Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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samedi 31 mars 2012
La Part Dieu
Petite escale à Lyon. Je suis à la gare de La Part Dieu. Quel nom original!
Cela veut-il dire : "la part de Dieu?" et c'est une vraie question pour le pélerin s'il se la pose, à savoir quelle part prend Dieu dans ma vie, ou alors : "Partir pour Dieu?" ce qui est une autre question qui peut être plus définitive, plus radicale...
En tous les cas, en dehors d'un autre sens que je ne connais pas, cela me convient.
Après avoir pris le billet, je découvre qu'il y a un magasin FNAC. J'y rentre. Je me dirige vers le rayon des livres. Rien de bien passionnant vu la taille, mais mon regard tombe sur un livre de Patricia Kaas dans lequel elle raconte sa vie (déjà!). Elle a apparemment une vie houleuse et difficile, en dehors de ses succès musicaux... Tout d'un coup un livre tombe bien à plat avec un énorme "pafff". Cela à 3 mètres de moi. Je regarde, il n'y a personne à côté. C'est donc un livre qui est tombé tout seul. Tiens! Je finis de feuilleter le mien quelques secondes et vais ramasser le livre par terre. Je le retourne et découvre que c'est le livre de Christophe André : Méditer jour après jour. Je le replace à côté des autres.
"Ca alors, me dis-je, ce n'est quand même pas n'importe quel livre, il tombe tout seul, au moment où je suis à côté, c'est la première fois que je vois une telle chose arriver d'elle même, car en fait il n'y avait personne juste avant qu'il ne chute! Et de plus à La Part Dieu!"
Vraiment, sur le chemin, même les choses inertes nous accompagnent de leur mouvement.
Quel signe magistral et bienheureux...
mercredi 28 mars 2012
Tout en bambou
Le parc oriental de Maulévrier se situe près de Cholet. Il propose ce week end une exposition, conférence et des ateliers sur le bambou. Apprendre à faire un cerf volant en bambou, un vase en bambou, construire une palissade en bambou et un atelier de land art.
Pour en savoir plus : http://www.parc-oriental.com/
sinon : http://dominiquephoto.blogspot.fr/ dans la galerie de photos.
mardi 27 mars 2012
lundi 26 mars 2012
dimanche 25 mars 2012
jeudi 22 mars 2012
Tenir à...
"Tenir à" est vraiment quelque chose de subtil, sinon on lâcherait bien plus vite.
Imaginez quelque chose que nous tenons avec une grosse corde, au bout il y a une corde plus petite, au bout encore une cordelette, au bout une ficelle, et au bout du bout comme un fil de laine. Pendant longtemps j'ai cru qu'il suffisait de lâcher la grosse corde seulement, parce que je ne voyais pas les autres. Et puis petit à petit j'ai découvert qu'il y en avait d'autres que je tenais encore, et du coup rien n'avait été lâché.
En fait il faut surtout vérifier si on a bien lâché les plus petites. Lâcher les toutes petites, c'est se rendre compte que l'on ne tient rien, et que rien n'est à nous en fait. Tant que l'on croit que les choses sont à nous, on aime prendre, mais on n'aime pas perdre. Et quand on perd, on regrette de ne plus avoir. On croit lâcher à 70 ou 80 %, mais en fait on regrette et donc on a rien lâché du tout.
Il faut voir les attaches invisibles, celles que l'on n'a pas l'habitude de voir parce que l'on vit à un niveau trop grossier. Quand on dort d'un profond sommeil, où est ce que l'on possède, où est ce qui vient de nous quitter? Cela n'a aucune existence.
Le véritable lâcher prise est dans la non croyance totale de notre dépendance à quoique ce soit, ou dans la conviction de notre non existence. Dès que le "je" prend une certaine importance, il cherche à posséder ce qui l'entoure, ce qu'il connait, ce à quoi il s'identifie. Cela devient vite un paquet de choses...
Donc "tenir à" est complètement normal, et il faut tomber dans un trou, c'est à dire perdre toute sécurité de ce qu'offre un bien quelconque, pour réaliser que l'être en nous n'est en rien diminué.
Un trou sans fond, va s'en dire.
C'est comme marcher au bord d'un précipice perpétuel. On risque sa vie en permanence, mais la bonne nouvelle c'est que l'on ne meurt jamais. On ne peut pas mourir parce que celui qui avait cette peur a disparu.
C'est le chas de l'aiguille. Lâcher c'est sauter dans le trou dont on ne voit pas le fond, ou le sans fond.
C'est accepter d'être perdu. C'est avoir de l'huile sur nos doigts devenus ouverts. Il n'y a plus rien à retenir.
Où tu m'emmènes, j'irais. Si les choses arrivent, c'est bien, si elles n'arrivent pas, c'est bien. Je continue de participer au grand jeu, mais juste en apparence....
