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mardi 29 juillet 2014

Ne pas savoir

Le muscle de ne pas savoir est à développer.
 
Dominic Barter

lundi 28 juillet 2014

vendredi 25 juillet 2014

Love


http://www.dailymotion.com/video/xmmux_bob-marley-one-love_music" target="_blank">Bob Marley "ONE LOVE"
par http://www.dailymotion.com/shakura" target="_blank">shakura
Oeuvre de Bernard saint Maxent
Galerie IMAGINE à Bordeaux

mercredi 23 juillet 2014

Citations de Mooji


Little Jamaïca


Au début, à Monte Sahaja, il n'y avait qu'une maison, comme une ferme, sur une colline. Tout était à faire, à aménager. Mais quand les choses doivent se faire, quand elles vont dans le sens de la vie, cela va assez vite. Je dis ça, mais c'est à tous les niveaux. La vie aide la vie de ceux qui vont dans son sens. C'est mon expérience, en tout cas.
Autour de cette petite maison, que l'on voit sur la photo, s'est aménagé une cuisine - réfectoire, des rangements, un coin lavage à l'extérieur, un coin accueil ouvert sur l'extérieur aussi. En fait tout est ouvert sur l'extérieur, sans fenêtres, comme si les murs s'arrêtaient au niveau des fenêtres, ce que l'on voit dans certains pays chauds, en Asie par exemple. Cela permet une bien meilleure ventilation.
Mais j'y vois aussi un symbole d'ouverture.

Avant que de reprendre ce lieu de façon un peu plus élaborée, ils viennent de construire un espace qui se nomme "Little Jamaïca". Pourquoi? Parce que Mooji est jamaïcain d'origine, où il a passé les quinze premières années de sa vie.
Quand on arrive on a effectivement l'impression que l'on est dans les îles. Il y a des plantes tropicales, de l'eau qui coule, des décalés dans la toiture  pour laisser passer les branches. Tout est léger, aérien, naturel. Lorsqu'on y était, ils étaient en train d'installer un système de brumisation au dessus de la circulation centrale. On passe, et une brume s'échappe d'un tuyau quasi invisible, comme dans des serres humides... Il y des tables faites maison, en bois, comme si c'était récupéré, et donc déjà plein de vie, des bancs, et puis un coin détente comme un bar au bord de la plage, avec des claustras, un coin cuisine qui fait comme un bar, tout ça avec du bois, des canisses, des pierres, de la terre, du sable, des courbes, des passages qui déterminent des espaces différents, mais une telle unité. Ici une fontaine avec un Bouddha, et un peu partout des peintures de Mooji, qui sentent le soleil, qui sentent la simplicité de la nature. Par ci par là des petites phrases de sagesse, écrites sur du bois.
Un lieu complètement magique, un cadeau, une telle sensibilité artistique, un témoignage d'attention de la part de Mooji à ceux qui viennent ici auprès de lui.
Juste à côté une vaste terrasse en bois que l'on peut voir sur la vidéo où ils dansent. Une terrasse dans les arbres en quelque sorte, où là aussi des branches sont intégrées. Un tel respect de la nature...
La beauté porte à la contemplation.

mardi 22 juillet 2014

Rentrez à la Maison

Remettez votre existence entre les mains de l'Existence.
Je vous le dis, rentrez à la Maison.
Tout ce que vous avez peur de perdre,
voilà ce qui vous maintient dans cette douleur.
 
Mooji
 
(En réponse à une personne qui ressent une tension)


Keep quite

Tiens-t'en seulement à la simple sensation d'exister - Je suis -
cette douce intuition sans forme qui est en toi.
Reste tranquille jusqu'à ce que celui qui reste calme...
disparaisse.
 
