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mardi 26 janvier 2021

L'amour

 L'amour

c'est prendre soin de la solitude de l'autre

sans vouloir la combler.

Christian Bobin

dimanche 24 janvier 2021

Autour du monde en solitaire

 J'avais commencé à parler de cette course en bateau autour du monde, le Vendée Globe, au moment du départ début novembre. C'est la course la plus dure et difficile qui soit car ils sont seuls sur leur bateau pendant près de 3 mois, voire 4 mois pour les derniers. Les bateaux de dernière génération peuvent aller très vite, tapent, cognent, font du bruit, dans un inconfort total. Impossible de se reposer vraiment.
S'ils sont seuls physiquement, ils ont une équipe derrière eux, une famille, avec qui ils sont en contact plus ou moins quotidiennement pat téléphone, mail... Dès qu'il y a un problème, ils appellent. Un technicien expliquera avec photos, plans, tout ce qu'il faut pour le régler. Ce n'est pas, ou plus, la vraie solitude. Ils peuvent consulter la météo, les photos satellites des masses nuageuses, afin de se frayer le meilleur chemin possible.
Mais cela reste une aventure totale, car il y a l'imprévu, les coups de vent, l'état de la mer, les rencontres avec les Ofnis (j'en avais parlé), la casse, le risque de couler (c'est arrivé plusieurs fois), la fatigue, la peur, le découragement. Il faut être fort dans sa tête, et certains frôlent l'héroïsme.

On peut dire qu'il y a 3 types de marins : ceux qui viennent pour gagner, ceux qui veulent terminer mais faire le meilleur classement possible, et ceux qui viennent pour l'aventure en espérant terminer aussi.
Les premiers, qui se disent compétiteurs, ont une pression terrible. Le moindre problème est un frein dans leur progression, et donc une tension. Il se trouve qu'assez vite il y a eu plusieurs abandons parmi les favoris, et un qui est revenu au point de départ pour réparer (ils ont droit) et repartir 9 jours après les autres. Pendant des semaines il a fait une tête déconfite tellement il était dévasté par son accident. Il avait tout misé depuis près de 4 ans sur un bateau novateur, une course mythique, avec un budget énorme, et un choc, une casse, et tout s'arrête. "Je n'étais pas câblé pour çà" a t-il dit, c'est à dire repartir bon dernier sans avoir de concurrent à côté avec qui se battre (même s'il en a redoublé beaucoup depuis). Une course tous les 4 ans, et tout qui s'arrête au bout de 3 jours, 10 jours ou deux mois...
La déception est énorme. Certains se sont élancés jusqu'à 3 fois sur cette course sans un finir une seule. C'est donc éprouvant à tous les niveaux. 

Tempête

Mais, ce que je trouve formidable dans cette course, c'est la solidarité, entre marins d'une part, et de la part du public. Depuis 30 ans, nombre de marins se sont sauvés entre eux, encore cette année où plusieurs ont été détournés pour aller vers l'un d'entre eux dont le bateau s'était disloqué et avait coulé en 2 ou 3 minutes. Or, petit clin d'oeil du ciel, celui qui l'a sauvé avait lui même était sauvé par ce même bateau (mais avec un autre marin), alors que sa coque s'était retournée, quille cassée, près du cap Horn, et qu'il attendait à l'intérieur, dans un Vendée Globe précédent (voir photo).
Lorsqu'un abandon arrive, les marins se soutiennent et s'envoient des messages. Eux seuls savent ce que ça représente. De même les pages Facebook sont remplis de mots de soutien et d'encouragement.
Je suis sûr que ça peut casser la coquille de certains compétiteurs pour découvrir un peu plus d'humanité. Certains témoignages après coup le montrent bien.

Jean Le Cam est resté 24 H dans sa coque retournée, en attendant son sauveur.

Raphaël Dinelli sauvé in extremis après 48 H dans le froid au sud de l'Australie.

