Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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dimanche 31 mai 2009
Donata
On parlait de la vie.
A un moment je lui ai demandé : "Est-ce qu'il y a des choses que tu n'as pas faites dans ta vie, et que tu aimerais réaliser?" Elle réfléchit un peu et me dit simplement non. Puis elle rajouta : "Si, avec Tani (son mari qui est mort depuis une dizaine d'années), on s'était dit que l'on ferait le voyage de Naples à Rome en train, en s'arrêtant dans chaque gare, et en allant dormir dans une auberge, chez une famille d'accueil, chaque soir. Finallement on na pas pu le faire!"
Ayant partagé leur vie entre Rome et Naples, ils ont fait multes fois le trajet entre les deux villes.
Je trouvais cela extraordinaire qu'elle n'ait que ça comme dernier désir.
Une pensée m'a traversé l'esprit : je pourrais lui proposer de l'accompagner. Comme une façon de rendre ce que j'avais reçu d'elle il y a 30 ans.
Elle se satisfait de sa vie. Recevant toujours des gens chez elle, et partageant son temps à aider ici et là.
Parfois je me dis que son nom lui correspond si bien : Donata!
samedi 30 mai 2009
La belle folie
Du genre l'eau est un peu froide, mais je courre et je fais un super plongeon, pour la beauté du geste, pour la gratuité de l'instant, pour le plaisir intense d'être comme un enfant...
Vieillir : c'est réfléchir de plus en plus, au sens de penser de trop, et, je l'ai souvent constaté, cela empêche de faire, de vivre, de mordre la vie à pleine dents.
Quand j'étais gosse, je faisais des grands sauts du haut des dunes. Pendant une seconde ou deux, j'avais l'impression de voler, c'était fantastique. La vie n'était que tout de suite. Etant casse cou, je sautais comme un plongeon dans l'eau, les mains en avant, faisant une roulade au dernier moment. Puis je me suis mis à faire le saut périlleux. J'étais pas bon à l'école, mais je m'éclatais dans la nature.
Et puis il y a un moment où il faut s'arrêter, le corps ne suit plus, où l'esprit raisonnable, celui que l'on appelle adulte, nous empêche de continuer, nous fait rentrer dans le rang...
Je me disais que si je faisais des sauts périlleux encore à 40 ans, ce ne serait pas si mal. Mais en fait c'est dans la tête, tout est dans la tête. Il n'y a aucune raison de s'arrêter si ça nous fait du bien, si on y prend plaisir, si on est encore capable de jouer!
Les derniers que j'ai fait c'était l'an dernier, dans une piscine au Maroc. Tandis que Marie me disait : "Tu éclabousses tout le monde!", une dame, sans doute aussi agée que moi, me dit : "Je peux me permettre de vous demander votre âge, Monsieur?" et j'ai répondu en rigolant : "L'age d'un enfant!"
Alexandra David Neel est repartie vers le Tibet à 85 ans, ou quelque chose comme ça. J'ai toujours trouvé ça extraordinaire.
Il y a dix jours, toujours sur un coup de tête, voulant voir ce que ça donne, je me la suis rasée.
Se couper la tête et donner corps à ses envies!
vendredi 29 mai 2009
le chien, le léopard et le singe
Elle emmène son fidèle vieux caniche pour lui tenir compagnie.
Un jour le caniche part à la chasse aux papillons, et avant longtemps, il s'aperçoit qu'il s'est perdu. Errant au hasard en tentant de retrouver son chemin, il voit un léopard courir vers lui avec l'intention visible de faire un bon repas.
Le vieux caniche pense : "Oh, oh, je suis vraiment dans la m..., là!"
Remarquant les quelques os d'une carcasse qui traîne sur le sol à proximité, il se met aussitôt à mâcher les os, tournant le dos au léopard qui approche. Quand celui ci est sur le point de lui sauter dessus, le vieux caniche s'exclame haut et fort :
"Ouah, ce léopard était vraiment excellent! je me demande s'il y en a d'autres par ici?"
En entendant cela, le jeune léopard interrompt son attaque en plein élan, il regarde le caniche avec effroi, et s'enfuit en rampant dans les fourrés. "Ouf", soupire t-il, "C'était tout juste! Ce vieux caniche a failli m'avoir!"
