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vendredi 10 juillet 2009

Faire un tour en vélo


Il parait que le Tour de France est un des événements sportifs les plus suivis dans le monde avec la coupe du monde de foot-ball et les jeux olympiques. Etonnant cet engouement.
Lorsque l'on voit les gens se déguiser au bord des routes, se mettre à courir en montagne avec les coureurs haletants, et se presser à se toucher presque de chaque côté des petites routes en lacets à tel point que c'est vraiment dangereux pour les coureurs, on peut se demander quelle en est la raison profonde. Certains passent leurs vacances à suivre le Tour avec leur camping car!
Tout ça pour acclamer les rois de la petite reine, les champions, les héros... Les supporters sont accros, les coureurs sont sans doute tous plus ou moins drogués.
Cela reste un exploit, et je ne suis moi même pas insensible aux étapes de montagne!
Rouler environ 200 km par jour n'est pas rien, surtout quand ça dure 3 semaines. Notre ami Daniel nous a fort bien conté sur son blog ses aventures de passionné de vélo.


Cela me rappelle quelques souvenirs d'adolescent.
Mon premier périple fut de descendre de Bretagne à Royan en vélo avec un ami. J'étais habitué à faire quelques dizaines de kilomètres, mais en faire une centaine ou plus pendant 4 jours, fut une aventure.
Ce que je découvris fut la notion de temps qui passe. Au début cela semble long, les premiers kilomètres défilaient et je me disais qu'il en restait tant à parcourir... Puis je commençais à rentrer dans le rythme, je ne le savais pas encore, mais en fait je revenais dans le présent, où il n'y a plus que l'effort du moment, les senteurs de la route, de la campagne, le crissement des pneus sur la chaussée, le vent contre son corps, la sueur qui coule, les mollets qui fatiguent, le paysage qui défile, toujours renouvelé...
Je me souviens d'arrêt boisson où je n'imaginais pas pouvoir boire autant, de pique nique dans les champs qui sentait la bouse, de demande à des paysans pour planter notre tente dans leur pré...

Je n'ai jamais pédalé en montagne, je ne sais pas si un jour je le ferais, mais ça m'attire un peu. Franchir un col doit être comme franchir un cap réputé difficile en bateau. Une appréhension, un effort dans la durée au delà des habitudes, un but vers lequel on tend, et une victoire au bout. Une victoire sur soi même sans doute.

Je me souviens être parti un matin avec des amis qui eux avaient des super vélos et en faisaient régulièrement. Je n'avais quasiment rien mangé le matin. A mi parcours, j'avais la dalle et tout d'un coup plus d'énergie dans les jambes, elle sont devenues dures, je n'avançais plus. Ils ont continué à leur rythme et j'ai du finir une heure plus tard. La leçon du débutant!

Le vélo c'est vraiment dur, et les coureurs du Tour de France doivent être sacrément passionnés pour pédaler autant. Mais après quoi courrent-ils vraiment?

5 commentaires:

Daniel a dit…

Bravo Yannick. En t'entraînant régulièrement tu pourras peut-être m'accompagner sur la Lyon-Mt Blanc 2010. Celle de 2009 fut épique (averse de grêle au sommet du Col de la Colombière et pluies par intermittence à l'aller comme au retour). Peut-être préféreras-tu la Beaumes de Venise-Ventoux (pour moi ce fut une première sous un soleil ardent, mais quel pied!). Sinon, une ballade dans le Haut- Beaujolais, c'est pas mal non plus.

Une victoire sur soi-même, sans doute, mais surtout, comme tu le décris si bien, la conscience du corps dans l'effort et la présence de l'instant qui s'impose au fil des kilomètres au milieu d'un paysage toujours en mouvement, comme une métaphore de la vie.

NB; Pour que le plaisir soit au rendez-vous et fasse parfois oublier la souffrance, un bon vélo s'impose.

Mabes a dit…

Yannick, si tu ne pars pas à vélo tout de suite : RCF fête les 800 ans de St François à 6h du matin, TB !

yannick a dit…

Oui Daniel, un bon vélo! A l'époque j'avais ce qu'on appelle un routier, donc un peu lourd quand même. Et je lorgne encore devant les vrais vélos de course...
Merci pour l'info Martine.

philippe a dit…

Mêmes sentiments lors de mon pélérinage sur les pas de St Jacques en 2004.Des étapes de 25-30 Km à pied pdt des jours et des jours...

martine a dit…

Comme tous les sports d'endurance, personne ne me contradira que la pratique intensive et assidue de ces sports individuels est un excellente potion pour traiter le besoin ou la nécessité de gagner une victoire intérieure...