Membres

jeudi 24 mai 2012

La vie s'occupe de nous


Laurence de la Ferrière a gravi l'Everest sans oxygène, et traversé l'antarctique en solitaire. Entre autres...

L'expérience de l'extrême apprend au contraire que les choses s'organisent souvent d'elles mêmes, nous montrant la voie à suivre. Elles s'organisent si on reste proche de soi même, souligne Laurence de la Ferrière : "Je suis de plus en plus attentive à cela, même si je me fais encore piéger. J'ai le sentiment que ce sont des pièces de puzzle, que les choses arrivent au moment où il faut et qu'il ne sert pas à grand chose de s'acharner. On dépense beaucoup d'énergie pour rien. Avant d'aller en Antarctique, je voulais repartir une dernière fois à l'Everest, je voulais absolument arriver jusqu'au sommet. Une équipe de Néo-Zélandais m'a proposé de venir avec eux en payant un minimum. Mais même ce minimum représentait 100 000 francs, que j'étais incapable de payer de ma poche, et il a été impossible de trouver des sponsors. J'ai cherché, j'ai remué la terre entière, cela n'a pas été possible. Ils sont partis sans moi. Deux mois après, je reçois un fax : "Nous sommes au sommet, c'est super!" Deux jours après, ils étaient tous morts parce qu'il y a eu une tempête. Je me suis dit : "Tu t'es acharnée, tu as eu de la chance, cela n'a pas marché, sinon tu serais morte!"

Cette attitude permet de se replacer au sein d'une situation comme partie prenante de cette situation et de laisser la solution se produire. Souvent, les choses se décident d'elles mêmes, au moment voulu. Etre intégré à la situation consiste à "participer à la création du monde".

Tiré du livre "Les aventuriers de l'extrême" au chapitre : Etre en harmonie avec soi même...

Aucun commentaire: