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jeudi 25 janvier 2018

Où va le monde (2)

Une civilisation est du domaine du vivant, composé d'êtres vivants, elle obéit aux lois du vivant.
L'une des lois de base est que tout ce qui naît, croît et meurt, c'est inéluctable. Il faut aussi noter que ce qui vit a un champ, un périmètre d'influence plus ou moins grand. Sa mort entraîne des conséquences plus ou moins visibles.
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Une branche qui tombe impacte un peu le sol, tue sans doute un certain nombre de micro organismes, des insectes, etc... Un gros arbre déraciné par la tempête bouleverse un peu plus son entourage, et pour plus longtemps. Une forêt qui brûle, ou qui est détruite par les hommes, va avoir un impact beaucoup plus sévère, au niveau des animaux, des oiseaux, de la terre elle même, de l'humidité ambiante, des plantes alentour, du micro climat, etc.

Ce qui vit a une énergie particulière, une vitesse, un rythme, une inertie, ce qui en fait un ensemble complexe relié au vivant. On ne peut forcer la croissance sous risque de casser quelque chose, comme un moteur qui poussé à fond va finir par chauffer, comme quelqu'un qui vit dans les excès finira par tomber malade...

Le phénomène de l'inertie est très intéressant. C'est lié à la masse et à la vitesse. Un marcheur peut s'arrêter instantanément, un pas suffit, alors que pour un coureur, il faudra plusieurs mètres selon sa vitesse. Même chose pour un vélo, une voiture, un semi-remorque, cela ira de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, et dépasser les cent mètres selon la vitesse. Imaginez un train comme le TGV, à 160 km/h il lui faut près d'un kilomètre pour être immobilisé, à 300 km/h il lui faut plus de trois kilomètres! Pour un bateau c'est encore plus probant car il n'y a pas de frein. Il faut plusieurs milles pour arrêter un cargo, un super tanker va couper ses moteurs plusieurs dizaines de milles avant le port (1 mile marin vaut 1852 m).
Donc plus l'engin considéré est lourd, et plus il va vite, plus il faudra de distance et de temps pour l'arrêter. A moins d'un clash dans un mur ou un équivalent massif et inerte, ce qu'on ne maîtrise pas.


Au niveau humain c'est la même chose.
Par exemple on n'arrête pas une classe qui chahute en un claquement de doigt, ou même un groupe d'adultes un peu bruyant. Il faut s'interposer et faire preuve d'autorité.


Pareil au niveau personnel.
Par exemple : arrêter de boire ou de manger sucré, arrêter de fumer, de boire de l'alcool... A un autre niveau : arrêter d'être grossier, de se moquer des autres, de se mettre en avant, d'être brutal...
Il faut une intention pour changer, mais aussi de la volonté, de la persévérance, et surtout une bonne raison au départ. Changer certains aspects dérangeants pour soi ou pour les autres n'est donc pas si simple, cela dépend de l'ancrage de l'habitude, peut être d'un noeud psychologique à reconnaître. Chacun a ses habitudes, sa lourdeur pourrait-on dire, et chacun a son rythme aussi, sa vitesse d'évolution.

De soi-même à l'autre, à la relation de couple, puis au groupe, demande de l'écoute. Prendre une décision en groupe demande du temps, des explication. Si l'on passe du groupe à une société, la communication et trouver un accord sont une toute autre affaire, car nul ne fait l'unanimité. Des groupuscules vont se former, des partis, des rebelles... Il y a ceux qui veulent prendre les choses en main, que les idées soient bonnes ou pas, ceux qui discutent tout, ceux qui ne comprennent rien, ceux qui s'en fichent, ceux qui veulent s'imposer par la violence, ceux qui oeuvrent par derrière... Tellement de possibles, tellement de différences...

A suivre

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