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mardi 8 décembre 2020

La course autour du monde

 

Ce porte containeurs a perdu ou vu endommagés 1 900 de ces containeurs il y a qq jours.

La technologie est partout, on l’a vu, mais elle a fait un pas de plus encore : on a installé sur certains bateaux un système de détection des OFNI (Objet Flottant Non Identifié). Comme sur nos routes encombrées, la mer est le moyen le plus vaste pour convoyer toutes sortes de marchandises. Des milliers de cargos et porte-conteneurs transportent du fret et des centaines de milliers de conteneurs, dont environ 1 400 (officiellement) tombent à l’eau chaque année. Ainsi ces grosses boites (comme des camions) flottent plus ou moins semi-immergées avant de sombrer par le fond. A chaque course des bateaux heurtent en aveugle ces OFNI ou des billes de bois, ou un mammifère marin. Avec la vitesse, avec ces nouveaux appendices, et surtout la mer poubelle (filets, plastiques…), bref autant de risques qui ont un coût matériel mais parfois humain. Quelle solution ? Impossible de surveiller la mauvaise conduite de tous ces gens de mer pour punir ceux qui sont responsables de méfaits. Alors on installe en tête de mât une sorte de détecteur d’OFNI jusqu’à environ 600 m qui déclenche une alarme afin de prévenir le marin. De même au niveau de la quille un appareil envoie des ondes censées éloigner les mammifères marins. 

C’est évident qu’on n’arrêtera pas les courses. Pourtant il y a de plus en plus de casse. Plus on va vite, plus on augmente les risques, à tous les niveaux. On peut avoir un très bon bateau, être parmi les marins les plus expérimentés, et casser, ou l’inverse : avoir un bateau ancien, un budget dix fois moindre, moins d’expérience, et finir. Le Vendée Globe a cette particularité qu’en moyenne la moitié seulement des bateaux terminent. Tous les participants le savent, mais c’est impossible à intégrer. Quand l’accident arrive, il n’y a plus qu’un marin qui pleure, qui mettra sans doute des mois, ou des années à digérer l’évènement. Derrière tout ça, il y a une équipe, un ou des sponsors, pas forcément une assurance (c’est une autre histoire en soi), et surtout l’engagement d’un marin depuis des années. Certains ont tout misé sur la course au dépend de tout le reste, maison, famille, etc… et vont tout perdre (maison, famille), et payer pendant des années pour rembourser leurs dettes. Cette course est folle à bien des niveaux.

Premier démâtage lors de cette course, 8 jours après le départ...

Pour gagner, il faut de la chance, même pour terminer. Il y a des bateaux qui changent de propriétaire à chaque course, presque tous d’ailleurs, et certains n’ont jamais fini une seule fois, il y a toujours eu un accident, la faute à pas de chance pourrait-on dire ! De même certains ont pris plusieurs départs mais ne sont jamais arrivés à finir. Y a-t-il un karma ? Plusieurs ont démâté au bout de 24 heures, alors que la course est censée durer environ  trois mois ! Vous imaginez ?

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