La communication non violente pourrait, de par son nom, laisser penser qu'il y a une communication violente.
De là à dire que s'il y a violence dans la communication, il n'y a pas vraiment communication, le pas semble vite franchi.
La démarche est basée sur 4 principes :
L'Observation, le Sentiment, le Besoin, la Demande.
L'Observation n'est ni plus ni moins qu'une façon d'être vigilant. C'est déterminer et énoncer sans jugement ce que l'on observe, entend ou voit.
Le Sentiment c'est dire ce que l'on ressent en présence d'une observation.
Le Besoin c'est préciser quels sont les besoins, désirs, valeurs qui sont liés au sentiment.
La Demande c'est demander quelque chose qui contribuerait à ce que notre besoin soit satisfait.
A priori c'est simple : j'observe, et j'exprime ce que je ressens.
Mais cela demande de l'entrainement.
Observer c'est voir sans coloration, ou alors voir la coloration.
Ne pas juger aussi, c'est donc être capable de bienveillance envers tout ce qui peut être observé.
Exprimer ses besoins, c'est être capable de sentir que l'autre est en empathie, mais que nous mêmes le soyons vis à vis de nous aussi.
Faire une demande n'est pas exiger quoique ce soit.
Pour demander, il faut donc apprendre à s'écouter.
Quand à écouter l'autre, c'est apprendre à se taire.
C'est un voyage à faire avec soi même, et avec l'autre.
Le problème c'est que l'on est deux, pas uniquement le fait qu'il y a l'autre, mais d'abord le fait qu'il y a nous même et nous même. Celui qui veut communiquer, et toute la part qui n'est pas encore vue de soi même.
La non violence passe donc par la découverte de sa propre violence, insidieuse.
7 commentaires:
Bonsoir Yannick,
Je ne suis pas sûr d'avoir tout bien saisi, mais je suis d'accord avec toi sur le bien fondé de l'écoute intérieure. Mieux, si elle est débarrassée du mental, elle devient transcendante...
Amicalement, Oliver
Cette approche a fait ses preuves ...
je l'apprécie à plusieurs titres :
simple , pratique , bienveillante,
un outil au service de la communication dans tous les registres:
professionnel , amoureux , familial , personnel ...
et je garde particulièrement une phrase:
"il faut savoir choisir : avoir raison ou être heureux ?" hihi (*_*), elle est bonne , non ?
Oliver, tu as sans doute raison. Je crois que la bienveillance use le reste. Il me semble que l'on ne se débarrasse pas du mental, c'est lui qui s'éloigne.
Marie, oui, sans doute la raison se choisit, mais le bonheur résulte du non choix absolu, non?
Bonjour Yannick ,
Cette phrase:
"avoir raison ou être heureux"...
est un raccourci pratique pour aider les Personnes concernées par la méthode.
Il est question de lâcher "j'ai raison, tu as tord" et tout ce que cela engendre...
Quant à la question du bonheur ...
"Vaste Sujet ", non ?...
Bien sur, tu as raison! Je me tords de rire...
Ce qui m'a frappé avec la CNV c'est qu'elle se base sur les faits. Il s'agit de voir la situation et non de la penser, il s'agit d'écouter l'autre et non de l'entendre. Des exercices très simples nous permettent de découvrir que souvent nous n'écoutons pas, ni nous ni l'autre, mais que nous entendons à travers le prisme de notre monde. Rien n'est neutre et c'est là que la CNV intervient. Il s'agit de revenir à la neutralité, afin d'accueillir ce qui monte en nous et d'accueillir ce que dit et désire l'autre, même si cela heurte notre monde et blesse notre ego.
Apprendre à s'écouter vraiment me paraît aujourd'hui le plus important. C'est la base sur laquelle on peut construire le reste.
Enregistrer un commentaire