Cependant un vieux singe, qui avait observé toute la scène d'une branche d'arbre à proximité, se dit qu'il pourrait mettre à profit ce qu'il sait en négociant avec le léopard et obtenir sa protection.
Il part donc le rattraper, mais le vieux caniche, le voyant courir à toute vitesse après le léopard, réalise que quelque chose se trame.
Le singe rattrape vite le léopard, lui dévoile le pot aux roses, et lui propose son plan.
Le jeune léopard est furieux d'avoir été trompé : "Arrive ici, le singe, monte sur mon dos, et tu vas voir ce qui va arriver à ce petit malin!".
Le vieux caniche voit le léopard accourir avec le singe sur son dos et s'inquiète : "Que vais-je faire maintenant?"
Mais au lieu de s'enfuir, le chien s'assied dos à ses agresseurs, faisant semblant une fois de plus de ne pas les avoir vus, et juste au moment où ils arrivent à portée de voix, il s'exclame :
"Où est donc ce foutu singe, ça fait une heure que je l'ai envoyé me chercher un autre léopard?"
Morale de cette histoire :
On ne plaisante pas avec les vieux de la vieille.
L'âge et la ruse sauront toujours triompher de la jeunesse et de la force.
L'astuce et l'esprit viennent seulement avec l'âge et l'expérience.
jeudi 28 mai 2009
Changer
"Je n'ai pas dit que chacun doit quitter son mari et partir en Inde pour trouver Dieu. Ce n'est pas une prescription universelle. Ce fut mon chemin. J'ai tiré de mon voyage une prescription personnelle pour sauver ma vie. Un chemin de transformation se présente sous différentes formes, et cela arrive souvent sans que les gens aient à quitter leur maison. La divinité est disponible partout et à tout moment. Des gens ont trouvé leur chemin vers Dieu au travers des guerres, au milieu du traffic, ou dans les geoles des prisons (cependant j'oserais soumettre l'idée qu'il est plus facile pour un prisonnier de trouver du temps pour méditer dans sa cellule, que de trouver un moment pour la contemplation pour beaucoup de mes amies avec leurs enfants).
La première question que vous pouvez commencer à vous poser est celle-ci :" Où puis-je trouver un petit coin de tranquillité?" Parce que c'est là que tout commence et tout finit. Dieu réside dans ces moments de silence. Ainsi, où dans votre journée, où dans votre foyer, où dans votre esprit, y a t-il une opportunité pour un moment de silence? Ou peut être quelques instants durant lesquels vous allez commencer à vous poser les questions dont vous avez besoin afin de trouver les réponses qu'il vous faut. Pouvez-vous trouver le pemps de sortir de votre routine pour entrer dans votre propre lumière?
Comme un ami proche disait : "Pour changer sa vie, la chose la plus importante n'est pas forcément de voyager, l'essentiel est de changer!"
Question posée à Elisabeth Gilbert (auteur de "Mange, prie, aime")
mercredi 27 mai 2009
Mange, prie, aime
Je trouve le titre génial. En fait il correspond à 3 étapes du parcours de cette femme.
Je n'ai pas lu le livre, vendu à plus de 5 millions d'exemplaires, mais je suis allé voir son site et regarder quelques interviews.
C'est l'histoire d'une crise existentielle, la sienne. Extérieurement, matériellement, tout lui a réussi, intérieurement ça ne va pas du tout. Elle va divorcer et partir nourrir ou faire plaisir à son corps, son esprit, son coeur, à travers 3 pays : l'Italie, l'Inde et Bali.
Ce qui est intéressant c'est la crise. Qu'est-ce que vient nous dire une crise?
Encore faut-il se laisser vraiment submerger par cette crise, y être vulnérable, pour en faire quelque chose.
Une crise peut devenir dramatique si l'on ne sent pas une porte de sortie. Si rien ne nous nourrit vraiment dans la vie, alors tout quitter pour partir à la recherche de quelque chose d'autre est essentiel. C'est forcément une démarche personnelle qui peut prendre une forme tout à fait différente selon chacun. Si les anciens repères n'ont rien donné, il faut en trouver d'autres. Mais en même temps il faut l'appel d'un ailleurs, d'un possible différent. Il faut déjà une confiance dans quelque chose d'autre pour franchir le pas décisif.
