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jeudi 26 mars 2015
mercredi 25 mars 2015
Condamné à dire oui à l'aide
Sylvie
et Corinne étaient en voiture, tranquilles. Elles avaient parlé déjà ce matin
de ce qui venait de se passer, de cette histoire à rebondissements, de cette
soirée si particulière où elles avaient quasiment sauvé Michel qui aurait été
bien mal en point si elles n’avaient pas fini par le trouver près du feu dans
la forêt. Il y a trois jours elles ne le connaissaient pas, ou si peu pour
Corinne, et aujourd’hui elles allaient le retrouver dans une chambre anodine
d’un hôpital…
Il
y a des jours où l’on sait quoi faire mais où l’envie n’est pas là, et puis il
y a des jours, plus rares sans doute, où l’on ne sait rien de rien mais où l’envie
de vivre cet inconnu est plus fort que tout, comme si on désirait plonger soi
même dans cet océan de nouveautés dont le fond nous parait lumineux, comme si
une étincelle secrète de notre pauvre vie venait d’être allumée par des
instances mystérieuses mais rassurantes. Une confiance libérante s’installe
alors en nous, et malgré nous. Un plus fort que nous, où notre petit moi se
sent pris par la main. Une énergie nouvelle s’empare de notre vie, sans que
nous fassions le moindre effort. Dans cette dynamique il y a une tranquillité, une
curiosité du vivant, presque une joie profonde.
Les
champs, les villages, cet espèce de grand ouvert synonyme de liberté, puis la
ville et ses panneaux, ses feux, ses mirages, cet espace de conformisme
indispensable et réconfortant pour tant de monde. Peu de circulation,
heureusement, se dirent-elles. Il restait à trouver l’hôpital, cette maison de
l’hospitalité, dont le sens s’est perdu progressivement, pour devenir une sorte
de laboratoire de la conservation ou de la guérison. L’accueil, les explications,
les escaliers, les couloirs, les infirmières, les lits, l’ambiance d’un autre
monde entre la vie et la mort ou croiser des regards nous renvoie presque à une
forme de malaise comme s’il était inscrit sur les murs.
Heureusement
elle n’allait pas voir une personne en fin de vie…
Elles
frappèrent à la porte, entendirent un « oui, entrez », et virent
Michel sur le lit, souriant.
-
Comment vous sentez-vous ?
-
Hier soir, c’était l’inconscience de mon état, et la joie de m’en être sorti,
là maintenant, je sais que cela va être long de récupérer, et si je me sens
tiré d’affaire, j’ai du mal à me laisser aller.
-
Vous avez mal ?
-
Pas vraiment, je me sens un peu ankylosé, une partie de l’énergie de mon corps
est momentanément absente. C’est curieux, cette absence prend une certaine
place en fait, car elle est inhabituelle.
-
Vous en savez plus que ce matin au téléphone ?
-
Non. Il faut du repos, ne pas bouger. Peut être pourrais-je sortir dans deux ou
trois jours, avec des béquilles bien sûr !
-
Vous pensez vraiment que ce sera possible ?
-
Pourquoi pas, l’autre jambe tient. Il ne faudra pas que je bouge de trop.
-
On verra le moment venu, mais je suis à côté et pourrais venir vous aider.
-
Oui, merci Corinne. Je sens bien que je suis condamné à dire oui à l’aide qui
se propose dorénavant, enfin pas trop longtemps j’espère…
-
C’est un apprentissage comme un autre, dit Sylvie.
-
Un peu de gâteau en attendant ?
-
Avec plaisir.
dimanche 22 mars 2015
J'ai du mal à dire oui
Etendu
sur la civière, Michel ne pouvait voir le paysage défiler, seulement le plafond
banal de l’ambulance. Il n’y avait qu’à attendre. Mais en réalité il pouvait
voir les pensées qui défilaient à la place du paysage. Ces deux derniers jours
semblaient bien mystérieux, comme si la vie avait décidé de l’emmener dans un
voyage dont il ne savait pas la destination, ni le parcours. Une rencontre qui
se répète, une ballade qui se termine en calvaire, et maintenant direction l’hôpital.
Il revoyait le visage de Sylvie. Une attirance qui se renforçait chaque jour,
chaque demi-journée,… Mais comment cela pouvait-il se faire ? Qu’est-ce
qui était en jeu ? Quelles énergies méconnues se mettent tout d’un coup en
branle pour en arriver là ? Pourquoi cette chute, ce genou qui lâche, … ce
je-nous qui lâche ? Il resta perplexe.