Mooji


samedi 19 juillet 2014

vendredi 18 juillet 2014

Happy Monte Sahaja


Vous êtes libres? Hé bien dansez, maintenant....

jeudi 17 juillet 2014

Le poisson de Mooji

Il y a des personnes qui offrent quelque chose à Mooji.
Dimanche dernier, c'était un poisson peint sur un support qui avait l'air d'être du bois.
Il l'a regardé, puis nous a raconté une histoire que cela lui rappelait. C'était dans une émission de télévision où la présentatrice devait faire un reportage dans les iles, et découvrait quelqu'un qui sculptait. L'homme sculptait un poisson avec finesse et rapidité, sans image, sans aucun support, de tête comme ça. Il dit à cette femme qu'il est pêcheur, et qu'il connaît bien ce poisson. Il ajoute qu'il ne sculpte pas un poisson, mais qu'il enlève du bout de bois tout ce qui n'est pas le poisson.

Mooji dit que c'est une image de notre transformation possible. On ne crée pas l'éveil; le chemin, en quelque sorte, est d'enlever tout ce qui n'est pas l'éveil. Si on cherchait à créer ou à former quelque chose, ce serait de l'ordre du saisissable, ce qui ne se peut pas. C'est ce qui reste en enlevant ce qui le cache.

Il a repris le poisson et a dit qu'il le mettrait dans la petite Jamaïque, qui est un autre lieu tout à fait magique de cet ashram en pleine nature...

lundi 14 juillet 2014

Un lieu extraordinaire

Le lendemain nous marchons dans la campagne, les collines, entre chênes et eucalyptus. Le rendez-vous est à 11 heures. Après une présentation du lieu et de quelques règles, nous avons temps libre pour le découvrir à notre guise. Il est prévu une vidéo l'après midi. On nous dit que Mooji peut venir parler un peu, mais de manière tout à fait improvisée, personne ne sait à l'avance. Il y aura deux rencontres de ce style pendant les deux jours où nous resterons.

Ce lieu est tout à fait unique de par la créativité qui s'y exprime. Mooji est à la base un artiste, et il a laissé son empreinte ici et là.
Comme ce sont des collines avec des espaces différents à droite à gauche, il y a nombre de sentiers qui serpentent, accompagnés de marches toutes faites main avec des matériaux locaux. Des centaines d'arbres et de plantes ont été disséminés créant une sorte de parc vallonné où la courbe domine. Ici c'est une yourte avec une terrasse en bois pour la pratique du yoga, là une tente avec des jeux pour les enfants, ici une sorte de pagode comme un lieu intime caché dans les frondaisons, là des balancelles sous une tonnelle pour s'abriter du soleil entourées de plantes diverses. Autour de certains lieux "de repos" sont aménagés des espaces en terrasse avec des murets comme des tentacules parfois, en attente d'une cascade ou d'une sculpture. Selon où l'on est situé, la vue est complètement différente. C'est la différence entre un jardin géométrique, où tout est conçu dans la maîtrise et l'ordre, et un jardin organique où l'on se perd dans les méandres du vivant assemblé. Ici la vie s'exprime jusqu'au moindre détail. C'est un ravissement pour l'œil et le cœur.

Il y avait initialement une masure en pierres et en terre, qui a servi de point de départ. Progressivement s'est bâti, de façon très succincte, une cuisine complètement ouverte vers l'est avec une vue sur les jardins en contrebas, attenant au lieu où l'on mange, qui peut aussi servir de lieu de rencontre plus intime avec Mooji.
La particularité est l'absence de fenêtres, avec cette vue étonnante. Manger ainsi est une contemplation en soi, surtout en silence.
D'autres petits espaces font partie de ce lieu central tout à fait minimaliste.

