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lundi 9 novembre 2020

Ils sont partis pour le tour du monde

                                                      Photos prises sur le site du Vendée Globe

Le Vendée Globe, surnommé "L'Everest de la voile", est la plus grande épreuve de voile qui soit. Partis hier des Sables d'Olonne (on pourrait dire "Eau lone"), ce sont 33 marins, dont 6 femmes, qui se sont élancés pour contourner l'Afrique du sud, l'Australie, l'Amérique du sud, puis remonter aux Sables. Une épreuve de 25 000 miles qui a démarré en 1989, et a lieu tous les 4 ans. Au début, même s'il y avait de grands marins, c'était plus l'esprit aventure qui dominait. Progressivement cela s'est professionnalisé, grâce aux médias, aux sponsors, à l'engouement et aux récits extrêmes d'aventures racontées (certains sont morts noyés). 

                              Public interdit, seuls quelques habitants à leur balcon sont présents.

Le jour du départ il y a jusqu'à 30 000 personnes à venir les soutenir sur les quais. L'émotion est intense, nombre de ces marins aventuriers pleurent. Le public fait sans doute un transfert vis à vis d'eux qui ont tout misé pour vivre leurs rêves; c'est comme un échange entre ceux qui partent et ceux qui leur font part d'une énergie cordiale exceptionnelle. On sait qu'ils risquent leur vie, qu'ils vont vivre des moments très difficiles, pas seulement à cause du vent et des vagues qui peuvent te retourner un bateau comme une crêpe, mais aussi par les risques de casse, d'arrêt brutal, de désespoir quand ça commence à aller vraiment mal... Tout cela provoque l'admiration, le respect, l'envie pour certains. C'est la rencontre avec ceux qui font ce que la plupart d'entre nous ne fera jamais.

 
Les adieux avant la solitude.

On résume la course avec 3 mots : en solitaire, sans escale, sans assistance. Mais ce n'est pas tout à fait vrai. Bien sûr ils sont seuls, physiquement, sur leur bateau, ils ne peuvent pas s'arrêter dans un port et attendre leur équipe pour réparer, ce qui existe dans d'autres courses. Mais en 30 ans les choses ont bien changé. La technologie et l'électronique sont devenues l'aide indispensable pour aller toujours plus vite et de façon aussi sécure que possible. Mais c'est devenu assez fou aujourd'hui, et je ne suis pas le seul à le dire. Si cela m'a fait rêver au début, ce n'est vraiment plus le cas aujourd'hui. Isabelle Autissier (grande navigatrice) avait dit que lorsque la tension, le stress, dépassaient le plaisir, alors il était temps de s'arrêter. Elle parlait des courses, et de celle-ci en particulier, ce qu'elle fit.

A suivre...

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