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jeudi 16 juillet 2009

Marcher


Un des grands moments pour des parents, est de voir leur bébé marcher, sans aide... Comme si c'était un des grands buts : marcher, être debout, avancer...
Je ne sais pas si le bébé qui devient petit enfant a la moindre conscience de ce qui se passe pour lui. Juste voir ses parents lui tendre les bras qui se rapprochent au fur et à mesure qu'il avance.
Le fait-il parce qu'il est poussé? Cela doit jouer, en tout cas accentuer la tendance naturelle.

D'où vient le fait que s'engager sur une voie spirituelle fasse aussi référence au fait de se lever et de marcher ("Lève toi et marche" dit Jésus à Lazare)?
C'est le deuxième niveau du statut humain sans doute. Se lever physiquement d'abord, puis s'élever spirituellement, élever son niveau de conscience.
C'est un cheminement, une démarche, un voyage. On utilise ces mots : la voie, le chemin ... comme autant de référence au fait de marcher.

Marcher sur un chemin, fait référence à deux aspects : un début et une fin, c'est à dire la notion de durée, cela va prendre un certain temps. L'autre aspect c'est la marche en elle même, c'est à dire faire un pas, puis un autre, ce qui nous ramène forcément au présent. C'est en faisant le pas qu'on avance, pas en pensant au but, que l'on ne connait pas d'ailleurs.
Cette image nous fait bien comprendre aussi que si l'on arrête, on n'avance pas. Cela peut sembler idiot tellement c'est simple. Mais autant il est facile de marcher sur un chemin, autant il est difficile de s'engager vraiment sur la voie, en tout cas de persévérer. Il faut fournir autant d'efforts que le bambin qui s'évertue à se lever pour se débrouiller un jour tout seul, après combien de chutes!

Si on ne marche pas, on stagne, et donc on arrivera jamais.

Le pélerinage est vraiment le symbole de cette démarche spirituelle. Un vrai pélerinage, pour qu'il soit transformateur, doit être assez long. De même il doit passer par des étapes de lieux particuliers, chargés, sacrés, aidants. La marche dans le silence pour se retrouver soi même, des lieux de silence pour se recueillir. La solitude ou des amis qui sont sur cette même voie d'intériorité. Tout comme les bras qui guident l'enfant.
Ce grand voyage doit s'appuyer sur tout ce qui nous suscite et nous aide à continuer.
Sinon on fait juste un tour, voire du tourisme...

Il faut marcher tous les jours, toutes les heures, le plus souvent possible...
Ce n'est pas facile.
C'est juste possible...

1 commentaire:

Acouphene a dit…

ça me parle beaucoup beaucoup... je marche dans tes pas... tu me fais marcher.