Sans doute est-ce une bonne chose que la guerre se soit arrêtée à Alep. Plus de bombardements, juste une ville en ruine, le plus grand souk couvert du monde détruit, des populations démunies de tout et marquées à vie, sans parler des enfants!
Pendant ce temps les petits garçons découvrent leurs cadeaux de Noël de riches avec, j'imagine, pas mal d'armes en plastique ou de jeux videos, avec si souvent l'apprentissage de tuer ou détruire pour gagner des points, tout ça dans la plus parfaite légalité. Là où j'étais, un petit homme de deux ans jouait avec un pistolet lumineux et bruyant et nous prenait pour cible!
Les présidents syrien et russe pouvaient se congratuler d'avoir mis fin à cinq années de guerre dans l'une des plus vieilles villes du monde. Combien de dizaines de milliers de morts? Combien de dizaines de milliers de tonnes de bâtiments en ruines?
"Bon travail!" a du dire le commandement russe à ses soldats et pilotes aux mains sales,
Allez, on va vous envoyer les Choeurs de l'Armée rouge en guise se reconnaissance!
Et de prendre un avion militaire chargé de 92 personnes qui va sombrer en mer après le décollage. Aucun survivant.
L'avion noie ses passagers en mer noire, alors qu'Alep, Halab en arabe, signifie blanc...
C'était le jour de Noël. Tout un symbole! Comme si la vie ne coopérait pas aux manigances russes... Il y avait aussi la responsable d'une association caritative apportant des médicaments. Trop tard.
Il est décrété une journée de deuil national.
Et en Syrie, y aura t-il quelque chose pour tous ces morts? Seul le Pape glisse quelques mots. Que Noël soit propre en quelque sorte. Mais qui propose d'apprendre la paix?
Je découvre dans un article que l'avion en question est un Tupolev Tu 154, avion vétuste des années 60, qui a eu de nombreux accidents avec des centaines de morts, dont le président polonais en 2010, qui a été interdit de vol il y a deux ans vus les risques, et finalement réutilisé...
Comme la vie est curieuse parfois! Mais qui en tire les leçons?
Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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lundi 26 décembre 2016
dimanche 25 décembre 2016
Faire naître le sauveur
Mais alors Noël? C'est une catastrophe!
Au niveau symbolique, spirituel, tout colle! Alors, où est le problème?
Jésus, Yeshua en hébreu, signifie sauveur, forme abrégée de Yehoshua, qui signifie Dieu sauve. Dieu traduisant le mot hébreu Yahweh (YHWH) qui veut dire être, celui qui est.
Noël est donc relatif à la naissance de ce qui est (c'est à dire sans attribut) en nous même.
A partir de là, tout est porteur de sens dans la vie de Jésus, à travers les évangiles. La bonne nouvelle, sens du mot évangile, c'est qu'il est possible d'être sauvé en faisant croître l'être.
JOYEUX NOEL
vendredi 23 décembre 2016
De l'obscurité à la lumière
Le
solstice d’hiver c’est le moment où l’énergie yin est la plus
forte. Elle a pris de l’ampleur, et vient de passer un col, à
partir de maintenant elle va décliner progressivement jusqu’à
l’équinoxe, où ensuite c’est l’énergie yang qui va dominer.
C’est donc le moment où les nuits sont les plus longues, dans
l’hémisphère nord, mais où la lumière va réapparaître un peu
plus chaque jour.
La
lumière est un symbole fort. C’est avant tout le soleil qui en est
l’emblème, soleil vénéré dans beaucoup de cultures anciennes.
Il permet le passage de l’obscurité à la clarté. Aujourd’hui,
on a un peu perdu cette notion avec l’éclairage omniprésent et le
déni des cycles naturels, jour-nuit en particulier. Imaginons la
joie du lever du jour quand il n’y avait pas de lumière
artificielle, la joie du retour des jours qui s’allongent synonymes
de plus de chaleur petit à petit, quand les gens ne se chauffaient
même pas ou si peu…
Jésus
né au solstice d’hiver, durant la nuit, et les rois mages guidés
par une étoile, symbolisent bien cette naissance de la lumière au
sein de l’obscurité. Je vous renvoie à mon livre sur les
évangiles pour en savoir plus.
Dans
les Upanishads il est dit :
De
l’irréel, du mensonge, conduis-moi au réel, à la vérité,
De
l’obscurité, conduis-moi à la lumière,
De
la mort, conduis-moi à l’immortalité.
