Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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jeudi 31 janvier 2008
MOINE
Le mot moine vient du grec "monos" qui veut dire : seul , unique. D'où "monas" l'unité et "monachos" solitaire.
Cela a donné monastère bien sur, puis moniale.
On peut dire que le moine est quelqu'un qui cherche l'unité (avec Dieu, le Soi...) au travers de la solitude.
Mais qu'est-ce que la solitude alors? Etre seul avec soi même, et rechercher cette rencontre unique.
mercredi 30 janvier 2008
MORT D'UN MAHATMA
30 janvier 1948 - 30 janvier 2008 : Il y a 60 ans le Mahatma Gandhi était assassiné!
Cela m'a semblé complètement incompréhensible lorsque j'ai découvert la vie de cet homme au début de mes études.
Cet homme si petit, malingre, qui allait s'opposer au racisme en Afrique du sud, puis aux Anglais en Inde jusqu'à obtenir l'indépendance. Cet homme qui allait faire parler de lui dans le monde entier comme étant l'apôtre de la non-violence. Ayant fait des études d'avocat à Londres, où il va découvrir les écrits de Tolstoi, Thoreau, la Bhagavad Gita, la vie de Jésus, du Bouddha...il va s'opposer aux injustices, intolérances, vieux fonctionnements allant jusqu'à mettre en péril sa vie plusieurs fois par des jeunes éprouvants.
Etait-il un homme politique, un saint homme, une grande âme (traduction de mahatma)?
Jeuner pour faire fléchir des dirigeants, une population, n'est-ce pas une forme de chantage, une violence vis à vis de l'évolution de l'histoire?
Jésus est mort crucifié, mais suite à un jugement...Il n'a entrainé personne dans des risques d'affrontement.
Les positions de Gandhi ont provoqué des morts innombrables. Où est la non violence?
Ce n'est pas simple bien sur. Pourtant il fut assassiné par un homme refusant sa tolérance vis à vis des musulmans. Avait-il tiré l'élastique encore une fois trop loin?
Swami ji avait rencontré Gandhi, et j'ai entendu Arnaud plusieurs fois rapportant quelques faits à son propos.
Cela concernait la sexualité en particulier.
La sagesse c'est apprendre à voir au plus profond, discerner, ne pas croire ou suivre aveuglément, vis à vis des autres et vis à vis de soi même.
Oser reconnaître ses "faiblesses", voilà la grandeur, pour aller au delà, devenir transparent.
Un jour j'ai découvert que la non violence à laquelle je croyais était une forme de violence, de pouvoir, en tout cas telle que je la comprenais, la vivais. Je méconnaissais ma violence, mes refus, mes peurs...
Lors de mon voyage en Inde en 81, après avoir vu Ma Ananda Mayi, Mataji Krishna Bai, j'allais me recueillir à la pointe sud de l'Inde où il y a un mémorial de Gandhi, j'allais à l'ashram qu'il avait fondé à Ahmedabad, et séjourner quelques jours auprès de Vinoba son disciple qui a passé une partie de sa vie à redistribuer les terres des riches aux pauvres.
La non violence n'entraine pas forcément la compassion.
Cela m'a semblé complètement incompréhensible lorsque j'ai découvert la vie de cet homme au début de mes études.
Cet homme si petit, malingre, qui allait s'opposer au racisme en Afrique du sud, puis aux Anglais en Inde jusqu'à obtenir l'indépendance. Cet homme qui allait faire parler de lui dans le monde entier comme étant l'apôtre de la non-violence. Ayant fait des études d'avocat à Londres, où il va découvrir les écrits de Tolstoi, Thoreau, la Bhagavad Gita, la vie de Jésus, du Bouddha...il va s'opposer aux injustices, intolérances, vieux fonctionnements allant jusqu'à mettre en péril sa vie plusieurs fois par des jeunes éprouvants.
Etait-il un homme politique, un saint homme, une grande âme (traduction de mahatma)?
Jeuner pour faire fléchir des dirigeants, une population, n'est-ce pas une forme de chantage, une violence vis à vis de l'évolution de l'histoire?
Jésus est mort crucifié, mais suite à un jugement...Il n'a entrainé personne dans des risques d'affrontement.
Les positions de Gandhi ont provoqué des morts innombrables. Où est la non violence?
Ce n'est pas simple bien sur. Pourtant il fut assassiné par un homme refusant sa tolérance vis à vis des musulmans. Avait-il tiré l'élastique encore une fois trop loin?
Swami ji avait rencontré Gandhi, et j'ai entendu Arnaud plusieurs fois rapportant quelques faits à son propos.
Cela concernait la sexualité en particulier.
La sagesse c'est apprendre à voir au plus profond, discerner, ne pas croire ou suivre aveuglément, vis à vis des autres et vis à vis de soi même.
Oser reconnaître ses "faiblesses", voilà la grandeur, pour aller au delà, devenir transparent.
Un jour j'ai découvert que la non violence à laquelle je croyais était une forme de violence, de pouvoir, en tout cas telle que je la comprenais, la vivais. Je méconnaissais ma violence, mes refus, mes peurs...
Lors de mon voyage en Inde en 81, après avoir vu Ma Ananda Mayi, Mataji Krishna Bai, j'allais me recueillir à la pointe sud de l'Inde où il y a un mémorial de Gandhi, j'allais à l'ashram qu'il avait fondé à Ahmedabad, et séjourner quelques jours auprès de Vinoba son disciple qui a passé une partie de sa vie à redistribuer les terres des riches aux pauvres.
