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samedi 31 octobre 2015

A l'hôpital

Je me réveille progressivement, et découvre que je suis dans une chambre d'hôpital. N'ayant aucun souvenir de quoique ce soit , j'imagine avoir eu un accident de voiture! Je ne peux bouger les membres, hormis les pieds, et pense au coup du lapin.
Il y a dans mon nez des tubes qui m'injectent un mélange insipide à l'odeur douteuse qui me deviendra vite insupportable.C'est en fait une injection à la fois de nourriture, de médicaments, ou qui sert à m'hydrater.Je demande la composition de ce mélange, disant que je suis végétarien, mais n'obtiens pas de réponse satisfaisante. L'important pour eux est que ce soit protéiné.
La chambre n'a pas de fenêtre, mais comporte deux portes. Une porte pleine qui donne sur un couloir et qu'empruntent des gens de passage, l'autre porte étant toujours ouverte et communiquant avec une pièce centrale dans le service de réanimation. Le résultat étant de la lumière électrique jour et nuit , et le bruit incessant des bavardages de l'équipe médicale ou de ce qui se passe dans les autres chambres. Ce non respect d'un minimum de calme me deviendra de plus en plus difficile à vivre, surtout la nuit. Je ne vais pas dormir les quatre premières nuits regardant la pendule toute les demi heures. Je ne rêve qu'à m'échapper de ce lieu bruyant, mais n'arrive jamais à me lever. J'attends le matin dans cette incapacité complètement nouvelle et quasiment insupportable pour moi.

Ce n'est que le lendemain que Sandra viendra me voir et m'expliquera ce qui c'est passé sur la plage. J'apprends aussi que j'ai deux vertèbres cervicales de cassées. Je ne me rend pas vraiment compte de mon état, vu le manque d'explications, ce qui vaut mieux parfois. Etonnamment, je ne discute pas ce qui m'arrive, attitude que je dois à la pratique de l'enseignement, ce qui va me sauver d'un imaginaire du passé qui n'existe plus. Je vais vivre au jour le jour comme jamais cela m'est arrivé. Une véritable aventure dont je ne connais ni la durée ni la porte de sortie.

lundi 26 octobre 2015

Le dernier saut

Nous sommes fin Juin, il fait déjà très chaud et nous décidons de nous arrêter au bord de la Méditerranée pour se baigner. Ce ne sont pas encore les vacances, et les parkings prés des plages dans les environs de Sète sont déserts. Nous garons la voiture près de l'accès à la plage. Il n'y a quasiment personne et nous nous installons au bord de l'eau.
Nous filons nous baigner. J'ai beaucoup de mal à entrer dans l'eau. Mon amie se baigne et revient vers moi alors que je n'ai de l'eau que jusqu'aux cuisses, bloqué par le contraste entre la chaleur extrême et la température de l'eau.
A partir de là, je n'ai aucun souvenir de ce qui va se passer. C'est mon amie qui me racontera tout, au fur et à mesure de ses souvenirs entachés par l'émotion.

Il parait que j'ai fini par entrer dans l'eau, et que j'ai nagé assez loin. Puis je suis revenu vers elle, allongée sur sa serviette. J'avais l'air en forme. Deux minutes plus tard, en levant les yeux, elle me voit flotter étendu dans l'eau comme je l'ai décrit précédemment. Que s'est il passé entre temps? Personne ne m'a vu.
Etant habitué à faire des sauts périlleux sur la plage pour entrer dans l'eau, j'imagine facilement avoir sauté ainsi, mais avec un manque de tonicité si bien que je suis retombé sur le cou. Cela expliquerait le fait de m'être cassé la troisième et la quatrième vertèbre cervicale, accident très grave s'il en est!
J'ai été amené sur un brancard, dans l'ambulance restée sur le parking, où le médecin m'ausculta.
Je n'arrêtais pas de demander : " Sandra, qu'est-ce qui s'est passé? " Elle me racontait que j'étais tombé dans l'eau. Je lui redemandais la même chose, et elle me répondait également la même chose. Cette situation que je vivais dans un autre monde ajoutait à son émotion déjà grande.
Puis l'hélicoptère est venu, et m'a embarqué direction l'hôpital. Je n'en aurais même pas profité!


samedi 24 octobre 2015

Le dernier saut

Mon corps flotte dans trente ou quarante centimètres d’eau. Mon amie, inquiète, se lève pour venir voir ce qui se passe. Il y a du sang sur la tête. Deux femmes, qui étaient près de nous sur la plage, s’approchent aussi. Ne pouvant bouger, elles me tirent sur le sable. Par chance nous sommes près d’un poste de secours, et deux secouristes accourent rapidement. Ils me posent des questions: nom, date … auxquelles je réponds. Je leur dis de se calmer. Ils me tournent sur le côté, pour enlever l'eau que j'ai déjà ingurgité, sans savoir que j'ai des cervicales cassées. Les femmes leurs disent qu'il ne faut pas bouger un blessé. Je perds connaissance et fais un arrêt respiratoire. Du coup, ils me font un massage cardiaque. Mes yeux semblent vides comme si la vie s'en était allé. Ils finissent par me récupérer. Un temps qui sembla infini pour mon amie. Ils continuèrent le massage jusqu'à ce que les urgentistes arrivent avec un médecin. Après le massage cardiaque, les sauveteurs constatent que mes bras ne répondent plus. Le médecin me demande de bouger une main, ce que je ne peux faire. Les sauveteurs se regardent d'un œil entendu, laissant présager du pire. Puis l'hélicoptère arrive pour m'emmener vers le CHU de Montpellier.
Mon amie reste sur la plage, seule face à sa détresse, ne sachant pas ce qu'il en est, ni si elle va me revoir. Elle ne sait absolument pas comment j'en suis arrivé là. Elle va reprendre la voiture, dans un état que je vous laisse imaginer. Rentrer chez elle devient alors un voyage en soi...

Je me réveillerai le lendemain après midi dans une chambre d'hôpital, sans aucuns souvenirs de ce qui s'est passé. Aucuns membres ne peut bouger. Dans ma tête, j'imagine avoir eu un accident de voiture en rentrant, et me demande ce qu'il en est de mon amie. Ce n'est que le lendemain que je saurai le fin mot de l'histoire.



jeudi 22 octobre 2015

Reprise du blog

Cela va faire quatre mois que le blog est arrêté,
ce n'était pas voulu, 
c'est la vie qui m'a arrêté. 
Un autre voyage m'attendait, 
un voyage pas vraiment préparé, 
quoique...
Je me propose de vous en parler un peu à partir du prochain post, 
en tout cas de reprendre le blog!