Ce n'est pas qu'on lâche, c'est juste réaliser qu'on a jamais tenu. Et que rien ne rassure vraiment.
Dans cette non assurance, il y a une sécurité.
Mais en fait il n'y a personne qui en a un quelconque besoin.
Imaginez quelque chose que nous tenons avec une grosse corde, au bout il y a une corde plus petite, au bout encore une cordelette, au bout une ficelle, et au bout du bout comme un fil de laine. Pendant longtemps j'ai cru qu'il suffisait de lâcher la grosse corde seulement, parce que je ne voyais pas les autres. Et puis petit à petit j'ai découvert qu'il y en avait d'autres que je tenais encore, et du coup rien n'avait été lâché.
En fait il faut surtout vérifier si on a bien lâché les plus petites. Lâcher les toutes petites, c'est se rendre compte que l'on ne tient rien, et que rien n'est à nous en fait. Tant que l'on croit que les choses sont à nous, on aime prendre, mais on n'aime pas perdre. Et quand on perd, on regrette de ne plus avoir. On croit lâcher à 70 ou 80 %, mais en fait on regrette et donc on a rien lâché du tout.
Il faut voir les attaches invisibles, celles que l'on n'a pas l'habitude de voir parce que l'on vit à un niveau trop grossier. Quand on dort d'un profond sommeil, où est ce que l'on possède, où est ce qui vient de nous quitter? Cela n'a aucune existence.
Le véritable lâcher prise est dans la non croyance totale de notre dépendance à quoique ce soit, ou dans la conviction de notre non existence. Dès que le "je" prend une certaine importance, il cherche à posséder ce qui l'entoure, ce qu'il connait, ce à quoi il s'identifie. Cela devient vite un paquet de choses...
Donc "tenir à" est complètement normal, et il faut tomber dans un trou, c'est à dire perdre toute sécurité de ce qu'offre un bien quelconque, pour réaliser que l'être en nous n'est en rien diminué.
Un trou sans fond, va s'en dire.
C'est comme marcher au bord d'un précipice perpétuel. On risque sa vie en permanence, mais la bonne nouvelle c'est que l'on ne meurt jamais. On ne peut pas mourir parce que celui qui avait cette peur a disparu.
C'est le chas de l'aiguille. Lâcher c'est sauter dans le trou dont on ne voit pas le fond, ou le sans fond.
C'est accepter d'être perdu. C'est avoir de l'huile sur nos doigts devenus ouverts. Il n'y a plus rien à retenir.
Où tu m'emmènes, j'irais. Si les choses arrivent, c'est bien, si elles n'arrivent pas, c'est bien. Je continue de participer au grand jeu, mais juste en apparence....
Ce n'est pas qu'on lâche, c'est juste réaliser qu'on a jamais tenu. Et que rien ne rassure vraiment.
Dans cette non assurance, il y a une sécurité.
Mais en fait il n'y a personne qui en a un quelconque besoin.
Probléme
On entend si souvent dire : "Le problème c'est que"...
Assez rarement dire : "La solution c'est que"...
A croire qu'il y a plus de problèmes
que de solutions!
Il y a surtout plus de refus que d'acceptation.
mercredi 21 mars 2012
Je bois les infaux
En ces temps de pseudo discours électoraux,
je vous propose ces 2 modèles de radio au design bois très tendance,
Histoire de mieux comprendre ceux qui parlent la langue de bois...
Ecouter
Accepter veut dire Ecouter
Ecouter veut dire ne rien savoir
Eric BARRET
Ne rien savoir doit être compris comme n'ayant pas d'à priori.
mardi 20 mars 2012
Deux anges voyageurs
Deux anges voyageurs arrêtent leur marche et décident de passer la nuit... dans la maison d'une famille très riche.
Cette famille a été rude et a refusé que les anges dorment dans leur chambre d'invités.
Les anges voyageurs se sont donc vus offrir une petite place dans le sous-sol très froid.
Après s'être installés sur le plancher dur et froid ... l'ange le plus vieux vit un trou dans le mur et décida de le réparer.
L'ange le plus jeune lui demanda, alors, pourquoi il faisait ça ?
Il lui répondit : les choses ne sont pas toujours comme elles semblent !
La nuit suivante, les deux anges voyageurs décidèrent de se reposer... dans la maison d'une famille très pauvre.
Ils furent accueillis d'une façon très hospitalière par le fermier et sa femme.
Après avoir partagé le peu de nourriture qu'ils avaient ... le couple les a laissés dormir dans leur lit, afin qu'ils puissent bien se reposer.
Quand le jour s'est levé, les deux anges ont trouvé le fermier et sa femme en pleurs... leur seule vache qui leur offrait leur unique revenu a été retrouvée morte dans le champ ce matin.
