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jeudi 29 novembre 2018

LA FIN D'UN MONDE (2)


LA FIN D'UN MONDE (2/6) - Trop peu, trop tard : 3 ans après, le procès de l’accord de Paris (trouvé sur LCI).


ENVIRONNEMENT - Victoire diplomatique sans résultats concrets, objectifs ambitieux sans mise en oeuvre contraignante... Trois ans après sa signature, l’accord de Paris montre ses faiblesses.

C’est ce qui s’appelle jeter un froid. En novembre 2017, en pleine COP23 à Copenhague, une étude du "Global carbon project", publiée dans plusieurs revues scientifiques, prévoyait que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) avaient de nouveau augmenté sur l'année, après 3 ans de stabilité.
"Le monde n'a donc pas atteint son 'pic' d'émissions", avaient alors affirmé les auteurs de l'étude, confirmés plus tard dans leurs prévisions par le dernier rapport de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). Ce rapport indique que la concentration atmosphérique en CO2 a atteint une moyenne record de 405 parties par million (ppm) en 2017. Du jamais vu depuis... 800.000 ans.

Plus de croissance, plus d’énergie, plus de CO2
Le CO2 représente les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre (GES) et s'impose comme le principal responsable du réchauffement climatique. Cette même année 2017 a été la seconde ou la troisième année la plus chaude depuis le début de l’ère industrielle, et même la plus chaude en l’absence du phénomène El Nino, ajoutent les météorologistes américains.
 
Ce regain d’émissions de CO2 a été principalement tiré par la croissance chinoise. En effet, la production énergétique du pays reste complètement dépendante du charbon, malgré ses investissements dans les énergies renouvelables. Mais en France aussi, les émissions de gaz à effet de serre ont fortement augmenté avec le retour de la croissance : +3,2% en 2017. Le pays décroche déjà par rapport à son objectif de réduction des émissions de GES de -40% d’ici 2030, alors que la production d’électricité en France ne génère que très peu de carbone, contrairement à la Chine.

Voilà où en est le monde près de 3 ans après la signature de l’accord de Paris. Le tableau n’a pas changé : la croissance de l’activité continue de générer toujours plus de gaz à effet de serre, car l’énergie nécessaire au système productif dépend toujours très majoritairement du charbon et des hydrocarbures.

Le 12 décembre 2015, pourtant, 195 nations de l’ONU avaient approuvé l’accord de Paris. Ils s’engageaient alors devant les caméras du monde à contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique "bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels" et même à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C". L’accord fixe également le plancher de l'aide climatique aux pays en développement à 100 milliards de dollars par an pour accélérer leur transition énergétique.

Pourquoi l'accord de Paris n'est-il pas réellement contraignant?
Pour atteindre ses objectifs, l'accord de Paris n'a pas fixé d'objectifs individuels : chaque pays doit lui-même établir ses propres objectifs, les mettre en œuvre, et les réviser à la hausse tous les cinq ans. "C'est l'environnement global des objectifs qui est légalement contraignant, pas les objectifs en eux-mêmes", expliquait alors l'envoyé spécial des Etats-Unis à la COP21, Todd Stern. De même, l’accord ne prévoit pas de mécanisme de sanctions dans le cas où les États ne respectent pas leurs objectifs, mais préfère miser sur la pression de l'opinion publique.

"La règle du 'name and shame' fait office de punition et peut encourager les Etats à respecter leurs promesses. Sans quoi, la déception de la société civile face à un accord de Paris qui ne serait pas respecté pourra se traduire par une judiciarisation des questions climatiques, et des condamnations des Etats par des juges nationaux", analysait quant à lui Laurent Neyret, professeur de droit à Versailles spécialiste de l’environnement, dans Le Monde.

Une approche opposée à celle du protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005. Ce dernier visait à réduire d’au moins 5%, entre 2008 et 2012, les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990. Pour cela, seuls les pays développés s’étaient imposés des objectifs contraignants de réduction de GES. Ce fut un échec, car les émissions de GES des pays émergents, notamment la Chine, ont explosé au tournant du siècle, ce qui a offert aux États-Unis une raison de ne pas ratifier le protocole en 2005. Quant au Canada, il en est sorti en 2011, pour ne pas payer les pénalités financières liées au non-respect des engagements.