Un endroit tout à fait extraordinaire est celui qui est le plus haut sur la propriété, situé sur une terrasse naturelle. C'est comme une sorte de temple ou de chapelle, adossé à un contrefort de la colline d'un côté et ouvert sur la vue de l'autre côté. Avant, il y a une sorte de terrasse panoramique avec des bancs de géant en pierres, puis un passage dans un mur en terre banché aux bords arrondis, qui sert de frontière entre le dehors et le dedans Ce mur est recouvert de tuiles dont le mouvement ressemblerait à l'échine d'un dragon. On entre alors dans une sorte de cour intérieure minuscule où trônent une grande pierre magnifique, comme un men-hir, ainsi qu'un poteau faisant totem. Sur la gauche une cascade est en construction, qui sera recouverte à mon avis partiellement par un paillis quelconque reposant sur 4 petits poteaux en attente. Sur la droite, un mur en pierres avec un autre passage sous un linteau superbement cintré, conduit à un balcon, comme un couloir ouvert qui s'élance droit dans le vide. L'impression, le contraste, est extraordinaire. C'est comme un plongeoir d'environ 5 ou 6 mètres de long sur un mètre de large.Tout d'un coup on se retrouve à flotter dans l'air, face au paysage à la fois proche et lointain. Car d'ici on peut voir entre les collines un horizon sur des dizaines de kilomètres...
De la cour intérieure on rentre cette fois dans un espace qui est pour moi le plus sacré de tout ce que j'ai pu voir.
Les photos étant interdites, je ne peux que le décrire. A votre imagination de faire le reste...

dimanche 13 juillet 2014

Mooji

Ces satsang du dimanche sont diffusés en direct sur le net. Je vous conseille d'aller voir si vous êtes intéressés : http://www.mooji.org/livesatsang/
Mooji commence par accueillir tout le monde. Puis il nous regarde. Cela prend du temps car il le fait vraiment. On sent qu'il est en dehors du temps. Je ne peux pas décrire ce qui se passe dans ces moments là, et ce qui va monter progressivement tout au long de cette rencontre, c'est tout à fait personnel, intime.
Une personne pose une question, puis il répond, une autre partage juste son expérience et n'a peut être pas de question sur le moment. Il y a une liberté totale dans la forme quand on s'adresse à lui. Certains éclatent en sanglots, d'autres éclatent de rire, comme on peut le voir sur les videos enregistrées.
Il y a chez lui une disponibilité infinie, une douceur infinie, que l'on peut sentir juste dans sa voix, et puis cet amour, cette tendresse, qu'il émet dans le moindre de ses gestes, dans son regard. C'est à vivre, vraiment, vraiment, au plus proche de sa personne.
Au delà de ses réponses, il transmet avec tout son être. Beaucoup de personnes le remercient et s'agenouillent à ses pieds, le prennent dans ses bras. Il se laisse faire, il est totalement accueillant.
Chaque être qui vit à ce niveau là transmet à sa façon, et je ne veux pas comparer ce qui de toute façon ne se compare pas, mais j'ai été touché au cœur comme jamais.
Le satsang a duré cinq heures, entrecoupé par un tchaï. Rien que ce moment vaut le voyage. Je me sens comblé au delà de ce que mon cœur peut recevoir. Un lien intense vient de se créer. Ce que j'avais ressenti en regardant les videos est là, vivant, vibrant en moi...
A la fin du satsang, Mooji sort. Progressivement nous nous retrouvons dehors pour le regarder partir vers sa maison. C'est alors que certaines personnes s'avancent vers lui. S'ensuit une autre rencontre, celle qui se passe dans les bras avec lui.
Tout le monde regarde cet échange intime cœur contre cœur. Je sens un appel, je sens quelque chose. Bien qu'étant au deuxième rang, et sans rien faire d'apparent, il me regarde et fait un petit signe avec les doigts, ce qui veut dire : viens! Je m'avance....

vendredi 11 juillet 2014

Arrivée à Monte Sahaja

Le satsang du dimanche commence à 15 H. On arrive à 14 H pour prendre connaissance des lieux, de l'ambiance. Au début de la propriété, il y a un panneau "Monte Sahaja", tellement joli que je le prend en photo. En dessous est écrit Welcome.
 
