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mardi 14 septembre 2010

De Lisbonne à Gibraltar

Cadix de nuit. Des lumières partout.
Un paquebot nous croise à 5 H 30 du matin, pour rejoindre sa destination du jour.
On est assez protégé du vent et surtout de la mer, ce qui est la raison de ce bord vers la terre. Mais courte accalmie. Bientôt ce sera de nouveau 30 noeuds et les vagues qui nous rendent l'environnement bruyant et humide.
Dans la matinée on voit le rail de sortie de la Méditerranée (On appelle rail une circulation réglementée dans un sens ou dans un autre des gros bateaux dans un goulet ou au passage d'un cap). Les cargos quittent cette mer entre deux terres, vent arrière et fumée devant.
Parfois des porte containers gigantesques passent, ressemblant à d'immenses fers à repasser, pleins à raz bord de leurs boites de métal : le monde inesthétique mais efficace du commerce maritime international. pas étonnant que de temps en temps, lors de tempêtes, il y a des containers qui se perdent en mer.
En face les formes montagneuses de l'Afrique apparaissent. Je sens une jubilation intérieure, en découvrant ces terres depuis la mer, surtout en bateau après huit jours de navigation.
Le détroit de Gibraltar est aussi tout un symbole. Porte resserrée entre le monde méditerranéen, à la fois européen et moyen oriental, et le reste du monde, les Amériques. Passage historique franchi par par les antiques bateaux depuis plus de 2 000 ans. A quelques encablures, nous sommes passés là où eut lieu la célèbre bataille de Trafalgar, là où le génie de Nelson mit en déroute la flotte napoléonienne.
Ce n'est pas rien que de traverser des endroits pareils. L'histoire engendre une mémoire qui rend vibrant certains lieux.

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