Hier à Paris, avant dernier jour de l'exposition Renoir au Grand Palais.
Il n'y a pas trop de monde à faire la queue, un panneau indique : 1 heure et demie, mais comme on le dépasse, je me dis qu'il y en a pour une demie heure. Il fait froid. Un homme joue du hautbois, accompagnant des morceaux de musique classique enregistrée, ce qui adoucit l'attente. En fait cela avance lentement, il y a la queue de ceux qui ont déjà un billet ou une carte, et puis nous. On fait passer une dizaine de personnes, et puis on attend. Il doit y avoir énormément de personnes à l'intérieur.
Alors que Marie change de place, les deux femmes derrière nous en profitent pour s'avancer et tenter imperceptiblement de coller au couple devant nous. A un moment cela devient tellement flagrant que je m'interpose pour montrer que je ne suis pas dupe. La femme la plus agée fait le forcing, avec un sans gêne incroyable.
Je me dis : "Qu'est-ce que je fais, je luis fais une remarque ou je laisse faire? Non pas que ce soit grave en soi, mais c'est une question de respect. Et si elle réussissait à passer et que la césure des gens admis à monter se fasse juste devant nous, ce serait un peu dur avec le froid qui se fait vraiment sentir?"
Un dernier virage, et là elle passe et tente même de dépasser la dame devant nous. La dame sentant qu'elle est pressée par derrière, se tourne pour lui faire comprendre qu'elle la gêne un peu. Puis elle commence à me faire des sourires. Je ne comprend pas trop. Elle enlève ses lunettes et nous dit en anglais que nous sommes arrivés ensemble, et que l'autre est vraiment sans gêne; je lui rend son sourire et lui dit merci. Mais la partie n'est pas gagnée. Je me dis que si ces femmes passent devant, et qu'on ne passe pas, j'aimerais bien qu'elle glisse dans l'escalier, histoire de! C'est alors que la dame américaine, se tourne vers moi et me prend le bras pour me rapprocher et monter aux autres qu'elles ont à rester derrière.
Il n'y a plus que quelques mètres. Cela fait bien une heure que l'on se refroidit. Le contrôleur nous fait passer et ferme le passage juste derrière nous, et juste devant les deux femmes dont la plus âgée, essayant de forcer le passage, s'écrie : "Oh non, c'est pas possible!" Nous montons l'escalier qui conduit à l'entrée, et la femme américaine dit en gros que c'est bien fait pour elle, qu'elle n'a jamais vu des gens aussi mesquins et mal élevés. Je la remercie encore, et me dis que c'est la justice divine qui a très vite répondu...
Quand à Renoir, période post impressionisme, c'était magnifique.
2 commentaires:
Bonne Année Yannick ,
J'étais à Paris aussi pour célébrer le passage à 2010 avec mes amis de "la vie d'avant"( quand j'étais Parisienne ! )
Je n'ai pas emprunté les files d'attente des musées , je n'ai fais que me réchauffer, au coin du feu du coeur de notre amitié ...
J'espère que ton expo. en valait la peine ! Paris était un vrai frigo le 2 janvier !
On aurait pu se voir alors! Bonne année à toi aussi gandha.
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