Pointer du doigt les mauvais élèves… dans une classe remplie de mauvais élèves
L’accord de Paris veut donc pointer du doigt les mauvais élèves, mais que peut-il faire s’il n’y a que des mauvais élèves, ou presque, dans la classe ? Quand l’opinion publique n’est pas acquise à l’écologie, le "name and shame" perd de sa force. C’est le cas de l’électorat de Donald Trump, qui n’a pas reproché à celui-ci d’être sorti de l’accord. Quant au Premier ministre australien, il a renoncé à transposer dans la loi les objectifs de réduction de GES liés à l’accord de Paris, car une partie de sa majorité s’y opposait à l’approche des élections nationales.


Dans l’Union européenne également, les engagements pris dans le sillage de l’accord ne sont pas respectés. L’ONG Climate action network rappelle dans un rapport qu’aucun pays de l’UE n’a respecté ses propres objectifs. À l’échelle des 27, les émissions de GES baissent, mais pas suffisamment.

La même déception prévaut concernant l’aide climatique aux pays pauvres. L’accord de Paris fixait l’aide climatique aux pays du sud à 100 milliards de dollars par an minimum, et prévoyait qu’un nouvel objectif devait être fixé "d'ici 2025". Sauf que le cumul des engagements déjà annoncés sont très loin de cette somme. Selon une estimation de l'OCDE en 2016, les aides publiques atteindront 67 milliards annuels en 2020. Face à ce manque de suivi, deux éditions du "One Planet Summit" ont eu lieu à Paris puis à New York, afin d’obtenir des engagements financiers d’acteurs privés ou publics.

Même s’ils étaient respectés, les engagements ne suffiraient pas
Pour enfoncer le clou, les objectifs affichés de réductions d’émissions de GES ne suffiraient pas à atteindre l’objectif collectif de limitation du réchauffement à 2°C. Selon plusieurs prévisions - notamment celles du climatologue Jean Jouzel ou du Programme des Nations unies pour l'environnement - le respect des engagements déjà pris entraînerait la terre vers un réchauffement d’environ 3°C, sachant que le réchauffement à ce jour est d’un peu plus d’1°C par rapport aux niveaux pré-industriels.

En 2017, un article publié dans la revue Nature Climate Change a estimé à 5 % la probabilité de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2100, et à 1% la probabilité d’atteindre l’objectif de 1,5 °C. D’où le procès en crédibilité de l’accord de Paris, tant ses objectifs paraissent inatteignables compte tenu des efforts actuels.

Dès la signature de l’accord, ces critiques étaient connues de tous. Le pari de ce succès diplomatique reposait sur la capacité des populations de chaque pays à exercer une pression suffisante sur leurs gouvernants, afin qu’ils se donnent les moyens de leurs ambitions. Force est de constater que cette pression n’a pas effrayé grand monde.

mercredi 28 novembre 2018

LA FIN D'UN MONDE


LA FIN D'UN MONDE (1/6) : Nos sociétés sont-elles au bord de l’effondrement ? (article lu sur LCI)

COLLAPSOLOGIE – En raison du dérèglement climatique et de l’épuisement inéluctable de nos ressources naturelles, la collapsologie - un courant de pensée qui tente d’examiner l’état de la planète - prédit un effondrement de nos sociétés industrielles d’ici quelques années. Une vision angoissante de l’avenir qui va jusqu’à poser la question de la survie de l’homme sur Terre. Explications.

A quoi ressemblera le monde dans 10, 20 ou 30 ans ? Vaste question sur laquelle chacun sera libre de projeter sa propre vision de l’avenir. Néanmoins, compte-tenu du dérèglement climatique et ses conséquences désastreuses, de l’érosion plus qu’alarmante de la biodiversité et de l’accroissement démesuré des inégalités à l’échelle mondiale, il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, d’apporter une réponse réjouissante à cette interrogation.

Depuis plusieurs années, certains écologistes prétendent même que le pire est à prévoir. Que nos sociétés vivent sans doute leurs derniers instants de confort et d’insouciance avant d’être prochainement rattrapées par une réalité que l’on refuse pour l’instant d’entrevoir. En 2002, lors du IVe sommet de la Terre à Johannesburg, Jacques Chirac avait prononcé cette phrase restée célèbre : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Ce constat, déjà partagé à l’époque, est malheureusement toujours d’actualité.


