Route de Dubrovnik à la Grèce
L'Albanie, comme le reste des Balkans, est relativement montagneuse. D'ailleurs le nom signifie en albanais : le pays des aigles. Ce pays eut un régime stalinien après la seconde guerre mondiale, une dictature qui extermina opposants, intellectuels, religieux, etc... étant complètement coupé du monde jusqu'à la fin des années 80, ce qui a provoqué une très forte émigration.
Environ 700 000 bunkers furent construits par peur d'une invasion étrangère.
Très vite les routes que j'empruntais ne ressemblaient même plus à des départementales de "chez nous", elles étaient étroites, minimalistes, en mauvais état... Je me sentais perdu dans des zones effectivement désertiques, avec de rares voitures. Traversant quelques hameaux, une ville, j'avais l'impression étrange d'un retour en arrière dans ce que l'on peut imaginer de l'histoire. Un pays si proche du monde occidental et pourtant si éloigné. Marcher à pied, en vélo, ou en motocyclette, en faisant attention aux poules, eut semblé plus opportun.
Je finis par arriver à Tirana. Je savais qu'il fallait tourner sur la droite dans la direction d'Elbasan. Je cherchais les panneaux. J'en vis un et m'engageais sur un grand boulevard. Je cherchais le suivant, tout en faisant attention à la circulation. Pas si évident!
Tirana et ses boulevards sans panneaux
Le boulevard se rétrécit et finit en queue de poisson. Je repars donc dans l'autre sens. Je retrouve le premier grand rond point et recommence le trajet. Une fois, deux fois, trois fois, avant de voir un malheureux panneau indiquant la direction que je cherchais depuis une heure...
Je n'ai pas pris le temps de m'arrêter, je ne pense pas qu'il y ait grand intérêt, on y trouve une architecture fasciste et soviétique. J'ai déjà vu : c'est oppressant!
Je voulais aussi finir de traverser le pays et dormir ce soir en Grèce. Par contre dans les environs du lac d'Orhid, au sud est, je vis des paysages magnifiques entourés de montagnes dépassant les 2 000 mètres. La nature est plus belle lorsqu'elle n'est pas très peuplée, ou si les hommes s'y intègrent sans l'exploiter, ce qui est le cas ici.
Un policier me fait signe de m'arrêter. Je ne comprend rien à ce qu'il dit, lui non plus. Il se penche à l'intérieur et m'allume les phares. Pourtant il fait jour, mais bon, il faut bien qu'il montre son pouvoir, comme tous les uni-formés du monde portant un casque ou une casquette en guise de couvre chef!
O misérable chauve que je suis...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire