Dans l'absolu, tout était réglé d'avance : le bus jusqu'à Toulon, la correspondance vers Saint Tropez, mon hôte qui vient me chercher à l'arrêt du bus, le logement, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter.
Le manque de confiance dans mon corps handicapé, partir quelques jours tout seul pour la première fois, suffisaient à créer un petit pincement au coeur. En même temps j'allais vers une passion, les bateaux, que craindre? C'est retombé une fois que le sac fût prêt, bien avant l'heure. De même je me mis en route avec une marge d'avance pour atténuer tout risque. C'est intéressant de voir comment on peut préférer rester dans sa zone de confort, le connu du quotidien, même si on la trouve inconfortable, plutôt que d'oser en sortir pour vivre vraiment ses élans intérieurs.
Je réussis à dormir une moitié de la nuit dans le bus. A l'arrivée je ne me sentais pas fatigué, le corps me laissait tranquille. Je pris la correspondance jusqu'à l'arrêt où mon hôtesse me prit en voiture vers le logement. Le contact se créa rapidement, et après avoir posé mon peu d'affaires sur place, elle me proposa de m'emmener jusqu'au port de Saint Tropez situé à une dizaine de kilomètres. Elle était avec sa dernière née, d'un an et demi, qu'elle allaitait encore. En quelques minutes nous nous trouvâmes des points de discussion en commun à propos de la naissance sans violence, de l'allaitement, de l'école Montessori... Encore une fois pourquoi s'inquiéter quand la vie s'occupe de tout?
3 commentaires:
oui! oui ! bel exemple .....merci Yannick !
C'est le premier pas qui compte le plus.
Vas y Yannick.
J'ai aussi un vieux désir.C'est de nager avec les dauphins,
J'espère le réaliser dans 2 ans pour mes 50 ans.
Super! J'en ai vu plusieurs fois en bateau justement, dans le golfe de Gascogne et au large de la Tunisie. C'est magique. Il y a eu il y a 15 jours sur Arte un reportage sur Mayol nageant avec eux entre autres.
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