L’orgueil est une force, mais peut-on se passer de l’humilité ?
D’où vient la force et que réclame le cœur ? Le besoin d’aide n’est-il pas un cri du cœur de l’âme égarée ? La paix qui peut s’ensuivre n’est-elle pas plus accessible quand l’ego diminue ? Se laisser aller à ce qui est donné n’est-ce pas un plus grand pas vers la simplicité que l’on croit chercher volontairement ? O, ne plus vouloir, pourquoi cela semble t-il si difficile ?
La
musique s’arrêta. Un silence commença.
Le
silence qui suit quand les cœurs sont touchés, quand les esprits se sont tus,
quand la vibration de la vie à l’intérieur des êtres ne réclame rien d’autre
que sa propre écoute. Le simple bonheur d’être à l’écoute de ce qui est. Le si
simple… quand il est là, sans s'être présenté...
-
Comment vous sentez-vous ?
-
Je crois que je suis incapable de me relever. Quelque chose s’est ramolli. C’est
une sensation assez nouvelle pour moi.- Voulez-vous que l’on vous aide à vous coucher ?
- Oui, c’est sans doute le moment.
Michel essaya de se lever, mais n’y arriva pas. Toutes ses forces semblaient parties. Il leur fallut pas mal d’efforts pour l’aider à se lever, à s’appuyer sur elles et à l’aider à marcher jusqu’à la chambre.
Ce n’est pas tant qu’il avait mal, mais plutôt une fragilité insoupçonnable qui obligeait une dépendance. Quand le physique est touché, ce n’est pas si évident de rester neutre à l’intérieur. Il y a une affectation quelque part. Michel était avec ça maintenant. Mais son besoin de sommeil était plus fort, et c’était sans doute tant mieux. Laisser le corps prendre les choses en main est parfois la meilleure solution. Récupérer l’énergie qui nourrit tout l’être. Juste dormir…
La
nuit fut froide car une gelée matinale avait envahi la campagne. La maison
silencieuse attendait le lever de ses occupants.
Corinne
et Sylvie s’étaient levées et préparaient le petit déjeuner.
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Je vais aller voir comment s’est passé la nuit de notre ami, dit Sylvie.Elle frappa à la porte de la chambre de Michel.