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mercredi 4 mars 2009

Tu peux répéter s'il te plait?

Dans l'absolu rien n'est jamais pareil, tout change en permanence.
Dans le relatif la vie est souvent répétition.
Il faut se lever, se laver, faire à manger, manger, faire les courses, acheter, ranger, nettoyer, payer, etc...
Prendre le bus, le métro, la voiture, faire 100 fois, mille fois, dix mille fois, le même chemin, parfois avec les mêmes têtes que l'on s'habitue à voir.
Et le travail? Surtout le travail!
Combien de fois fait-on la même chose, les mêmes geste, dit-on les mêmes paroles?
Dites moi un métier qui n'est pas répétitif!
Il y en a qui sont beaucoup plus répétitifs que d'autres. Etudiant j'ai eu l'occasion de voir le travail en usine, enchainé réellement pour certains, où un mécanisme retirait leurs poignets avant que la machine ne fasse son travail...
Il y a celles ou ceux qui sont derrière une caisse, derrière un guichet, derrière un bureau, derrière un ordinateur, ou au téléphone...
Un médecin ausculte, écoute, un psy écoute et écoute, un politique serre des mains, parle et parle, un routier conduit, un flic attend comme un chat guette la souris, un prof finira par se répéter, l'artisan finira par mécaniser son geste, le sportif s'entraine, le musicien aussi...
Les journaliste répétent les mêmes types d'événements...
Vraiment on répéte énormément de choses dans sa vie.
Même un gourou répéte inlassablement les mêmes choses (enfin pour ceux qui ne sont pas dans le silence!).
Sans doute les métiers plus créatifs sont privilégiés.
Et les vacances? Regardez...
Je ne parle même pas de la répétition de nos propres mécanismes, fonctionnements, travers, manières de dire, manières de penser. "Toi, t'as pas changé!" : la phrase qui tue...
Il faut en prendre son parti. C'est ainsi.
C'est dur d'être libre dans cette forme de permanence répétitive.
Il y en a qui sourient, qui sont ouverts. Il y en a qui se ferment, coincés de chez coincés.
J'ai noté que sourire souvent n'est pas lassant pour celui qui regarde, tandis que quelqu'un qui fait souvent la gueule...
Donc il n'est pas interdit de répéter gaiement,
d'accueillir pour la première fois,
d'être vraiment là à chaque fois...
Plus facile à dire qu'à faire!
Oui, mais je me répéte...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Yannick ! Tu dis vrai, dans la répétition parfois difficile à vivre, un sourire ne l'est jamais, et je crois que c'est impossible de le recevoir autrement que comme une première fois, à chaque fois !
Je veux m'en souvenir et m'en servir le plus possible.

Dominique a dit…

Oui, plus facile à dire qu'à faire.

Daniel a dit…

C'est parce que nous répétons sans cesse les mêmes gestes que nous pouvons nous en souvenir. C'est parce que nous sommes capables de reproduire une situation que nous pouvons la revivre en y apportant les changements qui s'imposent. C'est parce que nous nous imposons ces changements que nous pouvons parfois les expérimenter en pleine conscience. Quand nous parvenons à vivre une situation en pleine conscience, nous observons que finalement rien n'est jamais vraiment pareil. Et nous la savourons comme si c'était la première fois. Pas toujours si simple, j'en conviens.

soisic a dit…

Ne nous lassons pas de sourire Yannick....

Anonyme a dit…

Je pense que faire preuve de créativité en toute chose, dans nos relations anciennes, notre métier, toujours le même si on n'en change pas, notre journée planifiée, c'est très enrichissant, essentiel, pour se régénérer, retrouver de l'énergie. Je le sens beaucoup en ce moment. Et en même temps, il faut aussi ces moments de répétition, je les vois comme des pauses, du repos pour la créativité. On ne pourrait pas être sans cesse être en train de vivre du neuf....