Sahaja signifie inné, spontané, naturel, simple. Saha en sanskrit signifie ensemble, simultanément. On peut comprendre que le sens est lié à l'innocence de la vie dans sa spontanéité toute naturelle, ce qui correspond à cet état d'éveil. Je trouve ce mot magnifique.
 
Un peu plus loin est le parking visiteurs. On s'y engage. Il n'y a personne, nous sommes les premiers. Alors que je gare la voiture vers le milieu, une voiture arrive et va se garer tout près de la sortie. Une fois descendue, la conductrice nous fait signe, ainsi qu'un homme qui arrive et qui doit gérer les places je suppose. On comprend qu'il faut aller se garer à côté de la voiture près de la sortie pour ne pas gaspiller d'espace. Je m'éxécute.
Puis on se présente à cette femme qui est allemande mais parle français. Elle fait partie de l'équipe ici, même si elle n'habite pas sur place, et nous accueille chaleureusement. Elle nous présente aux personnes que l'on croise au fur et à mesure que l'on s'avance vers les bâtiments. Tout de suite on sent une disponibilité naturelle de la part de ceux qui nous saluent, ainsi qu'un grand sourire. Un français qui travaille ici nous parle un peu. Amiya, c'est son nom, nous demande si on reste après le satsang. On n'a rien prévu car n'ayant pas eu de précisions par mail, on ne savait même pas si on pouvait rester un peu ou pas. A priori on faisait le déplacement pour la rencontre seule, dont on imaginait qu'elle durait environ deux heures. Ce qui peut paraître complètement fou, assurément. On s'était dit qu'une fois là bas, on sentirait et on se laisserait guider par les évènements. Amiya commence à se renseigner pour savoir où on peut loger. On pourrait rester deux jours de plus si on veut. Elle trouve une chambre à l'extérieur. Finalement nous choisirons un camping dans un lieu proche qui fait gite. On se regarde et on se dit qu'un miracle est en train de s'opérer. Nous aurons une explication un peu plus tard en découvrant que nous sommes arrivés non pas avec une heure d'avance, mais deux heures, du fait du décalage horaire que je n'avais pas intégré. D'où cette rencontre fortuite, et tout ce qui en a découlé ensuite. On s'est vraiment senti béni des Dieux.
 
Une fois cette histoire réglée, puis après avoir téléphoné au gite-camping, on nous a conduit vers un hall complètement ouvert sur le paysage de collines en face. La toiture est en cône assez aplatie, avec des planches en plafond laissant apparaître le chevronnage en étoile. Au sommet un arrondi en verre permet d'ajouter de l'éclairage. La toiture est faite de plusieurs épaisseurs de bardeaux en bois. Les poteaux de soutien sont ronds et viennent s'appuyer sur un muret en pierres. C'est simple, c'est rond, les chemins sont courbes, avec des petits murets très bas couleur terre foncée. Les marches sont toutes en pierres. 
On laisse ses chaussures et on contemple en silence. Ente l'accueil et ce lieu dont on commence à sentir l'intelligence créatrice, on se sent sur un nuage.
Petit à petit les gens arrivent. Bientôt on nous fait signe de nous avancer vers le Mooji mandir où ont lieu les rencontres. Là aussi c'est une structure avec une toiture conique à plusieurs pans, reposant sur des poteaux, et entouré de murets. Ce n'est pas vraiment un rond, mais c'est beau, car c'est simple. La couverture en tissu plastique tressé semble provisoire. Il se met à pleuvoir, des gouttières se forment. Quelqu'un arrive et met des cuvettes en plastique, ce qui ajoute un rythme particulier à la pluie lorsque les gouttes frappent le plastique. Suivant mon amie, à qui j'avais conseillé une chaise à cause de son genou, on se retrouve finalement assis par terre assez près du siège de Mooji. Elle m'expliquera ensuite qu'elle a senti qu'elle devait être devant. L'attirance, c'est quelque chose! La salle se remplit progressivement. Quelques annonces puis Mooji apparait par une porte sur le côté. Ca y est, il est là, devant nous. On se regarde, les yeux brillent...

