On parle actuellement des 20 ans de la démolition du mur de Berlin.
Il se trouve qu'en septembre 89 je suis allé en Hongrie.
Je me souviens d'avoir passé la frontière sur une petite route, dans une forêt. Il y avait des militaires, une guérite, une lourde barrière en bois. J'avais l'impression de pénêtrer dans une zone inconnue, pas franchement accueillante, qui me faisait toucher du doigt un pan de l'histoire du communisme soviétique.
C'est une chose de voir des images assis confortablement dans son fauteuil, c'en est une autre que d'y être confronté. Ainsi je découvrais les murs des immeubles de Budapest percé des balles tirées par l'armée lors de manifestations contre le régime, les campagnes où l'on croisait des charrettes tirées par des boeufs, les immeubles cages à poules au milieu de rien, spécialité de l'architecture soviétique...
On savait qu'il y avait une ouverture en train de se faire et l'on voyait des gens en voiture fuyant la RDA.
Un autre monde par rapport à celui que je connaissais. Je n'imaginais pas tant de disparités dans l'Europe dont je pouvais me sentir proche puisque c'était une partie de notre culture, de notre histoire.
Le but de ce voyage, organisé avec un ami architecte hongrois, était en fait d'aller découvrir l'architecture organique, mouvement très vivant dans ce pays. Imre Makowecz en était le porte parole, et nous expliqua que ses oeuvres étaient une rébellion silencieuse à l'invasion soviétique.
2 commentaires:
Et dire que la Hongrie est bien différente aujourd'hui.Où en l'architecture organique aujourd'hui dans ce pays?
Le mouvement est très fort avec pas mal de jeunes architectes qui continuent dans cet esprit.
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