent comment j'ai été accidenté. Ce fût le cas avec cette dame venue m'aider au niveau domestique. Vers la fin de sa prestation, elle me posa cette question.
- Vous avez eu un AVC?
- Non, c'est suite à une chute où je me suis cassé 2 vertèbres cervicales, la moelle épinière a été atteinte.
Je ne pouvais plus rien bouger, le diagnostic était tétraplégique.
- Vous avez pu récupérer?
- Oui, je suis relativement autonome.
- On peut dire que vous avez eu de la chance dans votre malheur!
- Oui. J'aurais pu terminer ma vie sur un fauteuil roulant.
- Moi, j'ai eu un AVC. Mon coeur s'est arrêté pendant 11 minutes, c'est ce qu'on m'a dit, parce que j'avais perdu connaissance. Les secours m'ont fait un massage cardiaque pendant un quart d'heure, c'est le protocole. Et vous voyez, je n'ai aucune séquelle.
- Quelle chance! Je n'imaginais pas que le coeur puisse s'arrêter si longtemps et redémarrer.
- Oui, ils ont eu peur pour mon cerveau qui n'était plus irrigué.
- Incroyable!
- Heureusement, ça s'est passé un samedi et mon compagnon était là, il a pu appeler les secours. C'eut été en semaine, il était au travail, je serais morte. Comme quoi, ce n'était pas le moment!
- Mais oui, vous ne deviez pas mourir, c'est vraiment étonnant!

Un silence s'ensuivit. Elle m'indiqua le ciel d'une main... Passer si près de la mort, et l'éviter... Un coeur qui s'arrête si longtemps... Qui a décidé de çà, quelles sont les raisons profondes? Une nouvelle vie commençait, avec un regard différent bien sûr. 
Un coeur qui s'arrête, et redémarre, c'est sans doute un coeur qui s'ouvre...
Avoir fréquenté la mort, même sans en avoir eu conscience, n'est pas anodin.
On passe tellement souvent à côté de la vie.
On est tout petit face à tout çà.
La vie peut basculer en un rien de temps, m'a t'elle dit.
Oui, je sais...



samedi 31 août 2024

Le chemin


Au début je ne savais même pas que je me protégeais de plein de choses.


On m'a dit qu'il fallait que je sorte, qu'un chemin existait.

J'ai pris mes affaires et je suis parti.


Je ne savais pas où j'allais, il y avait tant de murs encore.


Il y avait tant de directions possibles, laquelle prendre?


 Que choisir?


J'ai bien croisé des gens, mais ils semblaient tous avoir leur propre chemin.


Ca montait, ça tournait à n'en plus finir.


Parfois c'était tout droit.


En fait, c'était comme ça!


Un jour, j'ai cru que j'en voyais le bout.


L'horizon se rapprochait.


Mais il fallait traverser encore, quitter le sol ferme.


Prendre des risques.


Tant d'efforts pour en arriver là.


Soit je retourne en arrière, dans le connu,
soit je saute dans l'inconnu.


Je n'ai pas réfléchi, j'ai sauté.


Il n'y avait plus de chemin, plus de crainte,
juste une énorme sensation de liberté.

vendredi 30 août 2024

Voir objectivement

 

Un rhinocéros qui peint ce qu'il voit.
Il a du apprendre avec Douglas Harding!



samedi 24 août 2024

COCORICO


Hier soir on m'a proposé de voir ce film en plein air... Avec Christian Clavier et Didier Bourdon, je ne m'attendais pas à quelque chose de fantastique. Je me trompais. Le film est franchement drôle, avec un scénario très original, des dialogues très bien trouvés, et un jeu d'acteurs où Clavier et Bourdon rivalisent de talent. J'ai ri de bon coeur, surtout qu'il y a du fond derrière l'histoire. A voir sans hésiter.

samedi 17 août 2024

jeudi 15 août 2024

La maison de la Vierge Marie

 


Il est dit qu'après la mort de Jésus, Jean emmena Marie en Turquie (près d'Ephèse à l'ouest) pour la protéger des persécutions à Jérusalem. Je suis tombé sur cette photo l'an dernier, préparant un voyage en Turquie. On la nomme la maison de la Vierge Marie. J'ai été très touché par la vibration que dégageait cette photo. L'histoire en est miraculeuse.