jeudi 10 juillet 2014

En route vers Mooji

Départ aux premières lueurs du jour. L'excitation est retombée. La nuit a été un peu courte avec une vérification de l'heure en pleine nuit. Il faut que le corps se réveille. Peu de monde sur la route  Petit détour pour récupérer l'amie qui m'accompagne.
La frontière est passée, c'est le pays basque avec ses collines verdoyantes, ses virages à n'en plus finir. Petit à petit le paysage change, les montagnes s'espacent, on passe progressivement du yin au yang. Tout devient plus jaune, plus sec, plus spacieux. Il n'y a quasiment personne sur la route, ce qui va nous sembler incroyable, car ce sera ainsi tout du long. Comme si on cheminait seul dans une sorte d'endroit sauvage et désertique. Elle vient se s'acheter un GPS. Pour moi qui suis habitué aux cartes et faisant confiance à mon sens de l'orientation, c'est un passage de l'un à l'autre, pour vérifier le chemin que la dame qui parle propose. Du coup on lui parle en disant : elle. C'est vraiment drôle parfois. Le plus grand intérêt est d'être prévenu des radars à mon avis.


Un peu d'autoroute après la frontière portugaise, tout le reste étant de la quatre voies, et nous arrivons à Evora. Après le péage, l'idée me traverse que lorsque j'étais venu au Portugal, il y a plus de quinze ans, on avait dormi près d'un cromlech où il y avait une énergie vraiment forte, et que ce doit être dans le coin. Une  minute après je vois un panneau indiquant le cromlech en question.
Je lui dis que j'étais justement en train d'y penser, et que c'est un bel endroit pour dormir, si jamais c'est possible. Après avoir pris un chemin de campagne à travers des champs de chêne liège, nous arrivons à un petit parking. Nous laissons la voiture et continuons à pied. Par bonheur il n'y a rien d'autre d'aménagé. Nous arrivons au moment où le soleil se couche dans les frondaisons. Que c'est bon d'arriver là. Juste quelques personnes qui profitent du lieu, mais qui vont bientôt partir. Tout est silencieux. Cette énergie particulière est toujours là. Je sens les pierres qui vibrent, comme si elles communiquaient un message à partir du silence qu'elles imposent. Il y a une pierre couchée sur laquelle on peut s'étendre, ainsi qu'un gardien des lieux (voir la photo). On ne peut être seul ici.
 Retour au parking pour pique niquer. C'est à la nuit éclairée par la demi lune que nous posons les tentes dans un endroit que j'avais repéré avant. Une femme est restée sur les lieux, dormant à la belle étoile. Il parait qu'elle va jouer du tambour pendant la nuit. Je n'entendrais rien. Une chamane sans doute. Bonne compagnie pour un lieu pareil. Dormir à quelques mètres d'un cromlech est une expérience que je conseille.
Le terrain est en pente vers l'est et les menhirs ont été disposés en fonction. Dommage que je n'ai pas mes antennes pour vérifier le tellurisme.

Le matin réveil dans le calme mais avec des nuages assez sombres. Encore quelques moments à sentir les pierres avant de prendre la route. Il reste à peine deux heures de route. On prendra le petit déjeuner dans un village après avoir cherché quelque chose d'ouvert. Je n'avais pas vérifié le décalage horaire du Portugal, et l'on fonctionne avec une heure d'avance par rapport au pays.
On a toujours l'impression de voyager dans un pays ou une région désertique et sauvage. Comme si on vivait un dépaysement. Ce qui a participé à l'ambiance qui nous attendait.
Ayant de l'avance, on vient repérer les lieux avant que de s'arrêter juste à côté sur un chemin puis d'escalader un sommet pour manger avec de la vue sur les collines environnantes. L'amie, qui a pourtant un peu mal au genou, veut toujours aller plus haut. Difficile de raisonner les élans...