Le jeune ange était furieux et a demandé au plus vieux comment il avait pu laisser arriver une telle chose ?
De plus, il lui dit : « la première famille où nous sommes allés avait tout et ... tu l'as aidée ! »
« et la deuxième famille qui n'avait rien et qui a accepté de tout partager ... tu as laissé mourir leur seule vache ? ».
Les choses ne sont jamais comme elles semblent, lui répondit alors, l'ange plus vieux en lui expliquant :
Quand nous avons dormi dans la cave de la famille riche ... j'ai remarqué par le trou qu'il y avait de l'or de caché dans les murs.
Comme le propriétaire était obsédé par ses biens et n'était pas capable de partager sa bonne fortune ... j'ai donc décidé de boucher le trou afin qu'il ne trouve jamais cet or.
Mais, l'autre nuit quand nous dormions dans le lit du fermier ... l'ange de la mort est venu pour sa femme.
Je lui ai plutôt demandé de prendre leur vache.
Les choses ne sont jamais comme elles semblent, tu sais !
Parfois, c'est exactement ce qui arrive quand les choses ne tournent pas ... de la façon qu'elles le devraient.
Si tu as la foi, tu n'as qu'à croire que chaque chose qui t'arrive est toujours ... à ton avantage. Tu ne le sauras peut-être pas avant quelque temps ...
Et dis-toi aussi que :
Certaines personnes arrivent dans notre vie et repartent aussi vite...
Certaines personnes deviennent nos amis et restent pour un bout de temps ... laissant de belles empreintes dans nos coeurs ... et nous ne serons jamais vraiment les mêmes ... parce que nous nous sommes fait un très bon ami !!!
Hier c'est du passé. Demain c'est un mystère. Aujourd'hui c'est un cadeau.
C'est pour ça qu'on appelle ça le présent ! Je crois que c'est très spécial...
Vis et savoure chaque moment. Car ta vie n'est pas prévisible.
(On m'a envoyé cette petite histoire, je ne sais pas d'où elle vient.)
Cette famille a été rude et a refusé que les anges dorment dans leur chambre d'invités.
Les anges voyageurs se sont donc vus offrir une petite place dans le sous-sol très froid.
Après s'être installés sur le plancher dur et froid ... l'ange le plus vieux vit un trou dans le mur et décida de le réparer.
L'ange le plus jeune lui demanda, alors, pourquoi il faisait ça ?
Il lui répondit : les choses ne sont pas toujours comme elles semblent !
La nuit suivante, les deux anges voyageurs décidèrent de se reposer... dans la maison d'une famille très pauvre.
Ils furent accueillis d'une façon très hospitalière par le fermier et sa femme.
Après avoir partagé le peu de nourriture qu'ils avaient ... le couple les a laissés dormir dans leur lit, afin qu'ils puissent bien se reposer.
Quand le jour s'est levé, les deux anges ont trouvé le fermier et sa femme en pleurs... leur seule vache qui leur offrait leur unique revenu a été retrouvée morte dans le champ ce matin.
Le jeune ange était furieux et a demandé au plus vieux comment il avait pu laisser arriver une telle chose ?
De plus, il lui dit : « la première famille où nous sommes allés avait tout et ... tu l'as aidée ! »
« et la deuxième famille qui n'avait rien et qui a accepté de tout partager ... tu as laissé mourir leur seule vache ? ».
Les choses ne sont jamais comme elles semblent, lui répondit alors, l'ange plus vieux en lui expliquant :
Quand nous avons dormi dans la cave de la famille riche ... j'ai remarqué par le trou qu'il y avait de l'or de caché dans les murs.
Comme le propriétaire était obsédé par ses biens et n'était pas capable de partager sa bonne fortune ... j'ai donc décidé de boucher le trou afin qu'il ne trouve jamais cet or.
Mais, l'autre nuit quand nous dormions dans le lit du fermier ... l'ange de la mort est venu pour sa femme.
Je lui ai plutôt demandé de prendre leur vache.
Les choses ne sont jamais comme elles semblent, tu sais !
Parfois, c'est exactement ce qui arrive quand les choses ne tournent pas ... de la façon qu'elles le devraient.
Si tu as la foi, tu n'as qu'à croire que chaque chose qui t'arrive est toujours ... à ton avantage. Tu ne le sauras peut-être pas avant quelque temps ...
Et dis-toi aussi que :
Certaines personnes arrivent dans notre vie et repartent aussi vite...
Certaines personnes deviennent nos amis et restent pour un bout de temps ... laissant de belles empreintes dans nos coeurs ... et nous ne serons jamais vraiment les mêmes ... parce que nous nous sommes fait un très bon ami !!!
