Apprivoiser

"On ne connaît que les choses qu'on apprivoise."

"On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser."

Saint Exupéry

Dessin

Portrait d'une femme tibétaine par William Wu

Qui es-tu vraiment?

Boutons sur la figure

On retrouve facilement ces touches avec des lettres sur le visage de cette femme.

L'artiste s'appelle Zac Freeman (Homme libre).

Il récupère, il assemble, il compose.

Fantastique, non?

plastique

Il y a plastique et plastique, celui qui devient déchet et s'égare dans les océans, et puis celui qui est récupéré soigneusement pour...

Journée mondiale de la Terre

Il parait que c'est la journée mondiale de la terre.
Il y a plus d'une vingtaine d'années, j'avais participé à cette journée. Manif en ville, interview pour la télé, et proposition de faire quelque chose de concret. On avait donné rendez-vous sur une plage de l'océan pour un nettoyage de printemps.
Le lendemain nous étions quelques uns à ramasser les déchets plastiques qui traînent sur les plages face à l'océan. Temps gris et venteux. Nous étions déterminés à poser un acte. Idéalistes sans doute...
Vingt ans après qu'en est-il?

Il y a cette fameuse île de déchets plastiques dans le Pacifique entre Hawaï et Los Angeles, de la taille du Texas parait-il, surnommée le septième continent. Je viens de lire qu'il y en a une autre plus grande que Cuba en Atlantique, dans la mer des Sargasses (à 900 km au large de la Foride grosso modo). Les recherches ont montré qu'il y a jusqu'à 480 000 pièces par km2, en majorité milimétrique. Cela vient des Amériques, majoritairement du nord. Cela mettrait deux mois entre le continent nord américain et l'île en question.

On estime que 10 % du plastique termine sa vie dans les océans! Les oiseaux, les poissons, les tortues et autres mammifères marins avalent ça. Sans parler de l'asphyxie sous-marine et autres contenants toxiques qui finiront sans doute dans notre assiette un jour ou l'autre...

Les hommes fabriquent des armes et des mines anti personnel qui interdisent des zones entières sous risque de sauter, ils font des essais nucléaires sous terre, sous l'eau, avec les retombées que l'on tente de taire 30 ans ou plus après coup. A croire que détruire est l'une des occupations majeures de l'homme.

Je finis par croire que la parcelle diabolique dans l'homme est bien plus conséquente que la parcelle divine.

Il faut juste apprendre à vivre dans un monde de fous.

On doit être au siècle mondial de la folie....

Cette tortue a été coincée par un anneau alors qu'elle était petite. 

Son développement s'est légèrement modifié...

Paradoxe

Plus j'avance, plus je prends du recul...

Cela m'a bien fait rire quand cette phrase m'est passé dans la tête.
Cela suppose que quelqu'un avance, ce que l'on croit sincèrement au début.
Comme si on faisait un grand tour pour revenir à soi même en fait.
Y a t-il un point de départ, y a t-il un point d'arrivée? Oui dans la compréhension, non dans l'absolu de la réalité présente, car se retourner sur son parcours est une pensée qui nous éloigne du présent.
Mais tout ça ne sont que des mots....
C'est comme voir le but à l'horizon...

The Bishnoi

Le film "Rajasthan l'âme d'un prophète" sera projeté samedi au Festival du Film d'Aventure au Centquatre à Paris. http://www.festival-objectif-aventure.com

Résumé

En Inde, au coeur du désert du Thar, une communauté travaille aussi depuis plus de 500 ans ! Les Bishnoïs vivent en complète symbiose avec la nature, allant jusqu'à sacrifier leur vie pour préserver la faune et les arbres. Ainsi, ils offrent chaque année un dixième de leur récolte à la vie sauvage et les femmes allaitent les faons orphelins dont les mères ont été tuées par les braconniers ou les chiens errants. Quelle est la raison d'un tel dévouement ? Dans un pays en pleine croissance économique, où l'environnement est loin d'être une priorité, comment sont-ils perçus ? Quel regard portent-ils en retour sur notre monde ? En suivant le destin croisé de plusieurs membres de la communauté Bishnoï, ce film interroge sur la place de l'homme au sein du vivant et sa responsabilité envers les générations futures.

Franck Vogel, vit et travaille à Paris comme photographe indépendant et s'intéresse particulièrement aux problèmes sociaux et environnementaux. Son travail a été publié à travers le monde et notamment en exclusivité dans GEO magazine pour le numéro spécial 30 ans en mars 2009. Par ailleurs, deux expositions monumentales avec des textes de la romancière Irène Frain lui ont été consacrées dans le métro parisien dans la station Montparnasse et dans la station RER Luxembourg.

voyage sans fin

"Je croyais que mon voyage touchait à sa fin

 ayant atteint l'extrême limite de mon pouvoir, 

que le sentier devant moi s'arrêtait, 

que les provisions étaient épuisées, 

et que le temps était venu de la silencieuse obscurité.

