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dimanche 15 juin 2008

Moines du désert d'Egypte


Monastère de Saint Bichoï
Le moine s'est assis, face au désert, sous le porche du monastère. Discrètement, nous nous asseyons à quelque distance. La longue barbe blanche éclaire la nuit et révèle l'intense lumière d'un regard inlassablement fixé à l'horizon. Le silence du moine se fond avec celui du désert - un silence qui vient nous chercher et nous emmène. Le moment se prolonge. Le moine se tourne vers nous et sourit. Si j'osais...
"Aboune, accepteriez-vous que je vous prenne en photo?" La réponse est dans son élan intérieur à se lever, à poser ses mains sur sa canne; il est prêt.
Puis, ses mains, aussi légère que du coton, se posent longuement sur nos têtes.
Nous nous asseyons. De nouveau, le silence.
Extrait du merveilleux livre d'Alain et Evelyne Chevillat : Moines du Désert d'Egypte.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

regard plein d'infini.......
Soisic

martine a dit…

Le silence hurlant de ce texte me percute... et me renvoit à ma toute première retraite de silence, dans un foyer de charité, crée par Marthe Robin.
Elle disait :
"les choses changeront avec le retour à la foi".
La foi qui va jusqu'à déplacer des montagnes, jusqu'à "pousser Dieu" à accomplir des "miracles".

C'est seulement dans le silence que l'on ressent cela ; le ressentir, le sentir est aussi fort que le vivre !
Ma vie est bcp plus lumineuse depuis, elle me guide, elle m'a offert bcp dans la profondeur, et ce n'est plus moi qui la décide...

Et depuis cette première retraite fondamentale, dans ce silence et cette paix intérieure je suis !
Car j'ose cheminer dans cette recherche où l'Esprit de force fait bien mieux que moi.
En silence, toujours....

Asseyons nous.
De nouveau, le silence....