Durant la Grèce antique, le philosophe Socrate était réputé pour sa grande sagesse. Un jour qu’il se promenait sur l’agora, il y a environ 2300 ans, une personne l’approcha afin d’entamer un dialogue avec lui. Mais avant de laisser son interlocuteur aller plus loin, Socrate lui fit passer le « test des trois passoires ».
« – Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ?
– Un instant. Avant que tu ne m’en dises plus, j’aimerais te faire passer le test des trois passoires.
– Les trois passoires ?
– Mais oui, reprit Socrate. C’est ma façon à moi d’analyser ce que j’ai à dire et ce qu’on me dit. Tu vas comprendre… La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
– Non. J’en ai simplement entendu parler…
– Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité.
– (…)
– Alors passons à la deuxième passoire : ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?
– Ah non ! Au contraire.
– Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas certain qu’elles soient vraies.
– Euh…
– Pour finir, et c’est ma troisième passoire, est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
– Utile, non, pas vraiment.
– Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, à quoi bon m’en parler ? »
Trouvé sur le site https://positivr.fr/histoire-socrate-test-trois-passoires-philosophie/
Quand Jésus est-il né? Ce n'est pas une question fondamentale, mais même si pour moi le symbole est plus important que la réalité vraie de sa vie, autant se rapprocher de la vérité historique. Il est important aussi de ne pas croire par principe à tout ce que véhicule l'Eglise catholique, qui n'a pas vraiment compris par ailleurs le message de cet homme nommé Jésus.
C'est un certain Denys le Petit qui fut chargé par l'Eglise au VIème siècle de dater le début de l'ère chrétienne, et fixa effectivement l'an 1 de notre ère. Il est aujourd'hui historiquement reconnu que le fameux roi Hérode serait mort en l'an 4 av JC. Or Jésus est né avant d'après les évangiles de Luc et Matthieu, ce qui situerait sa naissance entre - 5 et -7 de notre ère. Cela a été acté en 2012 par le Pape Benoit XVI dans un livre "L'enfance de Jésus". Il parle même d'une conjonction Jupiter - Saturne dans le signe du Poisson en l'an 6 - 7 (fait vérifié semble t-il), qui aurait pu attirer l'attention d'astronome de l'époque, on pense aux trois rois mages. C'est intéressant qu'un Pape regarde ce que dit l'astrologie à ce sujet, même si c'est en fin de parcours pour lui!
Le 25 décembre c'est à deux jours près le solstice d'hiver, le moment où, dans l'hémisphère nord, les jours vont se rallonger et la lumière croître. Il y avait à cette époque bon nombre de fêtes païennes à cette date, entre autres la fête romaine du soleil invaincu (sol invictus). On peut dire que cette fête, déjà populaire, a été christianisée en la décrétant date anniversaire de la naissance de Jésus.
Mais alors quand est-il né, à condition que l'on puisse le savoir bien sûr?
J'ai trouvé deux méthodes de calcul.
L'une faisant allusion au prophète Daniel qui parle d'un ministère de 3 ans et demi, ce qui donne en situant sa mort à Pâques, soit au printemps, une date anniversaire en début d'automne vers le 25 septembre, commençant à l'age de 30 ans une vie publique.
Un autre calcul est lié à la naissance de Jean Baptiste, qui avait 6 mois de plus, et dont la date est calculable (je passe les détails), le faisant naître vers le 25 mars.
Jésus serait né à l'automne entre 4 et 7 avant notre ère. Mais il y a aussi d'autres calculs le faisant naître au printemps, en tout cas pas en hiver.
Et Noël viendrait d'une fête païenne, ce qui n'enlève rien au symbole.
De même en hiver les bergers n'étaient pas dehors en pleine nuit avec leurs moutons.
Difficile de savoir la vérité à propos d'un homme historiquement non vérifié, et sur lequel des hommes ont écrit dans les années 65 à 90, c'est à dire plus de trente après, voir plus de cinquante ans après...