Hier c'est du passé. Demain c'est un mystère. Aujourd'hui c'est un cadeau.
C'est pour ça qu'on appelle ça le présent ! Je crois que c'est très spécial...
Vis et savoure chaque moment. Car ta vie n'est pas prévisible.
(On m'a envoyé cette petite histoire, je ne sais pas d'où elle vient.)
lundi 19 mars 2012
Un violoniste qui ne se laisse pas surprendre
Il répond à la sonnerie d'un GSM pendant son concert avec son violon - La Libre.be
Il répond à la sonnerie d'un GSM pendant son concert avec son violon
Il répond à la sonnerie d'un GSM pendant son concert avec son violon
ensemble
Je me suis pas mal aimé
Je me suis pas mal détesté
Enfin nous avons fini par vieillir ensemble
Paul Valéry
dimanche 18 mars 2012
samedi 17 mars 2012
Rencontre
Ce matin j'écrivais un texte à propos de Saint Paul, prédicateur s'il en est, portant la bonne nouvelle après avoir été converti.
Puis je rangeais du bois récupéré. A un moment deux hommes passent devant le portail et me disent bonjour. Je me tourne, leur répond et m'approche. L'un d'entre eux arbore un papier et me demande si je veux participer à la fête de la résurrection du Christ. Je décline l'invitation et leur demande s'ils sont des témoins de Jéovah. Ils me répondent que oui et me demandent si je suis croyant. Je réponds, un peu provocateur : "Non, je suis certain!" mais avec un grand sourire. Ils réitèrent leur demande, et je dis que je ne suis pas intéressé. Celui qui tenait le papier me remercie pour mon sourire et me souhaite une bonne journée. Je lui répond de même. Il ajoute une phrase qui disait quelque chose comme quoi le respect était important. Je lui dis que bien sur, avec un autre sourire.
Je trouvais amusant de voir qu'ils sont passés juste après avoir lu Saint Paul.
Je me disais qu'ils devaient avoir vraiment une âme de missionnaire, à moins qu'on les force, je ne sais pas. Mais dans ma vie j'ai été abordé tellement de fois par les témoins de Jéovah. Si c'est le cas pour tout le monde, alors cela veut dire qu'ils ont vu le monde entier, ou en tout cas toute la population des pays qu'ils fréquentent. Je ne sais pas s'ils font des statistiques, et si leur nombre augmente en relation avec l'énergie dépensée.
Quand j'étais jeune, cela m'est arrivé de discuter vraiment longtemps avec eux, me laissant prendre à leur jeu. Aujourd'hui, ayant l'impression que leur seul but est de nous convaincre de venir à leurs réunions, je ne cherche plus la discussion.
Quand on sait le travail de transformation que demande la conversion... Laissons faire chacun dans le rôle qui lui a été distribué.
Je finissais de ranger le bois...
vendredi 16 mars 2012
jeudi 15 mars 2012
mercredi 14 mars 2012
mardi 13 mars 2012
Mettre de la distance
La vie est on long apprentissage.
Non seulement en ce qui concerne les choses pratiques, mais en particulier dans notre rapport à la vie elle même. Il faut donc se connaître, observer la vie, et comprendre comment se passe le lien entre elle et nous. Peu à peu on peut même commencer à découvrir que la vie se passe aussi en nous. C'est à dire que notre propre corps, notre propre fonctionnement intellectuel, psychologique, a ses particularités intrinsèques, et cela à nos dépens. C'est notre véhicule d'emprunt pour la durée de cette vie. Au début on ne sait rien de ça tellement on est identifié, et l'on croit que l'on décide tout ce que l'on fait. Du coup dans cette individualité forcenée, on ne voit que des entités séparées qui vont dans notre sens ou qui éventuellement nous rentrent dedans.
Si on continue dans cette persistance à voir le monde ainsi, on passe de la joie à la peine sans discontinuer.
On voit les choses comme un enfant : je veux ça tout de suite, si je l'ai pas je pleure. A quelques nuances près. Je peux me fâcher, menacer, faire disparaître, ou tuer (mais ça c'est pour les adultes qui ne supportent vraiment pas la différence).
Un coup la vie nous fait du bien, un coup elle nous bouscule. Plus ou moins. Certains ont plus de chance, d'autres en ont moins. Tout ça c'est au niveau visible, car qui sait ce que vit en réalité l'autre? Personne.
Si on commence à prendre un peu de recul, on va voir les choses différemment.
Prendre du recul, c'est mettre de la distance. C'est une forme de détachement. Comment cela se fait-il? Je ne sais pas. Peut être une forme d'usure d'un ancien comportement. Et peut être que certains arrivent déjà sur terre avec une usure plus précoce. D'où un regard bien différent sur le déroulement de la vie...