La non violence n'entraine pas forcément la compassion.
mardi 29 janvier 2008
MACAIRE L'EGYPTIEN
Un frère vint trouver l'abbé Macaire l'Egytien et lui dit : "Père, dis-moi une parole, comment me sauver?" Le vieillard lui dit : "Va au cimetière, et injurie les morts." Le frère y alla donc, il les injuria et leur jeta des pierres; puis il revint informer le vieillard. Celui-ci lui demanda : "Ils ne t'ont rien dit?" Il répondit : "Non." Le vieillard lui dit : "Retourne demain et adresse leur des louanges." Le frère y alla donc et les loua en disant : "Apôtres, saints, justes!" Puis il revint chez le vieillard et lui dit : "Je les ai loués." Le vieillard lui demanda : "Ils ne t'ont rien répondu?" Le frère dit : "Non." Le vieillard lui dit alors : "Tu sais toutes les injures que tu leur as dites et ils ne t'ont rien répondu, toutes les louanges que tu leur as adressées et ils ne t'ont rien dit; de même toi aussi, si tu veux être sauvé, sois un mort, ne tenant aucun compte ni de l'injustice des hommes, ni de leurs louanges, comme font les morts; et tu peux être sauvé."
lundi 28 janvier 2008
L'HOMME BLANC
L'homme blanc ne s'est jamais soucié de la terre, du daim ou de l'ours.
Lorsqu'un Indien tue un animal, il le mange sans laisser de restes. Lorsqu'il creuse le sol à la recherche de racines, il ne fait qu'un petit trou. Lorsqu'il construit sa maison, il ne fait qu'un petit trou. Lorsqu'il brûle l'herbe pour trouver des sauterelles, il n'endommage rien. Il secoue l'arbre pour prendre des glands ou des noix, mais ne l'abat pas. Il ne se sert que du bois mort.
L'homme blanc retourne le sol, déracine les arbres, tue toute chose.
L'arbre dit : "Non je suis sans défense, ne me fais pas de mal." Mais l'homme blanc l'abat et le découpe, et l'Esprit de la terre le hait. Car il détruit les arbres, car il les scie, et cela leur fait mal.
L'Indien ne blesse jamais rien. Mais l'homme blanc détruit tout. Il fait sauter les rochers, et les disperse sur le sol. Le rocher dit : "Non, tu me fais mal." Mais l'homme blanc ne lui prête nulle attention.
Lorsque l'Indien se sert de pierres, il n'en ramasse que des petites, rondes, pour la cuisson des aliments.
Comment l'Esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc? Tout ce que touche l'homme blanc est malheureux.
Vieille femme Wintu
vendredi 25 janvier 2008
jeudi 24 janvier 2008
mercredi 23 janvier 2008
COINCIDENCE
Au moment où je termine le Post sur Frère Antoine, la sonnette retentit. C'est la Poste qui m'amène les livres commandés à Daniel et Colette Roumanoff. Une émotion me saisit.
DANS LA GROTTE
Je découvrais au fil des jours la vie de Frère Antoine, ou l'avis, mais plutôt sa façon de voir le monde.
Tout était la Mère Divine. Ce qui pouvait paraître agréable ou désagréable était Elle. Il racontait cela à travers des histoires écrites sur des feuillets, que l'on pouvait lire dans sa grotte et les deux autres toutes petites qui servaient à recevoir des hôtes de passage.
Tout était la Mère Divine. Ce qui pouvait paraître agréable ou désagréable était Elle. Il racontait cela à travers des histoires écrites sur des feuillets, que l'on pouvait lire dans sa grotte et les deux autres toutes petites qui servaient à recevoir des hôtes de passage.
Influencé par la vie monastique, il y avait beaucoup de référence à la tradition chrétienne. Mais sa destinée lui fit rencontrer Arnaud, l'Inde, et finallement dépasser la notion de dépendance à un dogme. Il est dans la lignée du Père Le Saux qui franchit le grand pas en Inde, pour s'immerger dans l'au delà de tout, y compris de sa propre tradition. Certaines de ses histoires étaient d'ailleurs des piques vis à vis de l'Eglise en tant qu'institution. En voici une :
"Que les prêtres s'interrogent quand ils font leur messe indispensable et passent le reste de la journée à ronchonner...Mais celui qui ne communie jamais eucharistiquement parce qu'il ignore ce genre de communion, ou parce qu'il n'en voit pas l'intérêt, mais qui s'abandonne entre les bras de la Providence...titi, tata...bibi...c'est moi!"
Au retour de son premier voyage en Inde (un an je crois), alors qu'il venait juste de commencer sa vie d' ermite, et après avoir vécu une vraie expérience d'abandon et de confiance dans le divin, il débarqua à Orly, habillé en sadhu avec quelques affaires dans un drap. Il avait l'adresse d'Arnaud à Paris, mais pas un sou pour y aller.
Il se dit : "Je vais faire comme en Inde, laissons faire la Mère Divine, elle sait mieux que moi ce qui me convient." Au bout d'un moment, une femme, intriguée par cet homme habillé à l'indienne et assis par terre, s'approcha de lui et lui demanda ce qu'il attendait. Il dit où il voulait aller mais qu'il n'avait pas d'argent. La dame lui répondit : "Ca tombe bien, j'habite dans cette rue, je vous emmène!"
Après avoir cru que ce genre de coincidences ne se passait qu'en Inde, il comprit que Dieu est partout si on s'abandonne complètement.