J'ai lu ensuite qu'une soeur allemande en a eu la vision, qu'elle décrivit précisément alors qu'elle ne l'avait jamais vue, et qui fut transcrite dans un livre en 1833. En 1891, deux missionnaires lazaristes de Smyrne lisent le livre et décident de retrouver la maison. Ils en découvrent la ruine qui laisse penser que c'est la maison de Marie vue la correspondance entre la description et les traces sur place. En fait cette maison en ruine était ensevelie depuis des siècles et cette soeur ni quiconque ne pouvaient l'avoir vue. On a donc parlé de la vision miraculeuse de cette soeur. Reconnue par l'Eglise, trois papes y sont venus, et c'est devenu un lieu de pèlerinage. C'était initialement au 13ème siècle une chapelle byzantine construite sur des vestiges di 1er siècle.

Je ne savais rien de tout ça en voyant la photo. Il y a eu plusieurs visions miraculeuses autour de Marie dans le monde.

mercredi 7 août 2024

Accueillir

 Accueillir
Juste accueillir
C'est être présent
Juste être
Maintenant
Etre ouvert
A ce qui est
Sans sélection
Sans saisie
Etre absent de tout autre
Y compris de soi-même
Surtout de soi-même
Etre poreux au vivant
Transparent
Confiant
Car sans attente
Sans question
Sans devenir
Sans avec

mardi 30 juillet 2024

Une histoire étonnante

 Hier lundi se passait la dernière épreuve du concours complet d'équitation des Jeux Olympiques qui se déroulait dans le parc du château de Versailles. Il y a 3 épreuves et 3 cavaliers. Les français terminent deuxièmes et remportent donc la médaille d'argent. Mais le dernier cavalier à passer, Stéphane Landois, vit une histoire particulière. En effet il monte le cheval d'une jeune femme, Thaïs Méheust, qui a eu un accident avec ce cheval en 2019, et qui suite à une chute, s'est faite écraser par ce cheval et est morte sur le coup, alors âgée de 22 ans. Stéphane Landois entraînait déjà ce cheval, le meilleur qu'il avait jamais eu. Il a pu récupérer ce cheval et a donc concouru avec. Le cheval a été rebaptisé en y ajoutant le nom de Thaïs. Pendant toute la course, et depuis longtemps bien sûr, le cavalier avait ses pensées pour Thaîs.

Mais il y a une autre histoire en parallèle. Les cavaliers logeaient dans un château à côté de Versailles par commodité pour leurs chevaux. On leur distribue les chambres. Celle de Stéphane Landois porte le nom de Thaïs, sans doute le prénom d'une jeune femme de la famille possédant le château. 

Quelle coïncidence incroyable! Quelque part la boucle est bouclée...


dimanche 28 juillet 2024

Le bateau de Thésée

Le bateau de Thésée est une expérience de pensée philosophique concernant la notion d'identité. Elle imagine un bateau dont toutes les parties sont remplacées progressivement. Au bout d'un certain temps, le bateau ne contient plus aucune de ses parties d'origine. La question est alors de savoir s'il s'agit du même bateau ou d'un bateau différent.

Le bateau de Thésée est une illustration d'un problème philosophique plus général : un objet dont tous les composants sont remplacés par d'autres reste-t-il le même objet ? 

L'expérience du bateau de Thésée est utilisée depuis l'Antiquité et a été reprise par de nombreux philosophes à l'époque moderne. Elle tire son nom du héros grec Thésée : selon la légende, son bateau aurait été réparé un grand nombre de fois, au point de ne plus avoir une seule pièce d'origine.

La légende du bateau de Thésée est évoquée par Plutarque dans Vies des hommes illustres. Thésée serait parti d'Athènes combattre le Minotaure. À son retour, vainqueur, son bateau aurait été préservé par les Athéniens : ils retiraient les planches usées et les remplaçaient — de sorte que le bateau resplendissait encore des siècles plus tard — jusqu'au point où il ne restait plus aucune planche d'origine. Deux points de vue s'opposèrent alors : les uns disaient que ce bateau était le même, les autres que l'entretien en avait fait un tout autre bateau.

Portée philosophique

Le problème est de savoir si le changement de matière implique un changement d'identité, ou si l'identité serait conservée par la forme, ou encore d'une autre façon.

En d'autres termes, y a t-il un "je" qui reste le même, alors que notre corps n'arrête pas de changer et que les pensées n'arrêtent pas de passer?

Et s'il n'y a pas de "je" objectivable, alors qui suis-je?

jeudi 11 juillet 2024

Caché dans les nuages

 


J'ai demandé au garçon sous les pins.
Il a dit, "Le maître est parti seul
cueillir des herbes quelque part sur la montagne,
caché dans les nuages, on ne sait pas où il se trouve."

