Depuis l'enfance on nous apprend à faire, comme faire ses devoirs (après on pourra jouer), faire la cuisine, le ménage, faire carrière, faire du sport... Il y a des "faire" nécessaires, d'autres où l'on se force.
Très vite, dans le relationnel, on va demander ce que l'autre fait. Et ça rentre dans une case à appréciation, ou à jugement. Ainsi on va se définir par ce que l'on fait.
Que se passe t-il dans le milieu spirituel? C'est un peu pareil, on fait une retraite, on fait du yoga, on fait de la méditation... Pendant longtemps, ce fut mon cas, on croit que plus on fait ce genre de pratiques, plus on avance sur un soi-disant chemin. Avancer est aussi une manière de dire, car le but semble toujours aussi éloigné, c'est comme si on repoussait l'horizon à chaque pas.
Je ne dis pas que des pratiques comme celles citées plus haut ne servent à rien, mais qu'en résulte t-il exactement? Est-ce que cela agit subtilement sur notre être profond, est-ce que cela ne renforce pas un ego spirituel? A chacun de voir par lui même. Bien sûr si le calme, la paix, sont de plus en plus prégnants, quelque soient les conditions, c'est révélateur de quelque chose qui s'est progressivement installé. Mais ce n'est pas pour çà que le but, si but il y a, est atteint.
Dans le faire, en général, il y a quelqu'un derrière, l'ego. Cet ego qui a un but, veut "arriver à" en faisant des efforts, qui se situe plus vis à vis d'un futur que du présent, et qui en fonction de ce qui se passe, ou pas, va qualifier. Cet ego pour qui on se prend pendant si longtemps, et que bien peu d'entre nous dépasse.
On ne peut pas faire silence, avec la bouche peut être, et encore, mais dans la tête c'est un véritable brouhaha. Il faut changer de niveau, quitter le faire pour le non-faire. Cela veut dire d'être d'accord avec je ne sais pas, avec je ne maîtrise pas, avec le grand oui à tout ce qui arrive, je ne discute pas... Rien n'est un problème! Le mental commente pendant la soit disant méditation, c'est ok, c'est son histoire, pas la mienne. Celui qui dit pas la mienne, c'est ce qui observe en nous, et ce qui observe est totalement impersonnel, non identifié. Cela dont je parle, ne fait pas, il est juste présence, conscience, être. Si on est prêt, c'est là tout de suite, instant après instant. Pas besoin d'avoir un but, il n'y a pas d'après, pas besoin d'attendre ou de rêver d'éveil, on ne sait pas ce que c'est, on n'est plus dans les concepts, dans les croyances, dans les mots, on se laisse aller dans le je ne sais pas de maintenant. Personne pour en parler, personne pour se réjouir, ou pas. C'est l'inconnu total. Comme le titre du fameux livre de Krishnamurti : Se libérer du connu. C'est une sorte de jeu : s'entraîner à lâcher.
1 commentaire:
Un jour, j'ai entendu cette phrase : "le il faut est à bannir du vocabulaire" facile à dire , car dans son application, impitoyable lever de boucliers des formatages !
L'égo ? manifestation de l'instinct de survie ie d'une personnalité en expérimentation, qui, dans sa finalité deviendra une individualité libre de sed opinions, de ses choix ...
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