Ce genre d'histoires nourrissait bien sur mon coté mystique. Mais il n'a pas manqué non plus de me froisser l'ego à divers moments. "Les vieux sont attachés à leurs biens matériels, les jeunes à leurs idées."
J'étais végétarien pur et dur, il me dit : "Jésus a dit : ce qui importe ce n'est pas ce qui rentre dans la bouche, mais ce qui en sort."
J'étais rebelle, marginal, objecteur de conscience, il me parla de la loi.
J'ai gardé un carnet de mes notes dans la grotte, loin d'imaginer qu'un jour j'en sortirais quelques lignes.
Cette expérience de vie comblait une demande que je connaissais mal en fait, et me fit toucher du doigt une réalité qui allait prendre corps au fil des années.
Il avait réécrit le Tao à sa manière, qu'il avait renommé Le Principe. J'en recopiais quelques chapitres chaque jour sur un carnet, me disant que lorsque ce serait fini je reprendrais la route.
Si vous voulez en savoir plus sur Frère Antoine, outre le fait de le rencontrer, il y a plusieurs livres qui lui sont consacrés : La voie du rocher, Une bouffée d'ermite (La Table Ronde), Au coeur de la grotte (Ed. du Relié), et Le Paradis c'est ici (Presses du Châtelet).
Sa vie est consacrée à la prière, ou à la méditation, et à l'accueil de ceux qui montent, la Mère Divine s'occupe du reste comme il dit. Et il n'a jamais manqué de rien. Mais il est rigoureux dans sa pratique, se levant la nuit pour s'unir en silence avec la Mère divine.
mardi 22 janvier 2008
LA RENCONTRE
La dernière personne à qui j'ai demandé mon chemin pour rejoindre Frère Antoine m'a dit : "Quand vous le verrez, vous serez sauvé!"
C'était comme un jeu de piste. J'avais des indications mais ce n'était pas une maison dans une rue avec un numéro. Il fallait avoir tous ses sens en alerte pour trouver le bon chemin, parfois abandonner un chemin bien visible pour un autre moins visible. Cette approche avait un goût très particulier.
Et puis je suis arrivé, il fallait escalader encore un peu, mais je l'aperçus. Il me fit signe et m'accueillit avec une simplicité déroutante. Il était habillé avec une sorte de burnou blanc. Il avait une bonne bouille, ronde, joviale, le sourire aux lèvres, et la malice dans les yeux.
Je regardais, et n'ayant pas de référence, tout me plaisait. La grotte était fermée par un muret en pierres et en terre, des ouvertures avaient été faites avec des sarments de vigne et des bouts de verre ou des fonds de bouteilles. Il y avait une sorte de terrasse sous une treille avec une table, un banc et des tabourets. Tout avait été récupéré ou fait par lui, comme j'allais le découvrir.
Il me proposa de m'installer pour diner. Lui ne mangeait pas le soir.
Puis il m'a proposé de dormir à coté dans une petite grotte, où je découvris ses écrits. J'étais comblé.
Le lendemain matin, réveillé avec l'aube, après avoir médité, je lui rendis visite. Le petit déjeuner attendait.
Ce n'est pas que l'on a beaucoup parlé, cela s'est fait au fur et mesure. En fait il y avait des gens qui montaient presque tous les jours jusqu'à sa grotte : des amis réguliers, des randonneurs, des touristes (surtout le dimanche), des jeunes, des vieux... Il voyait très bien à qui il avait affaire, et répondait en conséquence.
Il pouvait dire des choses profondes, et se moquer ensuite ou sortir une grossièreté (sauf que dans sa bouche c'était autre chose).
Il me parla d'Arnaud, de l' Inde, et me fit découvrir les "Carnets de pélerinage" de Ramdas qui devinrent mon livre de chevet.
Au bout de 3 jours j'avais l'impression d'être là depuis une semaine. Je me sentais dans une confiance totale, sans pensée du lendemain ou d'un après, heureux comme jamais.
Sa présence me nourrissait et me donnait une liberté incroyable. Je suivais son rythme de vie. C'était simple.
Parfois on parlait, parfois c'était le silence, ou on se promenait. Des anecdotes de la vie devenaient enseignement. Parfois j'étais seul, je lisais, écrivais, méditais, marchais ou escaladais...
Sa vie était tellement différente de tout ce que l'on peut imaginer, cela semblait comme un jeu miraculeux, et j'eus l'occasion de le vérifier sur place.
lundi 21 janvier 2008
INTO THE WILD
Ce film est tiré d'une histoire vraie. Cela ajoute certainement une cohérence et une force.
Il y a plein d'histoires qui se suivent car à chaque rencontre, on rentre vraiment dans la vie des personnages.
Et c'est très bien filmé, de manière moderne mais vivante, où la caméra s'attarde suffisamment pour goûter la scène.
Ce n'est pas tant qu'il va vivre au contact de la nature, car étant étudiant il n'y connait rien, d'où la fin probable, mais il fuit l'exemple du mode de vie de ses parents. Il n'a rien en commun avec eux. Il sait des choses que ses parents lui ont caché, et donc le lien est rompu.
Et ce qui est intéressant, surtout parce que c'est vrai, c'est qu'il va rencontrer des gens qui ont perdu leur enfant. Il y a un jeu de projection entre ces gens et lui, qui l'adoptent d'une certaine manière. En parallèle on voit ses parents qui s'inquiètent, puis qui souffrent, et donc deviennent plus humains et se rapprochent, comme si leur vie dépendait de ce fils qu'ils n'ont pas su aimer et qu'ils aiment trop tard, devenu absent.
Ces gens qu'il va rencontrer lui disent la douleur d'un enfant qui s'en va ou que la vie emporte. Mais il ne peut pas entendre, car il est trop blessé. Il va aussi fuir la tendresse de ces gens, ce qui est normal car c'est le passage nécessaire à l'état adulte.
Il veut être accueilli par la nature mère, mais que ce soit l'Alaska ou l'Amazonie, faut-il encore en connaître le langage! Il a à la fois la bravoure et l'inconscience de la jeunesse.
Et c'est ça qui est beau et déroutant.
Cela rejoint aussi le mythe américain de la liberté des grands espaces.
Ayant été au bout de son rêve et au bout de lui même, il dit : "Le bonheur n'est réel que partagé!"
Ben oui!
Ce qui m'a touché dans ce film, en dehors de tout ce qui est réussi, c'est que ça me renvoyait à la relation parent - enfant. Je pensais à mon fils et je voyais tout ce que je n'avais pas su faire et tout ce que je peux faire. Je n'aurais jamais imaginé trouver ça dans cette histoire.
Pour moi ce n'est pas du tout un film sur la nature, mais un film qui parle de la souffrance humaine et du besoin fondamental d'être dans une relation vraie.
Il y a plein d'histoires qui se suivent car à chaque rencontre, on rentre vraiment dans la vie des personnages.
Et c'est très bien filmé, de manière moderne mais vivante, où la caméra s'attarde suffisamment pour goûter la scène.
Ce n'est pas tant qu'il va vivre au contact de la nature, car étant étudiant il n'y connait rien, d'où la fin probable, mais il fuit l'exemple du mode de vie de ses parents. Il n'a rien en commun avec eux. Il sait des choses que ses parents lui ont caché, et donc le lien est rompu.
Et ce qui est intéressant, surtout parce que c'est vrai, c'est qu'il va rencontrer des gens qui ont perdu leur enfant. Il y a un jeu de projection entre ces gens et lui, qui l'adoptent d'une certaine manière. En parallèle on voit ses parents qui s'inquiètent, puis qui souffrent, et donc deviennent plus humains et se rapprochent, comme si leur vie dépendait de ce fils qu'ils n'ont pas su aimer et qu'ils aiment trop tard, devenu absent.
Ces gens qu'il va rencontrer lui disent la douleur d'un enfant qui s'en va ou que la vie emporte. Mais il ne peut pas entendre, car il est trop blessé. Il va aussi fuir la tendresse de ces gens, ce qui est normal car c'est le passage nécessaire à l'état adulte.
Il veut être accueilli par la nature mère, mais que ce soit l'Alaska ou l'Amazonie, faut-il encore en connaître le langage! Il a à la fois la bravoure et l'inconscience de la jeunesse.
Et c'est ça qui est beau et déroutant.
Cela rejoint aussi le mythe américain de la liberté des grands espaces.
Ayant été au bout de son rêve et au bout de lui même, il dit : "Le bonheur n'est réel que partagé!"
Ben oui!
Ce qui m'a touché dans ce film, en dehors de tout ce qui est réussi, c'est que ça me renvoyait à la relation parent - enfant. Je pensais à mon fils et je voyais tout ce que je n'avais pas su faire et tout ce que je peux faire. Je n'aurais jamais imaginé trouver ça dans cette histoire.
Pour moi ce n'est pas du tout un film sur la nature, mais un film qui parle de la souffrance humaine et du besoin fondamental d'être dans une relation vraie.
MARCHER DANS LES PAS DE MES PENSEES
1978. J'avais passé mon diplôme, j'avais travaillé 2 ans. Bien qu'ayant lu tous les livres d'Arnaud existant à l'époque, je n'imaginais pas qu'il suffisait d'écrire à la maison d'édition pour entrer en contact avec lui.
J'étais taraudé par une phrase que j'avais lu dans un livre de Lanza del Vasto (qui fut ma référence de jeunesse avec Gandhi) : "Je veux marcher dans les pas de mes pensées!"
C'est comme si je sentais que je devais partir sur les routes avec le minimum en poche, faisant confiance à la Providence.
Bien sur il y avait une peur de m'insérer dans la société, de faire face aux responsabilités, mais j'étais mené par deux personnages très forts en moi à l'époque : l'idéaliste et le mystique.
J'avais 3 adresses sur un papier (Frère Antoine, une communauté non violente en Italie, et une autre).
J'étais attiré par les ermites, les monastères, la vie simple et à l'écart de préférence.
Avant de partir, je m'étais préparé à vivre seul. Puis je suis allé dans une forêt, où après m'être recueilli, j'ai fait deux demandes à Dieu, à la Vie. L'une était de me guider dans le sens que je devais donner à ma propre vie.
Le lendemain je partais en stop direction le sud. Nous étions début mars.
Quelqu'un m'avait aidé à fabriquer un sac à dos à la taille de ce que j'emmenais, un duvet et une tente ultra légère de la taille d'un livre. Je partais avec 600 F de l'époque.
3 jours plus tard je rencontrais un couple avec 2 enfants qui voyageait en Europe depuis 5 ans. Ils tournaient en rond, ne savaient plus où aller, n'avaient plus assez d'argent pour faire une réparation à leur combiné aménagé. Pour moi, qui avait peur chaque soir ne sachant pas où m'installer, accepter leur hospitalité et une soupe chaude était une aubaine. Le lendemain je leur donnais la moitié de mes économies pour le camion, et les laissais à leur sort, alors qu'ils me proposaient de m'installer avec eux pour vendre des pizzas!
