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lundi 28 février 2011

Le discours d'un roi



Je suis allé voir ce film ce week end, et j'ai beaucoup aimé. Parfois drôle, souvent émouvant, il parle d'une forme de thérapie. On comprend qu'il n'est pas facile de sortir de l'influence paternelle, ni de celle de la rigidité du système royal britannique. Reste l'amour et l'amitié. Je vous le conseille vivement.
Il vient juste d'être primé aux oscars d'Holywood.
Désolé pour l'écran (si quelqu'un sait comment le rétrécir, merci).

Influence des champs électromagnétiques

Tout est interconnecté, c'est démontré, et on peut le constater de plus en plus.
Jusqu'à quel point?

Un biophysicien, Dieter Broers, travaille sur les ondes électromagnétiques depuis 30 ans. Il explique le rapport entre le rayonnement du soleil et notre avenir. Nos agissements seraient en rapport avec l'activité solaire.

"On sait que les déprimes hivernales sont en relation avec le soleil, avec le manque de lumière. C'est le cycle annuel, mais il y en a d'autres. Le soleil envoie aussi des charges, des électrons et des protons, qui modifient le champ électromagnétique de la terre. Il est reconnu que l'influence sur les systèmes biologiques est significative.

Il existe des relations avérées entre l'intensité et les variations du champ magnétique terrestre d'une part et les états d'humeur et de conscience de l'homme. Des études ont clairement établi des liens entre certaines irrégularités magnétiques et le nombre d'entrée en cliniques psychiatriques, d'accidents de la circulation ou de suicides. Des scientifiques de la NASA, parmi lesquels le professeur Franz Halberg, ont réussi à établir le lien direct entre la survenance d'infarctus et les modifications magnétiques sur terre, générées par le soleil. On peut partir de l'idée qu'une grande partie de nos "maladies de civilisation" résulte des irrégularités du champ magnétique.

Ces mêmes modifications du champ magnétique ont aussi abouti de façon prouvée à faire surgir des idées de génie à l'inspiration. Les dates de création de grandes symphonies, d'oeuvres poétiques, d'inventions extraordinaires, sont d'évidence en relation avec celles ci.

Dans les années 60, des études ont été faites à la demande de la NASA à propos du comportement humain en dehors de toute influence des champs magnétiques et électromagnétiques naturels. Ces personnes consentantes devaient vivre dans une sorte de bunker sans aucun contact avec le monde extérieur, pour la durée qu'elle voulaient. A leur sortie on les questionnait sur leur appréciation de la durée du séjour. Toutes étaient convaincues de n'avoir passé que peu de jours, alors que la durée était nettement plus longue (par exemple, une personne était sure de ne pas avoir dépassée 3 jours, alors qu'elle était restée 9 jours).
On a pu observer des disfonctionnements du cycle menstruel chez les femmes, des déréglements de sommeil, des modifications de la température du corps, ainsi qu'un stress psychique.

Cela signifie qu'en nous, tout obéit à une horloge extérieure qui semble synchroniser les vibrations propres au corps. Notre propre corps ajuste de nombreux taux vibratoires qui sont qui sont spécifiques au coeur, au cerveau, à l'oeil ou à nos cellules. Il semble que ces rythmes propres à notre corps soient calibrés par des champs naturels que la terre met à notre disposition. Ils sont synchronisés comme toutes les pendules d'une gare par une horloge centrale. Si ces champs naturels ne sont pas présents ou se modifient, nous réagissons par une sorte de désynchronisation."

A suivre...

Différences et influences

Quelqu'un qui fait ou a fait ce que l'on appelle un travail sur soi, découvre non seulement la puissance de l'inconscient mais aussi le fait que l'on attire certains types de situations ou de personnes complètement liées à nos propres peurs ou attirances. Que notre tempérament ou caractère est définitivement tracé, et qu'il faut faire avec. Nous sommes tous différents, et en cela il n'y a aucune liberté. On ne peut ni choisir ni changer de caractère. Le changement est à un autre niveau, celui du coeur et de la non identification.
Si on fait étudier le thème d'une personne par plusieurs astrologues sérieux, on va retrouver des constantes. C'est un fait, il y a des déterminants. Et donc cela veut dire qu'il y a des influences et des lois derrière tout ça.
S'il n'y a pas de liberté individuelle (au niveau où j'en parle), il n'y a pas plus de liberté de groupe, de tribu, de population, de civilisation. Les mêmes lois président aux mêmes causes, aux mêmes effets.
Les choses, que ce soit une plante, une personne ou une société, naissent, croissent et meurent.

S'il y a des influences venant des planètes au niveau individuel, comment ne pas imaginer que ces influences vont également jouer sur d'autres niveaux comme les phénomènes de société ou la terre elle même. Une planête comme la terre est tellement diversifiée, avec des éléments et des niveaux de vie tellement divers, que les influences, si influence il y a, seront d'autant plus visibles que sur une planête comme la lune par exemple.
On sait par exemple que les marées, et tout ce qui est aqueux en général, subit l'influence de la lune. Cela semble évident parce que c'est admis et prouvé depuis très longtemps. Mais c'est quand même extraordinaire de constater que la lune, située à 384 000 km de la terre, peut faire changer le niveau de la mer, qui est une masse gigantesque, de plusieurs mètres, avec une régularité d'horloge. Difficile d'imaginer les forces en présence!

Qu'est-ce qu'un être humain à côté? Rien du tout, de l'infiniment petit. Qui se croit très grand certes, très important, mais c'est révélateur d'une prétention sans nom, et surtout d'une ignorance totale. Combien de gens clament : "Je fais ce que je veux!" en se croyant libres et au dessus de tout? Mais un chef d'état, n'est pas plus libre qu'un esclave. Il n'est pas distribué dans le même rôle, c'est tout.

Alors jusqu'où peuvent aller toutes les influences, si tenté soit qu'on les connait toutes?

A suivre...

dimanche 27 février 2011

Tout s'accélère

Tout s'accélère, c'est un fait.
C'est pratiquement perceptible sur une dizaine d'années, évident sur une génération, encore plus sur deux générations, quand à ceux qui ont 80 ans ou plus, c'est énorme!

A l'ère du portable qui devient une caméra et un ordinateur, la simple invention de la radio semble dérisoire. Il y a inévitablement une démocratisation de la technologie. Le résultat en est que l'information circule de plus en plus vite et partout, ce qui relie d'autant plus les gens entre eux.
Ainsi ce qui était centralisé ne l'est plus, ce qui était l'exclusivité du pouvoir et des services "d'ordre" ne l'est plus.
Les évènements qui viennent de se passer en Afrique du nord sont aussi liés à cette technologie. Internet joue un rôle d'une importance capitale. Des mouvements se mettent en place, évoluent, sans contrôle possible de manière classique, et ce d'autant plus rapidement.
Qui aurait pu supposer avant Noêl tout ce qui vient de se passer dans ces différents pays?

En même temps cela fait peut être partie d'un mouvement d'ampleur beaucoup plus général.
En une dizaine d'années, au niveau climatique et géologique, on a vu des phénomènes gigantesques jamais vu auparavant, comme des tempêtes à répétition, des tsunamis, des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, des inondations, des incendies, etc...
Bien sur il y en a toujours eu, mais d'une telle intensité et en si peu de temps, à quand faut-il remonter et le sait-on vraiment? Quand à la nouvelle donne climatique, fonte des glaciers et autres, qui peut le nier?