Chia Tao (777-841)

samedi 6 juillet 2024

Bib-lit


 Pour ceux qui aiment lire au lit...

jeudi 4 juillet 2024

Une belle rencontre imprévue

 


Suite à un petit séjour en urgences à l'hôpital, me voici avec un traitement antibiotique par intraveineuse.
Au total 14 jours de traitement, commencé à l'hôpital, et se poursuivant maintenant chez moi.
Nouvelle infirmière aujourd'hui, une dame d'un certain âge comme on dit.
En préparant le matériel sur la commode en face de mon lit, elle me demande si je suis allé en Inde.
- Oui, plusieurs fois!
- Pour faire du tourisme, pour des raisons spirituelles?
- Oui, pour l'aspect spirituel.
Un moment après je lui demande si c'est la photo, ou plutôt l'aquarelle, qui lui fait dire ça.
- Oui, je l'ai déjà vue lors d'un stage, elle était sur un mur, et je sentais une énergie particulière, très forte.
- Vous savez comment elle s'appelle?
- Non.
- Ma Anandamayi.
- Elle me touche.
Je lui dit que moi aussi j'avais été touché par sa photo, et que j'étais parti en Inde (en 81) pour la voir.
Elle me dit qu'elle aurait aimé aller en Inde, mais que cela n'a pas été possible avec les enfants.
On parle de choses et d'autres, mais de celles qui intéressent assez peu de gens en vérité.
Voyant sa sensibilité et la qualité de la rencontre, je sens de lui donner une photo de Ma, en ayant plusieurs dans un tiroir. Je reviens dans le séjour et lui en présente deux.
- Prenez celle que vous voulez.
Elle en choisit une, et me remercie.
- J'ai la chair de poule.
Elle me remercie encore. Je la raccompagne à la porte. On se dit au revoir. Ce n'est pas elle qui viendra finir le traitement.
Elle doit être tout autant étonnée que moi. Je vis seul, vois très peu de monde, et tout d'un coup la vie me démontre que, même sans bouger, des rencontres intéressantes peuvent se faire... Et elle loue peut être le ciel de ce qu'elle a vécu. Il n'y a pas de hasard, n'est-ce pas!

mercredi 3 juillet 2024

Ne pas se prendre au sérieux

Inévitablement les choses ont un début et une fin, inévitablement les choses passent.
Qui peut retenir quoi que ce soit?
On est actuellement confronté à l'affrontement de forces qui proposent chacune leur solution miracle.
Qui a raison, qui a tort, qui est réaliste, qui est démagogue, qui est respectueux?
Qui veut le pouvoir, qui veut vraiment aider les gens?
Comment ces gens croient ils encore à leurs sempiternels discours?
Comme s'ils géraient vraiment l'ouverture et la fermeture des portes du ciel.
L'arrogance de l'humain à son comble.
La situation est telle qu'elle est. Ce qui est dépend de tellement de choses en interdépendance.
Garder son calme dans un tel brouhaha est déjà un défi.
La sagesse dit que le bonheur véritable ne dépend pas des conditions extérieures.
On ne sait rien de ce qui va advenir, par principe.
L'inquiétude n'est que pensée à laquelle on s'identifie.
Le monde n'est plus comme avant, pourquoi croire à une pérennité qui n'a jamais existé?
Aller avec le changement, quel qu'il soit.
Rester debout tout en étant souple.
Ne pas se prendre au sérieux...