Le soir à la tombée de la nuit, j'arrivais à la grotte de Frère Antoine.
Je ne savais pas s'il était là, si je pouvais rester une nuit ou plus.
J'allais passer 20 jours étonnants...
dimanche 20 janvier 2008
ABBAYE
Puisque certains de nos amis sont dans l'abbaye de En Calcat...
En araméen le mot abba signifie père. Il a donné en latin abbas, qui a donné ensuite les mots abbé, abbaye.
Pour en savoir plus sur le sujet, lire le chapitre "Dieu en tant que Pére" dans le livre d'Arnaud : En relisant les évangiles.
Mais je voudrais vous citer quelques lignes du Père Le Saux :
"Abba, le mystère de la non distance! Et c'est à cette "non distance" avec le Seigneur, avec celui qu'on appelle Dieu, que Jésus nous convie... L'Inde a été tellement fascinée par cette non distance qu'elle l'a nommée non dualité, et même ekatvam (unité)... Comme Jésus a du jouir de sa famille terrestre, Marie et Joseph, pour que, spontanément, il ait signifié sa grande expérience sous le mot de Abba."
C'est très étonnant que dans le langage religieux, on utilise des mots liés à la famille : le Père céleste, la Mère divine, le fils spirituel, les frères et les soeurs pour les moines et moniales.
samedi 19 janvier 2008
Un exploit
Francis Joyon va terminer cette nuit un tour du monde à la voile en solitaire, et exploser le record en l'abaissant de 71 jours à 57 jours.
Ils sont très peu à tenter le tour du monde, qui les fait partir d'Ouessant, passer par les 3 caps (Bonne Espèrance, Leuwin, et le fameux Cap Horn), et remonter sur Ouessant. Il faut affronter les tempêtes, les icebergs, la solitude, la casse...
Pour aller vite il faut un trimaran (3 coques). Le premier l'a fait en plus de 5 mois (c'était en 1974). Aujourd'hui c'est à peine 2 mois. Derrière ces exploits, il y a des sponsors, de la technologie, énormément de recherche et d'expèrience, un routeur (quelqu'un à terre qui envoit la météo, en fait l'analyse, et conseille la route).
Les bateaux sont devenus plus grands, plus légers, plus toilés, plus performants. On les nomme les F1 de la voile, sauf que cela ne dure pas 2 ou 3 heures.Il faut donc une équipe et un grand marin, un très grand.
Francis Joyon dénote dans le monde de la voile. Il n'est pas homme à se montrer, encore moins à se vanter.
Il a acquis une expèrience énorme au fil des années, souvent avec des bateaux récupérés, plus anciens, modifiés avec des moyens modestes. Mais il est costaud, fiable, rustique.
Après avoir gagné la Transat anglaise (qui avait révélé Tabarly en 64), puis battu le record de l'Atlantique, et celui du tour du monde il y a 4 ans, il est reparti à 51 ans sur le premier bateau qu'il a pu commanditer.
Cet homme, brave et simple, étonne par son calme et sa gentillesse.
Il préfère éviter les solutions compliquées, onéreuses. Il est le premier à faire un tour du monde propre (juste une éolienne et 10 panneaux solaires, pas de moteur pour recharger les batteries des appareils). Et donc le minimum d'électronique, pas de chauffage non plus. Bref le plus autonome possible.
Il faut tenir pendant 26 000 miles, environ 50 000 km. Les marins en course dorment environ 4 à 5 heures par 24 H. C'est du hors norme. Il faut être fort, avoir de la volonté, et de la réserve. Et de la chance aussi.
"La marque des grands solitaires, c'est la régularité dans la cadence". Ce genre de phrase pourrait s'appliquer au chemin.
Francis Joyon, qui dit chercher l'harmonie avec la nature et le bateau, est inconnu du grand public. Il est sans doute trop simple pour les médias qui préfèrent ce qui brille.
Pourtant il a réalisé les plus grands exploits dans le monde de la voile.
Monsieur Joyon, je vous trouve admirable.
vendredi 18 janvier 2008
jeudi 17 janvier 2008
A BAD COMPANY
Souvenirs d'Inde...C'était à l'ashram de Ramdas en 81.
Hier je suis allé à la plage à pied. la plage faisait comme une falaise de sable d'environ un mètre, et la mer venait lècher la base de ses vagues mourrantes. Je m'asseyais là.
Bientôt je fus entouré par quelques personnes aavec les : "What is your name?" habituels. J'étais l'étranger, la bète curieuse. Bientôt ils furent une trentaine. Ils me touchaient presque de partout.
Soudain mon regard tomba sur le tee-shirt de l'un des gosses sur lequel était écrit : "Bad Company".
L'avertissement ne pouvait pas mieux tomber. Je sautais sur le sable mouillé et m'éloignais. je louais Dieu de ce conseil mis devant moi d'une d'une manière amusante.
En effet c'est l'une des choses que préconise Ramdas : l'ABC d'un sadhaka est de ne pas se tenir in "A Bad Company"...
Hier je suis allé à la plage à pied. la plage faisait comme une falaise de sable d'environ un mètre, et la mer venait lècher la base de ses vagues mourrantes. Je m'asseyais là.
Bientôt je fus entouré par quelques personnes aavec les : "What is your name?" habituels. J'étais l'étranger, la bète curieuse. Bientôt ils furent une trentaine. Ils me touchaient presque de partout.
