Faut-il à un moment tout donner? Et donner quoi?
Ce n'est pas quelque chose qui se décide intellectuellement. Il y a une préparation. On ne part jamais de rien. Ou alors il y a déjà quelque chose qui nous taraude depuis longtemps, parfois même à nos dépens.
Cet acte de partir dans une direction peut nous amener justement à dépasser nos limites habituelles.
Si on est assez fort, ou confiant en soi même, cela peut se faire sans aide extérieure, comme ces actes héroïques dont j'ai parlé précédemment.
On peut aussi être entrainé dans un groupe dont l'énergie propre peut permettre à certains de franchir des seuils qu'ils n'auraient pas imaginé. Un groupe ou bien un entraineur, un guide. Il y a une émulation. Il est évident que dans le domaine sportif, le fait de se battre contre quelqu'un ou un record est un stimulant. Il peut en être de même sur le plan professionnel.
Le mot limite vient du latin limes qui signifie frontière. C'est une ligne, virtuelle ou réelle, entre le connu, le sécure, et l'inconnu, l'insécure.
Pour franchir ses limites, il faut déjà les connaître, se connaître en fait. Beaucoup n'imaginent même pas s'en approcher de trop près. Certains ont l'impression de vivre avec intensité lorsqu'ils fréquentent cette frontière.
Etre aux portes de l'inconnu de soi même. Donner le maximum du moment pour quelque chose en retour. Car il y a forcément quelque chose en retour. La vie va redonner, dans son échange permanent. Quelqu'un qui va jusqu'au bout cherche une réponse d'un autre ordre, mais toujours de l'ordre de la satisfaction, la satisfaction totale, l'apaisement total à la tension qui l'a amené jusque là.
Il y a un effort, qui entraine lui même un nouvel état d'être, qui permet ensuite de dépasser le niveau du premier effort. C'est ça qui est intéressant, de rentrer dans ce nouvel état, inimaginable au départ, qui nous fait imaginer un plus loin possible dés lors.
J'ai tendance à croire que ce plus loin possible est déjà en nous, qu'il nous appelle en fait.
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