samedi 15 juin 2024

Bon Espoir 6

Il y a des rencontres où la banalité n'est plus nécessaire pour faire du lien, où seul l'essentiel demeure, où les silences approfondissent les paroles échangées, silence dont il devient parfois difficile de sortir pour ne pas abîmer ce que le cœur ressent, des rencontres qui nous renvoient à notre propre rapport à la vie. Eric en était là, songeur, pris entre le désir de poursuivre et celui de ne pas abuser.
- Vous avez des amis qui pensent comme vous ?
- Oui, quelques-uns bien sûr ! Vous savez, on fréquente les gens qui nous ressemblent. C'est d'autant plus évident avec l'âge, enfin je veux dire la maturité. Un tri s'opère naturellement. On devient plus exigeant, mais la vie ne nous lâche pas pour ça. Elle répond en fonction de ce que l'on porte. Il est vrai que les mailles du filet qui retiennent les occasions de rencontres ne sont plus les mêmes. Mon mari est plus sociable que moi, j'ai besoin de solitude pour créer, pourtant si on considère les amis les plus proches, ils viennent plutôt de mes rencontres. C'est étrange, il n'y a aucun vouloir particulier. On ne peut pas dire le matin : « Il faut que je me trouve un ami pour ce soir ! » Je ne parle pas des gens qui noient leur solitude dans le café du coin, quoique le lien se fasse partout.
C'est étrange comment les rencontres se font. On s'en rend compte après, mais en fait il n'y a pas à se préoccuper.  
- Pourtant certaines personnes sont dans la détresse, ou la solitude.
- Oui, c'est vrai, mais on ne sait pas ce qui se passe en elles, ce qu'elles portent. La part cachée de nous-même peut parfois peser bien plus lourd dans la balance de nos agissements.
- C'est à dire ?
- Tant que l'on ne se connaît pas vraiment, on est mené par son inconscient, on est contraint par ses peurs. On peut très bien attirer des rencontres qui nous font du mal, nous rendent malheureux, car c'est lié à une part de nous méconnue, ou que l'on ne veut pas voir. Tout le monde souhaite le meilleur, mais la réalité qu'ils attirent est souvent bien différente.
- Je ne me rends pas bien compte de tout çà encore. Pourtant je sens bien que mes amis de jeunesse ne se posent pas autant de questions.
- Vous êtes à un tournant dans votre vie. Restez avec vos questions, les réponses vont apparaître...
 

jeudi 13 juin 2024

Bon Espoir 5

Le soir nous retournâmes à la fraternité partager une heure de silence. Le moine vu le matin nous mit en contact avec un couple habitant ce village et faisant chambre d'hôtes. Quelques semaines après nous avons entendu parler d'une maison à vendre. C'est celle-ci.
- Quelle belle histoire !
- Oui, nous sommes persuadés maintenant que la vie nous guide.
- Je ne suis pas encore dans cette certitude.
- Je crois que la vie nous envoie des messages, des signes, de temps en temps, que nous décryptons ou pas, c'est selon chacun. Si on est ouvert, cela devient de plus en plus clair, flagrant.
Au départ nous voulions juste de la tranquillité, un rythme plus respectueux de nos aspirations, mais nous n'imaginions pas ce que la vie allait nous proposer.
- Je me sens disponible envers ce que vous dites, mais je ne connais pas encore mes aspirations. Je ne suis pas sûr de ce que je veux.
- Vous nous avez dit que vous alliez voir un ami...
- Oui, on se connaît depuis l'adolescence. Il a fait des études, puis a trouvé un travail rapidement. Ce qui n'est pas mon cas. Du coup notre rapport à la vie a changé. J'ai un peu travaillé, mais je ne me sens pas prêt à m'installer quelque part.
- Vous avez peur de perdre votre liberté ?
- Oui, certainement. Je ne veux pas faire un choix que je regretterais ensuite, ou ne pas choisir et me sentir prisonnier.
- Pour l'instant vous pouvez vivre ainsi, restez à l'écoute de vous-même. Vous aurez des réponses.
- Peut être que mes questions ne sont pas assez claires !
- Si je considère que notre histoire est une aide, alors notre rencontre est fortuite.

mercredi 12 juin 2024

Bon Espoir 4

Le soir nous trouvions un hôtel nommé : « A la belle étoile ». Après le livre, cela semblait de bon augure. Nous ne savions pas où aller le lendemain, mais on se sentait accompagné. Après une nuit tranquille et un bon petit déjeuner, on demanda s'il y avait des lieux intéressants à voir dans la région. On nous donna un dépliant sur papier glacé énumérant les lieux touristiques. Parmi ceux-ci était cité un men-hir. On décida d'y aller. L'hôtelier connaissait et nous indiqua la route à suivre. Il fallut bien une heure avant d'admettre qu'on s'était perdu. Ni l'un ni l'autre n'avions la moindre idée pour retrouver le bon chemin. C'est alors que nous vîmes un panneau indiquant la Fraternité de Sainte Espérance. Ce fut comme un choc. Nous nous regardâmes, en connivence complète. On va aller voir, c'est pour nous ! On prend le chemin, on gare la voiture, on sonne. Un moine nous ouvre, avec un regard bienveillant. On lui explique notre histoire, en s'excusant de déranger pour si peu. Il sourit et nous explique. Nous lui demandons alors qui est cette communauté. Il nous répond et nous emmène dans une pièce contiguë, qui est leur espace de vente. Nous jetons un œil entre objets pieux, cartes, CD, livres... Et je tombe sur le livre acheté la veille : Espoir et certitude. Décidément ! J'en parle au moine. Il sourit encore et dit :
- Oui, nous connaissons l'auteur qui vient régulièrement ici, et a écrit quelques chapitres dans sa chambre lors de retraites. C'est une belle personne.
- Nous avons l'impression que depuis quelque temps, l'espoir se manifeste à nous de façon bien réelle.
- Alors le village d'à côté devrait vous parler.
- Vous nous intriguez.
- Il y a quelques personnes qui ont même déménagé pour venir vivre ici.                                                        - Justement, nous cherchons un lieu tranquille.
- Nous ne sommes pas des agents immobiliers, mais nous pouvons transmettre des messages. Nous proposons aussi des temps de silence. Prenez un papier si vous voulez.
Nous le remerciâmes et partîmes. C'est ainsi que nous arrivâmes dans ce petit village de Bon espoir. Imaginez notre étonnement.