Mais je découvre

que ta volonté n'a pas de fin en moi;

Et quand les vieilles paroles expirent sur la langue

de nouvelles mélodies jaillissent du coeur.

Là où les vieilles pistes sont perdues

une nouvelle contrée se découvre avec ses merveilles."

Tagore

Vivre au plus près et prendre du recul.

Vue d'ensemble et détail (Chuck Close).

Cet artiste américain fait des portraits gigantesques à partir d'une photo. Il fait une trame sur la photo et met en couleur chaque carré qui n'est en fait qu'une sorte de dessin d'enfant avec des couleurs appropriés. Rien n'est lié, ce n'est qu'une juxtaposition, c'est presque mécanique. Il ne voit le résultat qu'une fois fini en prenant du recul. Mais c'est fantastique! Il y a un effet de pixellisation.

Je trouve que c'est très symbolique de notre vie, quand on est dedans par exemple et que l'on ne voit rien, puis lorsque l'on prend un certain recul, alors on voit la vie différemment.

avec un peu de recul

Il se nomme Chuck Close.

Dans son nom même, il y a cette idée de proche.

Lorsque l'on se rapproche de très près

la chose vue devient floue

ou ne ressemble pas à l'image de base.

Cela vient de l'oeil

qui  envoie ensuite un message au cerveau.

Que retient-on au final?

De quelle réalité s'agit-il?

vu de près

Certains artistes dessinent des figures géométriques, qui mises bout à bout...

Un après midi au palais

Alors que je faisais une retraite il y a bientôt 6 ans, ma maison fut victime d'un vol. En décembre dernier je reçois une convocation au palais de justice pour le jugement des voleurs.
Arrivé à14 H hier, j'en ressors à 19 H passé.
Avant les affaires de vol, il y a un vieil homme de 80 ans qui est jugé pour des actes de pédophilie. Je reste quelque temps à écouter les histoires sordides, qui doivent être le quotidien des juges, avocats et procureur de la République. Puis je sors. C'est long, si long. Comment de telles choses peuvent elles se passer? Un vieil homme, et un gosse de 9 ans, et un autre....
Il y a tellement de choses qui se passent à notre insu, cette violence insidieuse qui se faufile un peu partout, en particulier dans le domaine sexuel. Les abus des hommes sur les femmes, sur les enfants.
Dans la salle il y a une classe d'enfants qui assiste aux débats. Je pose la question à l'huissier plus tard sur le pourquoi de ces enfants. Il m'explique que c'est dans un but pédagogique. J'imagine qu'il y aura un sacré débriefing avec le professeur, une femme en l'occurrence.

Dans les couloirs, ou plutôt sur la passerelle, car le palais de Bordeaux est d'une architecture tout à fait contemporaine, les avocats discutent entre eux, avec leur robe noire et leur pompom blanc. Ils passent des heures à attendre de plaider leur affaire. Quel métier! Quel monde! Une véritable découverte pour moi.
Je passe le temps comme je peux, allant jeter un oeil de temps en temps pour voir où en sont les débats.
A un moment, en contrebas, je vois deux agents de police feuilleter une revue avec des photos de femmes nues. Peut être artistique, je ne sais pas. Cela me semble surréaliste.
Revenu dans la salle, j'écoute le procureur. Son rôle est de défendre la société. Il enfonce évidemment cet homme, mais je le trouve lourd et maladroit. Puis c'est l'avocat de la défense. Un vieux de la vieille, qui sait élever la voix aux moments opportuns, comme les hommes politiques à la voix tremblante de la 4ème république. Quel métier que celui de cs hommes, qui une fois payés, accusent ou défendent...

Après une pause c'est au tour des vols. Plusieurs personnes sont condamnées, mais toutes ne sont pas là. Un voleur récidiviste arrive entre des gendarmes, menottes aux poignets. Suit la liste des délits. A un moment le président ne s'y retrouve plus dans son ordinateur. Suit un quart d'heure de recherches, et donc d'attente...
Je regarde une énième fois cette salle. Pas une seule effigie représentant la justice, ambiance neutre. On est enfermé dans une sorte d'entonnoir, avec la lumière zénithale, à une hauteur que j'estime à une bonne douzaine de mètres. Je me dis alors que l'architecte a peut être voulu symboliser la lueur du ciel comme la lumière de la justice venant d'en haut.

C'est tellement long que je vois certains avocats fermer les yeux, même le président qui a l'air de dormir, ou de parler au greffier, ou de chercher dans ses notes, alors que l'avocat de la défense s'adresse à lui, parfois le procureur tapote son portable, en tout cas ce qui lui ressemble. Drôle de monde enfermé dans cette boite où se déroule la justice.