Fondamentalement, rien ou presque n’a été fait pour éteindre l’incendie et c’est pourquoi la situation est encore plus grave aujourd’hui, si l’on se fie aux recherches et aux données sur l’état de la planète, unanimement catastrophistes. C’est sur la base de ce terrible diagnostic qu’est née la collapsologie. Ce néologisme, créé à partir du verbe anglais to collapse (qui signifie s’effondrer), désigne un courant de pensée qui juge inévitable l’effondrement de nos sociétés tel que nous les connaissons.

Une Terre au bord de la rupture
A travers une approche transdisciplinaire qui va de l’économie à la biologie en passant par la psychologie, la collapsologie cherche à examiner l’état du monde, des modifications profondes actuellement en cours et les conséquences de celles-ci. Inventé "avec une certaine autodérision" par les chercheurs Pablo Servigne et Raphael Stevens, le terme de collapsologie ne fait pas l’unanimité au sein de cette communauté dans laquelle gravitent beaucoup de chercheurs. Ceci dit, en dépit de ce petit désaccord sémantique, tous sont d’accord pour considérer que nos sociétés, et en particulier les dirigeants politiques, ne prennent pas la mesure du péril qui nous menace.

Pour mesurer l’état de santé de la planète, une équipe de chercheurs internationaux a forgé en 2009 la notion de "limites planétaires". Il s’agit d’indicateurs à ne surtout pas dépasser pour que "le système Terre ne bascule dans un état très différent (de l’actuel), probablement bien moins favorable au développement des sociétés humaines". Leur étude publiée à l’époque dans la revue Nature a été actualisée en 2015. Et sur les 9 indicateurs proposés (dont 6 seulement sont mesurables), 4 ont déjà franchi un seuil dramatique (augmentation de la température terrestre, chute brutale de la biodiversité, perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore et modification de l'usage des sols).

Quand l’Anthropocène remplace l’Holocène
Autrement dit, les activités humaines depuis la révolution industrielle sont telles qu’elles sont parvenues à bouleverser les cycles naturels de la Terre, qui évoluent traditionnellement sur une échelle de temps extrêmement longue. Depuis environ 11.000 ans, notre planète est entrée dans une époque géologique baptisée l’Holocène. Celle-ci se caractérise en particulier par un adoucissement du climat qui a favorisé le développement des civilisations humaines.
Or, c'est précisément cet équilibre qui est aujourd'hui menacé. A tel point que certains scientifiques estiment qu'en raison des bouleversements systémiques actuellement observés, nous serions rentrés dans une nouvelle époque géologique baptisée l’Holocène. Celle-ci se caractérise en particulier par
un adoucissement du climat qui a favorisé le développement des civilisations humaines.

Or, c’est précisément cet équilibre qui est aujourd’hui menacé. A tel point que certains scientifiques estiment qu’en raison des bouleversements systémiques actuellement observés, nous serions entrés dans une nouvelle époque géologique, baptisée l’Anthropocène. Et personne ne peut dire si l’Homme est véritablement prêt à supporter une telle évolution de la planète.


Dans ces conditions, la question de la survie de nos sociétés modernes se pose frontalement. D’autant que nous allons prochainement faire face à un autre problème, de taille lui aussi, celui de la raréfaction progressive des énergies fossiles. Il est d’ailleurs impossible de ne pas relier ces deux difficultés. Car si nous en sommes là, c’est bien à cause de notre effrayante capacité à puiser les ressources naturelles de la planète pour les convertir en énergie. Si cela a permis un développement sans précédent de nos sociétés et une modification profonde de nos modes de vie (par rapport à tous nos ancêtres), une douloureuse facture se profile.

Edouard Philippe, collapsologue ?
Cela fait plusieurs décennies que certains esprits éclairés tirent la sonnette d’alarme. Citons par exemple le rapport Meadows (1972) qui prédit un probable effondrement de nos sociétés industrielles pour la première moitié du XXIe siècle si un frein n’est pas mis à notre modèle de développement. Ou encore la publication de Principe responsabilité du philosophe allemand Hans Jonas (1979, traduit en français en 1991) qui s’inquiétait de la capacité des hommes à garantir un monde sain aux générations futures.

