Au printemps, je projetais d'aller en Turquie. J'ai commencé à me documenter, à lire à droite à gauche, et suis tombé sur le livre d'Elif Shafak : "Soufi mon amour". C'est une écrivaine turque qui vit à Londres. Elle est imprégnée de soufisme. Je commande le livre et le lirai en Sicile, qui est un peu plus proche que la Turquie.
Je connaissais Rumi de réputation, l'ayant très peu lu, et ne connaissait rien de son maître Shams de Tabriz. A l'aide de documents, Elif Shafak relate la rencontre de Shams et de Rumi entre 1244 et 1247.
Shams n'était pas connu et pratiquait auprès d'un maître soufi qui le testait. A l'inverse Rumi, fils d'un théologien et maître soufi, a eu un maître qui était un élève de son propre père, et s'installa vers 1240 à Konya pour enseigner la loi coranique. Il était donc connu mais n'avait pas atteint le degré de liberté de Shams. Ce dernier se fichait des conventions et ne se faisait pas apprécier pour ses comportements provocateurs en fréquentant les pauvres gens, ivrognes et autres prostituées (dans le livre).
Leur rencontre sera déterminante dans l'évolution de Rumi, éduqué de façon traditionnelle, qui écrira par la suite les poèmes que l'on sait.
Le livre est ponctuée de moments de vie, d'anecdotes, nous mettant à la place des uns et des autres, tout en faisant référence aux quarante règles du soufisme émises par Shams.
En parallèle de cette histoire, s'en déroule une autre, à notre époque, entre une américaine qui remet en cause sa vie et un soufi venant d'écrire un livre.
Cela reste un roman, très agréable à lire, passionnant même, qui nous relate deux ambiances totalement différentes, dont le but reste la quête de la liberté.
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