Cette course est un condensé de vie, exacerbée. Ils en bavent énormément, prennent peu de plaisir au final, mais quand ça marche, roule, glisse, c'est du grand bonheur à l'échelle dix ou cent, et c'est ce qu'ils retiennent. Quand tout est difficile, va mal, semble fini, et qu'ils réussissent à réparer et repartir, il y a un contentement incroyable, celui d'avoir puisé dans des forces insoupçonnées, d'être allé au bout du bout de soi-même, d'avoir vaincu l'adversité... 
De plus en plus de skippers utilisent le yoga, la méditation, le coaching mental, pour apprendre la détente et braver les difficultés.
Enfin il y a le retour... Au début de cette course, il n'y avait pas les médias, les appels quotidiens, les cameras en direct. Dans cette solitude bien plus réelle qui durait 4 mois pour les premiers, le retour à la civilisation, à la cohue, à l'invasion finalement devait être un véritable choc. Aujourd'hui c'est bien différent, même si l'éloignement physique a bien été réel. 
Lors de la première course autour du monde en 1968 - 69, un seul est revenu au point de départ au bout de 312 jours, sans aucune communication avec l'extérieur. Un autre marin, Bernard Moitessier, y est devenu célèbre en ne revenant pas vers la civilisation "pour ne pas perdre son âme", et en poursuivant un demi tour du monde en plus jusqu'à Tahiti.
Au vu de ma modeste expérience en bateau, ce que font ces hommes et ces femmes reste exceptionnel.



vendredi 22 janvier 2021

Comment lâcher prise ?

 COMMENT LACHER PRISE ?


En cessant de vouloir que les choses se passent selon nos attentes
ou selon les scénarios que nous nous étions faits.

En permettant aux situations de nous enseigner les leçons
que nous avons besoin d'intégrer.

En cessant de vouloir changer les autres.

En cessant de vouloir que la personne aimée
comble tous nos besoins d'écoute, de compréhension et d'affection.

En cessant de vouloir à la place des autres : 
vouloir qu'ils comprennent, qu'ils guérissent ou même qu'ils soient heureux.

En prenant le risque de souffrir, en se rappelant que la peur de souffrir
fait plus mal encore que la souffrance elle-même.

En laissant être ce qui doit être,
en acceptant que la vie cherche à nous donner le meilleur.

En étant à l'écoute des signes de notre maître intérieur ou divinité,
les signes sont toujours des certitudes.

Enfin, confions-nous à la vie en lui demandant de nous apprendre à aimer chaque jour davantage
et à nous donner tout ce dont nous avons besoin, avec en prime un surplus divin.

Remercions pour tout ce qui nous a été donné jusqu'à présent
(repas, livres, amis, rencontres, voyages, etc...), et pour tout ce qui est à venir.

mardi 19 janvier 2021

Jean-Pierre Bacri et son franc-parler


Vous nous manquerez Monsieur Bacri...

lundi 11 janvier 2021

Ce qu'est vraiment la méditation


Quand nous perdons confiance, 

examinons de plus prés ce qu'est vraiment la méditation. 

Méditer ne présente aucune difficulté en soi 

puisque cela consiste justement à ne rien faire de particulier. 

Cela ne demande aucun effort, aucune volonté, 

il n'y a nulle part où aller ni aucun travail à effectuer. 

Nous ne devrions avoir aucune raison de nous interroger sur notre capacité à ne rien faire!

Guendune Rinpoché. 

vendredi 1 janvier 2021

A propos des voeux

 Que veut dire voeu exactement?
Tout d'abord voeu n'a rien à voir avec le verbe vouloir, mais avec le verbe vouer.
Cela vient du latin voveo qui signifie vouer, promettre, faire un voeu, souhaiter, demander.
La racine indo-européenne est h,eweg, dont est issu le grec ancien eukhomai et le sanskrit vaghat.
On a le sens d'adresser un voeu, formuler une prière, promesse.

Hormis les voeux du nouvel an, très formels, les voeux sont plutôt liés à un engagement spirituel, monastique, mais avec l'aide de plus grand que soi.
Ce n'est pas rien de faire des voeux, comme l'obéissance, la pauvreté, le célibat chez les moines, quelle que soit la tradition, ainsi il y a une période de noviciat de trois ans en général avant de s'engager vraiment. C'est une préparation, un essai, où l'élève, le disciple est confronté à la réalité de la voie dans laquelle il s'installe. C'est seulement après, avec la reconnaissance de son maître, qu'il peut prononcer les voeux, s'engager, promettre. Cela se fait devant tous les autres, ce qui confère une force, une solennité particulière.
Le mariage est aussi un engagement, une promesse, un dévouement envers l'autre, sauf qu'il n'y a pas de préparation, rien de bien sérieux en tout cas.

Faire un voeu, un souhait, cela part d'une intention très pure, du coeur, du plus profond en nous, et il y a un lien quelque part, une guidance qui vient du ciel, du monde subtil...

Pour que la vie soit belle, le secret est de s'abandonner. 
Je nous souhaite la confiance et l'abandon, le reste en découle.