D’autres ouvrages ont suivi comme celui du biologiste et géographe américain Jared Diamond, Collapse (2005), devenu l’une des bibles des collapsologues. En comparant la manière dont plusieurs sociétés ont disparu, l’auteur en conclut que l’incapacité à s’adapter à son environnement entraîne un effondrement inéluctable des sociétés, y compris des plus robustes. La thèse de ce livre, qui a connu un succès international, est allée jusqu’à convaincre Edouard Philippe du risque d’effondrement qui plane sur le monde. "Cette question est assez obsédante, elle me taraude beaucoup plus que certains peuvent l’imaginer", a avoué le Premier ministre en juillet dernier lors d’un Facebook live en compagnie de Nicolas Hulot, qui était encore ministre de la Transition écologique.

Une confession qui n’a cependant pas empêché Nicolas Hulot de démissionner avec fracas fin août. Au micro de France Inter, l’ancien animateur d’Ushuaïa expose son désarroi devant la France entière. "Je ne comprends pas que nous assistions à la gestation d’une tragédie bien annoncée dans une forme d’indifférence. La planète est en train de devenir une étuve, nos ressources naturelles s’épuisent, la biodiversité fond comme neige au soleil. [...] Et on s’évertue à entretenir voire à réanimer un modèle économique marchand qui est la cause de tous ces désordres".

Déni ou résilience
Avant de partir, Nicolas Hulot a dit espérer que son départ provoque "une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde". Un message reçu cinq sur cinq par l’astrophysicien Aurélien Barrau. Ce spécialiste des trous noirs, jusqu’ici très peu connu, a depuis pris son bâton de pèlerin pour rappeler à ses semblables que notre passivité était un crime contre nous-même. 

A l’origine d’une tribune dans Le Monde signée par 200 personnalités appelant à un sursaut écologique, il s’est surtout distingué en septembre dernier lors d’une conférence à Bordeaux. Son vibrant appel à "harceler le pouvoir politique" afin de considérer l’écologie comme la priorité des priorités a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux. 

Durant quelques semaines, Aurelien Barrau a parcouru les médias pour tenter de secouer une opinion publique apathique et une classe politique aveuglée par des intérêts court-termistes. Parallèlement, des initiatives ont émergé ici ou là pour éveiller les consciences, à l'instar de la campagne "On est prêts" lancée par une soixantaine de Youtubeurs.

Selon les collapsologues, deux chemins s’offrent désormais à nos sociétés : soit celui du déni et de l’inaction, auquel cas la chute sera terrible, soit celui de l’anticipation et de la résilience. Autrement dit, faire le deuil d’un modèle économique consumériste et énergivore pour inventer un autre monde. Si cela est (encore) possible…

mardi 27 novembre 2018

Désir et abandon

Le désir c'est la séparation
L'abandon c'est la disparition du séparé

Quand la voix du je s'éteint
la voie de l'abandon peut s'allumer

dimanche 25 novembre 2018

mercredi 21 novembre 2018

dimanche 18 novembre 2018

Folles courses à la voile

La voile est un sport à part. Je parle des grandes courses qui font traverser un océan ou faire le tour du monde. La technologie aidant, on est rentré dans un monde de sophistication réservé aux professionnels. Sans ordinateur, qui permet de faire les calculs pour la route à suivre, les simulations météo, sans pilote automatique relié au compas et à la girouette, sans appareil pour fournir de l'énergie pour faire marcher tout çà, c'est impossible de faire une course. Et je ne parle pas de dessalinisateur, ballast, quille basculante, foils rétractables et réglables, etc, etc...
Un bateau ce n'est plus une coque et des voiles, c'est devenu une usine à gaz avec des dizaines de bouts (ficelles) qui arrivent dans le cockpit, pas mal de boutons de réglage pour les systèmes hydrauliques et autre largueur automatique d'écoutes (cordages) au cas où le bateau chavire...
Il faut du temps pour mettre au point de telles machines, savoir les faire marcher au mieux, et bien sûr pas mal d'argent (d'où les sponsors). Il faut un à deux ans pour les plus complexes, et une équipe autour.
Parfois, en tout cas à chaque course, cela peut se terminer vite et mal. Ainsi des favoris peuvent s'arrêter au bout de quelques heures et voir des années d'efforts anéanties en un instant. Ils sont pros, ont des assurances, mais même amateurs la déception est immense.

