Ce matin, j'ai entendu une interview de Michel Onfray à propos de son dernier livre qui doit sortir jeudi prochain : Le recours aux forêts. La tentation de Démocrite.
Il fait référence à Démocrite, qui vécut en Grèce à l'époque de Socrate, et qui après avoir énormément voyagé (jusqu'en Inde) et constaté toute la vilenie des hommes, se serait retiré dans une cabane au fond de son jardin.
Ainsi ce titre signifie pour Michel Onfray un mouvement de repli sur son âme dans un monde détestable. C'est à dire retrouver le sens de la terre, se réconcilier avec l'essentiel : le mouvement des astres, la coincidence avec les éléments, le rythme des saisons qui apprennent à bien mourir, l'inscription de son destin dans la nécessité de la nature...
Se retirer dans une cabane peut être une réalité physique, tangible, mais aussi virtuelle : c'est se retirer dans son for intérieur, c'est à dire se rapprocher de soi même, être en contact avec cette partie de nous même qui a fait la part des choses et qui ne demande plus rien finallement.
Il faisait référence à Marc Aurèle.
Dans son parcours de militant, c'est une façon de dire que l'on a que très peu de pouvoir sur le monde extérieur, qu'au bout du compte ayant épuisé les dynamiques de la vie, reste l'observation impersonnelle de la vie.
En bref il faut avoir vécu pour se retirer!
2 commentaires:
c'est la nouvelle maison de Stéphane?
"Il faut avoir vécu pour se retirer "
Avoir épuisé toutes les solitudes
pour découvir la solitude, cet état de présence à soi.
Enregistrer un commentaire