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vendredi 24 octobre 2014

Amour et Maître


Il y a une phrase que cite Arnaud Desjardins à propos de son Maître Swami Prajnanpad répondant à la question sur les pouvoirs : "Swamiji n'a que deux pouvoirs : l'amour infini et la patience infinie".  Cela veut dire que lorsque l'ego a disparu, il n'y a plus que l'autre en face, et une disponibilité infinie.
Revenant de trois jours au Portugal auprès de Mooji, c'est vraiment ça que j'ai pu revivre encore, ce témoignage d'une disponibilité infinie.
Lors d'un satsang imprévu le soir dans la cuisine, après avoir mangé sur un petit siège, l'assiette sur ses genoux, ô simplicité, il y eut petit à petit un rapprochement et cela s'est terminé avec plusieurs dizaines de personnes autour de lui pour l'écouter parler, suite à des chants. Une totale improvisation comme il en a le secret.
Après les questions de quelques uns, Mooji a demandé si la personne qui avait posé une question il y a quelques jours à propos du Maître était là, car il voulait y revenir. Il voulait clarifier les choses avec cette personne. Elle était bien là, et Mooji s'adressa à elle. De fil en aiguille, le sujet devint l'amour. Mais de quel amour parle t-on? Mooji reçoit énormément de témoignages écrits ou oraux où les personnes disent qu'elles l'aiment (I love you). Il semble évident que les gens sentent cet amour qui se dégage de lui. Ce qui est assez étonnant c'est cette possibilité de lui dire ouvertement. Il n'y a pas que les regards, les contacts avec les mains ou dans les bras, mais la parole aussi.
Cet amour qu'il dégage influence tout autour, il y a une bienveillance dans l'air, une douceur.
Dans cet amour qui s'exprime de différentes manières, il y a une simplicité, parce qu'il faut être simple pour se sentir aimé et sentir que l'on aime. Il s'agit d'une nudité intérieure, d'une pauvreté de cœur. L'amour c'est ce qui reste quand nos oripeaux d'arrogance ou de peurs sont tombés, quand il ne reste plus rien que la fragilité du vivant, plus rien que l'offrir de cette vie  en nous qui est si pure.
Alors aux questions de plus en plus personnelles de Mooji à ce jeune homme, qui s'ouvrait avec une grande sincérité, Mooji lui demanda de venir à lui. C'est comme s'il y avait une grande famille autour d'eux. Ce jeune homme qui se mettait à nu en quelque sorte devant nous fut bientôt pris dans les bras de Mooji. Il le garda longtemps ainsi, frottant sa tête, son visage, sa poitrine... Quoi de plus touchant?
Il avait du sentir quelque chose chez cette personne qui restait en suspens, et c'est lui qui a demandé pour aller plus loin. Preuve là encore d'une disponibilité infinie.
Quand le véritable amour est là, il n'y a plus de Maître ni d'élève, juste l'amour qui s'épanche.
Quelques personnes pleuraient...

1 commentaire:

soisic a dit…

Merci pour le partage Yannick