Cette distance est salvatrice. Elle va nous permettre de ne plus coller aux choses, aux évènements, de façon fusionnelle, de ne plus réagir en permanence, de ne plus être esclave des autres et de nous même.
Apprendre à mettre de la distance. Vis à vis de nous même en particulier. C'est un long chemin. C'est se démécaniser. Et c'est se désaisir progressivement de tout ce avec quoi nous sommes en relation. C'est apprendre à se voir fonctionner avec le véhicule d'emprunt. Dans cette distance progressive, il y a une liberté nouvelle qui apparaît. La vie est partout. Il y a la vie du monde, des planètes, de la nature, de l'océan, des hommes, des animaux, des insectes, de l'autre, en moi, dans mon corps, dans ma chair, dans la peau... Partout il n'y a que vie. Les choses meurent, se renouvellent, vieillissent, il n'y a que la vie. J'étais comme ça avant, je ne suis plus comme ça maintenant, c'est la vie. Il y a des aspects de moi qui n'ont pas changé, c'est aussi la vie.
Que l'on appelle cela détachement ou distanciation, c'est bien indispensable dans l'apprentissage de la non souffrance.
lundi 12 mars 2012
dimanche 11 mars 2012
Je t'aime pour toujours
Beau symbole, non?
Surtout que si on regarde à un autre niveau symbolique,
un pont c'est bien fait pour relier...
Surtout que si on regarde à un autre niveau symbolique,
un pont c'est bien fait pour relier...
Relier ou attacher?
Il y a sans doute une confusion entre attachement et relier. En tant qu'être humain, nous sommes en relation, nous sommes en potentiel de liens. Lien de la famille, lien amical, lien amoureux ou relationnel, mais aussi lien des idées, lien professionnel, lien spirituel, etc... Peut-on être en lien sans être attaché? Puisque l'attachement est une dépendance, cela revient à dire : peut-on être en lien et libre?
Il n'y a aucun mal à être attaché, cela semble même une seconde nature. Couper ce fameux cordon ombilical pour en trouver un autre en remplacement, assez vite en général, est lot commun. Cela semble profondément humain d'être en lien permanent mais avec une forme d'attachement. Selon les blessures de l'enfance, l'attachement sera un besoin plus ou moins fort.
Si la vie montre que le détachement semble une suite logique, comme j'en ai parlé précédemment, en ce qui concerne l'homme c'est peut être une cause extrêmement difficile. Le détachement rejoint l'aspect de la sagesse qui est quelque part "surhumain".
C'est tellement difficile de relâcher la saisie. La vie, elle, lâche sans état d'âme. Elle passe d'une saison à l'autre, d'un extrême à l'autre entre sécheresse et pluie diluvienne, entre création et destruction, sans se poser de questions. Il n'y a pas d'arrêt. Elle donne et reprend, elle ne privilégie pas quelqu'un ou une situation.
Il semble que chez l'homme il y ait un désir perpétuel de fixer les choses, de conserver ce qui nous fait du bien. Laisser aller est difficile. Et plus ça va, plus on se crée d'attachements, de liens devenus indispensables.
On se crée du manque en puissance. On comble en permanence.
Comment apprendre à vivre avec l'attachement et comment aller vers le détachement? Moins on a d'attachements, plus on est libre, c'est clair. Il y a donc à regarder nos attachements et à faire face au type de lien. Comment suis-je attaché? Est-ce tendu ou souple? Y a t-il des noeuds à la corde (c'est le cas de le dire)? Puis-je mettre de la distance sans me faire mal, et sais-je mettre de la distance?
Comment faire en sorte que les chaînes deviennent des cordes, puis des ficelles, mais surtout qu'on les considère autrement?
samedi 10 mars 2012
Apprendre le détachement
On pourrait dire que la vie, c'est inévitablement l'apprentissage du détachement.
La vie naît de la vie. Ce n'est pas qu'il y a deux qui sont attachés. Non, il y a un qui se divise.
La graine contient en puissance sa propre semence. Ainsi, dans certaines conditions, avec l'énergie du milieu ambiant, une graine mise en terre va développer ce pour quoi elle est faite. Peut être ce sera une fleur, peut être ce sera un arbre. Au moment propice, elle sortira de terre, puis donnera des feuilles, des bourgeons, des fleurs, un fruit si elle est destinée à ça. Et le fruit tombera.
C'est ça qui est incroyable, la plante ne garde rien pour elle, elle produit pour donner. C'est la loi de son cycle de vie.
Et l'humain?
Le masculin met la graine dans la terre du féminin. La femme nourrit, fait grandir, à ses dépens, ce qui deviendra un être vivant comme elle. Le foetus est nourri, mais est relié par le cordon ombilical. La naissance, c'est la séparation à double titre, et du corps de la mère, et de son lien par le cordon. C'est impossible autrement.
Toute l'histoire de l'attachement est là sans doute. Mais la vie pousse au détachement. En général, l'enfant qui grandit va apprendre progressivement l'indépendance. Je passe sur le rapport jamais simple entre le parent et l'enfant, entre le besoin fondamental de sécurité et la pulsion d'indépendance.
La crise de l'adolescence, c'est le fruit qui est prêt à tomber, c'est l'inévitable séparation. Le parent, et sans doute plus la mère (puisque c'est bien d'elle que naît la vie), a tendance à retenir la jeune pousse devenue adulte (sur le plan physique, biologique).
L'histoire de l'humain est bien cet autre apprentissage, qui n'est pas physique celui là, à savoir la compréhension des rythmes du vivant et leur respect. C'est un doux mélange entre l'intelligence, la psyché (au sens le plus large), et le potentiel que chacun porte en lui.
Ainsi pour certains cela se passera par une rupture brutale, pour d'autres par un lien trop étroit et étouffant, avec toute la gamme que l'on peut imaginer entre ces extrêmes.
Ce détachement indispensable est une forme de liberté nécessaire à l'épanouissement individuel. Même s'il en amène certains à retomber très vite dans un autre rapport de dépendance.
Apprendre le détachement est de toute façon inévitable pour garder une nature saine, ai-je envie de dire. Sinon, pour reprendre l'image de la plante, un certain pourrissement est à craindre.
Mais l'histoire n'est pas simple, car si le corps est capable de donner la vie, le reste ne fonctionne pas aussi aisément. Ce qui m'amène à parler de la distance...
jeudi 8 mars 2012
David Hockney
Il y a une exposition des oeuvres de David Hockney à Londres jusqu'au 9 avril. Ce sont ses dernières créations de paysages. Cela donne envie d'aller voir.
Si vous voulez en savoir plus : http://www.royalacademy.org.uk
lundi 5 mars 2012
Une petite aventure
Le phare dit du bout du monde près du port de La Rochelle
Je m'occupais de nouveau des voiles afin de refaire gîter le bateau. Après m'être arraché les mains sur la drisse de grand voile, le bateau repart. Je reprends la barre pour ne pas m'enliser de nouveau. car sinon je n'aurais plus de moyen de m'en sortir, sans moteur. Philippe me dit l'axe à suivre, je frôle le poteau de début de chenal. Ca y est, je suis dans la petite rivière. Il me reste à mettre de l'ordre pour aller vers La Rochelle. Je n'ai plus de moteur pour m'aider au cas où, mais il y a du vent, assez fort et dans le bon sens. Je lui fais un signe de la main.
Quand une risée plus forte se fait sentir, la barre devient dure et le bateau remonte au vent tout seul. Ne pas forcer surtout car il y a longtemps qu'il n'a pas servi, il ne s'agit pas d'avoir quelque chose qui casse. Arrivé au pont d'Oléron, le temps se couvre, il va pleuvoir on dirait, une sorte de brume s'installe. Il ne manquait plus que ça. S'il n'y a pas de visibilité, je suis fichu. J'appelle mon frère pour le tenir au courant. Le brouillard c'est ce qu'il y a de pire en bateau, car on ne voit rien. Je suis arrivé dans le secteur des parcs à huitres, il faut suivre les bouées et regarder les piquets qui dépassent de l'eau pour ne pas se planter. Heureusement cette brume ne dure que quelques minutes et je repère un poteau puis une bouée que je devine. Je n'ai pas de cartes mais je suis passé là si souvent... Il faut aller de repères en repères pour rester là où il y a du fond, et encore assez proche de la marée haute, car à marée basse on ne passe plus.
Ce passage particulier se termine par une tourelle. Ensuite direction l'île d'Aix, sauf que je ne la vois pas. Une bouée encore au loin, je la vise. Puis une autre après, mais c'est la dernière, après il faudra que je vois quelque chose. Le vent a baissé avec cette sorte de bruine qui enveloppe tout. Arrivé près de cette bouée, je cherche une ligne de terre sur l'horizon. Un court moment j'ai peur. Que vais-je faire? Et puis tout d'un coup cela s'éclaircit à peine mais suffisamment pour voir au loin Fort Boyard, puis la côte, puis l'île d'Aix. Ca y est je sais dans quelle direction pointer. Au fur et à mesure que je m'en approche le vent baisse. Trois bateaux passent dans le coin, mais à une vitesse que j'envie, car la carène du mien doit être tellement sale que je ne peux les suivre. Il n'y a quasiment plus de vent, mais au moins de la visibilité. Je demande au vent de ne pas m'oublier. Il revient, mais tout doux. Je vois les voiliers au loin qui s'approchent de La Rochelle alors que je me traîne misérablement. Il fait un peu frais. J'avais emmené du thé et de quoi manger. J'ai bien peur que j'arrive en pleine nuit si cela continue. Comme j'aimerais être au chaud chez moi, dans une maison comme tout le monde! Si j'avais le moteur, je le mettrais, puisque je l'avais pris par précaution indispensable. Mais là je suis le jouet du vent, sauf que début mars, par temps gris, ce n'est pas vraiment l'été....
Le jour tombe petit à petit, comme le vent qui oscille entre peu et pas beaucoup. Les lumières commencent à s'allumer. Je commence à avoir froid. Je me recroqueville au fond du cockpit, tout en faisant gîter le bateau du bon côté pour lui faciliter la tâche. Au loin les bouées lumineuses du chenal conduisant au port. Je dois avancer à un noeud, moins de 2 km/h. Patience. Par chance, la marée remonte, ce qui veut dire qu'il y a un courant, très léger, qui me pousse dans le bon sens. Vaut mieux ça que l'inverse, sinon je n'y arriverais pas. Je regarde les lumières se décaler, ce qui me montre mon déplacement. Le vent tombe complètement. Je bouge la barre à gauche, puis à droite, comme si je godillais, cela fait avancer le bateau modestement, mais ça marche. Je vais le faire pendant une heure et demi à deux heures, jusqu'au ponton où je dois laisser le bateau. Il est 22 H.
Heureusement qu'il y a eu ce si peu de vent jusqu'à 8 H, et la marée montante, sinon j'y passais une partie de la nuit.
Quelle chance j'ai d'avoir trouvé quelqu'un pour reprendre ce petit bateau, mais quelle aventure pour mon dernier voyage avec lui. Certaines histoires sont difficiles à terminer. Ce fut le cas. Cela aurait pu se passer plus mal. J'avais une petite appréhension deux jours avant de partir. C'était ça sans doute. C'est une libération, un soulagement. J'ai passé l'âge de jouer à ça...
Petite aventure
Il y a des histoires à terminer...
J'avais un petit bateau qui avait fait mon bonheur il y a plus de douze ans maintenant. Ne m'en servant plus, j'avais essayé de le revendre, sans le brader non plus, mais sans succès. Au fil des années, il perdait de sa valeur et s'abîmait. J'avais beau lui mettre un peu de peinture de temps en temps, il me coûtait de l'argent et je ne savais que faire pour m'en débarrasser. Ayant trouvé un endroit apparemment abandonné pour le laisser sans avoir à payer de droit de stationnement, je n'y pensais plus trop en attendant une solution.
Mais la vie nous rattrape bien un jour pour liquider nos histoires. Ainsi il y a huit jours je reçois un coup de fil d'un fonctionnaire de la gestion de ce genre de choses, me disant tout à fait aimablement que j'ai quinze jours pour enlever ce bateau sinon ce sera procédure, enlèvement à mes frais, amende et tout le bazar. Je le remercie, lui demande un mois, de façon à pouvoir me retourner, ce qu'il refuse.
Que faire? Il fallait d'abord le sortir, en attendant de trouver une solution. Mais le mettre où sans qu'il me coûte encore de l'argent? La nuit suivante, je ne dors pas.
J'en parle à mon frère qui travaille dans le secteur de la voile, et qui m'a déjà aidé plusieurs fois.
Deux jours plus tard il me rappelle en me disant qu'il a trouvé un chantier qui le reprendrait gratuitement.
Intérieurement je saute de joie. Enfin une porte de sortie pour ce bateau qui m'encombre depuis 8 ans. Je n'en reviens pas. Je connaissais ce chantier, ayant eu affaire à lui il y a deux ans, j'aurais du leur en parler.
Mais la vie est ainsi faite que parfois il faut être acculé pour que quelque chose se passe.
Samedi me voici au bateau. Visuellement il est dans un triste état, ça me fait mal au coeur. Il faut le sortir de l'endroit où il est pour l'amener contre un autre bateau, et mettre le moteur hors bord que j'avais pris dans ma voiture. Pendant la manoeuvre, un cordage se coince sous le safran, que mon frère n'arrive pas à sortir. Je démarre le moteur. Je dois me désamarrer, faire un tour en marche arrière pour essayer de détacher cette amarre. Cela se fait tout seul, ouf! Je dis à Philippe que je vais partir. Je suis dans un minuscule cours d'eau comme il y en a tout un tas donnant sur une petite rivière qui rejoint ensuite la mer. Le problème est qu'en ce moment il y a très peu de marnage, c'est à dire qu'il y a peu de différence entre la marée basse et la marée haute. Et ici il y a de la vase partout. Toujours est-il que bien qu'étant au milieu de chenal, près de sa sortie, le bateau se plante. Je mets le moteur en marche arrière, rien. J'essaie de faire pivoter le bateau, ce qu'il fait, mais la quille touche toujours.
