La vie extérieure n'est pas égale, c'est évident.
Certains sont frappés durement ou à répétition (décés, pertes, maladies, soucis financiers...). Parfois on envie ceux pour qui tout semble aller très bien, qui réussissent, qui ont pas mal d'argent.
D'abord on ne sait pas ce qui se passe dans la tête d'un autre par rapport à ce qui lui arrive. On peut être riche et angoissé, pauvre et serein.
Mais pour soi même, que se passe t-il vraiment?
J'ai envie de dire que le risque lorsque tout va bien au dehors, c'est l'endormissement, on ne fait pas d'effort et la conscience est moins aigue.
Lorsque la vie est plus difficile, on se pose plus de questions, on est plus sensible, on souffre sans doute plus mais avec une certaine présence (selon chacun), on est donc plus en contact avec soi même et sans doute aussi avec ce qui nous touche. Ce qui peut nous faire évoluer, avancer.
Je ne parle pas de ceux qui nient tout, rejettent la faute sur le monde, et fuient leur souffrance.
La difficulté nous renvoie à notre petitesse, à notre faiblesse, et peut nous aider, voire nous faire du bien, dans le sens où l'on peut apprendre à se battre, à mieux se connaître, et à découvrir sans doute l'humilité.
C'est un réveil quelque part. La vie vient nous dire quelque chose.
Enfin rien ne dure, dans un sens ou dans un autre, au cas où l'on ne s'en serait pas aperçu.
Du point de vue de la sagesse qui dit que face à la souffrance on peut être victime ou disciple, ce qui est déjà un bon rappel quand cela arrive, on peut très bien rapporter cette phrase au bonheur extérieur finallement.
Victime du confort (au sens large)... Regardons pour nous!
Préférer dormir repu ou s'éveiller souffrant...
7 commentaires:
oui je suis arrivée aux mêmes conclusions...
réveiller la souffrance endormie ou souffrir d'endormir la possibilité d'éveil...
Je suis convaincu que de toute façon c'est la souffrance qui nous fait bouger.
Il y a peu de temps , j'ai relu des textes de K. G. Dürckheim :
"La percée de l'Etre"...
Il dit en résumé :
Il y a en l'homme :
"le moi existentiel" qui masque
"l'Etre essentiel" ...
et il y a quatre types d'expériences qui donnent les conditions favorables à la percée de l'Etre :
- Un grande douleur
- Une grande joie
- Un sentiment intense d'amour
- Un oeuvre d'art qui nous ouvre...
Je suis touchée par ces mots.
Il décrit très simplement notre fonctionnement : on reste dans le moi existentiel tant que l'on est pas confronté à notre propre limite , et seulement , à ce moment là , on se met en chemin ...
et Quel Chemin !
Bonne journée à chacun.
Merci Gandha.
Très éclairant.
Merci Gandha et Yannick.
Bon dimanche à tous.
Oui et nous sommes tous égaux devant l'amour.
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