La dernière génération de bateau volant (en monocoque)

Cette année la Route du Rhum nous a offert des scénarios incroyables. Cette course qui part de Saint Malo en novembre, donc avec des risques de mauvais temps, pour rejoindre le soleil de la Guadeloupe, n'est pas facile du tout. Il y a toujours un quart ou un tiers des bateaux qui n'arriveront pas à destination, voire plus selon les catégories. Il faut sacrément en vouloir pour se lancer dans une telle opération.
Ainsi un bateau s'est échoué sur une île dès les premières heures, appelant les secours.
Plusieurs bateaux ont eu des chocs occasionnant des fuites d'eau plus ou moins graves, et ont du s'arrêter.
Avec le mauvais temps, trois dépressions à suivre, des mâts sont tombés (c'est malheureusement classique), des foils (permettant aux bateaux de voler ou presque) se sont cassés ou sont carrément partis, occasionnant entre autre le retournement d'un trimaran de 31 mètres. Des voiles déchirées, des appareils ne fonctionnant plus, des parties de structure qui se déforment ou se cassent, un flotteur de trimaran arraché...
Nombre de bateaux s'arrêtent pour réparer ou se mettre à l'abri.
Deux concurrents se rentrent dedans après dix jours de course.
Une concurrente rentre en collision avec un cargo.
Un autre trimaran se retourne, et sera récupéré par un voilier en course deux jours après.
Enfin, celui qui avait largement la course gagnée dans la classe Imoca (les bateaux de 18 mètres faisant le Vendée Globe autour du monde), s'endort pour cause de fatigue intense et se réveille contre les rochers d'une falaise en arrivant sur la Guadeloupe. Il met le moteur, s'en sort, et finit la course, mais avec une pénalité qui le prive de la victoire.
Il y a aussi ceux qui se blessent...
La course n'est pas finie, il y a six classes de bateaux, mais que de déboires, que d'aventures, ou de mésaventures.

Et puis, alors qu'il n'était pas favori, c'est un marin atypique, disert, fuyant les médias, modeste, mais une force de la nature, préférant le simple, aux moyens limités par rapport aux autres "grands" favoris, sur un bateau déjà ancien, qui gagne dans les derniers miles avec sept minutes d'avance sur un second qui a mené toute la course. Un certain Francis Joyon dont j'avais déjà parlé il y a quelques années. Son âge : 62 ans, et qui avoue n'avoir dormi que quelques minutes par ci par là pendant les sept jours de sa course!

Francis Joyon lors d'une escale à Bordeaux

dimanche 11 novembre 2018

Guerre, paix,et sagesse

Il y a quelques jours on parlait de la guerre au Yémen, entretenue par l'Arabie saoudite dont les armes sont en partie fournies par la France (troisième marchand d'armes au monde). Ce qui ressortait de la discussion entre ces journalistes, tous plus malins les uns que les autres, c'est qu'on ne peut pas arrêter de vendre des armes, ça rapporte beaucoup d'argent et ça fournit du travail à plein de monde, d'une part, et qu'il ne faudrait en vendre qu'à des pays qui ne comptent pas les utiliser, d'autre part, histoire de bonne conscience. Mais comme l'argent n'a pas d'odeur... Ils rêvent, ou c'est de l'infantilisme, les deux sans doute.
Allez un beau discours sur la paix...


11 novembre 2018 : célébration du centenaire de l'armistice de la première guerre mondiale!
Quand célébrera t-on cent ans de paix?


Hier soir sur la Cinq, Frédéric Lenoir parlait de son dernier livre "La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent". Exercice difficile apparemment, devant des journalistes toujours débordés par leur mental au top niveau. Une femme a même dit que les politiques étaient des sages, qu'on affuble aux sénateurs parfois. Quelle incompréhension! Je ne crois pas que la sagesse s'explique, car elle n'est pas concevable intellectuellement. Elle tait toute question en tout cas...

jeudi 1 novembre 2018

Voiles et reflets

Sagement amarrés, dans l'attente des régates.



Toutes les manoeuvres se font à la main,
il faut du monde pour maîtriser de tels voiliers.

L'eau ne connaît pas la ligne droite...