samedi 5 juillet 2014

Décider prend une seconde

Hier matin je reçois l'information d'un nouveau satsang avec Mooji au Portugal. Il n'y a pas plus près et l'envie de le rencontrer est là depuis quelques années déjà. Un mail à une amie qui serait partante, et la décision est prise en quelques secondes de partir deux jours plus tard direction le sud du Portugal. Mail à l'organisation et la confirmation arrive.
Mais comment les choses peuvent-elles se faire aussi vite? Avoir la disponibilité bien sûr, au moins trois jours, voire quatre, le désir tout proche à force de le voir sur internet ou en live, le gout de l'aventure car il faut conduire pendant 1 300 km ce qui n'est pas rien, y aller à deux c'est quand même plus sympa, surtout après avoir partagé un voyage en Inde auprès de Chandra swami, et puis, et puis... l'attirance tout bonnement! L'attirance dépasse tout le reste, donne l'énergie, crée l'opportunité.
L'éloignement qui est une sorte de frein donne une émulation quand cela devient possible. La première fois, la rareté, sont d'autres ingrédients qui aiguise l'appétit, pour ne pas dire une certaine excitation. Le départ est demain matin à l'aube, et je n'ai pas sommeil alors qu'il est bientôt minuit. Il y a bien des courants d'énergie qui ne se maîtrisent pas. Et c'est tant mieux. L'enthousiasme me ferait partir maintenant. L'enthousiasme, entheos en grec, signifie : animé d'un transport divin, inspiré par les dieux, dans son sens originel. Une énergie de vie tout bonnement mais de cette vie dont fait écho Jésus, quelque chose qui nous dépasse et nous porte.
Demain soir, si tout se passe bien nous serons dans une région sauvage et assez désertique, à Monte Sahaja... Un peu de repos serait tout aussi sage.

jeudi 3 juillet 2014

Du hasard au destin


Le hasard n'est pas prévisible par principe, mais qu'est-ce qui est prévisible?
D'après mon expérience, il semblerait que le hasard corresponde à un moment particulier de la vie ou un changement peut s'opérer, à un certain état d'ouverture où des possibles peuvent se faire jour. Les hasards arrivent comme une aide confortante qui donnent un sens à celui qui les remarque. Ils sont d'autant plus marquants qu'ils paraissent improbables. Ils peuvent même être dus à une suite d'erreurs. Le mot erreur est une manière de dire, car en fait il n'y a jamais d'erreur. Par exemple, je me trompe de chemin et du coup je tombe sur une information qui a un sens particulier. Non seulement je ne l'aurais jamais vue si je ne m'étais pas trompé, mais en plus cette information a un sens qui va me guider pour un potentiel qui était un peu souterrain jusque là, va révéler une chose en moi, va faire écho.  Le hasard est un réveil d'une part de nous en attente.
Lorsqu'ils se répètent alors on peut se dire qu'ils sont de l'ordre de la providence, c'est à dire de l'inévitable, et donc de la destinée.

L'étymologie du mot destinée est intéressante. Cela vient du latin destinare, composé de des ou dis (dys en grec) qui est un préfixe indiquant une idée de dispersion, et de stano dérivé de sto (stare) qui vient de l'indo-européen steh (Istemi en grec) qui signifie être debout.
Le destin c'est la séparation du fait d'être debout, en mot à mot c'est le fait d'être déstabilisé. Je comprend que c'est la notion d'ego possesseur de sa vie qui est déstabilisée. Tant que l'on se croit possesseur de sa propre vie, que l'on croit décider de tout, alors il n'y a pas de destinée, on est dans la maîtrise. C'est une croyance. Le destin c'est reconnaître que ce n'est pas le cas. Il n'y a pas un moi, fort et stable, qui décide de tout, mais des choses qui arrivent et que je ne contrôle pas? La première chose est le caractère qui m'est échu. Qui peut dire qu'il s'est choisi son propre caractère. Quand on sait que tout se joue avant quatre ans, comment pourrait-on avoir la prétention de dire que l'on a tout décidé, organisé, géré? On fait avec, et le sentiment d'individuation nous fait prendre possession de ce qui était là en puissance mais que l'on ne connaissait pas.

