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samedi 31 octobre 2015

A l'hôpital

Je me réveille progressivement, et découvre que je suis dans une chambre d'hôpital. N'ayant aucun souvenir de quoique ce soit , j'imagine avoir eu un accident de voiture! Je ne peux bouger les membres, hormis les pieds, et pense au coup du lapin.
Il y a dans mon nez des tubes qui m'injectent un mélange insipide à l'odeur douteuse qui me deviendra vite insupportable.C'est en fait une injection à la fois de nourriture, de médicaments, ou qui sert à m'hydrater.Je demande la composition de ce mélange, disant que je suis végétarien, mais n'obtiens pas de réponse satisfaisante. L'important pour eux est que ce soit protéiné.
La chambre n'a pas de fenêtre, mais comporte deux portes. Une porte pleine qui donne sur un couloir et qu'empruntent des gens de passage, l'autre porte étant toujours ouverte et communiquant avec une pièce centrale dans le service de réanimation. Le résultat étant de la lumière électrique jour et nuit , et le bruit incessant des bavardages de l'équipe médicale ou de ce qui se passe dans les autres chambres. Ce non respect d'un minimum de calme me deviendra de plus en plus difficile à vivre, surtout la nuit. Je ne vais pas dormir les quatre premières nuits regardant la pendule toute les demi heures. Je ne rêve qu'à m'échapper de ce lieu bruyant, mais n'arrive jamais à me lever. J'attends le matin dans cette incapacité complètement nouvelle et quasiment insupportable pour moi.

Ce n'est que le lendemain que Sandra viendra me voir et m'expliquera ce qui c'est passé sur la plage. J'apprends aussi que j'ai deux vertèbres cervicales de cassées. Je ne me rend pas vraiment compte de mon état, vu le manque d'explications, ce qui vaut mieux parfois. Etonnamment, je ne discute pas ce qui m'arrive, attitude que je dois à la pratique de l'enseignement, ce qui va me sauver d'un imaginaire du passé qui n'existe plus. Je vais vivre au jour le jour comme jamais cela m'est arrivé. Une véritable aventure dont je ne connais ni la durée ni la porte de sortie.

5 commentaires:

croukougnouche a dit…

quel courage tu as , j'admire ta force intérieure.

Paul Coenen a dit…

Yannick, de retour sur ton blog, je lis ému tes témoignages. Je pense souvent à toi. L'enseignement est en effet une aide précieuse dans ces moments. Pour ma part, il m'aide aussi dans la traversée de protocoles médicaux relativement fragilisant. Quelle initiation ! De tout coeur avec toi.

sevim a dit…

Avec toi par le coeur...
En lisant se poème j'ai tout de suite pensé à toi, qui m'a fit découvrir Mooji...

Sometimes the presence of the Lord is too much.
You try to go to bed but the bed rejects you.
Sleep rejects you.
Sleep says, 'Go. I don't want you now.
Go and stay with Him.
Go and be with your Lord.
Keep the Lord's company. This night you will not sleep.'
Sometimes we are on fire like this
and no water can quench this fire.
You find yourself leaving your house.
You step out under the moonlight,
under the stars to try and cool off
and it is not happening.
It even gets more intense.
You are full of the brightness of the spirit.
This body is made for the holy spirit.
You have to drink God's 'Rum Punch'.
When you are drunk in the holy spirit you will forget
everything except him. This is freedom itself.
The house of sorrow is burning
and only the clear space of God is left.
Only that cannot be burnt.

~ Mooji, from the book 'White Fire'

soisic a dit…

Bonsoir Yannick
Heureuse d'avoir de tes nouvelles ,de tout coeur en pensée de toi
Je t'embrasse

yannick a dit…

Merci à vous tous.