"Les noces rebelles" est un film tiré d'un roman "Revolutionary road" écrit par Richard Yates en 1961.
Ce roman fut traduit en français sous le titre : "La fenêtre panoramique".
Quelque soit le titre retenu, c'est l'histoire qui est intéressante.
D'abord il faut imaginer les années 50, l'économie devient florissante et tout le monde rêve de participer à cet essor américain. Le rêve, de tout un chacun, c'est de se marier, d'avoir des enfants, une maison, un jardin, une voiture, comme si c'était le schéma idéal du bonheur.
Mais qu'a t'on fait de ses rêves, de ses désirs plus profonds, de ce que l'on se dit quand on se rencontre?
Petit à petit la vie rétrécit les aspirations, et une certaine routine s'installe.
Lui travaille dans une boite où il s'ennuie, sous le regard de ses collègues devenus mauvaises langues pour se venger de leur médiocrité. Ils prennent tous le train avec le même costard, le même chapeau, aux mêmes horaires, sur les mêmes quais.
Elle, artiste de théatre n'ayant pas réussi, reste à la maison. Suite à une crise, elle propose de changer de vie et de partir pour Paris. Elle convainc son mari, dont on sent déjà le manque de courage, et tous deux se préparent au départ.
C'est alors qu'arrivent les empêcheurs de tourner en rond, les conventionnels, les moutons apeurés, les morts vivants, les conformiste, appelez-les comme vous voulez...
Ce sont les voisins, les amis, les collègues, et puis une proposition prometteuse au mari qui va tout de suite le remettre sur les rails de la normalité.
En fait elle a plus de caractère que lui. Elle a moins à quitter sans doute. Lui pique des colères par peur de quitter une certaine sécurité, il a déjà abdiqué en fait. Et ce couple formé par une rencontre hasardeuse, va montrer sa désunion profonde. Kate Winslet joue très bien ce rôle de femme déjà émancipée dans sa tête.
Le meilleur morceau du film c'est le "fou". Ce dérangé psychiquement (et quand on voit les parents il y a de quoi) va lâcher les phrases assassines qui dérangent. Il a tout compris, il est à contre courant de ce qui se dit et se pense. A enregistrer!
C'est un film sur la liberté qu'on oublie, sur nos lâchetés et nos petitesses, il nous renvoie à ce que l'on ose pas ou plus, à notre reddition aux convenances habituelles et à l'esclavage de l'avoir.
Il ne faut surtout pas s'endormir sous peine de rater les phrases clés qui font mal parce que terriblement vraies.
Il parait que le roman est plus fort. Au moins on peut relire!
6 commentaires:
Oui ce film est dérangeant, incisif, sombre dans sa peinture sociale : un message désenchanté sur le couple.
Du souvenir des amants du Titanic, il ne reste qu'un goût de cendres.
Un film qui pose des questions intemporelles : "Comment accepter ses propres limites face à son idéal de romantisme et d'aventure" ?
Le film est découpé en 3 parties :
- dans la première, ils acceptent de partir.
- dans la deuxième, ils restent.
- dans la troisième, ils affrontent leur couple dépossédé de son rêve.
Ce combat étouffant et mortel confronte le spectateur à lui-même et à ses propres faiblesses, la mise en scène est lisse, maniérée, des clichés, c'est très conventionnel, une dramaturgie un peu solemnelle.
Kate Winslet impressionnante : c'est un roc à l'extérieur, une ruine à l'intérieur, une façade en carton-pâte.
Et DiCaprio comme d'hab, dans le cabotinage et l'outrance pour cacher, lui aussi, la misère : son manque cruel d'épaisseur.
Médiocrité de l'un, jérémiades de l'autre.
Une histoire où les "fous" ont raison sur toute la ligne (excellent le personnage "dérangé").
Bref un film qui manque d'âme, de chair, une machine à oscars.
Vous travaillez pour "Première"!?
Merci de partager votre "point de vue".
Et bien nous, on y va demain ! Chouette on a trouvé une baby-sitter ;-)
Oui Madeleine est cinéphile...
Tiens, bonsoir Acouphène !
Bonne joooooooournée Valérie !
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