Le matin il n'y a pas de vent, et l'après midi ça souffle vraiment, un peu sportif par moments...
Ce matin aux Sables d'Olonne, ville moche s'il en est, pas un pet de vent.
Le jour me réveille, après une nuit de récupération complète tellement j'arrive fourbu après une journée entière passée à la barre. Je me dis en ouvrant un oeil : "soit tu te rendors et tu en profites, soit tu te lèves et tu vis l'aube, tu vis tout court!" Sentant que je n'avais plus sommeil, je me lève. Et je vais acheter du pain.
Je n'aurais jamais cru qu'il y avait autant de gens à partir de bon matin sur leurs bateaux à moteur pour aller pêcher. Des dizaines et des dizaines. La pêche est une passion comme une autre. Hier soir sur le ponton deux hommes coupaient la tête de leurs maquereaux et les nettoyaient. Je ne sais pas si l'essence a coûté plus que ce qu'ils ont gagné en pêchant, mais la passion ne se discute pas!
La lumière du matin est superbe et met en valeur les couleurs, cela dure une heure environ, après elle est déjà éblouissante. Le soir c'est pareil. C'est à ces moments que les photographes font les plus belles photos.
Je vois deux hommes qui ne marchent pas très droits, sans doute après une nuit blanche, et l'un s'accroupit dans l'herbe essayant de rejeter en souffrant ce qu'il a du avaler avec plaisir quelques heures auparavant.
Une jeune femme à talons, très pâle, balade son chien tout noir.
Un bateau militaire tout gris, mais très propre, se fait nettoyer au jet d'eau par un marin consciencieux ou maniaque, ou les deux... Je pense qu'il enlève la rosée du ciel avec l'eau de la ville. Qui paye l'eau?
Un homme parle tout seul en rejoignant sa voiture en disant des gros mots. Je n'ai jamais entendu des gens parler tout seul en disant des jolies choses ou pour louer la vie!
Les boulangeries sont superbes au petit matin avec l'étalage de tous leurs pains frais et dorés.
Quelle différence d'ambiance entre un port qui s'éveille et le même le soir quand les gens mangent aux terrasses des restos avec quelques inévitables groupes de jeunes qui éructent leurs oeuvres couverts par une musique ô combien pauvre et bruyante... et dire que certains ou certaines sont obligés de travailler là pour gagner de l'argent. Pauvres oreilles!
Quand à trouver un ordi à la capitainerie, c'est le grand bonheur! Pour une fois que je m'arrête dans un port et que je paie, j'en profite. Je me suis même lavé, mais ça c'était vraiment nécessaire!
Bon, la mer m'attend...
Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
Membres
samedi 15 août 2009
lundi 10 août 2009
Exposition
samedi 8 août 2009
Une histoire d'hélice
En écrivant le dernier message, je me disais que tant que l'on n'est pas parti, il vaut mieux ne rien dire...
En fait j'avais trouvé un embarquement sur un bon bateau pour l'Espagne vers un port où une course devait arriver. On navigue le dimanche pour faire connaissance. Et le départ est prévu mardi, depuis le bassin d'Arcachon. Comme la marée descendait il fallait faire assez vite pour passer certains endroits où il n'y avait plus beaucoup d'eau (ce bateau ayant un bon tirant d'eau). On était sous voiles mais au moteur. Après un premier passage par une passe où il n'y avait pas assez d'eau on prend un autre chenal. A un moment le propriétaire me dit qu'il ne sent plus le moteur faire avancer le bateau. On vérifie la vitesse avec et sans le moteur, et effectivement, le moteur marche mais ne fait pas avancer le bateau.
Pour traverser le golfe de Gascogne, et passer les passes d'entrée du bassin qui ont mauvaises réputations, le moteur est une sécurité. On décide de mouiller (se mettre à l'ancre) pour aller voir au niveau de l'hélice.
Et là, ô surprise, il découvre en plongeant que l'hélice a disparu!
Chose rarissime. On téléphone au chantier qui n'a jamais connu pareil cas, et il passe commande.
Le départ est reporté de deux jours. Il faisait beau, du vent portant, autant dire idéal...
Mais la vie en avait décidé autrement.
Deux jours après, l'hélice, par transporteur interposé, s'était arrêté en cours de route et ne devait arriver que le surlendemain... Cela faisait un départ le vendredi soir. Tout se décalant, et ayant d'autres contraintes, le projet fut annulé.
Cela me permit entre temps de finir un travail que je pensais finir à mon retour.
En bateau, on est tributaire de certaines choses, et ce n'est pas la première fois qu'un départ est repoussé ou annulé.
En écrivant ce dernier post, j'avais eu un doute imperceptible, comme si au tréfonds de moi j'avais senti que je m'avançais un peu...
Pour le travail c'est mieux, allez, encore quelques heures et je suis en vacances.
Inch Allah!lundi 3 août 2009
samedi 1 août 2009
Inscription à :
Articles (Atom)