Après tout, Jésus, comme tous les sages, ne nous parle t-il pas du non-né?
Bonnes fêtes de Noël, dans le partage familial, et la Présence à soi-même surtout, cette Présence accessible à chaque instant, éternelle.
A quoi fait penser Noël aujourd'hui? Vacances, réveillon, c'est à dire une bonne bouffe, cadeaux, magasins, décoration, sapin, Père Noël, la nativité, Jésus...
Il y a l'aspect religieux, la tradition, et puis le véritable phénomène consumériste d'aujourd'hui.
Je mettrais dans la tradition : le Père Noël.
En vérité le fameux Père Noël n'a rien à voir avec Noël qui est essentiellement la naissance de Jésus.
Il aurait pour origine Saint Nicolas qui se fête le 6 décembre. Saint Nicolas dit de Myre est né dans le sud ouest de la Turquie, à Patara, entre 250 et 270 de notre ère. Il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre. Il fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. De nombreux miracles lui furent attribués, et on le vénéra dès le Xème siècle en Allemagne. Il est fêté dans de nombreux pays d'Europe, où vêtu de rouge avec une grande barbe blanche, pour reprendre les traits de Saint Nicolas, il venait distribuer, assis sur son âne, des friandises aux enfants dans la nuit du 5 au 6. Puis ce fut des jouets, pour les enfants "sages". Dans le nord et l'est de la France c'était une orange et du pain d'épices. Cela reprend en fait d'anciennes traditions païennes.
La réforme protestante du XVIème siècle, supprima la fête de Saint Nicolas en Europe. Seuls les Hollandais gardèrent cette fête nommée Sinter Klass dans leur langue. Les Hollandais émigrés aux Etats Unis le renommèrent Santa Claus.
En 1821, un certain Clément Clark Moore écrivit un conte de Noël pour ses enfants : La nuit d'avant Noël, dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes. Deux ans plus tard, dans un autre texte, furent ajoutés des lutins distribuant des cadeaux aux enfants par la cheminée. Puis en 1863, un journal new yorkais représenta Santa Klaus ventru, jovial, barbe blanche, avec ses rennes. En 1885, le dessinateur le fit partir du pôle nord en direction des U.S. En 1931, la firme d'une fameuse boisson gazeuse de couleur marron demanda à ce qu'on dessine le Père Noël en train de boire cette boisson en tant que remontant, vu son périple, avec les couleurs de la marque : rouge et blanc! Malgré quelques protestations, la renommée du Père Noël s'accrut grâce à cette publicité, et envahit bientôt le monde occidental.
Quand j'étais gosse, il y avait un Père Noël pour la ville, que l'on faisait défiler dans un char en forme de traîneau, et qui jetait des friandises aux enfants. C'était magique!
Aujourd'hui il y a des Pères Noël un peu partout dans les magasins, on peut même en louer de façon privée, il y a des déguisements en veux-tu , en voilà, avec tous les objets et décorations qui vont avec. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête des enfants, toujours prêts à s'émerveiller et à croire. J'imagine très bien ce qui se passe dans la tête des commanditaires qui organisent le grand commerce de Noël, par contre je n'ose imaginer combien est jeté après...
Bon, restons quelque part des enfants, quand dans le grand silence du matin de Noël, une certaine excitation nous gagnait avant que d'aller devant la cheminée regarder ses chaussures...
