Lorsque l'on regarde la vie d'Ella, on découvre qu'à partir de ses tendances, fortes, pas banales, à savoir : le sport (ski de montagne, voile), son inintérêt pour une vie rangée et matérialiste, et finallement son gout pour l'aventure et la recherche d'une certaine pureté, ce sont les événements et les rencontres, qui vont guider sa vie.
Elle est vagabonde dans l'âme.
N'étant pas attaché au désir de posséder quoique ce soit, et donc se suffisant de peu, n'ayant apparemment pas de besoin affectif ou de dépendance de ce côté là, on peut imaginer qu'il y a déjà une grande liberté dans ses choix de vie.
Elle n'a que faire du monde occidental, dans lequel elle ne se reconnait pas, et dont les valeurs n'en sont pas pour elle qui désire de l'authentique, du pur, de la beauté, et la paix.
Au moment de la seconde guerre mondiale, elle s'installe à Tiruvanamalai, auprès de Ramana Maharshi.
"J'étais au début d'un voyage tout nouveau qui devait me conduire plus avant vers la vie complète et harmonieuse que je cherchais instinctivement. Pour entreprendre ce voyage, il me fallait apprendre d'abord à connaître les terres inconnues de mon propre esprit.... Ce travail est aussi vaste que la vie, car il englobe l'analyse de notre être physique, mental, affectif et spirituel."
Elle décrit ce cheminement dans son livre : Ti-Puss ou l'Inde avec ma chatte.
C'est au retour de l'Inde qu'elle va s'installer dans un petit hameau en pleine montagne suisse, à Chandolin, où elle se fera construire un chalet du nom de "Atchala", en hommage à la montagne d'Arunachala. Elle vivra là 6 mois de l'année, à 2000 m d'altitude, face aux sommets, entre terre et ciel. Cela ne l'empêchera pas de continuer de voyager et d'emmener des gens pendant une trentaine d'années vers l'Asie. Elle leur disait :
"Posez-vous la question "Qui suis-je?" Et, par ce rappel constant, vous saurez que vous êtes la lumière de la perception".
A Atchala, elle accueillait ceux qui venaient la rencontrer.
Depuis sa mort en 97 (à 94 ans), il y a une association "Les amis d'Ella Maillart", qui se réunit tous les ans en son nom, et une exposition permanente dans ce chalet qui retrace sa vie.
Pour en savoir plus allez sur le site d'Ella Maillart.
3 commentaires:
Une grande dame que j'ai beaucoup lu il y a plusieurs années. Je recommande tout particulièrement "Oasis interdite" où elle raconte sa traversée de la Chine d'est en ouest accompagnée de Peter Fleming, correspondant au Times et qui lui même relate dans un livre intitulé "Courrier de Tartarie" ce même périple. La lecture de ces 2 livres qui offraient 2 regards différents sur une histoire commune m'avait beaucoup plue
Merci Claire, j'ai trouvé sur le net des commentaires de Flemming sur Ella... Oui Ella a fait des voyages à deux, et aussi toute seule.
Merci
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