On
comprend d’autant mieux l’importance et l’utilisation de ce
symbole.
On
peut dire tout simplement que la lumière permet de voir, voir la
vérité à propos de soi-même avant tout, et donc le mensonge. Voir
ses fonctionnements, ce qui se cache derrière les apparences, les
mots, les attitudes.
« Ce que tu es crie si fort que je
n’entends pas ce que tu dis ! »
Cette phrase terrible de
Swami Prajnanpad m’avait tellement marqué. Il y a donc des gens
qui voient la vérité au-delà des apparences. Grandir c’est
devenir de plus en plus clair avec ça.
Cela
ne sert pas à grand-chose de méditer, surtout si en plus on ne
s’observe pas, si ensuite on dort le reste du temps. Ca déstresse
un peu, c’est la mode, et il y a pléthore de livres sur le sujet,
mais si on vise la paix, il faut apprendre à se connaître dans les
moindres recoins, pour être de plus en plus d’accord avec tous ses
aspects : braquer les projecteurs de la conscience neutre dans
tous les détails de sa vie.
La lumière, c’est ça, être clair
avec ses parts d’ombre, qui du coup ne le sont plus et
disparaissent, c’est reconnaître ce qui sonnait faux pour
l’assumer en vérité. Et agir ensuite en conséquence.
La dénonciation du faux comme dit Yvan Amar.
Un
être qui est clair avec tous ses aspects, et qui s’est
suffisamment purifié, est une aide précieuse pour celui qui cherche
à grandir. Sinon, il reste la relation de couple, adulte, qui est indéniablement une bonne
râpe pour user l'ego. C'est un peu comme un adulte regarde la dictée d'un enfant, avec les fautes d'orthographe qui lui sautent aux yeux.
Plus la clarté s’installe dans la
vision du monde, plus cette vision devient fine, dans des détails
que l’on n’aurait jamais imaginé auparavant.
La
conscience semble infinie. Mais tout commence par un rayon de
lumière. Notre propre demande de clarté attirera le lumineux d’une
parole ou d’un être pour éclairer notre nuit.
jeudi 22 décembre 2016
vendredi 16 décembre 2016
Un livre sur Jésus pour Noël
mardi 13 décembre 2016
dimanche 11 décembre 2016
Ame en paix et silence de Dieu
Hier il y avait une émission sur Arte à propos de Raspoutine, que je n'ai pas vue finalement, étant au téléphone. Comme souvent, l'esprit curieux, je file sur le net me renseigner à propos de Raspoutine, personnage très étonnant, controversé, mystique errant, guérisseur, qui se disait starets.
Je m'arrête sur ce mot, dont je veux vérifier le sens, et je trouve cette définition : le mot russe starets signifie vieillard. C'est en fait le patriarche d'un monastère orthodoxe russe, où il joue le rôle de conseiller et guide spirituel.
Cette définition me rappelle celle de Lao Tseu ou Lao Zi, qui signifie vieillard - enfant, le mot vieux, ancien, étant lié à la sagesse. La preuve historique de Lao Tseu n'est d'ailleurs pas démontrée, mais c'est une autre histoire.
Je poursuis ma lecture à propos des starets :
"L'ascétisme, la prière - selon l'Hésichasme - et la vertu, sont les règles de vie des starets. Ceux-ci sont supposés recevoir de l'Esprit Saint des dons spéciaux comme ceux de guérison ou de prophétie" (ce qui était le cas de Raspoutine).
Hésichasme vient du grec hesichia, et signifie : immobilité, repos, calme, silence. L'hésichasme vise l'âme en paix ou le silence de Dieu. Cela nous renvoie aux Pères du désert (ou Pères de l'Eglise), c'est à dire la naissance de la grande tradition spirituelle chrétienne.
Continuant mes recherches, je clique sur Séraphin de Sarov indiqué comme étant le starets le plus connu de la première moitié du 19ème siècle. Seraphim signifie flamboyant en hébreu.
Novice à dix neuf ans, puis moine, et prêtre, il devint ermite et partagea sa vie dans la forêt entre jeune, prière, solitude et lecture de la Bible.
Pendant un temps, il adopte le style de vie des Stylites et passe des heures à prier sur un rocher, cela pendant 1 000 jours; Cela semble impensable aujourd'hui.