Parmi les questions qui lui sont le plus posées, il y a celle ci :
"Quelle fut votre plus grande surprise pendant votre voyage?"
"Combien cela a bien marché. J'ai trouvé esactement ce que j'étais venu chercher pendant cette année de voyage. En fait, j'ai trouvé au delà de ce que j'imaginais. En y repensant aujourd'hui, je me dis que ce résultat assez fascinant était en fait inévitable. J'en suis venu à croire qu'il existe dans l'univers quelque chose que j'appelle "La Physique de La Quète" (les lois physiques de la Quète) - une force naturelle gouvernée par des lois aussi réelles que celles de la gravité ou de la relativité. Et la loi de la "Physique de la Quète" donne à peu près ça : "Si vous êtes assez courageux pour quitter vos habitudes et votre confort (ce qui peut être n'importe quoi, depuis votre maison à vos pires ressentiments) et vous engager sur un chemin de recherche de vérité (qu'il soit extérieur ou intérieur), et si vous êtes vraiment désireux de regarder chaque chose qui vous arrive sur ce chemin comme un fil conducteur, et si vous acceptez chaque rencontre le long de votre route comme un maître, et si vous êtes prêt, par dessus tout, à affronter (et pardonner) quelques réalités difficiles à propos de vous mêmes... alors la vérité ne vous sera pas tenue éloignée." Voilà ce que je suis arrivé à croire. Je ne peux m'empêcher d'y croire, vue mon expèrience."
mardi 26 mai 2009
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le père maître
A la fois un père et un maître.
Surtout un père en fait, un père maître...
Ce fut un rêve, une nostalgie. Qui m'a quitté.
Un père guide un enfant et lui donne la main au jour le jour. Un vrai père aimant en tout cas.
Un maître est dans un autre rôle, même si cela passe aussi par celui de père.
Cette relation de profondeur vis à vis de quelqu'un qui joue le rôle du père, ou de la mère, et qui patiemment nous apprend la vie, est essentielle.
Ecouter pour grandir petit à petit, et prendre son envol.
Combien sommes nous à sentir ce besoin de grandir, qui nous a poussé à le chercher ailleurs que dans notre famille, que dans les fréquentations communes et banales du monde habituel?
C'est la quête. Trouver ce qui nourrit le grandir.
Puis un devoir. Une obligation comme dit Yvan Amar.
lundi 25 mai 2009
"essence" et "personne"
Gurdjieff appelait "pensée réelle", "sensation réelle", ce qui se manifeste selon cette dimension existentielle absolument nouvelle que la majorité des gens ne peuvent même pas imaginer. Et il distinguait également chez chacun l'"essence" de la "personne". L'essence constitue sa qualité authentique, tandis que la personne n'est que l'individu social, construit de toutes pièces, et extérieur. Ces deux éléments ne coincident pas : on rencontre des gens dont la "personne" est développée, alors que leur "essence" est nulle ou atrophiée - et vice et versa. Dans notre monde, le premier cas prévaudrait : celui d'hommes et de femmes dont la "personne" est exacerbée jusqu'à la démesure, mais dont l'"essence" est à l'état infantile, quand elle n'est pas totalement absente."
A propos de Gurdjieff par Julius Evola.
vendredi 22 mai 2009
Les recettes de Julie
Julie a un projet d'écriture à propos de la cuisine.
Si vous avez des idées, si vous vous souvenez de ce qu'elle vous a fait partager, vous pouvez la joindre. C'est un projet tout à fait sérieux et qui a déjà avancé. Alors si vous voulez que votre nom soit inscrit à la page des remerciements, ou qu'elle vous invite pour la sortie du livre... Bon, je m'avance peut être!
Sinon, son père est un grand goûteur de la vie, dont il partage les recettes sur "ipapille".
mercredi 20 mai 2009
Une fleur contre des fusils
mardi 19 mai 2009
Se maîtriser pour ne pas maîtriser
(Léonard Jacobson)
lundi 18 mai 2009
dimanche 17 mai 2009
Yvan - Gilles
"Vous n'écoutez pas ce que je vous dis, quand je vous demande de prier vous dormez, vous ne me faites pas confiance. Si vous continuez comme ça, je vous laisse et retourne auprès de mon Père!"