La
ville, la sirène pas indispensable, mais que les ambulances utilisent si
facilement, l’hôpital, le déchargement, puis le roulement dans les couloirs
jusqu’à une chambre d’attente. La visite d’un médecin, l’auscultation, la radiographie…
Il raconte comment c’est arrivé, puis comment il s’est trainé. Le médecin n’en
croit pas ses oreilles. Le diagnostic est sévère : lésion au ménisque,
tendon abimé. Il faut du repos, du repos, du repos !
-
On va vous garder deux jours, et on verra après.
Puis
il est conduit dans une chambre, seul, heureusement se dit-il. Pas de repas de
Noël, pas de réunion chaleureuse, juste une chambre d’hôpital, quelconque comme
on sait les faire ici, mais efficace pour la gente médicale et ses normes hygiénistes.
On lui donne des médicaments. Puis il s’endort.
Il
est réveillé par la sonnerie du téléphone. Le temps d’émerger, de découvrir qu’il
n’est pas chez lui, puis de comprendre qu’il est dans un hôpital, de chercher
le téléphone…
-
Allo, Michel ?
-
Oui…
-
C’est Sylvie ! Alors comment ça va ?
-
Je suis bloqué pour deux jours minimum, le genou est abimé.
-
On peut passer vous voir, n’est-ce pas ?
-
Vous êtes sûre que vous n’avez rien de plus intéressant à faire ?
-
Si j’étais à votre place, une visite me ferait bougrement plaisir !
-
J’ai du mal à vous dire oui, mais cela me ferait plaisir c’est vrai.
-
Je viens après manger, avec un dessert.
-
Ohhh…
-
A tout à l’heure.
-
Oui, merci.
vendredi 20 mars 2015
Des visages souriants
Le Gange à Rishikesh
Si la vie vous semble un peu morne, voire triste, si vous trouvez qu'il y en a marre des mauvaises nouvelles dans les médias, je vous conseille d'aller voir par ici : http://www.mooji.org/albums/?album=albums/Rishikesh%20India%20February%20-%20March%202015/fourth_week_-_march_9th-15th/#
Vous y verrez des dizaines et des dizaines de visages souriants, lumineux. Toutes ces personnes sont venues écouter Mooji à Rishikesh.
dimanche 15 mars 2015
Il se sentait fragile, comme impuissant
Michel
répondit. Elle entrouvrit la porte.
-
Comment allez-vous ce matin ?
-
Je crois que je ne peux pas bouger.
-
Vraiment ?- J’ai dormi, sans bouger, et puis ce matin en me réveillant j’ai senti que je ne pouvais plus bouger ma jambe.
- Voulez-vous que je vous aide à vous asseoir dans le lit, peut être que cela va réveiller l’énergie.
- Je ne sais pas, je me demande s’il ne faut pas appeler une ambulance, car cela n’a pas l’air de s’arranger. Il me faut sans doute un diagnostic précis.
- C’est comme vous voulez, mais cela me semble normal que le corps soit dans l’incapacité de bouger après votre chute et une nuit immobile. Il faut tout réveiller. Voulez-vous un thé en attendant ?
- Oui, merci.
- Il est prêt.
Sylvie revint avec un plateau de petit déjeuner. Corinne amena des coussins, et toutes deux tirèrent Michel pour l’asseoir sur le lit. Ce fut laborieux et non sans grimaces.
- Je peux mettre ma main sur votre genou, pour sentir ?
- Si vous voulez, mais allez-y doucement.
Elle posa sa main le plus délicatement possible. Il fallait créer le contact, laisser la main sentir, laisser les énergies passer. Au bout d’un moment elle sentit la chaleur, puis quelque chose de bloqué, de raide.
- Que sentez-vous ?
- Ca fait du bien, je sens que le genou et le haut de la cuisse se réveillent, mais je sens aussi la fragilité.
- Oui, il y a une fragilité.
Au bout d’un moment elle dit qu’elle pensait effectivement à faire faire un diagnostic.
Ils appelèrent les urgences pour demander une ambulance. On leur dit qu’elle serait là dans un peu moins d’une heure.
- Voici une drôle de journée de Noël ! dit Michel. Je suis désolé de perturber votre emploi du temps.
- Et nous, nous sommes désolées de vous voir ainsi ! Ne vous inquiétez pas pour nous. Voulez-vous que l’on prévienne quelqu’un ?
- Oui il faudrait joindre mes amis. Pour mes proches, j’attends encore un peu.
- Votre fils habite loin ?
- Oui, je l’appellerais plus tard, quand je saurais à quoi m’en tenir.
- L’hôpital est à quarante kilomètres environ, je veux bien vous accompagner afin de savoir ce qu'il en est, et on avisera ensuite.