Entre un désir de liberté, d'indépendance, qui devient de plus en plus réel de la part des peuples, une sorte de déréglement climatique, et un extrême technologique, que se passe t-il derrière tout ça?

Il y a aussi un autre phénomène, c'est la spiritualité. Jamais on a vu autant de gens se tourner vers un enseignement que j'ose dire non conventionnellement religieux, avec des lieux de retraite innombrables, des enseignants ou guides de plus en plus nombreux, des livres à n'en plus finir, internet y jouant aussi un rôle non négligeable...

Or une accélération aussi invraisemblable, à tous les niveaux, ne peut continuer sans cesse (notez que si on change juste une lettre, "sans cesse" devient "sans casse"!).
Alors bien sur on peut imaginer qu'en freinant progressivement, les excés, et les problèmes auxquels on peut s'attendre, tout cela va diminuer. C'est plus ou moins le discours des écologistes et des scientifiques "raisonnables". C'est une croyance comme une autre.
Y aurait-il une autre explication?

A suivre...

samedi 26 février 2011

Eruption solaire


Il y a une semaine s'est produite la plus forte éruption solaire depuis 4 ans.
Cette émission a libéré un flux de rayons X 500 fois plus intense que le soleil dans son ensemble. Cela s'est accompagné de l'éjection de masse coronale, nuage magnétisé de particules chargées envoyé à plus de 3 millions de km/h (900 km/sec) dans la direction de la terre, ainsi que d'une bouffée de protons énergétiques.
Les physiciens du monde entier qui observent le soleil et les étoiles ont constaté l'apparition d'aurores boréales polaires anormalement basses sur terre dans la nuit du 18 au 19 février. Des caméras sur un satellite d'études solaires de la NASA ont été temporairement bloquées. Un marin qui tente actuellement le record du tour du monde en solitaire à la voile a eu tous ses appareils arrêtés (GPS, etc...), ne pouvant plus se situer. Il y a eu des pannes électriques dans certains endroits de par le monde.

Sur le principe : L'activité magnétique du soleil suit un cycle d'environ 11 ans. Lors du minimum d'activité, il n'y a pas ou peu de taches solaires, lieu de déclenchement des éruptions. Le nouveau cycle a repris en 2010, et il semblerait plus intense que la normale.
Une explosion qui peut créer une protubérance d'énergie d'un million de km à partir du soleil (constatée par les Russes en septembre dernier), envoie des dizaines de milliards de tonnes de plasma dans l'atmosphère du soleil. Cet amas de plasma peut atteindre la terre en moins de deux jours!
Les scientifiques indiquent que cela peut causer de gros dommages sur la terre au niveau électrique et électromagnétique (sur quoi repose tout notre système technologique), et entrainer des catastrophes.
Tout dépend de la direction que prend le nuage lors de l'éruption par rapport à la terre.

Les astronomes rappellent que la terre a déjà été victime il y a 150 ans de ce que l'on avait appelé la tempête de Carrington, une très puissante tempête magnétique, suite à une série d'éruptions solaires. Il faisait clair la nuit comme en plein jour. Mais c'était en 1859 et il n'y avait pas la technologie d'aujourd'hui, donc pas de catastrophes à ce niveau. Des spécialistes de la NASA disent s'attendre à une telle tempête en 2012....
A suivre.

vendredi 25 février 2011

Eglises modernes

Une fois que les matériaux et les techniques sont maîtrisés, on peut faire n'importe quoi. Une architecture s'inscrit tout le temps dans une époque, un style, et à travers la personnalité du concepteur ou du décideur. Si le clergé demande une cathédrale, il faut qu'elle se voit, qu'elle soit remarquée, à défaut d'être remarquable. Dans les exemples suivants, on voit que toutes les formes sont possibles. On est si loin des origines de l'art sacré.

Liverpool Metropolitan Cathedral
Cathédrale à Rio
Cathédrale Notre Dame des Anges à Los Angeles
Eglise Sainte Bernadette à Nevers
Notre Dame de l'Arche d'Alliance
Crystal Cathedral aux USA

jeudi 24 février 2011

Eglise moderne

Parmi les églises modernes les plus fantastiques, il faut citer celle de Reykjavik en Islande dédiée au grand poète Hallgrimur. Son architecte s'inspira des orgues basaltiques que l'on peut voir dans ce pays.
La construction s'étala sur près de 40 ans, la tour fait 75 m de haut.
La vue arrière reprend un aspect gothique simplifié avec une coupole sur le choeur pour le moins originale.
A l'intérieur on retrouve des piliers en béton qui donnent de l'élancement, avec des voutes sur croisée d'ogives. J'y trouve une ambiance simple et religieuse, qui fait un peu oublier l'extérieur.


Eglises modernes

Cathédrale de Royan (fin années 50)
Eglise Saint Joseph au Havre (années 50)
Eglise Notre Dame au Raincy (années 20)

Le béton armé fut la grande découverte de la fin du dix neuvième siècle, il révolutionna l'architecture.
L'architecture religieuse n'y échappa pas. Il annonce un raidissement des formes, dans un premier temps, une simplification, qui relate une certaine fin de l'esprit et du savoir faire de l'artisan. C'est le matériau et ses possibilités qui dirigent, et derrière cela l'architecte et surtout l'ingénieur. Ce qui est gagné en compréhension des forces à l'oeuvre dans ces ouvrages en béton, risque de détruire la sensibilité liée à la démarche.
Les églises ci dessus montrent l'idée d'une élévation trop rapide, trop raide, trop mécanique, et assez froide, où l'on ne reconnait plus le travail manuel, la façon de l'artisan. Il y a forcément un appauvrissement, et surtout une différence d'échelle. Le lisse, la répétition, les schémas figés, nient le vivant.
L'église de Royan, en haut, est un cas à part. Si le béton est devenu très épuré, brut de décoffrage, il offre ici une recherche dans la forme qui va au delà du simple matériau. C'est un véritable vaisseau avec un élancement qui lui donne de l'élégance. J'y reviendrais.

Par contre il faut savoir que le béton n'a pas la même vibration que la pierre, de même les formes diverses offrent des énergies diverses. Ainsi un ensemble bâti, quelque soit le nom qu'on lui attribue, ne confère pas la même ambiance et la même énergie tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Si les matériaux et l'architecture changent, l'homme reste un homme, même s'il perd sa sensibilité. Il a la vie en lui qui répond toujours aux lois du vivant, ce qui n'est pas forcément le cas de ce qu'il construit.

mardi 22 février 2011

radio


Arnaud DESJARDINS
sera dans l'émission Visages de Thierry Lyonnet sur RCF
le mercredi 2 mars à 17 H 03 retransmise le soir à 23 H,
le samedi 5 à 10 H et le dimanche 6 à 19 H 30.

De livre en livre

Samedi, une amie de longue date apprenant que je suis de passage à Paris, m'invite à passer la voir.
Le lendemain, nous voici à parler de nos vies respectives, où on en est, ce qu'on fait. Parlant de livre, elle m'apprend qu'elle en a écrit un avec un collègue à propos du travail qu'elle fait. Décidément...
Elle va en chercher un exemplaire et me l'offre dédicacé. Deux en deux jours, c'est quelque chose! Puis on parle écriture justement, et elle me lance une perche à propos d'un autre projet. Que dire?
Comment se fait-il que la vie par moment précipite les choses, ou lance des signes à répétition comme si elle se jouait de notre innocence dans ce domaine? Cette espèce de magie est nourrissante pour l'observateur que je suis. Qu'en faire sinon aller dans le sens indiqué...
"Tente, me dit-elle, c'est une bouteille à la mer! Que risques-tu?"
Je ne vais pas m'étaler sur les choses en cours, mais il me semblait que partager ces petites coïncidences bienheureuses pouvait donner du baume au coeur. On n'est jamais sûr de quoique ce soit, de ce qui peut arriver ou pas.
Pour ce qui est de l'éditeur, c'est en cours, rien n'est fait. J'ai fait ma part pour l'instant. La vie va faire la sienne.
Parfois je me dis : "Alors la vie, que vas-tu me proposer maintenant? Tu veux que j'aille dans ce sens, que je continue ceci, que j'arrête cela?..."
Dans quel rôle sommes nous le meilleur sinon dans celui de notre vérité propre, celui d'écouter sa petite voix pour faire ce qui nous convient le mieux au moment où la question se pose.

Conclusion du week end : Deux livres, ça fait un kilo, non?

lundi 21 février 2011

Rencontre dans le train

Vendredi je prends le train pour Paris. Je m'assied à la place indiquée. Quelques minutes plus tard, une femme arrive et me demande si je ne préfère pas me mettre près de la fenêtre, car elle bougera et ainsi ne me gênera pas en se levant. Je change de place. Elle me dit qu'elle va fumer avant que le train ne parte. Intérieurement je sens que cette femme va parler et que je risque d'avoir de la conversation pendant le trajet.
Le train démarre, et les informations données au micro me font sourire : "Pour ceux qui sont dans une voiture IDZen, je vous rappelle que vous devez éteindre votre portable.... et je vous recommande la Zen attitude!"
Et là je me mets à rire tout fort tellement je trouve cela drôle ou grotesque.
Du coup ma voisine rit aussi et surenchérit sur cette façon de guider un comportement. Elle enchaîne sur une première question pensant que j'habitais Paris. Bientôt le lien était créé et on a parlé quasiment tout le voyage. Une femme très sociable, parlant facilement d'elle, intelligente, rebelle, féministe, en analyse depuis de nombreuses années, avec l'envie de communiquer. Je sais qu'elle est journaliste, photographe, et qu'elle vient d'écrire un livre. Tiens, tiens, me dis-je.
A un moment je lui parle photo, puis lui demande si elle a un site. Elle s'empresse de sortir une carte, au nom de son agence, où elle inscrit son site au dos. Elle me demande si j'en ai une. Je lui dit que non. Elle me dit que c'est important pour créer des réseaux, etc... Finalement je lui dis que j'ai une publicité dans mon sac, situé au dessus de ma tête. Elle sécarte déjà m'enjoignant à le prendre. Ouvrant le sac, je lui dis que moi aussi j'ai évrit un livre, puisqu'il est là dessus mes affaires, et que j'ai un rendez-vous à Paris avec un éditeur pour le livre que je viens d'écrire. Je lui tend ma pub. Elle découvre... Puis elle me dit qu'elle va me porter chance pour le livre avec l'éditeur, et ajoute : "Neuf chances sur dix que ça va marcher!"
Puis elle va prendre un café. Au retour, les yeux maquillés au passage, je la vois sortir un livre de son sac et écrire quelque chose. Je me dis sans trop y prêter d'attention : Chiche qu'elle va me passer son bouquin.
Une minute plus tard, elle me tend le livre en me disant : "C'est pour vous!" Je suis surpris de cette audace, et la remercie.
Je vois vraiment une curieuse coïncidence et un merveilleux signe avec la rencontre de cette femme qui me dit qu'elle va me porter chance (elle est d'origine africaine), et le fait qu'elle ait écrit un livre récemment, alors que je viens d'écrire un livre et vais voir un éditeur. Surtout que c'est quasiment la première fois que je parle aussi longtemps avec une personne de rencontre dans un train.
Elle insiste plusieurs fois sur le fait que je lui donne des nouvelles de ce rendez-vous, par mail...
Mais la vie va me réserver une autre surprise....

dimanche 20 février 2011

Rêver

Rêver, si je fais simple, c'est être en dehors de la réalité.
Je me demande si la plupart des êtres humains ne passent pas plus de temps à rêver qu'à vivre la réalité. On sait par ailleurs que le rêve est une chose importante dans le sommeil, qu'il est une sorte de soupape pour l'inconscient, un moyen de rééquilibrer le déséquilibre que nous ne voyons même pas.
Ainsi un travail sur les rêves permet de voir des aspects en nous qui sont enfouis dans la profondeur. C'est toute une machinerie à notre insu en quelque sorte, d'où les phrases éloquentes de certains maîtres disant que l'homme est une marionnette.
Cela peut paraître très agréable de rêver. Cela montre en fait notre incapacité à mettre en oeuvre notre désir de vivre le réel. Si le rêve est une soupape, c'est aussi une béquille. Je ne peux pas faire, donc je rêve, j'imagine. Quelque part je vis par procuration. Je préfère l'esclavage à l'héroisme de celui qui tente...

Regardant l'étymologie du mot rêve.

Le mot rêver vient de l'ancien français resver, esver qui veut dire rêver, errer, délirer, venant de esvo en galloromain : vagabond, qui vient du latin exvagus qui signifie errer. Vagus ayant donné vague.
Le mot vague n'est pas seulement lié à la mer mais à quelque chose qui n'est pas clair, qui est flou.
Ainsi on peut rapprocher ces mots : rêver, errer, vague, vagabond.
Le rêve c'est ce qui est vague, ce qui va de ci de là, poussé, bousculé par les éléments extérieurs. C'est bien une manière de ne pas être en phase avec le réel, qui lui est tangible.

jeudi 17 février 2011

Gagner à la loterie

Qui n'a pas rêvé de gagner le gros lot? Une de ces sommes inimaginables qui commence à faire rêver, si elle était notre, ce que nous pourrions bien en faire.
Derrière tout cela on croit bien sur que l'on serait plus heureux. D'ailleurs je pense que oui, momentanément cela doit faire du bien quelque part de claquer une grosse somme dans une superbe maison, voiture de rêve, voyage autour du monde ou tout ce que vous voulez...

Il y a eu une étude faite par Philip Brinkman qui a montré que ces gens qui avaient gagné une très grosse somme, une fois la première sensation forte émoussée, ont avoué qu'ils retiraient moins de joie de plaisirs simples tels qu'une discussion entre amis, un compliment, ou simplement la lecture d'un magazine, que les gens dont la vie n'avait pas changé radicalement.

Je voudrais dire au passage que projeter, sans être dans la réalité de la chose en question, ne peut pas reflêter justement cette réalité que l'on ne connaît pas puisqu'on ne la vit pas. On ne sait rien de ce que l'on imagine. Et les situations extrêmes nous transforment.