Soudain mon regard tomba sur le tee-shirt de l'un des gosses sur lequel était écrit : "Bad Company".
L'avertissement ne pouvait pas mieux tomber. Je sautais sur le sable mouillé et m'éloignais. je louais Dieu de ce conseil mis devant moi d'une d'une manière amusante.
En effet c'est l'une des choses que préconise Ramdas : l'ABC d'un sadhaka est de ne pas se tenir in "A Bad Company"...
mercredi 16 janvier 2008
IL FAUDRAIT
Il faudrait naître vieux
Débuter par la sagesse
Puis décider de son destin
Et savoir quels chemins partent du premier carrefour
Notre désir de marcher irresponsable.
Plus tard il faudrait devenir plus jeune, plus jeune
Mûr et puissant, et arriver au seuil de la création
Le passer, entrer en amour comme les adolescents
Devenir enfant à la naissance de nos fils
Ils seraient alors plus vieux que nous
Ils nous apprendraient à parler, nous berceraient pour dormir
Et nous disparaitrions de plus en plus petits
Comme le raisin, le petit pois, le grain de blé.
(auteur inconnu)
mardi 15 janvier 2008
LE QUESTIONNAIRE DE PROUST
J'ai découvert le questionnaire de Proust à l'age de 13 ans. J'ai touvé ça intéressant, et ce fut le début de mes confidences sur un cahier.
Voici quelques questions auxquelles avaient répondu Proust en 1890 (il avait 19 ans).
Le principal trait de votre caractère?
Votre qualité préférée chez un homme, chez une femme?
Ce que vous appréciez le plus chez vos amis?
Votre principal défaut?
Votre rêve de bonheur?
Quel serait votre plus grand malheur?
Le don de la nature que vous aimeriez avoir?
Votre héros favori?
Comment aimeriez vous mourir?Etc, etc...
lundi 14 janvier 2008
ENNUI
"L'ennui est toujours volontaire, il vient de ce que l'on a comparé notre situation à une autre et préféré l'autre." (Frère Antoine)
Ennuyer vient du latin odi (je hais) et odium (haine), d'où odiosus (odieux), qui a donné inodiare : ennuyer.
Cela pourrait signifier que lorsque l'on s'ennuie il y a un fond de haine pour le présent.
Ennuyer vient du latin odi (je hais) et odium (haine), d'où odiosus (odieux), qui a donné inodiare : ennuyer.
Cela pourrait signifier que lorsque l'on s'ennuie il y a un fond de haine pour le présent.
dimanche 13 janvier 2008
CABANES
Quand j'étais gosse, et jusqu'à l'adolescence, j'adorais grimper aux arbres
et construire des cabanes. A une époque nous avions une maison à la sortie de la ville. A 15 - 20 minutes en vélo, il y avait un bois qui faisait partie d'un centre aéré (quel drôle de nom). J'y accédais par un chemin à l'opposé de l'entrée, si bien que personne ne pouvait me voir. Et là je me construisis une plate-forme à environ 5 m de hauteur. Je m'amenais un marteau, une scie, des clous, de la ficelle. Je récupérais des planches, des branches, et petit à petit je m'installais en hauteur. C'était assez difficile de monter car il n'y avait rien.
Cela peut sembler idiot, mais j'avais une passion pour Tarzan. Je me mettais une sorte de pagne, et vivais là pieds nus bien sur.
Je passais des heures à vivre avec les arbres, les oiseaux, le vent. Je connaissais par coeur les chemins, les racines qui dépassaient, les arbres les plus hauts où je pouvais grimper. J'apprivoisais la solitude, le silence.
Ce fut une vraie chance de vivre ça jusqu'à 17 ans.
Aujourdh'ui, il y a une mode de construire des cabanes dans les arbres. Certaines se louent pour y passer la nuit. Ce sont des rêves de gosse qui se réalisent pour des adultes. Des rêves très chers pour quelques uns.
Je crois que c'est bien ancré dans l'inconscient que de se rapprocher au plus près de la nature.
En tout cas c'est toujours dans ma tête que d'avoir une cabane dans les arbres.
samedi 12 janvier 2008
ENTRE LA NATURE ET NOUS
Dans son dernier livre, Eric Edelmann parle de sa rencontre avec le monde tibétain, et en particulier de cérémonies auxquelles il a assisté, où il s'est passé des phénomènes étranges.
Une fois, avec Kalou Rimpoché, lors de la bénédiction des fondations du futur temple tibétain en face de la Pagode de Vincennes. Le ciel était complètement nuageux, et au moment où un lama déposa des textes sacrés sous une pierre au fond de la fosse, un rayon de soleil perça les nuages pour tomber sur la dalle. Puis deux grands rapaces se mirent à tourner un long moment au dessus. Enfin plusieurs arcs en ciel apparurent à la fin de la cérémonie.
Il cite d'autres exemples et termine en disant sa conviction que ces sages avaient accés à des énergies inaccessibles au commun des mortels, et qu'ils en avaient la maîtrise pour le bienfait de tous les êtres vivants.
J'ai déjà entendu des témoignages en ce sens, qui peuvent être une manière d'appuyer des actes ou des choix que nous sommes en train de faire. Comme si la Nature, le Ciel, au sens le plus sacré qui soit, signait un accord avec l'humain, le confortait, et donc l'unifiait dans la Création.
Et en lisant ces lignes d'Eric, il m'est revenu un souvenir à jamais gravé.