Michel ne répondit pas, il était touché, il était à la merci de tout ce qui se présentait. Il se sentait fragile dans son corps, comme impuissant, et il sentait bien que quitter sa maison, ou celles de ses amies, pour une chambre d’hôpital, le jour de Noël qui plus est, était une aventure dont il se serait bien passé. Hormis la question de la gravité de son état, c’était la découverte tout d’un coup de la dépendance. Ce n’était pas son habitude.
Sylvie comprit que sa non réponse était un questionnement intérieur pour lui.
- Je ne vais pas laisser tomber quelqu’un qui me tient la porte d’un magasin, dit-elle en riant.
- Qui aurait pu imaginer ?
- Sinon on passe cet après-midi.
- Je ne sais vraiment pas quoi dire…
- Je prends ça pour un oui. Avez-vous besoin de prendre quelque chose avec vous ?
- Un livre ou deux pour passer le temps.
- Je vous en choisis, ou voulez-vous que j’aille en chercher chez vous ?
- Je vous fais confiance.
Bientôt
l’ambulance arriva. Les deux hommes s’occupèrent de Michel, habitués qu’ils
étaient à porter secours en toute circonstance. Il fallut juste passer la
civière par la fenêtre, car c’était moins douloureux pour lui de rester en
position étendue. Michel découvrit ce que c’était d’être porté, étendu,
complètement passif. Il n’y avait rien d’autre à faire que de laisser faire
justement. Quelque chose s’éteignait.
- Vous nous tenez au courant et on passe cet après-midi, d’accord ?- Entendu.
Et l’ambulance démarra.
jeudi 12 mars 2015
La Grande Librairie ce soir à la télé
Ce soir sur France 5 dans "LA GRANDE LIBRAIRIE", des sujets et des auteurs intéressants,
dont Alexandre JOLLIEN de retour de Corée.
Vivre sans pourquoi, quitter la dictature de l’après, se détacher du poids du qu’en-dira-t-on, oser un amour plus vrai, tout cela réclame un véritable art de vivre. Alexandre Jollien retrace ici l’itinéraire spirituel qui l’a conduit à tout quitter pour s’installer avec sa femme et ses trois enfants en Corée du Sud. Avec humour, il raconte comment il se met à l’école de Jésus et du Bouddha. Il confie ses doutes, ses désillusions, ses joies et ses péripéties. Il livre les leçons apprises en chemin et l’enseignement lumineux qu’il en tire, un appel toujours plus fort à descendre au fond du fond pour trouver la paix, la joie et un authentique amour du prochain.
Cosmos : Ce journal spirituel est une invitation à mettre en pratique une ascèse très concrète : de ton corps, de ton âme et de l'autre, tu prendras grand soin.
Qu’est-ce qui réunit la mort d’un père sous un ciel sans étoiles, un jardin d’enfance, l’enfouissement d’un spéléologue, les fragrances d’un champagne de 1921, le hérisson des tziganes, la coquille d’un mollusque, l’anguille des Sargasses, un ver parasite, le vin biodynamique, la poésie des peuples sans écritures, un masque africain, des haricots sauteurs, des acacias qui communiquent, un philosophe zoophile, des végétariens exploiteurs de poules, des porcs en batterie, des toréadors habillés en femmes, un curé athée, un matérialiste mort d’une indigestion de pâté de faisan, une peinture pariétale, un alignement de pierres, une fête du soleil indienne, une église catholique, les anges et les comètes, les trous noirs, un haïku, une toile d’Arcimboldo, le Land Art, la musique répétitive, entre autres fragments d’une Brève encyclopédie du monde ? Le cosmos.
Cet ouvrage, dont Michel Onfray écrit qu’il est «son premier livre», propose une philosophie personnelle de la nature. Contempler le monde, comprendre ses mystères et les leçons qu’il nous livre, ressaisir les intuitions fondatrices du temps, de la vie, de la nature, telle est l’ambition de Cosmos, qui renoue avec l’idéal païen d’une sagesse humaine en harmonie avec le monde.
Cet ouvrage, dont Michel Onfray écrit qu’il est «son premier livre», propose une philosophie personnelle de la nature. Contempler le monde, comprendre ses mystères et les leçons qu’il nous livre, ressaisir les intuitions fondatrices du temps, de la vie, de la nature, telle est l’ambition de Cosmos, qui renoue avec l’idéal païen d’une sagesse humaine en harmonie avec le monde.
dimanche 8 mars 2015
Que les hommes se remettent en cause
La réalité c'est qu'il y a un impact énorme au niveau historique, culturel, inconscient, sans parler des aspects psychologiques personnels. Cela fait des siècles, voire des millénaires, que cette influence inégalitaire fut établi, y compris, je dirais même en particulier, dans la religion, si influente dans une société. Eve est devenue responsable du pêché, si on reste au niveau primaire, mais il semble que l'église soit restée au niveau primaire et ait du mal à en sortir. Et voici déjà la femme condamnée. Pécheresse, sorcière, elle sera brûlée sur les bûchers. Et je ne parlerais pas des cérémonies à tendance sexualité réfrénée où le viol servait d'exutoire et de déni que le mal venait bien de l'homme et non de la femme.
On pourrait tout simplement parler de cette réalité toute simple que c'est la femme qui donne la vie, qui porte la fécondité en elle, et est sans doute grâce à cette évidence beaucoup plus proche et consciente du vivant que l'homme. Ce sont quand même bien les hommes qui décident et font la guerre, qui inventent des armes à l'image de leur pénis, et propagent leur besoin de domination, ou de vengeance de ne pas être capables tout bonnement de comprendre cette vie qu'ils ne peuvent pas donner. Qui sait s'il n'y a pas derrière tout ça une espèce de jalousie vis à vis de cette incapacité par rapport à la femme. Il est tellement plus facile de faire preuve de force, puis de violence, que de douceur ou de compréhension. Quand l'éducation magnifie la force, le combat, la domination, alors les hormones mâles s'en donnent à cœur joie. La femme fait des gosses et l'homme apprend à briller en société. Sauf que les sociétés ne sont pas bien brillantes.
Alors transformer toute cette brutalité grossière, et l'argent en est une forme déguisée, en compréhension, n'est pas chose facile. Il faut des héroïnes pour s'opposer, dénoncer, se battre, et mourir, au nom de l'égalité des droits. On commence juste à dénoncer les abus de toutes sortes commis lors des guerres, des enlèvements, où le viol est courant, au niveau politique où les réflexions sexistes sont révélatrices, dans le travail où le harcèlement ne se compte plus, sans parler du salaire différent. Et puis à la maison, qui fait quoi, qui s'occupe des enfants, qui doit satisfaire qui, bref qui donne et qui prend?
Combien de temps faut-il pour déjà prendre conscience de ses comportements, puis entamer un changement, qui sera au coup par coup, avant que d'être naturel? Il faut comprendre aussi que ces hommes qui luttent contre un mécanisme sexiste le font dans une société où la femme reste chosifiée. Supprimons toutes les publicités à tendance sexuelle ou sexiste et ce sera déjà un grand pas en avant, dénonçons la mode vestimentaire exhibitionniste et ce sera un autre pas.
C'est très difficile d'être neutre, de ne pas se mettre en avant d'une façon ou d'une autre. L'homme n'est pas très fin par nature, il vaut mieux que la femme ne l'imite pas. L'égalité, ce n'est pas imiter l'homme, mais comprendre sa différence et oser être soi même. Et si la femme devenait un modèle, à tenter qu'il faille un modèle, mais dans la compréhension, dans l'écoute, dans la modération, bref dans l'équilibre et l'harmonie?
L'évolution d'une société, d'une personne, c'est se déprogrammer, puis se rééduquer. Pour oser se déprogrammer, il faut comprendre que quelque chose ne va pas initialement. On commence un changement quand on sent la souffrance d'un comportement dont on ne se sent plus digne.
Mais qui fait derrière tout ça? C'est encore une autre histoire.
Que mes bras s'ouvrent à la féminité pour accueillir cette journée du féminin retrouvé.
Et qu'ils restent ouverts tous les autres jours de l'année...
samedi 7 mars 2015
Voyage
Tout d'abord ce sont des cris dehors, venant du ciel, des cris que je reconnais car je les entends deux fois par an. Je cours vers la fenêtre, et là je vois le passage des grues qui filent vers le nord. Des centaines, les unes derrière les autres. C'est magique. Puis un deuxième passage se fait entendre. Je prends l'appareil et tente la photo, mais elles s'éloignent déjà.
Chaque année j'en vois passer au dessus de la maison, à peu de choses près.
C'est le printemps. Ces oiseaux migrateurs ont une horloge des saisons dans le corps ainsi qu'une boussole. Il a été démontré que les pigeons voyageurs ont de la magnétite dans leur corps, qui les rendraient sensibles au champ magnétique. Des micro vibrations auxquelles ces oiseaux seraient sensibles sans doute, ou des informations qui se passent de génération en génération...
L'homme en a aussi, de la magnétite, mais il est bouché. Il préfère le GPS aujourd'hui...
Cela ne m'étonne pas que le monde court à sa perte!
mardi 3 mars 2015
Passe ton bac d'abord
Un père demande à son fils :
- Que veux tu faire plus tard?
- Je veux être éveillé!
- Passe ton bac d'abord!
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