Depuis cet accident ma vie a bien sûr complètement changé, je vis tellement autre chose... Ayant la chance d'avoir récupéré l'usage de la majeure partie de mon corps, je refais partie du monde social que je côtoie lorsque je fais les courses, prends la voiture, ou vais en ville. Même si je ne prends plus de cane pour marcher, je reste un handicapé, et cela se voit tout de suite. Je peux passer devant aux caisses, et découvre combien nombre de gens se proposent de m'aider. Je n'hésite pas à laisser la caissière prendre mon porte monnaie pour saisir les pièces et éviter de trop faire attendre. D'un côté je veux bénéficier de cette autonomie, d'un autre ne pas faire peser sur les autres ma lenteur assumée. En fait je découvre beaucoup de bienveillance, comment on m'ouvre les portes, comment on me laisse passer. Tout un monde que j'ignorais auparavant. Il y a quelque temps, j'étais à Paris où j'ai fait le plein de musées. J'ai ainsi découvert la gratuité, la priorité dans les files, un ascenseur spécialement réservé avec l'accompagnement d'une personne, je me sentais privilégié au final. Sauf qu'après des heures à marcher, à monter et descendre des escaliers, parce que c'est ma nature, et malgré quelques pauses, mon corps se fatigue. Jamais quelques mois en arrière je n'aurais imaginé faire tout ce que je fais aujourd'hui, mais je suis facilement au bord du trop, profitant d'une nouvelle liberté qui n'est toutefois pas celle de l'être valide que je fus. Je revois à la baisse les projets qui ne manquent pas de naître quand le corps va mieux et devient plus solide. On verra. Je vis ce paradoxe d'être à la fois un miraculé et d'affronter une vie pas facile, pas évidente du tout. Tout me ramène au présent, à l'écoute permanente du corps, à la lenteur obligée. Je suis tellement confronté à mes limites, à mes faiblesses, tout en ayant finalement pas d'autre choix que d'apprendre à les dépasser. Je découvre tant d'histoires semblables où des être abîmés par la vie vivent complètement autre chose, qui les font grandir, malgré, ou grâce à, leur vulnérabilité. Retrouver un peu plus d'humanité, laisser le coeur se fragiliser pour qu'il s'ouvre... Quoiqu'il arrive la vie continue.
Marine Barnérias : son voyage pour apprivoiser sa maladie.
Atteinte d’une sclérose en plaques, Marine Barnérias est partie seule, huit mois, au bout du monde, pour apprendre à se connaître et trouver un sens à sa vie. Elle fait le récit de ce voyage intérieur dans un livre de témoignage intitulé Seper Hero (éd. Flammarion).
Entre janvier et août 2016, Marine Barnérias a parcouru 11 300 km à travers la Nouvelle-Zélande, la Birmanie et la Mongolie. / Astrid di Crollalanza/Flammarion
Un immense sourire illuminant des yeux bleu-vert, auréolés d’une cascade de cheveux blonds, Marine Barnérias, 23 ans, respire la joie de vivre et la simplicité. D’emblée, elle demande à son interlocuteur de la tutoyer. Cette jeune femme menue, qui semble à peine sortie de l’enfance, a crapahuté seule à travers trois pays, la Nouvelle-Zélande, la Birmanie et la Mongolie. Elle a parcouru 11 300 km en huit mois, un sac de 23 kg sur le dos. Mais le plus lourd à porter, c’était sa maladie, une sclérose en plaques (SEP), diagnostiquée quelques mois plus tôt.
Au fil du périple, de ses rencontres, Marine a appris à mieux se connaître, à se délester du superflu, à apprivoiser sa maladie. Elle en témoigne dans un livre (1) sous-titré Le voyage interdit qui a donné du sens à ma vie.
Interdit ? Mais que pouvait-on interdire à cette dynamique étudiante en école de commerce, véritable « boule d’énergie », selon ses amis. De vivre, tout simplement. En avril 2015, son existence a basculé. À la suite d’une perte passagère de la vision, Marine apprend qu’elle est atteinte d’une sclérose en plaques, une pathologie évolutive que l’on ne sait pas guérir. L’annonce est violente. Elle s’imagine aussitôt clouée dans une chaise roulante. Perd sa vitalité, ne se reconnaît plus.
