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jeudi 12 août 2021

Aux portes du changement

Le climat change. On en parle de plus en plus, avec articles, émissions, documentaires, films. Les chiffres sont là, les constats, les photos. Le dernier rapport du GIEC vient de tomber avec des conclusions flagrantes. Y aura t-il une réaction de la part des gouvernements, des entreprises, des responsables et décideurs à échelle collective? J'en doute. En tout cas la réponse ne sera pas à la hauteur des problèmes mis en avant. Suite aux premières études et alertes du GIEC en 1990, on a créé les fameuses COP (Conférences des Parties) où les pays se rencontrent pour fixer des objectifs en vue de combattre le réchauffement planétaire. Le problème c'est que non seulement certains pays font barrage, mais surtout que les promesses ne sont pas tenues. Le mot cop en anglais signifie flic! On ne peut que constater que ces cop (flic) se mettent hors la loi à chaque fois. La prochaine COP a le numéro 26 (rien que ça) et se tiendra prochainement à Glasgow (effectivement la glace go...).

Carte des 109 054 feux détectés le 11 aout 2021

Il y a des cycles dans la nature, glaciation, réchauffement, c'est un fait. Mais les rapports concluent que les activités humaines aggravent considérablement la situation, année après année. Au début on ne voulait pas entendre, puis on a commencé à reconnaître, à en parler, mais dans les faits, rien ou si peu. Aujourd'hui les catastrophes se multiplient partout dans le monde et de façon de plus en plus régulières : fonte des glaciers, montée des eaux, érosion des côtes, inondations, grêle, incendies gigantesques, sécheresse, élévation des températures (dans des zones normalement froides entre autres), fonte du permafrost,  cyclones, tsunamis, sans parler des différentes pollutions chimiques, plastiques, de la disparition des espèces...


Les courbes montrent que tout s'accélère. Comment voulez-vous arrêter un phénomène d'une telle ampleur, et même le freiner? C'est impossible! Regardons combien il est déjà difficile de changer son comportement, alors à l'échelle de l'humanité, faut pas rêver. Il faudrait des mesures draconiennes, et surtout suivies par les plus grands pays émetteurs de CO2. Comment empêcher les pays dits émergents de freiner leur croissance et ne plus vouloir imiter les pays riches qui baignent dans le confort matériel et la débauche consumériste? Déjà le premier ministre australien dit qu'il est inenvisageable de réduire la production des énergies fossiles. Tout est dit!

Evolution du glacier du Kilimandjaro

J'ai lu dans un article de scientifique que même si on arrêtait toute émission de gaz à effet de serre, toute production, les glaciers continueraient de fondre pendant des centaines d'années, voire des milliers.C'est l'effet de l'inertie à une échelle qu'on n'imagine pas. Puisque l'on n'a pas eu la maturité nécessaire, je ne dis pas la sagesse, pour apprécier la situation en temps voulu, il est logique d'en payer les conséquences. Ca a déjà commencé, mais ce n'est que le début. Sans parler de la démographie galopante, de l'eau qui se raréfie...

Greta Thornberg disait son regret que les membres du GIEC ne proposaient pas de solutions à leur constat alarmiste. Qu'ils disent ou ne disent pas, je ne crois pas que cela changerait grand chose. Le grand changement signifierait non seulement décroître mais aussi se priver, passer du toujours plus à de moins en moins, genre zéro déchet à tous les niveaux. Qui pourrait imposer ce genre d'attitude? Il serait démis de ses fonctions rapidement ou aurait un accident. Il faut du travail pour tous et donc produire sans cesse, c'est le discours politique des dirigeants et de leurs cop - ains lobbyistes. Voilà pourquoi la situation me semble insoluble, ce qui n'empêche pas chacun de faire selon sa conscience, et de ne pas contribuer à la maladie de notre planète. Le problème de fond est l'ego, le désir, le pouvoir, l'avoir. La solution est dans l'être. Cette transformation prend du temps, c'est comme ça, c'est la vie. Vu d'une autre façon, ce qui arrive doit arriver, ce n'est pas l'homme qui maîtrise, encore moins quand il est inconscient à ce point. 

Il y a longtemps j'avais lu un livre sur le peuple hunza (au nord du Pakistan). Il était dit qu'il vivait facilement centenaire, tout en travaillant aux champs, qu'il y avait une grande solidarité, qu'il mangeait frugalement, entre autres des abricots qu'il faisait sécher, et que leur peu de ressources les obligeait à jeuner environ un mois chaque année pour tenir jusqu'à la première récolte. Une eau pure, pas de maladies, et peu d'enfants pour ne pas être dépassés par leur peu de ressources. Un ensemble qui les maintenait heureux, en bonne santé et autonomes. J'appelle ça intelligence, savoir vivre en harmonie. Les choses ont bien changé pour eux depuis.

Vallée des Hunzas

Si la terre, malmenée, réagit à sa façon, il semble que les hommes ont besoin d'être bousculés sérieusement pour évoluer, une bonne crise en quelque sorte. Il semblerait que ce fameux virus, quelle que soit la manière dont il est apparu, joue un rôle déclencheur. Les astres semblent indiquer une période chaotique commençant en 2020, comme par hasard.                                                                      

La meilleure prévention semble être de privilégier l'intériorité, et de suivre son intuition.

2 commentaires:

philippe a dit…

Salut Yannick.
Merci.

Acouphene a dit…

OUi des changements profonds sont en marche. Les forces mises en branle vont faire comprendre à l'homme qu'on ne joue pas impunément avec la matière quand on n'y met pas la lumière intérieure.