Un disciple s'approche d'un autre et lui glisse à l'oreille :
" Ca y est, il nous fait encore une cène!"
Leonard Jacobson
samedi 16 mai 2009
Saint Pierre de Rome
vendredi 15 mai 2009
Dômes
jeudi 14 mai 2009
Rome
lundi 11 mai 2009
Rome
La tempèrature est déjà élevèe ici, normal je suis dans le sud... En vérité je suis à Rome! A l'occasion d'une réunion internationale de Feng Shui, me voici dans la ville éternelle. Cela me permet de revoir des amis connus à l'époque de mes pérégrinations. Le premier soir, alors que le soleil commençait à donner des couleurs chatoyantes à l'architecture, je me disais que l'étroitesse des rues et la hauteur des immeubles faisaient qu'il y avait beaucoup d'ombre, et qu'il fallait regarder en hauteur pour trouver des couleurs. Maintenant que la chaleur est là, je comprends bien la nécessité de faire le plus d'ombre possible, et l'avantage des innombrables ruelles qui permettent de conserver un peu de fraicheur. En été on se demande si l'on traverse une grande place en plein soleil, et les chemins empruntés suivent l'ombre des batiments. Quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques années, de découvrir comment les places s'animaient le soir vers 18 ou 19 heures, lorsque le température devenait fréquentable; il me semblait que toute la ville se donnait rendez-vous, meme dans les plus petits villages, pour discuter. Une convivialité fantastique. Aujourd'hui, les touristes, les artistes de rue, et les marchands de glace, ont un peu changé l'ambiance... Mais les ruelles sont nombreuses et les placettes sauvages sont à découvrir pour peu qu'on laisse le hasard guider ses pas. Je vais tâcher de vous faire quelques photos colorées...
jeudi 7 mai 2009
Ryokan
mercredi 6 mai 2009
Week end asiatique
mardi 5 mai 2009
Au pays du soleil levant
Aller voir les jardins japonais de Kyoto était comme un rêve. Il se trouve que les circonstances ont fait que j'en ai d'abord vu en Californie.
Lorsque l'on est marié et qu'un désir n'est pas partagé par l'autre, ce n'est pas si simple. Aller au Japon coûte cher, oser y aller seul et laisser la famille, les priorités objectives ou plus faciles...
Bref, il m'a fallu attendre d'avoir 50 ans pour décider : j'y vais, seul, mais j'y vais!
Sur les conseils d'Alain, je joignais un ami d'Ardenne qui vivait au Japon : Christian. C'est lui qui m'aida à trouver et réserver un logement sur place.
Pour voir les jardins japonais, il y a deux saisons à privilégier : le printemps avec les cerisiers en fleurs, et l'automne quand les érables deviennent rouges.
Je choisis le printemps, et pris 15 jours pour aller à Nara et à Kyoto.
Le Japon est un pays étonnant où la tradition côtoie la modernité. Des immeubles modernes, quelques rues plus loin des maisonnettes en bois, et des parcs comme un océan de tranquillité.
Tout de suite les grandes phrases
Qu'est-ce que je peux?
Qu'est-ce que je fais?
lundi 4 mai 2009
se conformer
Cela prend un temps fou de déblayer tout ça, de voir l'irréaliste, le rêve, de voir ce qui nous attire vraiment, de voir comme on s'est laissé avoir.
Qui a dirigé notre vie jusqu'à ce qu'on se réveille un peu?
La peur, les pulsions, la quête d'amour...
Souvent c'est pour combler un manque qu'un tournant décisif a été pris, ou pour fuir ce qui nous faisait terriblement peur.
Vivre vraiment ce que l'on porte au fond de soi demande du courage, de l'audace.
Pour être de plus en plus libre, disponible, il ne faut plus être dépendant de ce qui nous tire en arrière. Combien de fois se conforme t'on à ce qui nous éloigne de nous mêmes en fait?
Quand ose t'on vraiment vivre cet impossible rêve?
Avoir du respect pour soi même, être authentique ... vraiment c'est difficile.
Souvent j'ai suivi par manque de courage. Devenir rebelle au conformisme ambiant n'est une tâche aisée.
Et toujours cette question : "Qu'est-ce que je veux vraiment?"