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mercredi 11 mai 2011

des petits riens

La vie est partout.
Dans sa discrétion, dans sa simplicité, dans son explosion, dans ses tourmentes, dans ce qui nait, dans ce qui meurt... C'est comme ça!
Parfois on est entrainé par elle dans des grands moments plein d'action, des réussites, nourrissantes, aveuglantes peut être, puis ça retombe... Où était-on alors?
Parfois au contraire, on a l'impression qu'il ne se passe rien, que ça stagne, et on pense avec envie aux moments excitants, ou bien quelque chose vient de se passer où on y laisse quelques plumes... Et là, où sommes nous?
C'est, à mon avis, plus difficile de prendre du recul dans l'action, que dans des moments plus calmes. Si par contre on est perdu dans l'émotion, ce n'est évidemment pas possible.
Avoir du temps devant soi, ou s'en donner, permet d'observer, de mieux observer, des détails, des petits riens, que la vie ne manque pas d'offrir.
La vie ne s'arrête pas.
Quoiqu'il arrive, la vie continue, vit son cours, comme un fleuve, une rivière, un ruisseau, même s'il traverse un lac.
Observer permet de mettre de la distance entre l'extérieur et ce qui se passe en nous, et en même temps de mettre en relation. Si on est pris, mangé, absorbé, par l'extérieur, ou par ce que provoque l'extérieur en nous, on ne voit rien, et il ne peut rien se passer de neuf. Les choses en cours ne peuvent que se poursuivre dans leur propre dynamique.
Si on s'arrête, si on regarde, si on ressent, vraiment, alors la vie met en place des petits riens qui sont autant de signes pour une suite différente, pour un neuf qui correspond au vierge, à l'ouvert, qui émerge en nous.
Plus on s'ouvre à ça, plus la vie propose, ai-je envie de dire.
C'est sans aucun doute un aspect, ou une conséquence, de la vigilance, qui s'affine, qui s'affine, toujours plus. On ne peut savoir jusqu'où, puisque cela agit sur la conscience, à nos dépens, au delà de notre volonté ou de notre supposée maîtrise, qui d'ailleurs tombe en proportion.
C'est vraiment comme passer du grossier au subtil. Celui qui ne voit que le grossier n'imagine même pas le subtil. C'est de la pure igrorance, si tenté soit que l'ignorance est pure...
Comme un photographe qui fait de la macro (clin d'oeil en passant) découvre l'univers du petit, invisible à l'oeil ordinaire.

Dans sa multiplicité infinie, la vie ne s'arrête jamais, et propose en permanence, à condition de voir, à condition d'être ouvert, totalement ouvert, à ce qui se passe en nous, à l'infime.
J'ai envie de dire que tout commence dans le petit, toujours, et peut être pour y revenir...
C'est ce que je sens.
Et des petits riens peuvent tout changer...

3 commentaires:

Claire a dit…

Merci Yannick

croukougnouche a dit…

oui, ces délicieux petits riens qui font tout!! complètement d'accord!

philippe a dit…

Oui,Yannick;les rappels sont si essentiels.
Savoir s'émerveiller devant la vie.