Sous ce regard, le hasard devient un constat que des choses se passent à notre insu qui peuvent influencer plus ou moins grandement notre vie. Pensons aux rencontres amoureuses, à des orientations de travail, à des tournants dans la vie. En cherchant sur le sujet, j'ai découvert que nombre de découvertes, y compris scientifiques, sont dues au hasard.

J'aime à dire que le hasard est la rencontre de deux éléments par aimantation de leurs énergies subtiles. Je vais préciser, mais cette explication n'engage que moi. S'il y a des énergies dites subtiles, alors il y en a des grossières. Le subtil est caché par le grossier, c'est le principe de base. Si on fonctionne essentiellement avec le grossier, alors le subtil n'apparait pas, et on peut imaginer que pour certains il n'existe même pas. Si on laisse faire le grossier, mais sans lui donner trop d'importance, on devient alors plus à l'écoute du subtil. Ce subtil résonne alors pour se mettre en relation avec ce qui lui correspond. C'est toute la magie du vivant qui s'exprime. Vivre à ce niveau c'est développer la confiance dans la vie même, et se mettre en retrait d'une certaine manière. On constate alors que des liens se tissent avant même que l'on en prenne conscience pour nous guider vers ce qui doit arriver. La vie est une suite de panneaux indicateurs, que certains remarquent, d'autres pas, qui nous dirigent vers.... Ainsi les hasards.
D'où la phrase : il n'y a pas de hasard!

mercredi 2 juillet 2014

Réflexion sur le hasard


On associe souvent le hasard à la chance, et certains parlent du coup de providence. Le mot providence qui dans le langage courant n'est pas neutre d'ailleurs, car associé à une sorte de force mystérieuse qui gérerait à sa guise certains évènements. D'aucuns parlent de la main de Dieu derrière tout ça, il y a une connotation religieuse.
En fait si on se penche sur l'étymologie de providence, on a pro qui veut dire pour, en avant, et videre qui veut dire voir en latin. C'est à rapprocher de pourvoir, et il est intéressant de penser à ce mot "pourvu", sous entendu "pourvu que ceci arrive ou n'arrive pas".
La providence serait comme quelque chose qui serait prévu mais qui nous dépasse, d'où l'association à un Dieu qui tirerait les ficelles. On peut toujours imaginer ce que l'on veut quand on ne comprend pas et mettre des mots ou des concepts sur des réalités qui nous dépassent.

Ce qui m'intéresse là, c'est le fait que l'on associe soit le hasard, soit la providence, à la chance.
A noter que la définition même du hasard, s'il y en a vraiment une, serait de l'ordre du pur indéterminé, puisque cela vient du mot arabe, al zahr, qui signifie dés ou jeu de dés. Il n'y a pas plus hasardeux, imprécis, imprévisible que de jouer aux dés. Par contre la providence, associé à quelque chose de prévu, sans savoir comment, serait une coloration mentale d'un phénomène neutre dans l'absolu.
Pour revenir aux dés, celui qui sort le 6 par exemple, et qui gagne admettons, est dit chanceux et va sourire, alors que s'il sort tout autre chiffre, il est considéré comme ayant perdu. Mais en fait perdre est autant hasardeux que gagner. Dans l'absolu il y moins de chances de gagner puisqu'il y a un seul nombre, mais sur le principe c'est la même chose.