C'était il y a une trentaine d'années, dans les marais entre Luçon et La Rochelle. Je rejoignais l'Ile de ré depuis Nantes en vélo. Quand on fait des longs parcours dans la nature, seul qui plus est, on passe par différentes phases. Au début cela semble long, puis on ne s'occupe plus de ce que l'on a parcouru, ni de ce qui reste. On est petit à petit en phase avec l'instant.
A un moment je pensais aux problèmes environnementaux de la planète auxquels j'étais déjà sensible bien avant que ce ne soit admis. Je ne comprenais pas que l'humanité s'en fiche autant alors que je sentais au trèfonds de moi que c'était gravissime. Et je demandais un signe pour savoir ce qu'il en était...
A ce moment là, alors que le ciel était un peu couvert et sans luminosité particulière, apparut une sorte d'éclair lumineux dans la direction où je regardais. Je fus stupéfait. J'ai forcément relié ce à quoi je pensais à ce que je venais de voir. Et j'y ai pensé souvent avec les années qui ont montré que ce que je pressentais arrivait progressivement.
Chacun son expèrience, ses croyances, ses certitudes. Mais oser demander à la Vie de manière forte et profonde n'est pas un jeu fortuit. J'ai eu l'occasion de le vérifier plusieurs fois.
Une fois, avec Kalou Rimpoché, lors de la bénédiction des fondations du futur temple tibétain en face de la Pagode de Vincennes. Le ciel était complètement nuageux, et au moment où un lama déposa des textes sacrés sous une pierre au fond de la fosse, un rayon de soleil perça les nuages pour tomber sur la dalle. Puis deux grands rapaces se mirent à tourner un long moment au dessus. Enfin plusieurs arcs en ciel apparurent à la fin de la cérémonie.
Il cite d'autres exemples et termine en disant sa conviction que ces sages avaient accés à des énergies inaccessibles au commun des mortels, et qu'ils en avaient la maîtrise pour le bienfait de tous les êtres vivants.
J'ai déjà entendu des témoignages en ce sens, qui peuvent être une manière d'appuyer des actes ou des choix que nous sommes en train de faire. Comme si la Nature, le Ciel, au sens le plus sacré qui soit, signait un accord avec l'humain, le confortait, et donc l'unifiait dans la Création.
Et en lisant ces lignes d'Eric, il m'est revenu un souvenir à jamais gravé.
C'était il y a une trentaine d'années, dans les marais entre Luçon et La Rochelle. Je rejoignais l'Ile de ré depuis Nantes en vélo. Quand on fait des longs parcours dans la nature, seul qui plus est, on passe par différentes phases. Au début cela semble long, puis on ne s'occupe plus de ce que l'on a parcouru, ni de ce qui reste. On est petit à petit en phase avec l'instant.
A un moment je pensais aux problèmes environnementaux de la planète auxquels j'étais déjà sensible bien avant que ce ne soit admis. Je ne comprenais pas que l'humanité s'en fiche autant alors que je sentais au trèfonds de moi que c'était gravissime. Et je demandais un signe pour savoir ce qu'il en était...
A ce moment là, alors que le ciel était un peu couvert et sans luminosité particulière, apparut une sorte d'éclair lumineux dans la direction où je regardais. Je fus stupéfait. J'ai forcément relié ce à quoi je pensais à ce que je venais de voir. Et j'y ai pensé souvent avec les années qui ont montré que ce que je pressentais arrivait progressivement.
Chacun son expèrience, ses croyances, ses certitudes. Mais oser demander à la Vie de manière forte et profonde n'est pas un jeu fortuit. J'ai eu l'occasion de le vérifier plusieurs fois.
vendredi 11 janvier 2008
IL Y A UN AN
Je me souviens d'une phrase d'Yvan Amar :
"Il y a deux êtres qui m'ont impressionné :
Chandra Swami et Douglas Harding."
C'est grâce à ses exercices que j'ai compris l'enseignement.
Sa voix grave résonne encore dans mon coeur lorsqu'il disait :
"Passer de l'amour du pouvoir au pouvoir de l'amour".
Je pense à toi.
jeudi 10 janvier 2008
mercredi 9 janvier 2008
LES P'TITS MOTS JOLIS
J'aime les mots et j'aime bien comprendre le sens caché, donc aller chercher leur racine, souvent indo européenne. Je n'ai pas fait de grec, ni rien de spécial, je suis un amateur.
Les mots muet, mystère et mystique ont la même origine : racine "mu" qui symbolise un son inarticulé.
Muet vient de mutus (qui ne sait que faire mu), et qui a donné mutisme.
En grec muien signifie fermer, être fermé, avoir la bouche ou les yeux fermés.
Mustérion, signifie chose secrète (ce qui ne se dit pas), et cérémonie religieuse secrète, d'où le mot mystère.
Toujours en grec, mustès, (initié aux mystères), et mustikos (qui concerne les mystères), a donné le mot mystique.
Aujourd'hui un mystère, c'est quelque chose que l'on ne dit pas, ou que l'on n'explique pas, ou qui a un sens caché. C'est comme un secret que l'on ne peut dévoiler. Mais c'est aussi lié au phénomène religieux (religare) dans le sens où c'est inaccessible à la raison.
Une personne mystique, c'est quelqu'un qui vit une expèrience suffisamment particulière (religieuse, d'union à Dieu) pour qu'elle soit difficile à expliquer par des concepts, par la raison.
Cette expèrience est souvent décrite de façon voilée.
"Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas." dit le Tao.
Quelqu'un de muet ne peut pas parler.
Un mystère ne s'explique pas, mais peut se découvrir.
L'état mystique est lié au silence.