mardi 11 juin 2024

Bon Espoir 3

 - Votre maison est calme, c'est un bonheur.

- Oui, c'est l'avantage des vieilles maisons, les pierres vibrent. Nous voulions une ambiance qui nous corresponde.

- Comment êtes-vous arrivés dans ce lieu au nom évocateur ?

- On voulait quitter la grande ville et vivre à la campagne. On n'avait pas d'idée particulière, mais on souhaitait un coup de cœur. C'est à ce moment que Philippe fit un reportage sur le Père Jaouen. Vous connaissez ?

- Oui, il s'occupe de jeunes en difficultés qu'il accueille sur des bateaux, je crois.

- C'est cela. Et l'un des bateaux se nomme « Le bel espoir », nom tout à fait symbolique et porteur pour ces jeunes.

- Je suis resté une semaine avec l'association qui se situe en Bretagne nord sur l'Aber Wrach. Une particularité géographique est que l'on voyait le phare de l'ile Vierge, qui est le plus haut d'Europe. J'y voyais un signe très fort à propos de la lumière sur cette île Vierge, qui accueillit entre autres des druides, puis des frères cordeliers, c'est à dire franciscains. Je crois à la puissance de l'évocation des lieux, et j'en ai d'ailleurs parlé dans mon article où je citais ces jeunes en "vrac" qui reprenait une lueur d'espoir, illuminés chaque nuit par un feu dans les étoiles. L'île vierge qui nettoie notre chaos intérieur en quelque sorte... 


Ce séjour me marqua pour diverses raisons, et ce mot, espoir, prit une nouvelle dimension dans mon esprit, même si je n'étais pas perdu, quoique... Aujourd'hui je me dis qu'on peut être perdu sans le savoir.

- Nous partîmes quelques jours, sans but précis, comme vous peut être, sans contrainte, à l'écoute de nous-mêmes et de la vie. Le lendemain, passant devant une librairie, je vis un livre intitulé « Espoir et certitude ». On rentre, on feuillette et on l'achète. L'auteur explique que le sens de la vie est de passer de l'espoir à la certitude. L'espoir fait partie de l'homme, c'est la notion d'idéal portée par la jeunesse, une croyance absolue dans un monde meilleur en quelque sorte. Pourtant, combien d'espérances déçues. Peut-on s'appuyer sur des certitudes ? C'est toute la question ! Quelles sont-elles et comment les trouver? C'est le cheminement qu'il explique.

- Je vois ce que vous voulez dire, et je me reconnais dans ce questionnement.

lundi 10 juin 2024

Bon Espoir 2

Après avoir quitté la nationale, ils prirent une petite route à travers une campagne qui se couvrait de collines. Un croisement, un panneau indiquait la Fraternité de Sainte Espérance, ils tournèrent.

- Le nom du hameau et cette fraternité sont reliés, dit Véronique, il semblerait que des habitants précédèrent l’installation d’une communauté. Il n’y a rien d’écrit. On ne sait d’où vient le nom.

Ils passèrent devant le chemin qui conduisait à la fraternité, le village était à deux kilomètres. Assez de maisons pour que subsistent une épicerie et une école. Leur maison était en pierres, avec des fenêtres hautes, aux belles proportions, une sorte de tour dépassait du rez de chaussée, un beau jardin avec de grands arbres qui ajoutaient à la sérénité du lieu, de la vue vers la nature environnante. Un endroit enchanteur réservé à ceux qui prennent les chemins de traverse.

- Venez, je vais vous montrer votre chambre. Je vais m’occuper du repas, ce sera simple, on va manger dans une heure. Faites comme chez vous.

Eric se posa un moment. Il avait rencontré bien des gens sympathiques en stop, mais c'était la première fois qu'il était invité. Saurait il faire la même chose avec des inconnus ? Il ne savait pas. Il n'avait pas de voiture et ne pouvait se projeter. Offrir l'hospitalité est si peu courant dans notre culture égoïste et peureuse. Il était un peu gêné et en même temps attiré. La vie avait-elle quelque chose à lui dire ? Il rejoignit ses hôtes dans le séjour.

dimanche 9 juin 2024

Bon espoir

Si je ne mets pas grand chose sur le blog depuis quelque temps, c'est parce que j'écris par ailleurs un roman sur le cheminement d'un jeune homme. Je l'ai commencé il y a plusieurs années avançant au grès de mon inspiration. Il y eut de longs arrêts, et puis ayant bien avancé ces derniers mois, je me suis dit que je m'efforcerais de le terminer d'ici l'été. C'est un défi, car j'ai essayé depuis le début de rester proche de ce que je ressentais, et pas de remplir du papier.
Alors je me propose de vous mettre quelques pages du premier chapitre, qui s'intitule : Bon espoir.


BON ESPOIR

Il se souvient de ce jour, alors qu’il voyageait en stop, où il fut pris par un couple très étrange. Ils allaient dans la bonne direction, et le lâcheraient une centaine de kilomètres plus loin. La femme se retournait vers lui pour lui adresser la parole, très accueillante. Il y eut bien sûr les questions habituelles : où allait-il, que faisait-il, pourquoi voyageait-il ainsi, pour créer le contact. Lui était journaliste, elle faisait de la sculpture et exposait. Il était passionné de poésie, et cita quelques vers de sa composition, comme ça, en toute simplicité. Cela parlait de l’homme à la recherche de sa nature perdue.
 
Je m’enfuis toujours plus loin
Dois-je courir ou bien rester?
Je suis l’esclave de ce besoin :
Aller au-delà de mes pensées…
 
- Ecoutez, c’est bientôt la fin de la journée, si cela ne vous bouscule pas, on vous propose de passer la nuit chez nous, on vous remettra sur la route demain. Nous habitons à une vingtaine de kilomètres d'ici dans un petit village qui se nomme Bon espoir.
Eric resta abasourdi. Un couple aussi gentil habitant Bon espoir, c’était tout bonnement incroyable. Son cœur basculait vers le oui, sans aucun doute.
- Vous habitez Bon espoir, et vous m’invitez, j’ai l’impression de rêver !
- Non c’est bien réel, c’est une part de notre histoire. Si vous voulez, on vous la racontera.
- Si je me laisse inviter ainsi, sans doute aurais-je à rendre un jour…
- Ne projetez pas trop, laissez-vous surprendre. La vie est surprenante, bien plus qu’on imagine.
- Je vous remercie.
Ils rirent, comme s’ils avaient joué un bon tour à un inconnu qu’ils avaient reconnu, sans qu’il s’en doute lui-même. Reconnaître une âme sœur. Avec l’âge, cela était sans doute plus aisé, à condition de ne pas dévier d’une certaine intuition, d’une proximité avec sa profondeur.

samedi 25 mai 2024

Le présent

Lorsque l'on franchit les portes du monde "spirituel", on découvre assez vite ces expressions : Ici et maintenant, et  Vivre le présent.
Le présent c'est maintenant. Un point c'est tout!
Si on se penche sur le sens exact, on se rend compte que c'est indéfinissable. C'est un espace entre le passé et le futur. Le passé c'est ce qui n'existe plus, hormis dans la mémoire, le futur c'est ce qui n'existe pas encore, hormis dans l'imagination. Et il semble bien plus facile de repenser au passé, quitte à le refaire, ou d'imaginer le futur, plutôt que de se satisfaire de ce qui est déjà là. On devient présent quand on constate qu'on ne l'était pas. Mais, si ce moment arrive, ou lorsqu'il arrive, ne tombons pas dans le piège de croire que l'on va y rester, car c'est déjà le quitter et se projeter dans le futur.
Le présent est insaisissable, à la limite il n'existe pas. On ne peut pas le rechercher sans cesse puisqu'il s'enfuit tout le temps. Il ne fait que passer, il est l'éternel changeant, il est la vie qui s'écoule.
Tant que nous pensons notre vie, nous passons à côté. Vivre au lieu de penser. Facile à dire...
Vous vous souvenez à l'école? On se présente, bonjour je m'appelle untel, puis on répond "Présent" quand on nous appelle... Mais cela n'a rien à voir avec le présent. D'ailleurs quand on se présente, on se passéise en fait. Une fois, il y a bien longtemps, en Italie, on m'a demandé ce que je faisais. On était en train de déjeuner, et j'ai répondu : "je mange". J'ai du me reprendre car la réponse n'était pas acceptée.
Le présent coupe toute question, tout commentaire. Il est.

mercredi 22 mai 2024

Etre là, enfin.