Je veux dire par là que le fait de n'avoir pas de chance par exemple relève aussi du pur hasard.
On peut avoir un accident par hasard, lorsque quelqu'un nous rentre dedans en voiture alors que l'on n'a commis aucune faute. Il s'est passé le fait que deux voitures se tamponnent, une qui a fait une erreur de conduite (pour simplifier), et une autre qui se trouvait là au même moment. L'une des deux aurait pu passer quelques secondes avant ou après et cela ne serait pas arrivé. Qu'est-ce qui a fait que? Dire ceci c'est sortir un évènement que l'on va considérer comme extraordinaire de tout un ensemble que l'on va qualifier d'ordinaire. Ce qui peut être intéressant serait de voir ce qui se passe à partir de l'accident, soit pour l'un, soit pour l'autre. Plein de scénarios sont possibles, comme un retard qui occasionne une rencontre inattendue par exemple.... Du coup un évènement malheureux peut avoir des suites heureuses.

Exemple : Mon grand père devait prendre un bateau pour l'Afrique. Il y a un contretemps et il ne peut le prendre. On peut imaginer la déception. Puis il apprend que le bateau a fait naufrage... Du coup il se dit qu'il a eu une sacrée chance. Cela s'est passé dans les années vingt.

Tout est possible dans un sens ou dans un autre. "Le hasard fait bien les choses" dit le dicton, mais il peut mal les faire. Il n'y a pas que le hasard qui répare quelque chose qui aurait besoin de se dénouer autrement. J'en veux pour preuve les accidents.

Un autre exemple : Je vais à la préfecture pour faire la démarche d'une carte grise. On me dit que le contrôle technique doit être inférieur à six mois. Je le savais, mais celui que j'avais étant inférieur à un an, je pensais qu'ils n'allaient pas en tenir compte. Ce ne fut pas le cas, le numéro vérifié dans l'ordinateur ne passait pas et bloquait tout. OK, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même, pensant faire une économie, j'avais perdu deux heures. Je passe le contrôle technique, et on me dit : Il y a trop d'huile dans le moteur, on ne peut faire le contrôle de pollution, il faut la remettre à niveau, mais c'est surtout très dangereux car le moteur peut prendre feu.
Si j'avais eu la carte grise sans cette vérification, je courrais un danger potentiel car j'avais mal mesuré l'huile que j'avais mise. Où est la chance, la malchance, le hasard?

Sur le moment une chose semble contre, puis une chose devient pour, mais tout ça est une suite d'évènements, dont on va appeler certains hasards.
Il y a bien sûr des moments où c'est plus flagrant, plus reliants immédiatement, d'où le terme de synchronicité, c'est à dire que deux évènements vont être reliés par le temps sans raison de causalité.
C'est tout le sens qu'on y met qui fait la différence.

A suivre...

mardi 1 juillet 2014

Je veux acheter un miracle

Le père Ceyrac parmi "ses" enfants du Tamil Nadu, Etat du sud de l'Inde, dans les années 90 © Collection du père Ceyrac
Le Père Ceyrac était un jésuite missionnaire en Inde.
Voici une histoire qu'il rapporte :

Dans une famille extrêmement pauvre de l'Inde, un petit garçon est en train de mourir. Le père, après la dernière visite du médecin, exprime à sa femme tout son désespoir que seul un miracle pourrait le sauver. Or une petite fille a entendu cette grave confidence entre son père et sa mère. Elle est déterminée pour tout faire et sauver son petit frère.
Elle se rend à la pharmacie avec ses modestes économies et demande au pharmacien, le regard plein d'espoir : "Je veux acheter un miracle pour mon petit frère." Le pharmacien lui explique, un peu ennuyé, qu'il ne vend pas de miracle. Mais la demande a été entendue par un homme présent ce jour là dans la pharmacie. Il s'agit de Carlton Amstrona, un des grands spécialistes de neurochirurgie. Touché par la demande de la petite fille, il accepte d'opérer gratuitement le petit garçon. Et celui guérit finalement. Pur hasard de la présence de ce spécialiste ce jour là dans cette pharmacie indienne?