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jeudi 6 novembre 2014

Oser vivre

La vie est un risque,
Si tu n'as pas risqué, tu n'as pas vécu.
 
Sœur Emmanuelle
 
De quel ordre est ce risque? On est en droit de se poser la question. Je pense qu'il est de l'ordre de l'intensité. Qu'est-ce que l'intensité?
Etymologiquement cela vient de tendre, mais pas dans le sens de tension uniquement, dans le sens d'élargissement, de quelque chose de grand, de plus grand que la normale. Il faut bander l'arc pour qu'il soit opérationnel. Au repos il ne sert à rien.
L'intensité n'est pas possible en permanence, mais lorsqu'elle est là, la vie a un goût inhabituel. Je crois qu'au fond de nous, cet appétence est là en potentiel. Comme est là la peur d'un engagement inhabituel. La vie est une sorte de confrontation entre ce qui nous tente et ce qui nous fait peur, entre notre héroïsme et notre lâcheté. Ainsi faut-il prendre le risque d'affronter la peur et l'inconnu pour connaître l'intensité. Quitter le rassurant en quelque sorte.
Une autre phrase du même ordre est : Oser vivre, l'audace de vivre, comme disait Arnaud Desjardins.
Tout le monde vit, mais de quelle vie s'agit-il? Sœur Emmanuelle, qui avait du tempérament comme on dit, dit que si on n'a pas risqué, on n'a pas vécu, c'est à dire si on n'a pas osé, si on n'a pas été audacieux.
Regardons ce mot : audacieux, il vient de audax en latin, qui nous renvoie à audeo, puis à aveo qui signifie désirer, venant de la racine indo-européenne av qui veut dire aimer. Il y a aussi le sens de se réjouir de quelque chose que l'on désire, donc une ardeur sous jacente.
 
Une autre question est : Mais que risque t-on au final?
A bon entendeur, salut...

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