Voici une histoire lue dans le livre de Yonguey Mingyour Rimpotché : Bonheur de la méditation.

C'est un vieil homme qui avait acheté un ticket de loterie dont le lot était de plus de 100 millions de dollars. Peu après il eut un accident cardiaque et fut hospitalisé. Le médecin lui ordonna le repos complet et tout ce qui pouvait causer une excitation trop forte. Pendant ce temps, le tirage eut lieu et le ticket gagnant s'avéra être le sien. Du coup sa femme et ses enfants allèrent à l'hôpital pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Ils en parlèrent au médecin avant d'entrer dans la chambre. Ce dernier les supplia de n'en rien faire par peur du choc que cela pouvait créer. Finalement la famille accepta que le médecin se charge de le mettre au courant petit à petit.
Le médecin rentre dans la chambre et lui pose diverses questions sur ce qu'il ressentait actuellement. Puis d'un ton désinvolte il lui demanda s'il lui était arrivé d'acheter un billet de loterie. L'homme lui répondit qu'il venait justement d'en acheter un avant de venir à l'hôpital.

- "Et que ressentiriez-vous si par hasard votre ticket était gagnant?
- Ce serait bien. Mais si je ne gagne pas, je m'en ficherai. Je suis vieux je n'en ai plus pour très longtemps à vivre. Gagner ou pas n'est pas très important.
- Mais si vous gagniez, vous seriez bien sur très excité, n'est-ce pas?
- Pas vraiment. En fait je serais très content de vous en donner la moitié, si seulement vous trouviez un moyen  pour que je me sente mieux.
Le médecin se mit à rire.
- Vous n'y pensez pas, je posais juste la question!
- Non, non, je suis sincère. Si je gagnais, je vous donnerais réellement la moitié, pourvu que vous puissiez améliorer mon état.
Le médecin continua de rire.
- Pourquoi ne pas mettre cela par écrit? demanda t-il sur le ton d'une boutade.
- Bien sur, pourquoi pas?"

Et le vieil homme s'éxécuta. Il remplit la feuille lentement, signa et la tendit au médecin. Quand ce dernier vit le texte suivi de la signature, il fut si excité à l'idée qu'il venait de gagner tant d'argent qu'il s'écroula, mort.
Le vieil homme appela aussitôt à l'aide. Dans le couloir, la famille s'imagina que le médecin avait eu raison, que la nouvelle était trop forte et que le coeur de leur père avait lâché. Ils se précipitèrent dans la chambre et virent leur père assis dans son lit et le médecin étendu à terre. Pendant que le personnel tentait de réanimer ce dernier, la famille annonça au vieil homme qu'il avait gagné le gros lot, et fut surprise de voir que cela ne l'émouvait pas outre mesure.
Au bout de quelques semaines, sa santé s'améliora, et il put sortir de l'hôpital. Il fut content d'être riche, sans pour autant s'y attacher.
Le médecin, à l'inverse, s'était si fortement attaché à l'idée d'avoir énormément d'argent, son excitation avait été si forte, que son coeur n'avait pu le supporter.

Ca va, ça vient...

Vous connaissez cette histoire du vieil homme, de son fils et d'un cheval, que j'avais déjà cité quelque part sur ce blog. Des choses agréables arrivent, puis des choses désagréables, et le vieil homme reste toujours dans cette attitude tranquille de celui qui voit les choses passer alors qu'elles ne dépendent de personne. Cela peut se vivre sur un moment de vie, ou dans une seule journée...

Hier coup de téléphone d'un organisme auquel je cotise, pour m'annoncer un retrait sur mon compte qui n'aurait pas "du" se faire. Je ne rentre pas dans les détails, mais je hausse le ton vis à vis de cette manière de faire. Il faudra de plus aller à la banque régulariser cette affaire qui ne m'arrange pas financièrement.
Quelques temps plus tard dans la matinée, le facteur m'apporte un colis. Ce sont trois bouteilles de vin que m'envoit une vieille dame chez qui j'étais intervenu pour me remercier du service apporté. Je ne suis pas amateur de vin,  mais cette attention me touche au coeur.
Le soir j'apporte un dossier à des clients, des gens simples, dont le mari à 70 ans est obligé de travailler encore pour rallonger sa retraite trop juste. Sa femme est très accueillante, vous savez comme ces gens qui vous ouvrent leur porte et leur coeur en quelques minutes. On parle, et ils me racontent l'histoire de leur maison, comment ils l'ont trouvée, comment elle fut achetée alors qu'elle n'était pas à vendre (une sorte de miracle qu'avait très bien vu cette femme), puis la restauration... pour finir par parler des voisins. Et là ça devient la vie sordide de gens assistés, l'homme qui boit, qui tape sa femme, qui fait de la prison, les enfants désoeuvrés qui ont voiture et moto, mais pas de travail (tout ça payé par les aides), la fille qui doit subir les sévices de son père d'après ce que j'ai compris à demi mot... Les gens chez qui je suis sont intervenus pour aider, lui parfois brutalement car il ne comprend pas, elle avec son coeur de mère. A un moment elle me dit qu'elle est chrétienne et que c'est normal qu'elle se conduise ainsi, surtout pour les enfants. Dans ces moments où les gens expriment leur lot de difficultés, que faire, que dire sinon écouter? En partant, à la fois bouleversé par leurs histoires, et réjoui par le regard lumineux de cette femme, je me dis que cette rencontre fut riche. Les gens simples sont simples, et c'est toute leur grandeur. Leur coeur parle avant que les mots ne sortent.
En rentrant dans la nuit, je repense à cette journée, où mon compte est en négatif, mais où de belles choses se sont passées. Me revient en mémoire l'histoire du vieil homme et du cheval. Je ne suis pas détaché, loin de là, mais je vois les choses passer.
Les étoiles brillent et c'est la pleine lune...

mercredi 16 février 2011

La méditation

La méditation n'est pas
 L'absence de pensée
Mais l'absence
Du méditant

Daniel Morin

lundi 14 février 2011

Egalité

L'égalité n'existe pas, ou alors prouvez-le moi.
L'inégalité sociale est une évidence, à tellement de niveaux. Inégalité de salaire, inégalité de sexe, inégalité de conditions, inégalité de pouvoirs, etc...
Inégalité de naissance, inégalité de potentiel, inégalité d'éducation...
Inégalité de désirs, inégalité de qualités, de défauts, inégalité d'ambitions, inégalité d'énergie...

Et Dieu? Mot dont je me méfie de plus en plus, tant il est sujet à cautions, à interprêtations ou à projections.
Il est écrit que tout le monde est égal devant Dieu. Cela mérite réflexion.
Il semble bien évident que même pour ceux qui se tournent vers Dieu dans le but de le réaliser, il y a une inégalité flagrante. L'intention n'est jamais la même, le point de départ non plus, et la pratique au jour le jour non plus. Rien de tout cela ne peut d'ailleurs se comptabiliser et se comparer.
Il me parait plus juste de comprendre, qu'aux yeux de Dieu, c'est à dire pour celui qui est dans l'amour permanent, tout le monde est égal. L'amour, qui n'est pas attirance, se déverse sur tous avec égalité.
Par exemple, Amma, qui est sans doute l'exemple le plus connu, prend tout le monde dans ses bras avec le même regard aimant. Même si certains restent quelques secondes de plus ou de moins.

La preuve de l'inégalité c'est la différence. Par rapport au même phénomène extérieur mesurable, par exemple une certaine température sous le soleil, certains auront trop chaud, d'autre seront bien, certains auront mal aux yeux, d'autres pas, ou des coups de soleil, ou mal à la tête, ou,... que sais-je?
Inculquer la notion d'égalité fait peut être plus de "mal" que de "bien", de dégats, ou entrainent des fausses croyances, des fausses espérances, et donc des vraies jalousies, des vraies déceptions.

Il n'y a que différence en fait. Même à l'intérieur de nous. Parfois nous réagissons, parfois non, parfois nous comprenons, parfois non. J'ai mis très longtemps à intégrer cette notion de différence. L'autre est différent, et il a complètement le droit de l'être. Quant à rester d'humeur égale devant la différence, c'est bien l'enjeu, sans vouloir faire l'ange!

S'il n'y a pas d'égalité, on est tous egos par contre....

dimanche 13 février 2011

L'église et son rapport à la ville

Du gothique au classique, puis au baroque, puis au néogothique avant d'arriver à la période contemporaine...
L'architecture n'est que le témoin d'une époque, comme toute production quelle qu'elle soit. elle témoigne d'une société dans son organisation sociale, culturelle, dans son développement économique et technique, dans l'état de ses ressources, etc...

Une cathédrale qui dépasse une ville montre la puissance de ce qu'elle représente, non pas tant l'esprit religieux que le pouvoir d'un système qui les fait construire. Ce pouvoir apparait comme étant le plus grand de la société en question, parce qu'il dépasse toutes les autres constructions et parce qu'il est au centre de l'agglomération avec une place devant. Au Japon et à Kyoto en particulier, s'il existe de grands temples célèbres, la plupart d'entre eux sont souvent noyés parmi les habitations, ne les dépassant même pas, accessibles aux habitants qui font brûler des batonnets d'encens. Cela fait partie du quotidien. Quant à New York, l'église Saint Patrick, pourtant grande, est complètement dépassée par les gratte ciels. Qui domine alors?


C'est ce que l'on appelle le signifiant signifié.
Ainsi une danse folklorique où un groupe danse ensemble, habillé de façon similaire, en faisant des figures exprimant le lien et la solidarité, signifie une toute autre organisation sociale que des gens se déhanchant individuellement et sans règles dans une boite de nuit bruyante et comble.
Un habit traditionnel tissé à la main avec des motifs particuliers et multicolores exprime un savoir faire et une culture, comparé à un habit d'aujourd'hui beaucoup plus simple et fait dans un pays étranger.
Qu'est-ce qui est mis en avant et quel sens en découle (s'il en reste un!).

L'évolution des techniques permet d'autres formes, d'autres matières, qui bien sûr permettent une autre création. Cette évolution, liée à la maîtrise toujours plus grande de la matière, est un risque pour le sens, la sensibilité au vivant. On va garder un symbole, ou plusieurs, qui vont servir à nommer le lieu, mais le sens premier, la raison d'être, sera sans doute oublié.
Ce que l'on nomme art sacré ou architecture sacrée, n'est pas un adjectif attibué à une fonction, mais le résultat d'un état d'esprit, d'un état d'être, où la création dépasse la volonté humaine pour atteindre un non définissable, un silence...
Si certaines églises vibrent particulièrement, c'est grâce à la compréhension et à l'intégration de certaines lois dont j'ai parlé au tout début.
Maintenant il est aussi évident que des personnes qui se regroupent régulièrement dans un lieu peuvent y mettre une ambiance, une vibration qui confère au sacré, si leur démarche est pure, basée sur le coeur.

samedi 12 février 2011

Eglises et grandeur

Garder l'esprit initial est certainement difficile.
Cet engouement religieux du Moyen Age tomba inévitablement dans l'excés.
Les progrès gigantesques dans la maîtrise de la pierre permit de faire de plus en plus grand. Ce qui était impossible au roman le sera au gothique.
Les évêques qui commandaient les églises rivalisaient avec ceux de la région voisine ou du pays voisin.
Les cathédrales les plus connues sont : Amiens, Beauvais, Chartres, Notre dame de Paris, Reims, Metz, Strasbourg...

Amiens sera la plus vaste église de France avec une longueur de 145 m et une hauteur sous la voute du transept de 42,30 m.
Reims, absolument magnifique, fait 149 m de long, une largeur de façade de 49 m, des tours de 81 m de haut. Elle reçoit le sacre des rois de France.
Strasbourg a la plus haute flèche d'Europe  une fois construite avec 142 m, et sera dépassé ensuite.
Metz a la plus grande surface de vitraux en France avec 6 500 m2. Il n'y a que de la lumière.

Chartres a les plus beaux vitraux sans doute, et un vaisseau large de 16,40 m.
Beauvais est la plus haute avec une hauteur de voute de 48,50 m, un vaisseau de 16 m. Cette église qui devait être la plus grande jamais construite a une histoire particulière. D'abord une partie du choeur s'effondre 12 ans après sa mise en service. Il est reconstruit et consolidé. Une fois le transept terminé, ils décident de faire la flèche la plus haute de toute la chrétienté. Elle atteint 153 m de haut. Quatre ans plus tard, le jour de l'Ascension (pure coincidence) la flèche et les 3 étages du clocher s'effondrent alors que les fidèles sortent de la cérémonie.
Voilà bien un message, un signe, que cette flèche la plus haute jamais construite en Europe, s'effondre le jour de l'Ascension! Du coup le transept ne fut jamais fini, et la plus grande cathédrale reste tronquée.

Le Gothique devint rayonnant, flamboyant, autant de termes mettant en évidence la finesse structurelle du bâti et du dessin des ouvertures. L'esthétique est indéniable.
Où est la simplicité? Il semble bien que n'était pas le propos.

vendredi 11 février 2011

ouais...

Un vrai chemin est déroutant.

Du roman au gothique

La période du Moyen Age a été l'âge d'or de l'architecture religieuse. Si le Moyen Age s'étale sur plusieurs centaines d'années d'après les historiens, l'architecture carolingienne va donner place à l'art roman à la fin du X ème siècle, et la période gothique va démarrer au milieu du XII ème pour s'épanouir au XIII ème siècle.
L'Europe était un vaste chantier. La religion catholique installait son pouvoir. Pélerinages, croisades se multipliaient, les ordres monastiques foisonnaient. La culture passait par le religieux. Le pouvoir temporel devait se faire reconnaître par le pouvoir religieux qui devenait pouvoir divin.
Si beaucoup de petites églises romanes étaient tout à fait rurales, d'autres très grandes devenaient l'édifice principal des villes naissantes. Cela demandait des sommes d'argent conséquentes, des masses d'ouvriers qu'on n'imagine plus aujourd'hui. Construites en quelques années ou en quelques dizaines d'années, elles faisaient partie de la vie des gens. Il y avait un élan porteur qui annonça des transformations, des découvertes, des échanges, la mise en place de nouvelles techniques.