Dans ces cas là il faut hisser les voiles pour que le vent se prenne dedans et fasse giter le bateau. Heureusement il y a du vent! Je hisse la voile d'avant. Le bateau gite un peu, mais ne bouge pas. Je vais au moteur pour aider. Et là catastrophe, le moteur tombe à l'eau. En fait c'est la chaise, le support sur lequel on fixe un hors bord, dont le contre plaqué était sans doute abîmé, mais que je n'avais pas vu, qui se détache. Avec les marche avant, arrière, tourner le moteur dans un sens, puis dans l'autre, le support s'est détaché de ses vis et a fini par tomber avec le poids du moteur....
J'avais un petit bateau qui avait fait mon bonheur il y a plus de douze ans maintenant. Ne m'en servant plus, j'avais essayé de le revendre, sans le brader non plus, mais sans succès. Au fil des années, il perdait de sa valeur et s'abîmait. J'avais beau lui mettre un peu de peinture de temps en temps, il me coûtait de l'argent et je ne savais que faire pour m'en débarrasser. Ayant trouvé un endroit apparemment abandonné pour le laisser sans avoir à payer de droit de stationnement, je n'y pensais plus trop en attendant une solution.
Mais la vie nous rattrape bien un jour pour liquider nos histoires. Ainsi il y a huit jours je reçois un coup de fil d'un fonctionnaire de la gestion de ce genre de choses, me disant tout à fait aimablement que j'ai quinze jours pour enlever ce bateau sinon ce sera procédure, enlèvement à mes frais, amende et tout le bazar. Je le remercie, lui demande un mois, de façon à pouvoir me retourner, ce qu'il refuse.
Que faire? Il fallait d'abord le sortir, en attendant de trouver une solution. Mais le mettre où sans qu'il me coûte encore de l'argent? La nuit suivante, je ne dors pas.
J'en parle à mon frère qui travaille dans le secteur de la voile, et qui m'a déjà aidé plusieurs fois.
Deux jours plus tard il me rappelle en me disant qu'il a trouvé un chantier qui le reprendrait gratuitement.
Intérieurement je saute de joie. Enfin une porte de sortie pour ce bateau qui m'encombre depuis 8 ans. Je n'en reviens pas. Je connaissais ce chantier, ayant eu affaire à lui il y a deux ans, j'aurais du leur en parler.
Mais la vie est ainsi faite que parfois il faut être acculé pour que quelque chose se passe.
Samedi me voici au bateau. Visuellement il est dans un triste état, ça me fait mal au coeur. Il faut le sortir de l'endroit où il est pour l'amener contre un autre bateau, et mettre le moteur hors bord que j'avais pris dans ma voiture. Pendant la manoeuvre, un cordage se coince sous le safran, que mon frère n'arrive pas à sortir. Je démarre le moteur. Je dois me désamarrer, faire un tour en marche arrière pour essayer de détacher cette amarre. Cela se fait tout seul, ouf! Je dis à Philippe que je vais partir. Je suis dans un minuscule cours d'eau comme il y en a tout un tas donnant sur une petite rivière qui rejoint ensuite la mer. Le problème est qu'en ce moment il y a très peu de marnage, c'est à dire qu'il y a peu de différence entre la marée basse et la marée haute. Et ici il y a de la vase partout. Toujours est-il que bien qu'étant au milieu de chenal, près de sa sortie, le bateau se plante. Je mets le moteur en marche arrière, rien. J'essaie de faire pivoter le bateau, ce qu'il fait, mais la quille touche toujours.
Dans ces cas là il faut hisser les voiles pour que le vent se prenne dedans et fasse giter le bateau. Heureusement il y a du vent! Je hisse la voile d'avant. Le bateau gite un peu, mais ne bouge pas. Je vais au moteur pour aider. Et là catastrophe, le moteur tombe à l'eau. En fait c'est la chaise, le support sur lequel on fixe un hors bord, dont le contre plaqué était sans doute abîmé, mais que je n'avais pas vu, qui se détache. Avec les marche avant, arrière, tourner le moteur dans un sens, puis dans l'autre, le support s'est détaché de ses vis et a fini par tomber avec le poids du moteur....
vendredi 2 mars 2012
SDF ou CF
Se soucier plus de sa vie intérieure que de son existence pratique,
c'est devenir
"celui qui n'a pas de domicile fixe mais un coeur fixe".
d'après Confucius
jeudi 1 mars 2012
Froid ou chaud, il y a de la glace...
Encore une chaude journée...
Juste pour les ongles,
faute d'avoir la main verte...
Mais regardez les ongles de l'autre, avec l'alternance!
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