J'avais déjà raconté comment, il y a 3 ans, j'avais crevé près de la frontière espagnole, et comment j'avais été dépanné "miraculeusement" par deux français, de retour d'une course de motos, s'arrêtant au même moment que moi dans une station service, alors que je demandais de l'aide au pompiste qui manifestement n'en avait pas envie. Je me permets de rappeler que je suis en partie handicapé du côté droit. Je ne peux pas changer un pneu tout seul.
J'allais en fait faire une retraite dans un ashram dans le sud du Portugal. Et ce n'était pas la première fois que j'avais un problème en voiture me rendant dans un lieu spirituel, ou au retour. C'est même étonnant!
Est-ce que la vie me testait? C'est une façon de voir. La vie semble nous porter parfois, ou nous contrer, c'est ainsi, elle n'est pas linéaire. Quelque chose qui semble un obstacle peut annoncer une belle surprise, et l'inverse aussi. Ne rien tenir pour acquis, ne rien tenir pour perdu.
Au vu de ce handicap, que puis-je faire? Ne plus bouger, ou le minimum pour la vie pratique, c'est ce que je faisais au début où faire 5 km en voiture était une aventure. Et puis, prenant confiance, ce fut 100 km ou un peu plus. Puis 4 - 500 km, jusqu'à dépasser les 1 000 km. Je peux tomber en panne n'importe où, à 10 km de chez moi comme à 1 000. Y a t-il une limite à ne pas dépasser? Cette appréciation est toute personnelle. Il n'y a pas de limite, il y a des peurs, c'est tout. Bien sûr je fais attention, je ne pense pas prendre de risques inutiles, et continue malgré tout de dormir dans des lieux plutôt sauvages.
De toute façon on ne maîtrise pas tout, voire pas grand chose, alors, sans faire le fou, pourquoi s'inquiéter?
la mezquita de Cordoue
Je vérifie l'huile, en rajoute, fais le plein et pars. Devant moi 1 450 km d'autoroute, presque jusqu'au bout, pour atteindre l'Algarve. Il y a un jour et demi de voyage. Ayant un peu de temps devant moi, j'en profite pour m'arrêter à Cordoue revoir la célèbre mosquée, et à Séville qui mêle bâtiments historiques (Alcazar) et ruelles où il fait bon flâner. Il fait beau, agréablement chaud, et ça sent les vacances.
Un dernier bout de route avant de trouver un endroit proche de la mer pour dormir. Demain commencent les satsangs.
Entre la France et le Portugal il y a un décalage horaire, soit une heure de plus. J'ai assez de temps pour me préparer, me laver, me changer. Au moment de démarrer je découvre qu'il y a une heure de différence entre l'horloge de la voiture et le portable, qui avait changé automatiquement d'heure sans que je le sache. Du coup mon avance se transforme en retard. J'ai une dizaine de km à faire.
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