Tous ces mots sont reliés...
Si on regarde bien les sculptures des églises, on y retrouve ces références.
EN MUET
En muet
Le mot arbre se dit
En pivotant un bras
le mot vie
En ouvrant très haut sa main
Le mot mort
En la tournant vers le ciel
Et amour
En dessinant un coeur
En muet
Le mot bonjour se dit
Avec les lèvres
Le mot joie se lit
Clairement dans les yeux
Violence
Avec le poing fermé
Et jeunesse
Cette offrande d'un plat de fruits
Connaissance se dit
En étageant ses doigts
Hypocrite
Avec l'index sur la gorge
Prière
En joignant ses deux mains
Sainte Vierge
En la montrant au ciel
Mais amour en muet
C'est un coeur dessiné
C'est aussi
Yeux rougis
Des douleurs sur la bouche
C'est des rides au front
Les marquures au flanc
C'est tout proche des cris
C'est un cri déchiré
Qui finit par
Merci
Ecrit et chanté par Félix Leclerc.
mardi 8 janvier 2008
JACQUES BROSSE
Quelle est la fonction du guide dans l'expérience ?
Un maître Zen dit à ses disciples : "Je peux vous conduire à l'abreuvoir, mais je ne peux pas boire pour vous."
Le guide n'impose pas un point de vue. Le maître enseigne ce qu'a enseigné le Bouddha, mais à travers sa propre expérience, et en tant qu'il précède ses élèves de quelques longueurs seulement sur la voie. Son obligation est plutôt de veiller à ce que la discipline soit suivie rigoureusement et que l'élève ne s'installe pas dans une pratique imaginaire.
Jacques Brosse était moine zen, élève de maître Deshimaru, reconnu dans le monde bouddhiste comme un enseignant expérimenté, l'un des premiers en Occident. Il a écrit de nombreux ouvrages. Il vient de mourir (voir le blog Listen to your heart).
Un maître Zen dit à ses disciples : "Je peux vous conduire à l'abreuvoir, mais je ne peux pas boire pour vous."
Le guide n'impose pas un point de vue. Le maître enseigne ce qu'a enseigné le Bouddha, mais à travers sa propre expérience, et en tant qu'il précède ses élèves de quelques longueurs seulement sur la voie. Son obligation est plutôt de veiller à ce que la discipline soit suivie rigoureusement et que l'élève ne s'installe pas dans une pratique imaginaire.
Jacques Brosse était moine zen, élève de maître Deshimaru, reconnu dans le monde bouddhiste comme un enseignant expérimenté, l'un des premiers en Occident. Il a écrit de nombreux ouvrages. Il vient de mourir (voir le blog Listen to your heart).
lundi 7 janvier 2008
PATIENCE
Il y avait une fois, dans l'atelier d'un sculpteur, deux statues sur l'établi. Une qui était assez avancée, et une autre qui était à peine dégrossie. Celle qui était mal dégrossie disait à celle qui était plus avancée :
"Hein, regarde ce marteau, quel bourreau...Regarde ces ciseaux sans pitié, regarde cette rape impitoyable...Vois comme ils nous maltraitent par devant, par derrière, par en dessous. Quelle vie que la notre...Jusqu'à quand ces emmerdements?...J'en ai marre, marre..."
La statue qui était plus avancée lui répondit :
"Attends un peu, quand tu auras des yeux, tu verras l'artiste!"
REVEIL
Ce matin j'entends le "clic" du réveil (ça me suffit pour me réveiller). J'ai l'impression de m'être couché depuis peu, d'être en plein sommeil, bref c'est dur. Dans un semi éveil, je me dis que je peux attendre encore. Et puis viennent les pensées :
"Tu ne seras jamais un grand disciple, penses à Alain qui se lève avant l'aube...Et Eric, les efforts qu'il a fait (les impressions de lecture avant de dormir)...Comment veux-tu arriver à quelque chose si tu ne te lèves pas pour méditer? Et les moines?...."
Au bout d'un moment, j'allume. Il est quatre heures et demi! En fait cela date du jour où j'avais accompagné mon fils qui prenait l'avion quelques jours plus tôt.
Ouf! Je me rendors.
Puis je me réveille à 7 heures, me lave, et allume la bougie pour méditer.
dimanche 6 janvier 2008
LES ROIS MAGES
samedi 5 janvier 2008
FLEUR DE LOTUS
QUAND ON OUVRE LES YEUX
"Ecoute, petit, le destin n'est pas un ennemi,
il n'y a pas d'ennemis au monde, ça n'existe pas,
tout est une aide sur le chemin.
Et il n'y a pas de malheur,
tout nous conduit exactement là où nous devons aller,
par tous les détours nécessaires.
Quand on ouvre les yeux,
c'est une merveille de toutes les minutes..."
SATPREM
vendredi 4 janvier 2008
POURQUOI UN BLOG ?
Reconnaître ce que l'on est vraiment, n'est-ce pas viser l'authenticité?
Authentique est de la même famille que "author" en anglais qui veut dire auteur.
Etre authentique c'est donc être l'auteur de sa vie.
J'aime écrire, composer, dessiner, mettre en page...
Et plutôt que de garder mes carnets secrets, je trouve que le blog est un merveilleux moyen de partage.
Faire découvrir ce qui me touche, mes sensibilités, mais viser la beauté.
Garder en vue cette "haute idée de l'homme" que citait Alain il y a peu.
L'horizon est un but que je veux rapprocher.
Façon de dire : vivre plus.
Simple prétention!
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