Un jour, il est agressé dans son ermitage par trois brigands qui veulent le voler, alors qu'il ne possède rien! Ne trouvant rien, ils le battent et le laissent pour mort, avec une fracture du crâne et plusieurs côtes cassées. Les brigands sont retrouvés plus tard. Le père Séraphin, qui entretemps a été ramené au monastère, s'oppose formellement à ce qu'ils soient châtiés. Il leur a pardonné. Il finira sa vie dans le monastère de Sarov.
Cette histoire m'a touché. Comment est-il possible que des brigands attaquent un saint homme?
Je me souviens d'Arnaud Desjardins disant que les maîtres soufis qu'il avait rencontré avaient été tués lors de la guerre en Afghanistan.
Combien de massacres au Tibet, de tortures, de viols, y compris sur les moines et les nonnes.
On ne sait rien de ce qui peut arriver, et de saints hommes peuvent se faire attaquer ou tuer.
Depuis mon accident et l'handicap qui s'en suit, je remarque d'autant plus tout cela, comment la vie frappe.
Il reste la paix de l'âme et le silence de Dieu.
Ce que dit Séraphin de ce qu'il vit est tout à fait extraordinaire, au delà de tout.
Je m'arrête sur ce mot, dont je veux vérifier le sens, et je trouve cette définition : le mot russe starets signifie vieillard. C'est en fait le patriarche d'un monastère orthodoxe russe, où il joue le rôle de conseiller et guide spirituel.
Cette définition me rappelle celle de Lao Tseu ou Lao Zi, qui signifie vieillard - enfant, le mot vieux, ancien, étant lié à la sagesse. La preuve historique de Lao Tseu n'est d'ailleurs pas démontrée, mais c'est une autre histoire.
Je poursuis ma lecture à propos des starets :
"L'ascétisme, la prière - selon l'Hésichasme - et la vertu, sont les règles de vie des starets. Ceux-ci sont supposés recevoir de l'Esprit Saint des dons spéciaux comme ceux de guérison ou de prophétie" (ce qui était le cas de Raspoutine).
Hésichasme vient du grec hesichia, et signifie : immobilité, repos, calme, silence. L'hésichasme vise l'âme en paix ou le silence de Dieu. Cela nous renvoie aux Pères du désert (ou Pères de l'Eglise), c'est à dire la naissance de la grande tradition spirituelle chrétienne.
Continuant mes recherches, je clique sur Séraphin de Sarov indiqué comme étant le starets le plus connu de la première moitié du 19ème siècle. Seraphim signifie flamboyant en hébreu.
Novice à dix neuf ans, puis moine, et prêtre, il devint ermite et partagea sa vie dans la forêt entre jeune, prière, solitude et lecture de la Bible.
Pendant un temps, il adopte le style de vie des Stylites et passe des heures à prier sur un rocher, cela pendant 1 000 jours; Cela semble impensable aujourd'hui.
Un jour, il est agressé dans son ermitage par trois brigands qui veulent le voler, alors qu'il ne possède rien! Ne trouvant rien, ils le battent et le laissent pour mort, avec une fracture du crâne et plusieurs côtes cassées. Les brigands sont retrouvés plus tard. Le père Séraphin, qui entretemps a été ramené au monastère, s'oppose formellement à ce qu'ils soient châtiés. Il leur a pardonné. Il finira sa vie dans le monastère de Sarov.
Séraphin sur son rocher
Je me souviens d'Arnaud Desjardins disant que les maîtres soufis qu'il avait rencontré avaient été tués lors de la guerre en Afghanistan.
Combien de massacres au Tibet, de tortures, de viols, y compris sur les moines et les nonnes.
On ne sait rien de ce qui peut arriver, et de saints hommes peuvent se faire attaquer ou tuer.
Depuis mon accident et l'handicap qui s'en suit, je remarque d'autant plus tout cela, comment la vie frappe.
Il reste la paix de l'âme et le silence de Dieu.
Ce que dit Séraphin de ce qu'il vit est tout à fait extraordinaire, au delà de tout.
mardi 6 décembre 2016
jeudi 1 décembre 2016
Carnet de voyage
https://lettresdumonde33.com/
Nous vous donnons rendez-vous le premier week-end de décembre, les 3 et 4 avec une inauguration le 2 décembre à partir de 18h30, pour la deuxième édition des Rencontres du carnet de voyage, une écriture du monde, salon du genre organisé avec les éditions Elytis au Marché des Douves à Bordeaux. Suivez l’événement sur Facebook ! https://www.facebook.com/rencontresducarnetdevoyage/
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