L'art gothique n'est plus rural, il est citadin. Il n'est plus à l'échelle humaine mais à celle du pouvoir qui veut se faire reconnaître. Il est conquête.
Les bâtisseurs voyagent, comparent, essaient... Les commandes deviennent plus importantes, il y a une rivalité. On entre dans un essor économique dont l'église, la cathédrale, est l'emblême.

Pour construire plus grand, plus haut, il faut faire plus léger. Cela veut dire diminuer la masse des murs et augmenter les vides, donc faire entrer plus de lumière. "Dieu est lumière" dit l'abbé Suger. La découverte de la voute d'ogives et des arcs boutants est une véritable révolution qui va permettre de faire entrer cette lumière. On sait comment maîtriser les forces de poids et de poussée grâce à ces croisées d'ogives, à ces nervures que portent les piliers centraux. La technique du fer est utilisée pour ceinturer, celle du verre et du plomb permet des vitraux gigantesques et multicolores.
Ce n'est plus le dépouillement, c'est la démesure d'une nouvelle technologie, c'est l'orgeuil du pouvoir royal et des évêques.

Ce sera l'apogée des compagnons bâtisseurs, utilisant leurs secrets (proportions, nombre d'or, énergies telluriques...). Souvent nombre d'églises sont en fait rebâties sur d'anciens lieux de culte.
De l'extérieur et à l'intérieur, la gothique n'a plus rien à voir avec le roman. Il ne signifie plus la même chose, il ne véhicule plus le même message, et l'ambiance est toute autre.
Il y a moins d'intériorité et plus de dispersion, donc moins d'unité, même si l'idée du centre est bien mise en évidence. On a perdu la simplicité. On cherche à émerveiller plutôt qu'éveiller à soi même.
L'intellect a pris le pas sur le sensible.
La grandeur, la hauteur, a tendance à créer l'éloignement et un sens de la séparation.
A chacun de sentir...

jeudi 10 février 2011

Eglises romanes (suite)

Y a t-il un message induit dans une église et comment s'inscrit-il?

Oui : le recueillement.

Ce qui signifie le rassemblement des parties éparpillées en nous.
Dans un endroit où vibre le paisible, l'éparpillé s'éteind pour laisser place à l'unité.
La paix c'est quand il n'y a plus qu'un.
Un autre mot qui va dans ce sens c'est : harmonie, qui signifie : accord, proportion juste. Ce terme est souvent lié au son, à la musique, au chant. Les mots accord, concorde, comportent le mot corde justement, qui lorsqu'elle vibre produit de la musique. Corde et coeur ont la même étymologie venant de la racine indo européenne kerd qui a donné kardia en grec.
Ainsi on pourrait dire que l'harmonie est le résultat du coeur pour toucher le coeur par le biais d'accord, de proportion juste.
Une église, une vraie église, c'est donc un lieu qui vibre de façon à nous raccorder avec notre profondeur intrinsèque. C'est un lieu physique, matériel, qui nous fait toucher l'immatériel, l'inexprimable, le subtil. Cela n'a rien à voir avec la croyance en quoi que ce soit.
Il y a des clés pour cela.
C'est forcément les proportions. Le rapport entre la hauteur, la longueur, la largeur. En particulier l'utilisation du nombre d'or (sujet en soi, dont je dirais juste qu'il participe du vivant).
C'est aussi un rapport entre le plein et le vide, entre l'ombre et la lumière.
C'est un rapport entre différentes formes de base : le rectangle, le carré, le cercle, qui vont donner la voute en plein cintre, la coupole, etc... et le triangle.
Le cercle ou le demi cercle oblige au centre, de même que le triangle qui représente le trois, oblige le centre, et tous les volumes vus ensemble par nombre impair obligent le centre.
Le centre en tant que tel c'est l'inverse de l'éparpillement, c'est la réunion de ce qui diverge vers un convergent.

Une église romane est une masse, elle est complètement reliée à la terre. Lorsque l'on est à l'intérieur, dans l'ombre, dans l'obscur, entouré de plein, on est relié à la terre. Cette masse appelle le silence. C'est ainsi, c'est la réalité de la terre et de la pierre. La voute qui recouvre donne une impression de protection, parce qu'elle est courbe, en berceau (j'en ai déjà parlé), et elle ajoute au silence le recueillement de par sa forme (c'est ce qu'on appelle une onde de forme, encore un sujet à part).
Tout cela confère à la profondeur, à notre profondeur.
Au fond, le coeur, l'abside, et la lumière. La lumière qui vient du haut et la lumière qui est à l'apogée d'un centre. Tout un symbole. Comment ne pas être envouté, comment ne pas se recueillir, comment ne pas sentir, comment ne pa s'abandonner?
A cela s'ajoute le dépouillement, la simplicité, qui éloigne tout égarement de l'esprit. Tout concorde aux retrouvailles avec le coeur unifié. Le paisible appelle le paisible. Le silence appelle le silence.
Et si par chance un chant harmonieux s'élève, il n'y a qu'harmonie qui résonne.
Alors le grossier en l'homme reste au niveau de la terre tandis que le subtil s'élève vers le ciel.


mercredi 9 février 2011

Les églises romanes

Lorsqu'on regarde une église romane, on se rend bien compte de l'aspect massif, et en même temps d'une élévation. Schématiquement cela a une forme pyramidale, une base large qui s'affine vers le haut.
Le système de recouvrement est basé sur la voute. Une voute en pierre exerce une poussée énorme sur les murs qui tend à les écarter, il faut donc pallier à cette poussée par des murs épais avec des contreforts et des espaces annexes sur les côtés (collatéraux). Au niveau du choeur on ajoute des chapelles (dite d'axe, rayonnantes).
La forme générale est en croix, avec la nef (le corps), le transept (les bras) et le choeur (la tête). Au niveau de ce que l'on appelle la croisée du transept, on peut monter plus haut ce qui donne parfois un clocher, ou une tour de croisée, ou une coupole, qui peut s'appuyer en largeur sur les 4 côtés, puisqu'au centre des appuis.
Au Moyen Age, cela nécessitait beaucoup de pierres, donc un poids gigantesque, et des contraintes qui n'étaient pas toujours maîtrisées, d'où cet aspect massif.

C'était à l'image de la vie de l'époque, où les gens étaient ensemble, avec pour la majeure partie d'entre eux des conditions de vie semblables. Ils se soutenaient et se regroupaient par nécessité de survie et de défense mutuelle. Leur indépendance était le groupe. Les fenêtres étaient petites, les maisons étaient resserrées, les animaux vivaient à côté, c'était sombre. On ne pouvait sentir l'idée d'une expansion, d'une séparation, mais bien d'une concentration, d'un confinement, d'une union qui renforce.
Cette architecture est à l'image de leur vie, tous les éléments s'appuient les uns sur les autres, sont solidaires, pour pouvoir créer un ensemble cohérent qui à la fois s'élève et à la fois réunit.
Si le clocher dépasse, il est tellement relié à sa base qu'il n'est pas une excroissance prétentieuse.

La pyramide humaine représente symboliquement cette élévation qui ne peut se faire sans des bases suffisamment larges et solides.

lundi 7 février 2011

Eglise

Le mot église vient du grec Ekklesia, du verbe ek kaleo, ek signifiant : hors de, et kaleo : appeler.
Appeler hors de, ou être appelé hors de.
Ce n'est pas tout à fait pareil que de traduire simplement par assemblée comme on le voit un peu partout.
Du coup, ek kaleo me fait penser à exode où l'on retrouve ex : hors de et hodos : route, chemin.
Faire route hors de (quelque chose) et être appelé hors de (quelque chose). Et si ce quelque chose était la même chose?

Bien sur dans l'exode du peuple hébreu, c'était un peuple justement, une tribu guidée par Moïse, et  l'église représente aussi une forme de tribu, cette assemblée. Mais dire assemblée cela ne nous avance guère. Il y a tellement d'assemblées!

Si on est appelé hors de, alors il faut bien prendre la route pour s'y rendre.  Cela pourrait aussi être quelque chose qui nous appelle du dehors, ou en dehors de nous même, et à quoi nous sommes conviés. Dire convier c'est déjà parler de chemin, de voie, avec.
Ma compréhension, sans avoir jamais étudié le grec, c'est que ce mot, Ekklesia, concerne ceux qui ont entendu l'appel intérieur, hors du connu extérieur, qui vont prendre le chemin de la liberté hors de celui de l'esclavage.

Dans les faits ils vont se réunir entre eux, se rassembler, et peut être vont-ils appeler ces lieux de réunion une église, mais la réalité, c'est que cet appel est complètement individuel, que le chemin à parcourir est complètement personnel. L'assemblée peut être une aide, l'église un support, mais pas plus, même si c'est beaucoup pour certains.

Alors de l'extérieur, dire d'un bâtiment qu'il est une église, puis de l'église qu'elle est la maison de Dieu, tout cela ne sont plus que des mots, des concepts, vides de sens pour qui n'a pas entendu l'appel.
Par contre ressentir une qualité particulière dans une église peut faire naître l'appel. Auquel cas le bâtisseur aura transmis à la pierre le message que lui même aura compris.
Ca, c'est une autre histoire...

Envie ou en Vie?

Il y a un endroit et un envers, comme les deux faces d'une pièce.
Parfois on ne voit qu'un aspect des choses, et l'on évite soigneusement de regarder les autres.
Ainsi on peut envier telle ou telle personne pour sa beauté, son intelligence, son dynamisme, son calme apparent, son humour.... Nul n'est jamais que ça. Et une qualité forte peut entrainer un revers fort.
Quelqu'un apparemment très intelligent peut avoir un mental très puissant, ou une tendance à intellectualiser tout ce qu'il vit et ne rien ressentir du tout. Une personne très dynamique a peut être du mal à rester en place et à laisser les choses être par elle mêmes, ou provoquer des retours à la hauteur de son dynamisme. A l'inverse une personne calme peut manquer de dynamisme et stagner. Quelqu'un qui est systématiquement dans l'humour manquera d'écoute. On pourrait dire que quelqu'un de très rigoureux risque de manquer de souplesse, et vice et versa. Quelqu'un peut avoir la main sur le coeur mais être trop sensible et en souffrir...
Tout est possible.
Quels sont mes points forts, quels sont mes points faibles?
Si je me compare à telle ou telle personne dont j'envie les qualités, ai-je bien regardé aussi les autres aspects? Et si je me moque ou détourne mon regard d'une autre qui semble peu attirante, est-ce que je connais pour autant ses qualités essentielles?

Où ai-je vu que les gens les plus beaux, les plus intelligents, les plus riches, ayant le plus de pouvoir, ou de réussite, étaient les plus heureux, fondamentalement les plus heureux?
Nul n'est à l'abri de la vie, y compris avec les plus grandes qualités.

Oser ne plus envier, oser ne plus comparer, est un vrai défi. Faire avec ce que l'on a, avec ce que l'on est, pourquoi ne pas tenter l'aventure?
De plus en plus je me dis que la plus grande des qualités est de dire oui à l'évidence de ce qui est. Même si ce n'est pas facile, c'est ce qui est le plus à notre portée.
Si on porte cela en nous...

dimanche 6 février 2011

Beauté et séduction

L'autre jour, un journaliste (homme) disait à une femme qu'elle était belle. Je soupçonne une forme de machisme, de prise de pouvoir, de possessivité, de séduction, et tout ce que l'on peut imaginer, derrière cette simple phrase prononcée en public. Je suis persuadé que c'est exprimer un désir caché de vouloir se la faire (excusez le language, mais ça dit bien ce que ça veut dire).
Dire cette prase dans l'intimité est une chose, la dire dans un autre cadre peut être irrespectueux. C'est un désir de possession de cette beauté qui ne nous appartient pas et ne nous appartiendra jamais. On a le droit d'être touché par la beauté, y compris celle d'un être humain. Le dire, c'est vouloir séduire, en tout cas la plupart du temps. Séduire est une manière de déstabiliser l'autre, et donc de vouloir le posséder.
Imaginez que la femme réponde : "Vous me trouvez belle, qu'est-ce que cela vous fait?" On imagine que le trouble pourrait s'emparer de l'homme, ce qui se verrait sans doute, qu'il reconnaîtrait et sa tentative de pouvoir tomberait à l'eau, ou qu'il nierait. Et dans notre code culturel la femme pourrait sembler provocante du coup. Dans les faits c'est plutôt l'homme qui est provocant.

Est-ce un avantage d'être beau? Pour trouver du travail, avoir de l'avancement, gagner un concours de beauté, être modèle, ça sert évidemment. C'est forcément plus facile à vivre que de se trouver moche. Mais en vieillissant ce sera peut être plus difficile à accepter quand cette beauté extérieure s'en ira avec les rides.
Je comprends que ceux qui ont du mal à apprécier leur tête soient un tantinet envieux de la beauté des autres.
Pourtant cette beauté ne nous appartient pas. Si elle est conforme au modèle culturel ambiant, nous n'y sommes pour rien du tout. Nous ne sommes pas responsables de notre visage. Le fait de se l'approprier de plus en plus est un risque. Au royaume de la spiritualité, la beauté extérieure doit être une sacrée dépendance.
Et comme les hommes sont des hommes, une femme belle risque d'être souvent convoitée, et vice versa.

Quand à regarder une belle femme sans être touché, cela semble difficile. Par contre c'est facile d'être emporté et de ne plus se rendre compte de cet emballement.
Ainsi on range les femmes d'un côté, les hommes de l'autre, où on ne les élève pas ensemble, ou on les cache, selon la tradition...

Apprendre à voir ce qui se passe avant que les mots sortent, est un travail de longue haleine, surtout entre un homme et une femme.
A l'époque du tout excitation, chercher la tranquillité peut sembler un défi impossible.

samedi 5 février 2011

Tuer... Tu es...

Etes-vous pour ou contre la peine de mort?