Être là, enfin.

Au présent.
Quand reflue ma conscience, ne laissant que l’instant jaillir comme une source. Être comme un brun d’herbe parmi d’autres brins d’herbe, malmené par l’hiver, bruni par la neige, secoué par le vent. Être là, sans plus de quand ni de pourquoi.
M’échapper à moi-même.
Et mystérieusement, me rejoindre.

dimanche 5 mai 2024

C'est quoi la pratique?

 

   

A - C'est quoi alors la pratique?

D - Mais pratiquer quoi? La pratique n'a de sens que pour obtenir quelque chose. Pour être ce que l'on est? On l'est déjà!

A - On pratique pour être quelqu'un d'autre.

D - Absolument. Mais vouloir être quelqu'un d'autre à la place de celui que nous sommes déjà sous-entend qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans la Totalité. C'est comme si on disait : Dieu, refais ta copie! De toute façon, on sera obligatoirement autre, de par la loi du changement. Certains iront beaucoup mieux, d'autres auront un accident, d'autres auront un cancer, etc..

A - Il n'y a rien à changer, alors?

D - Il n'y a pas besoin de notre faux pouvoir pour changer, les choses vont changer d'elles-mêmes. Qu'as-tu à faire, là, pour que les choses se fassent?

A - Rien.

D - Quand les gens n'adhèrent plus à l'idée du libre arbitre, il y a souvent un malentendu qui leur fait dire : alors, je n'ai plus rien à faire? Les choses continuent de se faire à travers nous. Nous sommes conducteurs du changement, nous l'accompagnons, mais nous n'en avons pas le contrôle.
Pour répondre à ta question de tout à l'heure, la pratique est un moment de non pratique parfaite. C'est la vie qui pratique en moi. Je ne veux rien, je ne demande rien, je m'offre totalement, dans le sens du mot sacrifice. Comme le dit cette phrase chrétienne : C'est Dieu qui vit en moi.

Dialogue entre Alexandre Jollien et Daniel Morin dans "Maintenant ou jamais".

jeudi 25 avril 2024

L'EVEIL dans le Yogavasistha

 


Le Yogavāsiṣṭha est un très long poème écrit en sanskrit aussi volumineux que la Bible en format équivalent. Sa date de composition reste très incertaine (entre -300 avant notre ère et 600 après ?), même si les personnages qu'elle met en scène, à savoir le prince Rāma et le sage Vasiṣṭha, sont beaucoup plus anciens (environ -2 000 av. J.-C.). Son auteur supposé serait Vālmīki, le poète qui aurait rédigé le Rāmāyaṇa.

Ce livre est un des plus beaux textes de la littérature spirituelle de l'Inde ; il présente sous forme d'histoires les plus profondes vérités de la philosophie et de la non-dualité indienne. Le Yogavāsiṣṭha indique le chemin qui mène à la vraie vie, c'est-à-dire à la connaissance de soi ; il nous conduit de ce monde d'apparences, d'illusions et de souffrances à la vie éveillée.
Ce grand texte est divisé en six livres et l'extrait traduit ici appartient à la toute fin du sixième et dernier livre traitant de la libération et de l'éveil. Il s'agit d'un dialogue entre le sage Vasiṣṭha et le prince Rāma, qui précède l'éveil du prince, puis qui décrit l'éveil final.

On trouvera donc dans ce livre une description de l'éveil et l'exposé de la pratique pour l'atteindre. Cette pratique est fondée sur un choix délibéré et conscient de détourner notre attention des objets physiques et mentaux (objets matériels et pensées diverses) pour l'orienter vers le seul fait d'être conscient. C'est le point commun à toutes les formes de méditation, prêter attention à la conscience qui est en nous et qui ne demande qu'à se révéler.
Ce texte admirable n'a qu'un seul but : éveiller son lecteur.

Yves Rémond est né en 1956 et a exercé le métier d'ingénieur agronome en France et à l'étranger. Passionné par la spiritualité, il a principalement été l'élève (depuis l'âge de 20 ans), puis le collaborateur, pendant quinze ans, d'Arnaud Desjardins dans son centre en Ardèche. Il a étudié le sanskrit et s'est passionné pour le Yogavasishta, que Swami Prajñânpad, le maître d'Arnaud Desjardins, recommandait fortement de lire.

Le livre sortira le 7 mai (Editions Almora)

dimanche 21 avril 2024

Tout peut arriver

 

Vous avez peut être vu les images, il y a quelques jours, de ces pluies torrentielles tombées à Dubaï durant 24 H représentant l'équivalent de deux années de pluie. On voit des centaines de voitures bloquées sur les routes à 4 voies, flottantes, emportées, l'aéroport noyé... Des images d'inondation comme on est habitué à en voir régulièrement maintenant, sauf que ça se passe à Dubaï en plein désert au bord du golfe Persique.

Je suis allé deux fois à Dubaï (invité pour un travail) il y a près de quinze ans, je connais donc un peu les lieux, et n'aurai jamais imaginé un tel spectacle. Cette ville est entourée des sables du désert où vont pique niquer les habitants, ou jouer dans les dunes avec leur 4 x 4. Cette ville qui est devenue comme Manhattan en une génération, mais en plus grandiose. Les grattes ciel les plus hauts, les plus nombreux, les plus étonnants, vraie débauche du luxe pour millionnaires en mal de paraître. Sa piste de ski couverte, le plus grand centre commercial au monde, la plus grande marina, ses îles artificielles en forme de palmier ou des continents... Un monde réservé aux riches où tout est importé, le symbole même du gaspillage et de ce qu'il ne faut surtout pas faire. Pétrole et écologie ne vont pas ensemble, les hommes en blanc ne se salissent pas les mains non plus, ils utilisent des indiens, pakistanais, chinois pour leurs constructions démesurées dont le sable vient d'Australie (vous imaginez!). L'argent permet tout, ou presque, sauf que l'homme qui se croit plus fort que tout ne sera jamais à l'abri d'un grain de sable pour enrayer la machine ou d'une goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il y a déjà eu une dizaine d'incendies dans ces fameuses tours, semant la panique.
Maintenant c'est la pluie, le déluge! L'eau monte parce qu'ils n'ont pas prévu d'évacuations, vu qu'il pleut rarement. Pour qu'il y ait un mètre d'eau ou plus, cela veut dire qu'il y a des zones en cuvette qui forcément retiennent l'eau. Les bureaux d'inginierie occidentaux y avaient-ils réfléchi, avaient-ils reçus des ordres de faire des économies? Cela coûte plus cher d'agir après coup.
Qu'en est-il exactement des procédés d'ensemencement des nuages, pour les transformer en pluie, et de leurs conséquences?
Les inondations c'est une chose, mais il faut manger, boire. Les gens bloqués jusqu'à trois jours dans le plus grand aéroport du monde, car plus d'avitaillement, plus d'accès. On ne rentre pas dans les détails, mais on peut imaginer le pire. Encore une fois la vie nous montre que tout peut arriver!
Bien sûr, tous ces phénomènes font partie du dérèglement climatique.

Un petit clin d'oeil pour terminer : Dubaï est la plus grande ville des Emirats Arabes Unis, ou l'EAU!
Le mot Dubaï me fait penser à la baille qui signifie l'eau, la mer...

Vue satellite montrant les poches d'eau en bleu (plusieurs km).
(Les 2 photos viennent du site de BFMTV)


mercredi 10 avril 2024

Sourire

D’où viennent les sourires ? Qui apprend à sourire ? La maman comblée qui vient d’enfanter et découvre cette partie d’elle-même qui sort de son vagin pour rejoindre son sein ? Il y a des bébés, qui les yeux fermés, ressemblent à des petits bouddhas, au sourire béat, parfois les yeux ouverts aussi. Ils ont l'air si paisibles, si au delà de tout.
Et si c’était les anges, avec qui ils vivaient jusqu’à leur naissance, qui leur avait transmis leur propre sourire ? En témoignent l’ange au sourire et l’ange de l’annonciation en la cathédrale de Reims.


Quel bonheur d’accueillir un sourire, quelle joie d’en offrir. Quel mystère aussi...


Peut-on imaginer ce que vivait l'artiste en élaborant de telles sculptures?