Un voyage intérieur
« Quand un aléa survient, on a tendance à s’interdire psychologiquement d’être heureux, d’aimer, d’être soi-même », confie la jeune femme qui se sent alors comme « infantilisée » par son entourage. Soumise à un « tsunami d’informations », au cours de ce qu’elle appelle son « marathon neurologique », elle se voit proposer par différents médecins des traitements variés. Elle refuse de choisir. « J’étais encore dans le déni de la maladie, j’avais la haine et je ne voulais pas m’arrêter de vivre », raconte-t-elle.
Une seconde perte de vision, signe d’une poussée de la maladie, contribue à lui ouvrir les yeux. Un déclic ou, plutôt, dit-elle, « un électrochoc ». Avant d’envisager tout traitement médical, Marine veut comprendre le sens de ce qui lui arrive. Persuadée que la solution se trouve en elle, la jeune femme sent le besoin de se reconnecter à elle-même, en réalisant son rêve de toujours : partir à l’aventure.
Une sorte de « voyage intérieur » en trois étapes. La Nouvelle-Zélande, en prise directe avec la nature, pour éprouver son corps, apprendre à gérer son stress. La Birmanie, dans un monastère bouddhiste, pour écouter et nourrir son esprit. Et enfin, relier les deux dimensions de son être, découvrir son âme, dans les steppes de Mongolie, à la rencontre des Tsaatan, un peuple turc éleveurs de rennes.
Pour financer le voyage, une cagnotte est envoyée à ses proches. Très vite, le projet est relayé sur les réseaux sociaux. Soutenue, encouragée par des milliers d’internautes, elle ne peut plus reculer. Ses parents, d’abord terrorisés par la folle entreprise de leur fille, acceptent de lâcher prise.
Cultiver sa « rose »
De janvier à août 2016, l’aventurière marche, grimpe, transpire, affronte ses peurs, surmonte les difficultés. Nourrie par les somptueux paysages et les rencontres humaines qui jalonnent sa route, elle découvre ses propres ressources, apprend à faire confiance à la vie.
« Le hasard n’existe pas. À chaque moment de faiblesse, il y a eu quelqu’un sur mon chemin pour m’aider et me donner la force de continuer », s’émerveille-t-elle. En avançant à l’écoute de ses sensations, Marine Barnérias s’enracine, apprend à cohabiter avec cet « intrus », cette sclérose qu’elle rebaptise « Rose », comme la fleur, à la fois jolie et épineuse. « Si tu n’y prêtes pas attention, elle te blesse, mais si tu la prends délicatement, tu récoltes les pétales. » En huit mois, aucune « piqûre » : la trousse d’urgence reste au fond du sac.
Depuis son retour, Marine accepte sa maladie qui a donné, dit-elle, un sens à sa vie. Tout en se disant « ouverte au traitement », elle continue à cultiver sa « rose », et entend bien faire fructifier son expérience auprès du plus grand nombre, notamment les personnes atteintes de la même maladie.
Parmi ses objectifs figure la réalisation d’un documentaire sur le changement de vie. Pour transmettre un message aussi simple et joyeux qu’elle : « Soyez à l’écoute de vous-même, ayez confiance, transformez vos peurs en moteur, créez des projets, vivez vos passions. Tout est possible ! »
Son inspiration : « Mon cœur, ma boussole »
« Avant j’étais loin de moi-même, centrée sur mon nombril. Quand on se met à l’écoute de soi, de son corps, de son cœur, on devient plus réceptif. Les belles rencontres arrivent naturellement. La vie est bien faite. Il n’y a pas de hasard. Se recentrer sur soi-même, répondre à ses propres envies, permet de mieux s’orienter, mieux s’ouvrir aux autres. Je puise mon inspiration dans les rencontres que m’offre la vie. Elles m’ont ouvert les yeux et m’aident à poursuivre mon chemin. Et moi, je continue d’écouter la petite voix de mon cœur. » France Lebreton le 25/10/2017 dans La Croix https://www.facebook.com/Seper-Hero-1129370247082064/
“Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.”
“Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu.”
“Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère.”