Je ne verrais pas la personne qui a commis le vol chez moi, parmi une soixantaine d'autres. Elle sera condamnée à un an ferme. J'aurai droit à un remboursement partiel. Je sors avant que d'attendre le sort réservé à l'homme de 80 ans. Quel après midi!
C'est ainsi tous les jours. Grandes affaires, petites affaires. Misérable humanité...

The Way

The way est une histoire puissante et inspirée sur la famille, les amis et les défis que nous affrontons en voyageant dans ce monde compliqué et toujours changeant. Martin Sheen joue Tom, un docteur américain qui vient en France pour gérer la terrible perte de son fils. Plutôt que de rentrer chez lui, Tom décide de faire le pèlerinage historique "Le chemin de Saint Jacques" pour honorer le désir de son fils de finir le voyage.
Ce que Tom n'a pas prévu, c'est le profond impact que ce voyage aura sur lui. A travers des expériences inattendues et souvent amusantes le long du "Chemin", Tom découvre la différence entre "La vie que l'on vit et la vie que l'on choisit".
Marcheur inexpérimenté, Tom découvre vite qu'il ne sera pas seul sur son chemin. Il va rencontrer d'autres pèlerins venant du monde entier, chacun avec sa propre histoire, et cherchant un plus grand sens à leur vie.
Tom va découvrir ce que signifie que d'être vraiment un citoyen du monde.

Le film déjà sorti en Espagne depuis deux ans devrait sortir en France vers mai - juin.

On le trouve sur Amazon.

Même assis, on chemine

Participant à un salon écologique, je suis assis à mon stand, regardant les gens passer. A un moment un visage connu s'arrête. On se dit bonjour. Cette homme à l'allure paisible et souriante faisait partie l'an dernier du groupe de Yi King. On ne s'était jamais vraiment parlé.
Il a abordé le sujet de la ventilation naturelle en Irak, puis de la Turquie qu'il connait bien, puis de l'Italie et le voici me parlant d'un pèlerinage qu'il a fait à pied de Vézelay à Assise.
Tiens donc, voilà qui m'intéresse! Et nous voici partis sur les routes du Morvan, des Alpes et de l'Italie, me racontant au passage quelques anecdotes. Il s'est arrêté à Assise, village qu'il apprécie, et ne connaît pas tous les ermitages fondés par Saint François que je propose de faire découvrir cet été. Puis il me dit qu'une autre fois il a fait Rome - le mont Athos, en passant par les Météores. Du coup je lui pose quelques questions, car j'aimerais y aller un jour. Il m'explique les différentes appartenances des monastères du mont Athos, et comment beaucoup se font restaurer grâce à de l'argent venant de Russie. Depuis l'ouverture de la Russie au monde extérieur, il y a un renouveau de la religion orthodoxe, et nombre de touristes russes viendraient au mont Athos. Même Poutine y est venu (pas pour se convertir, à moins que ce soit pour se confesser!).
Je lui pose des questions pratiques pour y séjourner. Cela a l'air assez libre et facile pour l'instant. Je lui demande s'il a vu des ermites, mais il me dit qu'ils sont bien cachés dans les montagnes.
Puis il me parle des Météores, lieu tout à fait extraordinaire où je suis déjà allé. Je m'étais déjà dit que faire découvrir ce site à un groupe serait peut être une idée à proposer. Je vais y regarder de plus près.
Enfin il me dit qu'il a fait Bourges - Saint Jacques de Compostelle à pied aussi. Un grand marcheur devant l'Eternel! Evidemment le fait d'être en retraite permet d'avoir deux mois ou plus devant soi pour s'élancer dans une telle aventure.
Belle rencontre en tout cas avec un homme discret, simple, mais riche de coeur.
Je me dis que cette rencontre fut la plus intéressante du week end, et peut être pas complètement fortuite.

le ballet de l'argent

sourire

Certains ont peur de vieillir

comme si on pouvait l'éviter.

La peur de ne pas sourire

me semble plus motivante.

Notre Dame

Etant à Paris il y a quinze jours, je suis allé visiter et photographier la cathédrale Notre Dame.
On célèbre actuellement les 850 ans de la pose de la première pierre. Si c'est la première pierre des fondations, elle doit être à 10 ou 15 m de profondeur!
Il y a des gradins d'installé devant le parvis, afin d'admirer la façade principale et pour des spectacles prévus à l'occasion des festivités. Il y a un parcours de fait avec ces inscriptions. C'est bien d'être assis en hauteur pour admirer les portes, les sculptures. Si vous avez l'occasion, allez faire une halte.

arrêt sur image

C'est sur que le présent est souvent hier, ou dans le passé en tout cas.

Un peu Rock'n roll

J'ai beaucoup ri en retrouvant cette photo!

Water art