En France la grande majorité va répondre oui à ce genre de question, d'autant plus qu'elle a été supprimée par un gouvernement de gauche en 81.
Mais qu'est-ce que cela veut dire dans les faits?
Est-ce juste de dire que ceux qui y auraient été condamnés avant feront de la prison à vie, et on a la conscience tranquille?
Ou est-ce poser le problème de tuer quelqu'un quelqu'il soit, y compris s'il n'est coupable de rien?
On pourrait parler de l'euthanasie par exemple.
Mais surtout on pourrait parler du commerce des armes.
La France, pays dit des droits de l'homme, est le quatrième pays producteur d'armes, après en avoir été le troisième. Cherchez la contradiction!
Allez faire la morale à certains pays sur la liberté d'expression, alors que l'on fournit des armes pour tuer, qui font des milliers ou des centaines de milliers de morts et de blessés, je trouve cela plutôt honteux. Mais c'est loin, ça ne dérange pas trop. Aucun politique ou journaliste n'en parle (qui ne dit mot consent)!
Tout récemment il parait que l'on a freiné des importations en bombes lacrymogènes vers la Tunisie et l'Egypte....
Cela semble terrible, cette contradiction entre les grandes idées humanitaires et la real politique.
Faire de la politique, c'est vraiment gérer les contradictions. Quelque soit le parti nul n'est à l'abri.
Apparemment vendre des armes, avec tous les moyens officiels, cachés, détournés, ne connait pas le chômage.
Je crois que c'est vraiment un sujet tabou. Sans parler de ceux qui disparaissent parce qu'ils en savaient trop.

Je me dis qu'avoir des idées ne sert vraiment pas à grand chose.
Il n'y a que les faits qui témoignent de ce que l'on est vraiment. Il y a tellement de choses que l'on peut faire sans en connaître les retombées.
A force d'apprendre à se connaître, il vaut mieux reconnaître sa propre violence que clamer de belles idées. Et d'ailleurs d'où viennent les idées?
Idéaux ou idées basses...

jeudi 3 février 2011

année du lapin

C'est aujourd'hui que commence officiellement l'année du lapin dans la tradition chinoise.
Le lapin fait partie des 12 animaux chinois et correspond au mois de mars, de même que les signes astrologiques correspondent à un mois (ou sont à cheval sur 2 mois).
On peut dire que le lapin est à la fois indépendant et en même temps a besoin du groupe. C'est plutôt quelqu'un de gentil, bienveillant, docile, mais qui sait être courageux quand il le faut. il a une vue perçante et perçoit bien le caractère des gens.

Cela est très général. La réalité est bien plus complexe. C'est comme l'astrologie occidentale, on ne peut simplifier au seul signe!
Il y a toujours l'élément bois dans une année lapin, mais il y aura à côté un autre élément qui va changer la donne. 12 animaux x  5 éléments = 60 années. Ainsi il y a un cycle de 60 ans en astrologie chinoise.
Cetta année c'est un lapin de métal, il y a 12 ans c'était un lapin de terre. Donc on va regarder le rapport entre ces deux éléments déjà.
Une autre chose est que l'on regarde le début de l'année, c'est à dire le jour et l'heure. Cela va nous donner des indications sur ce qui peut se passer dans l'année.
Du coup le lapin est déjà plus discret. Ainsi deux personnes nées une année lapin risquent d'être bien différentes puisque c'est l'ensemble de leur date de naissance qui est prise en considération par rapport à l'année lapin.
Le conseil est donc : Plantez des carottes!!!
Plus sérieusement, si vous êtes nés une année coq, faites attention à la santé ou à vous de façon générale.

mercredi 2 février 2011

Musées en ligne

"La beauté c'est la somme de tous les éléments
 auxquels rien ne doit être ajouté ou enlevé".
Carlotti



Hans Holbein le jeune : Le marchand Georg Gisze

Pour ceux qui s'intéressent à l'art,  un nouveau site : www.googleartproject.com/ qui permet de voir les plus belles toiles des plus grands musées du monde, en s'y balladant, en s'approchant de très près pour voir des détails que l'on ne peut voir à l'oeil nu. D'où ces photos pour montrer la qualité. On peut aussi accéder directement aux sites des musées...

mardi 1 février 2011

En chemin

Ce qui peut faire rêver les uns ou les autres n'est pas forcément facile.
Dans le premier film que j'ai regardé, on les voit découper leur carte bancaire en morceaux. Dans l'interview ils parlent de dépouillement. Quant à leur plus mauvais souvenir, vous avez peut être entendu ce qu'elle raconte!
Ce genre d'aventure n'est pas sans risque, car si personne ne donne, alors c'est le jeune obligatoire, ce qui leur arrivera. Il faut une certaine force intérieure.
Je vous conseille leur site www.enchemin.org/


J'en profite pour raconter une histoire.

C'était à l'Arche de Lanza del Vasto. J'étais jeune étudiant et adepte de la non violence.
J'ai rencontré un couple qui voyageait. Un soir dans leur chambre, ils m'ont raconté leur histoire.
Ils partaient (eux aussi) pour Jérusalem à pied, avec leur chien. Ils avaient très peu d'argent, ce qui voulait dire trouver un abri pour dormir ou camper. Ils étaient très absolus ce qui me faisait complètement rêver. En effet, il avaient des vêtements qu'ils avaient faits pour la plupart, une couverture pour se couvrir qu'ils avaient tissé (pas de sac de couchage), et n'étaient pas près de faire des compromis sur le chemin qu'ils se proposaient de suivre. Je reconnais bien là l'esprit de l'Arche et de Lanza qui régnait à cette époque, et qui m'attirait.
Ils sont restés quelques jours, et ils ont poursuivi leur chemin. C'était l'hiver! Imaginez un peu...

J'ai rencontré un autre couple lors de ce séjour, qui lui me fit découvrir l'Inde, après y être resté un an.
Nous devinmes amis. Ils avaient donné leur adresse au couple pélerin leur disant que s'ils revenaient ils seraient bienvenus chez eux.
J'ai eu l'occasion de les revoir et de rester quelque temps chez eux à les aider à la ferme où ils élevaient des chèvres pour le fromage.
Lors d'un séjour chez eux, ils m'annoncèrent que le couple pélerin, je ne me souviens plus de leurs noms, leur avait écrit pour leur dire qu'ils allaient passer prochainement. J'étais très heureux de les revoir.

Ils nous racontèrent combien leur voyage avait été difficile. Ils étaient dans une certaine privation, voire frustration. Ils n'étaient pas dans cette dimension d'ouverture et de confiance comme ce couple en voyage de noces. Ils avaient visé trop haut. Au bout d'un certain temps cela a commencé à créer des tensions entre eux. Cela ne ressemblait plus à l'aventure qu'ils avaient imaginé. Elle ne supportait plus l'inconfort, le froid, la pluie, l'angoisse de la nuit qui vient quand on ne sait pas où dormir.
Un jour la crise éclata. Ils décidèrent de s'arrêter dans un hôtel, ce qui représentait pour eux déjà une sorte d'échec, afin de se reposer vraiment et faire le point sur leur situation. Cela se passait dans l'ex Yougoslavie de l'époque. Ils constatèrent qu'ils ne pouvaient continuer sur les principes trop élevés qu'ils s'étaient donnés. Après deux ou trois jours de repos, ils décidèrent de rentrer en France. Il me semble qu'ils ont même du prendre le train, mais je n'en suis pas sur.
Du coup ils avaient appris sur eux mêmes et admettaient une certaine rigidité sur leurs principes de vie qui les avaient reliés au final.

Il vaut mieux oser que regretter. Personne ne sait ce qu'il peut faire s'il n'a pas essayé. Tout le monde n'est pas capable de faire les mêmes choses qui peuvent apparaître comme exceptionnelles pour certains. Chacun ses limites...